Bête noire
Auteur
- Stéphane Durand-Souffland (Écrivain)
- Eric Dupond-Moretti (Écrivain)
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Classement en biblio - 55 lecteurs
extrait
L’éclairage judiciaire, au demeurant, ne change pas la nature des êtres : les taiseux restent taiseux jusque dans le box, les bavards vous saoulent de paroles depuis la garde à vue jusqu’au verdict. Le problème, c’est que le système interprète tout à charge. Il fut, entre autres, reproché à Dreyfus de n’avoir jamais déposé de demande de mise en liberté. L’accusé se tait ? C’est qu’il a des choses à cacher. Il ne hurle pas son innocence ? Il est coupable. Il a menti une fois ? Il n’a jamais dit la vérité. Il reconnaît le crime et le regrette ? C’est un hypocrite. Il nie avec véhémence ? Il se moque de la douleur des victimes. Il a l’air intelligent ? C’est un pervers machiavélique. Il semble idiot ? C’est une brute, un fauve. Il peut d’ailleurs être les deux dans une procédure. C’est le cas, parmi des dizaines d’autres que j’ai eu à connaître, de Jean-Pierre Treiber. Cet homme était accusé d’avoir tué la fille du comédien Roland Giraud, ainsi qu’une amie à elle. Au gré de leurs intérêts, les enquêteurs l’ont présenté tour à tour comme un homme des bois à la limite de la débilité et comme un individu supérieurement intelligent, capable de rouler la police dans la farine. Il s’est suicidé, de sorte qu’on ne connaîtra jamais la vérité sur lui, ni sur les actes qui lui étaient prêtés et qu’il a toujours réfutés. Pourtant, son geste a été interprété : pour la partie civile, le suicide de Jean-Pierre Treiber constitue, forcément, un aveu de culpabilité. C’est faux. Le suicide d’un homme accusé d’un crime prouve une seule chose : il ne supporte pas d’être accusé.
Afficher en entierCommentaires récents
Excellent livre écrit par Eric Dupond Moretti, personnage très présent médiatiquement (plus que jamais aujourd'hui). On en apprend plus sur cet homme surnommé aquittator (Spoiler(cliquez pour révéler)surnom qu'il déteste au passage), et ce récit permet de se créer sa propre image de cet homme qui parfois contraste avec celle que les médias dépeignent.
Il revient dans ce livre sur des moments forts de sa carrière, des affaires très médiatisées ou pas. On retrouve dans l'écriture le style très rustique du maître Dupond-Moretti, ce qui rend la lecture très rapide mais également assez agréable.
De plus, l'auteur nous fait part de son avis sur de nombreux sujets notamment l'indépendance des juges et nous livre une réflexion sur qu'est-ce qu'être un avocat et la vision de l'accusé.
J'ai énormément aimé ce livre, certes court, mais très intéressant. C'est un livre très accessible et peut plaire à toute personne intéressée par le monde juridique.
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Livre court qui retrace la carrière d'avocat d'Eric Dupond Moretti. On est plongé dans le métier d'avocat pénaliste à travers les multiples cas concrets cités et vécus par l'auteur. A travers cette lecture, on comprend qu'être avocat ce n'est pas toujours défendre ce que l'on pense être juste mais défendre tout le monde.
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Je comprends maintenant à quel point Maître Dupont-Moretti doit être un très bon avocat, un ténor du barreau, qu'on l'apprécie ou non. Parce qu'il n'a pas peur des mots, parce qu'il sait parler aux gens. J'ai aimé rentrer dans cette infime partie du monde de la justice pénaliste.
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J'étais bien évidemment certaine de l'adorer ce livre, car j'ai toujours été fasciné par cet homme, et sa foi en la justice. J'ai été en passion du début à la fin. Sous son aspect d'armure se cache un homme sensible, très humain et assoiffé de justice ; ce n'est pas parce qu'il défend des démons qu'il aime le diabolique. Il croit en la justice, au droit de chacun. C'est un homme simple, accessible et bien moins onéreux comme avocat qu'on pourrait le penser. L'un de ses procès m'a tiré les larmes, c'est un homme aussi de cœur et qui se bat avec toutes ses tripes pour ses clients ; sans parler de la magistrature qu'il dénonce calomnieuse. J'ai été en passion, tellement, que j'ai pré-commandé son dernier livre "Direct du droit". .
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j'ai beaucoup aimé ce livre dont on apprend un peu plus les tribunaux. Durant la lecture, j'ai eu l'impression entendre l'avocat comme narrateur.
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très bon livre que je recommande à toute personne. maitre Dupont Moretti raconte très bien différentes affaires sans rentrer dans les détails (ce qui est normal). en le lisant j'ai eu l'impression que c'est lui qui me lisait le livre
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Une plongée dans le monde des Cour d'Assises. Des mots crus, compréhensibles pour le lecteur.
Eric Dupond-Moretti n'a pas peur des mots pour décrire son métier : les joies, les peines, les victoires, les défaites, la rage parfois, mais aussi du soulagement.
Une immersion dans ce monde complexe qu'est la justice, ce monde dans lequel il faut savoir faire sa place, creuser son trou.
Je le recommande à tous ceux qui étudient le droit, tous ceux qui souhaitent évoluer vers le métier d'avocat pénaliste.
Au fil de la lecture, dans un ordre chronologique, on retrouve des affaires connues qui ont défrayées la chronique, mais aussi des affaires plus intimes tout aussi intéressantes.
Entrez dans le monde d'un avocat pénaliste, son quotidien rempli d'embûches.
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Je recommande ce livre à toutes les personnes intéressées un tant soit peu par le fonctionnement de la justice
Eric Dupont-Moretti, avocat pénaliste, délivre au travers de ses pages des anecdotes véridiques. Certains aspects de son témoignage sont d'ailleurs particulièrement surprenants et mériteraient selon moi d'être davantage connus
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Date de sortie
Bête noire
- France : 2012-04-05 - Poche (Français)
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Résumé
" Je suis avocat depuis 1984. Le temps d'une affaire, j'entre dans la vie de mon client et j'utilise la mienne pour le défendre au mieux. J'arrive dans des villes dont je ne connaîtrai que le palais de justice, ma chambre d'hôtel me sert de bureau. Quand c'est fini, je remballe et repars pour une autre préfecture... Cette vie-là, je l'ai choisie, je l'aime et elle me tue à petit feu. "
Eric Dupond-Moretti, le plus célèbre de nos pénalistes, nous plonge sans ménagement dans la dure réalité de son métier : la peur lancinante de faillir, les plaidoiries préparées à longueur de jour et parfois de nuit, l'interminable attente de la sentence, la tristesse de l'après-verdict ou il retrouve son quotidien. "Condamné à plaider", mais aussi à se battre contre la violence judiciaire "quand elle porte les habits endimanchés de la vengeance". Car la Bête Noire des prétoires nous emmène également des les coulisses interdites, parfois un monde d'influence et d'arrangements douteux ou la défense est tout juste tolérée, même quand elle tente désespérément d'éviter les erreurs judiciaires. Des révélations inédites, sur un univers déshumanisé.
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