Heinrich Von Kleist
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Note moyenne : 7.03/10Nombre d'évaluations : 31
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Une comédie de Kleist, 1808. - Liste de diamant parce que Kleist sait faire rire encore aujourd'hui.
Le juge de village, Adam, a à affronter un cas un peu difficile et délicat.
Une veuve se plaint d'une cruche de grande valeur qu'on lui a cassée dans la nuit.
Elle soupçonne Rupprecht, l'amant de sa fille Eve d'être allé voir sa fille dans sa chambre pendant la nuit.
Mais Rupprecht peut démontrer qu'il n'est pas le malfaiteur.
En vérité, c'est le juge Adam lui-même qui était chez Eve. Du moins, il l'a essayé. Mais Rupprecht l'a observé et lui a flanqué un coup dans la tête. Adam s'est sauvé, mais dans l'obscurité il a cassé la cruche et perdu sa perruque.
Mais juge Adam n'est pas tombé sur la tête. Il réussit à se tirer d'affaire sans dommage.
Mais juste à ce moment un vérificateur, le juge Walter, entre dans la salle d'audience. Juge Walter trouve très vite qu'Adam a dissimulé quelques faits. A la fin Adam s'enfuit à toute vitesse.
Il faut voir cette pièce de théatre, puis lire le texte.
Afficher en entierKleist a révélé dans la marquise d’O mais aussi dans les nouvelles - fort touchantes pour la plupart - qui suivent, à ma grande joie, tout son talent de conteur.
Ce pour quoi, s'il ne surpasse pas Goethe, il peut prétendre au moins à s'en tenir à la même hauteur.
De plus il a su, à travers chaque récit, montrer qu'une faute ou même une imprudence, quelle qu'elle soit, se paye ou doit être en mesure d'être réparée...
Afficher en entierJe l'ai lu pour le bac de français et honnêtement j'ai été très surprise.
Je m'attendais à une lecture beaucoup moins attractive et distrayante. Du coup, j'en garde un bon souvenir.
Afficher en entierJ'ai découvert Penthésilée, cette pièce qui s'inspire de l'Antiquité grecque, écrite par un romantique allemand, dans une représentation en russe surtitrée, et j'avais été bouleversée par sa beauté et sa poésie, par-delà la langue.
Je viens de la relire, et la magie a à nouveau opéré. C'est une tragique histoire d'amour dévorant - au sens propre, où la douceur des fleurs se mêlent au choc des épées,les armées féminines des Amazones à celles des hommes grecs, et le désir à la mort. Car effectivement, c'est une pièce de batailles et de duels, qui se passent hors scène et ne sont que racontés, mais avec beaucoup de poésie et de façon très évocatrice.
C'est une réécriture de la mythologie et de la plus grande épopée de la littérature, l'Iliade, mais qui met au centre les femmes. On ne voit pas les Troyens, les Grecs à part Achille ne sont que des récitants interchangeables - Ulysse ou Diomède ne sont que des soldats grecs types, assez interchangeables. Ce sont donc les femmes, avec leurs croyances, leurs déesses mêmes, leurs pratiques aussi et jusqu'à la revendication de leurs désirs qui prennent la lumière. Penthésilée dans sa folie meurtrière est représentée comme malade, ses amies la plaignent, et pas comme femme hystérique. Achille, forcément, à ses côtés, apparaît assez fade et mesquin, lui qui pense à ses désirs mais d'abord à son honneur de guerrier, ne pouvant accepter de se laisser soumettre - à moins qu'il se laisse délibérément vaincre par amour.
Afficher en entierPas très attirée par cette nouvelle au début qui se révèle être vraiment drôle et pleine de remise en question des mœurs. L'auteur prend beaucoup de recul sur la société et arrive à dénoncer leurs aspects ridicule tout en faisant preuve d'innovation dans le genre.
Afficher en entierCette pièce est à la fois classique et moderne. C'est une pièce classique quant à son intrigue, où le héros lutte entre son devoir et son amour. Mais c'est surtout un drame romantique : sur la forme, la règle des trois unités a explosé. La première scène commence sur un ton presque fantasmagorique, avec une vision mêlant couronne de gloire et fée irréelle. Si elle est expliquée rationnellement par le somnambulisme du personnage, c'est une prémonition de la dernière scène. Ce personnage principal est un être torturé, tiraillé entre son désir de gloire, son amour, son respect des règles.
Ce sens du devoir n'est pas celui de l'honneur de Rodrigue - ou d'Hernani. C'est le devoir au sens propre, dans une conception qui semble très germanique. L'héroïsme individuel et la quête de gloire personnelle n'ont plus leur place dans un Etat moderne qui n'est plus qu'une machine rationnelle exigeant l'obéissance de ses sujets. L'Electeur ne peut rejouer la scène de la clémence d'Auguste dans Cinna, puisque lui-même cède à la Loi. Le Prince rejoint alors les héros romantiques qui se battent pour la liberté - avec une résonnance politique pour l'auteur dans le contexte des affirmations nationalistes des peuples. Il ne meurt pas, mais il aurait dû.
Afficher en entierCritique qui ne porte que sur "la Marquise d'O", pas sur d'autres nouvelles.
Je ne dis pas la peinture fine des sentiments et le style délicat de l'auteur. Mais j'ai eu du mal avec l'intrigue, ou plutôt avec sa résolution. L'identité du coupable n'est pas vraiment un mystère, on le devine très vite. Et pour une lectrice contemporaine, où on parle enfin des abus et des violences que subissent les femmes, le dénouement semble trop rapide. Je comprenais la marquise qui repousse son prétendant en le traitant de diable, je ne peux pas la comprendre quand elle le revoit comme un ange.
Cependant, j'ai peut-être eu tort de lire cette nouvelle après Une histoire sans nom de Barbey d'Aurvilly, qui, avec un sujet assez proche, livre un récit de violence et de haine entre une mère et sa fille, avec le poids de la religion et de la dévotion. A côté, par contraste, j'ai trouvé cette nouvelle - plus courte, certes, moins forte.
Afficher en entierUne nouvelle allemande que j'ai lu en version originale de Kleist. Elle parait très simple au premier abord, mais est en réalité très complexe : elle démontre que l'humain ne doit pas être trop arrogant et croire qu'un tremblement de terre est quelque chose de divin et une punition. C'est donc une réflexion très moderne pour l'époque, ce qui rend cette nouvelle intéressante.
Afficher en entierUne nouvelle classique lue en VO allemand dans le cadre de mes études.
Heinrich von Kleist est surtout connu pour la nouvelle "Die Marquise von O....", mais j'avais déjà lu "Das Erdbeben in Chili" qui m'a plus impressionnée.
"Die Marquise von O...." est très intéressante et je pense qu'on peut dire que cette nouvelle est vraiment unique. Dans cette société du 19ème siècle, où les femmes sont encore énormément sous-estimées, un homme écrit sur les conséquences du viol d'une marquise. Le style est particulier : on a des fois l'impression de lire un chroniqueur qui se moque de la marquise, mais des fois remonte l'auteur critique à la surface qui juge l'assaillant.
Je ne m'attendais pas à ça, mais l'idée est tout de même inédite.
Afficher en entierJ'ai lu pour mes études de littérature allemande la nouvelle "die Verlobung in St. Domingo" de Kleist.
Cette œuvre tenait lieu d'exemple pour les études post-colonial, et il faut avouer que cela fonctionne parfaitement.
Cette nouvelle suit l'histoire de l'île d'Hawaii, encore connu sous le nom de Saint Domingue à l'époque et première colonie française où la population noire et esclave avait réussi sa rébellion contre les français. Je dois avouer qu'en tant que française, je ne connaissais pas du tout l'histoire d'Hawaii, et j'ai réalisé que la France en a encore aujourd'hui honte, au point que l'histoire d'Hawaii n'est pas au programme scolaire.
Mais je dois avouer qu'à part la dimension historique cette nouvelle n'est pas si incroyable que ça, mais je pense que c'est aussi à cause du format assez restrictif de la nouvelle. Ainsi les symboles sont très intéressants, mais l'intrigue manque de surprise.
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Biographie
Heinrich von Kleist (Francfort-sur-l'Oder le 18 octobre 1777 – Berlin, Wannsee, le 21 novembre 1811) est un écrivain allemand.
Issu d'une famille noble de militaires, fils de Joachim Friedrich von Kleist et de sa seconde épouse Juliane Ulrike von Pannwitz, il est confié à un précepteur à Francfort-sur-l'Oder et étudie avec son cousin, Charles von Pannwitz. En 1788, alors qu'il n'a que 11 ans, son père, capitaine au régiment de Léopold von Brauschweig à Francfort, décède, laissant sa femme et ses enfants dans une situation financière difficile. Une demande de pension ayant été rejetée, de même qu'une requête pour intégrer Heinrich dans l'académie militaire de Prusse, ce dernier étudie à l'école de la communauté réformée française de Berlin, avant d'entrer en 1792 dans l'armée prussienne comme caporal[1] au régiment de la Garde de Potsdam. Il participe au Siège de Mayence (1793) et au Blocus de Mayence. Le 3 février 1793, il perd sa mère.
En 1799, il démissionne de l'armée et s'inscrit à l'université de Francfort: il y étudie les mathématiques et les sciences naturelles. En 1800, il se fiance avec Wilhelmine von Zenge. Refusant de réintégrer l'armée, il travaille comme fonctionnaire à Berlin. En 1801, il lit Kant, ce qui le plonge dans une profonde dépression.
Après un voyage en France avec sa sœur, Ulrike, il s'installe à Berne où il termine sa première pièce, La Famille Schroffenstein. En 1802 il se brouille avec sa fiancée Wilhelmine et tombe malade. Un médecin lui diagnostique une « mélancolie morbide ». Sa sœur le ramène à Weimar. La Famille Schroffenstein est publiée anonymement l'année suivante. Cette année 1803 est synonyme de voyages: Leipzig, Dresde, Berne (en juillet), Milan, Genève, Paris (à la mi-octobre). En octobre, après avoir brûlé le manuscrit de Robert Guiscard, il quitte secrètement la capitale française et part, à pied et sans passeport, jusqu'au camp de Boulogne, afin de s'engager dans l'armée française, qui prépare l'invasion de l'Angleterre, et y mourir. Tandis qu'à Paris, son ami Ernst von Pfuel recherche son cadavre à la morgue, le croyant mort, il arrive à Saint-Omer le 23 octobre. Après un premier échec il retourne à Paris, avant de faire une nouvelle tentative le 18 novembre. Puis, renonçant à ses projets, il obtient un passeport auprès de l'ambassade de Prusse et retourne en Allemagne. Tombé malade peu après, il s'arrête à Mayence où il demeure alité six mois et termine Robert Guiscard. Il est soigné par Georg Wedekind, médecin jacobin, qui tente de lui obtenir une place dans l'administration française de Coblence, mais il repart vers Berlin où il arrive au début de l'été 1804, après une visite à Ludwig Wieland, fils de Christoph Martin Wieland, à Weimar et un passage par Francfort-sur-l'Oder et Potsdam[1].
Lettre de suicide de Kleist.À l'automne suivant, ses amis lui obtiennent une place d'apprenti à l'administration des Domaines à Kœnigsberg, où il arrive en mai 1805, revoit ses premières compositions et écrit Michel Kohlhaas, la Marquise d'O et Amphitryon d'après Molière[1].
En février 1806, il demande un rallongement de six mois de ses études. Toutefois, en juin, renonçant définitivement à une carrière de fonctionnaire, il demande à quitter le service, prétextant des problèmes de santé[1]. Il termine la pièce La Cruche cassée.
En janvier 1807, voulant se rendre à Dresde, il est à nouveau soupçonné d'espionnage par l'état-major français à Berlin, qui lui a refusé un laissez-passer. À cette époque, Napoléon Ier, fraîchement couronné empereur des Français le 2 décembre 1804, et successivement vainqueur à Ulm et à Austerlitz en 1805, puis à Iéna et Auerstadt en 1806, est entré en vainqueur à Berlin (novembre 1806), où il a décrété le blocus continental. Kleist, arrêté avec ses amis Karl Franz von Gauvain et Christoph Adalbert von Ehrenberg par les Français, est envoyé comme prisonnier de guerre en France, où il est incarcéré au fort de Joux du 5 mars au 9 avril 1807, puis transféré à Châlons-sur-Marne, avant d'être libéré le 13 juillet, après la paix de Tilsit.
Sa pièce, Amphytrion, est publiée à Dresde par Adam Müller, avec qui il se lie d'amitié et qui est à la tête d'un groupe littéraire actif (avec Körner von Bual, Tieck, Sophie von Haza...). Installé à Dresde le 31 août 1807[1], Kleist publie sa nouvelle Tremblement de terre au Chili, finit Penthésilée et La Petite Catherine de Heilbronn.
En 1808, paraît le premier numéro de la revue littéraire Phœbus, fondée avec Adam Müller. Kleist propose à Goethe d'y collaborer, mais celui-ci refuse, critiquant sévèrement Kleist. Phœbus ne dure qu'un an. La même année paraît La Marquise d'O..., tandis qu'est représentée pour la première fois La Cruche Cassée. Un fragment de Michel Kohlhass voit le jour, ainsi que La Bataille d'Hermann, pièce qui sera interdite de représentation en 1809 et qui sera publiée seulement dix ans après la mort de l'auteur.
En 1810, Kleist est animé par l'espoir d'une coalition entre la Prusse et l'Autriche, contre Napoléon. Il décide d'écrire un drame en honneur de la famille Hohenzollern: Le Prince de Hombourg, inspiré des Mémoires pour servir à l'histoire de la maison de Brandebourg de Frédéric II. La même année, Kleist lance sa deuxième revue littéraire : des journaux destinés à être publiés cinq fois par semaine, les Abendblätter, aux contenus fort patriotiques. En novembre, il rencontre une femme mariée, par ailleurs musicienne, Henriette Vogel, avec qui il échange une correspondance amoureuse.
En 1811, sont publiés La Cruche cassée et sa nouvelle, Les Fiancés de Saint-Domingue. Les Abendblätter s'arrêtent. Kleist demande et obtient sa réintégration dans l'armée. Il adresse à Henriette les Litanies de la Mort. Ils se donnent rendez-vous à Wannsee, près de Potsdam, où ils se donnent la mort ; Kleist tue Henriette, atteinte d'un cancer, puis retourne l'arme contre lui.
On peut lire sur sa tombe un vers tiré du Prince de Hombourg : « Nun, o Unsterblichkeit, bist du ganz mein » (Maintenant, ô immortalité, tu es toute à moi !)
Source : Wikipédia (novembre 2010)
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