Sophie Molinas
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Note moyenne : 7.5/10Nombre d'évaluations : 6
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Les derniers commentaires sur ses livres
Un livre très difficile à évaluer et à commenter tant le sujet est délicat. Mais en tout cas j'ai trouvé la démarche des parents de ce criminel malade très courageuse et cohérente. Ils n'excusent rien, ne demandent pas qu'on pardonne leur fils, ils se battent pour qu'il soit soigné et ne recommence jamais. Sans oublier leur conscience de la souffrance inimaginable des victimes et des parents "de l'autre côté de la barrière". C'est très intéressant de suivre le déroulement de leur histoire, leur vision de ce qui s'est passé, leur vécu et leurs pensées qu'ils ont parfois du mal à gérer. Incompréhension et doute étant les mots clés. Vraiment ce témoignage est très intéressant à lire.
Afficher en entierJe ne vais pas juger la qualité littéraire de ce livre, ce n'est pas le but.
Ce livre est très intéressant car il est loin du cliché du "pour tuer et violer, il faut avoir eu une enfance horrible", non là les parents expliquent qu'ils sont monsieur et madame tout le monde, et que c'est la maladie qui a détruit leur vie lorsque leur fils a violé, puis l'année suivante à 17ans violer, tuer, bruler une adolescente.
Ils ne cherchent pas à excuser ses passages à l'acte juste à savoir comment il a pu arriver à ces extremes et en quoi ils sont responsables ou non.
Afficher en entierRécit poignant de parents normaux dont le fils est devenu un meurtrier de sang froid. Rien dans l'éducation, dans leur interaction avec leur enfant ne permet de comprendre pourquoi leur fils a choisi cette voie.
Ce livre m'a fait énormément réfléchir. Je suis aujourd'hui persuadée que chacun choisit qui il veut être, quelque soit son passé.
Je vois aussi chez les parents le déni de cette vérité: Matthieu a choisit qui il voulait être. Ils considèrent leur enfant malade mentalement et s'accrochent (on les comprend) à cette interprétation, qui, quelque part atténue la monstruosité de Matthieu.
Et ma dernière réflexion: ils disent que le pire est le vécu des parents d'Agnès, l'enfant assassinée. Est-ce sûr? Pour avoir vécu la souffrance que j'ai crue éternelle de mon propre enfant à travers une vraie folie, je peux dire que la mort paraissait plus apaisante. Car un enfant mort est un deuil, une perte, une souffrance à soi. Rien de pire que la souffrance de l'autre, son enfant, quand la mère est impuissante à la soulager. Croyez moi, c'est horrible.
Afficher en entierRécit poignant, dur, émouvant de parents d'un enfant en perdition. Loin de dédouaner les actes de leur fils, ils tentent d'expliquer, de comprendre ce qu'ils n'ont pas vu, ni pu empêcher. Ce livre est un témoignage déchirant d'une famille lambda. Nous plaignons les victimes, mais je n'aimerais pas vivre ce qu'ils endurent : être parents d'une violeur, tueur, qui n'a plus que cette étiquette au sein de la société. Courage à eux.
Afficher en entierUn témoignage courageux que celui écrit par ces parents confrontés aux actes terribles de leur fils aîné. Alors que pour eux, Matthieu n'était qu'un enfant rêveur, et un peu différent, ils n'ont jamais perçu ce qui se jouait dans l'inconscient de leur fils.
Ces parents sont tombés de leur chaise lorsqu'ils ont appris les actes commis par leur fils, et plus jamais ils ne retrouveront cette insouciance parentale que les parents ont quand leurs enfants ne sont pas confrontés à une réalité atroce, que chacun d'entre nous souhaite ne jamais connaitre.
Outre le traumatisme, leur volonté tenace de vouloir comprendre pourquoi leur fils a commis l'irréparable est à saluer. Ils font état d'une profonde humilité en l'expliquant et aussi en n'oubliant pas non plus les parents d'Agnès que sa perte fait basculer dans l'indicible.
J'ai souhaité lire ce témoignage afin de ne pas laisser de côté ce que la vie peut nous amener comme épreuve terrible.
Afficher en entierJe me suis lancée dans ce livre sans en lire le résumé. Je pensais qu'on y soulevait la question de la parentalité et de l'engagement "à perpétuité" qu'elle implique.
D'une certaine manière le livre soulève la question mais dans un contexte de souffrance trop omniprésente.
Celle des parents d'Agnès assassinée par un petit Matthieu qui n'avait rien d'un monstre, celle de Matthieu qui ne s'extirpe pas de la peau de ce monstre, celle de ses parents qui jouent la carte de l'inconditionnel soutien à leur fils tout en se flagellant d'avoir laissé ce fils adoré commettre l'irréparable sans rien voir.
Le livre est prenant et très touchant mais en même temps, la douleur est trop martelée de la même façon dans l'écriture.
Un bon livre toutefois qui nous laisse un sentiment de profonde peur, celle d'être confrontés à une situation insoluble en tant que parents.
Afficher en entierCe livre en 3 mots : famille de meurtrier, psychologie, monde judiciaire
Attention, ce livre ne s’adresse pas à tout le monde. Les faits (viols et meurtres) sont détaillés.
On se pose tous la question de l’origine du mal, non ? En nous relatant l’enfance et l’adolescence de leur fils, ces parents désemparés nous montrent que cela peut arriver en théorie à n’importe qui.
Comment un enfant de bonne famille, "gentil", "banal" en apparence, peut devenir un violeur et un meurtrier ? Il est très difficile de déceler les signes, surtout dans ce récit rapporté par des gens qui l’aiment mais cela rend la lecture particulièrement intéressante.
Ce livre permet aussi de nous familiariser avec la machine judiciaire française, puisqu’il explique une grande partie de l’arrestation, l’incarcération et le procès de ce criminel. J’ai vraiment beaucoup aimé cet aspect.
Il permet également de comprendre que le traitement des familles de criminels est souvent injuste, puisqu’ils sont tenus pour responsable par la société de crimes qu’ils n’ont pas eux-mêmes commis. J’ai particulièrement été émue pour les sœurs du meurtrier.
Cependant, j’ai noté plusieurs problèmes dans ce livre. Déjà un problème de fond : les parents défendent énormément leur fils. Je peux comprendre qu’on veuille soutenir son proche, mais là sa responsabilité est par moment minimisée. Ils n’ont notamment pas pris au sérieux son premier crime.
Le deuxième problème est plus sur la forme : nous n’avons pas le point de vue des victimes et familles de victimes. Cela aurait permis de bien contrebalancer les faits rapportés par les parents du meurtrier.
En conclusion, un livre à lire avec du recul, qui permet de se poser la question de comment un adolescent lambda devient un violeur meurtrier et comment il est ensuite jugé, ainsi que comment sa famille est traitée.
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