Daniel Kraus

J'avais vu le film lors de sa sortie car j'avais été intriguée par l'originalité de l'intrigue donc je connaissais déjà l'histoire, mais j'ai quand même eu l'impression de la redécouvrir. En suivant le point de vue des différents personnages, j'ai découvert des aspects psychologiques dont je n'avais pas soupçonné l'existence lors du visionnage du film. Le méchant, par exemple, est un peu plus nuancé dans le roman car on comprend comment il est devenu tel qu'il est (je ne l'ai pas apprécié pour autant mais j'ai trouvé intéressant de découvrir cette facette de sa personnalité).

J'ai apprécié Elisa et je me suis beaucoup identifiée à elle sur certains points, notamment son sentiment d'invisibilité lié à son handicap, son espoir que quelqu'un, un jour, la remarquera et l'aimera. J'ai aimé sa bienveillance envers la créature, sa manière de gagner peu à peu sa confiance. Zelda, Giles et Lainie sont également sympathiques chacun à leur façon mais de manière générale j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages. Le point de vue de Lainie m'a semblé particulièrement inutile, là où celui de Hoffsteter m'a bien ennuyée.

Mais c'est surtout le style d'écriture qui m'a déplu : très froid et descriptif, il se contente d'évoquer les sentiments et pensées des personnages en surface, sans vraiment les approfondir. J'ai presque eu l'impression de lire le scénario d'un film plutôt qu'un roman (ce qui n'a rien d'étonnant puisque les deux supports ont été conçus en même temps). La seule chose qui a fonctionné pour moi, ce sont les images très parlantes pour décrire les perceptions des personnages lorsqu'ils sont en situation de stress, leur rapport au temps et à l'eau. À part ça, le film comme le roman ne m'auront pas spécialement marquée.

Un roman magnifique, dépeignant l'humanité sous de nombreuses formes quelle soit brutale, cruelle ou bien douce et bienveillante.

Le tout porté par une romance entre deux êtres prédestinés l'un à l'autre et des amitiés profondes.

N'ayant jamais vu le film, je voulais absolument lire le livre dont j'avais entendu beaucoup de bien. Au final, j'ai été surprise par ma lecture que j'ai, il faut le dire, bien apprécié même si certains éléments m'ont un peu plus embêté. Dans tous les cas, on retrouve parfaitement la patte de Guillermo del Toro et on sent que ce livre est "fait" pour être un film. J'ai trouvé que les descriptions des sons, entre autre, étaient très proches du ressenti que l'on peut avoir lorsque l'on regarde un film.

Une bonne lecture qui aborde des thèmes très intéressant et que je pense qu'il est important de lire, même si personnellement ce ne fut tout de même pas un coup de coeur.

Comic bien glauque avec une trame poussée et aboutie. La fin m'a parut peut être trop ouverte mais elle conclut l'arc narratif deKat de manière magistrale.

Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire. Pourtant, c'était plutôt bien parti car cela touche une thématique que j'apprécie particulièrement mais malgré tout, ma lecture s'est révélée plus une souffrance où je me suis obligée à continuer qu'un réel plaisir de lecture.

Un roman d'une grande beauté et sensibilité je l'est finis aujourd'hui honnêtement c'est tellement beaux tellement immense in se laisse guider du début jusqu'à la fin

Un roman magnifique empreint d'une profonde poésie sur le mythe de la belle et la bête avec une jeune hors norme par son handicape et une fin hors norme.

Fan de Guillermo del Torro, j'aurai du lire ce roman bien plus tôt et le film est aussi fabuleux.

graphiquement superbe. scénaristiquement attendue. Un MIDSOMMAR d'automne.

Lorsque j'ai découvert la sortie du film "La Forme de l'Eau", l'originalité de l'intrigue m'avait intriguée, et j'avais décidé de le voir. À cette époque, je connaissais déjà l'histoire, mais en lisant le roman ultérieurement, j'ai ressenti comme une redécouverte. En suivant le point de vue des différents personnages, j'ai plongé dans des profondeurs psychologiques insoupçonnées lors de ma première expérience cinématographique. Le méchant, par exemple, a gagné en nuance dans le roman, car on comprend mieux les circonstances qui ont forgé sa personnalité. Bien que je ne l'apprécie toujours pas, j'ai trouvé fascinant d'explorer cette facette de son être.

Elisa m'a particulièrement touchée, et je me suis identifiée à elle sur plusieurs points, notamment son sentiment d'invisibilité lié à son handicap et son espoir qu'un jour quelqu'un la remarquerait et l'aimerait. J'ai été touchée par sa bienveillance envers la créature et la façon dont elle a su gagner peu à peu sa confiance. Les personnages de Zelda, Giles et Lainie ont chacun leur charme, mais dans l'ensemble, j'ai eu du mal à m'attacher à eux. Le point de vue de Lainie m'a semblé particulièrement superflu, tandis que celui de Hoffsteter m'a ennuyée.

Pourtant, ce qui m'a le plus déçue, c'est le style d'écriture. Il était froid et descriptif, se contentant d'effleurer les émotions et les pensées des personnages sans vraiment les approfondir. J'ai presque eu l'impression de lire le scénario d'un film plutôt qu'un roman, ce qui n'est pas surprenant étant donné que les deux supports ont été développés simultanément. La seule chose qui a réellement fonctionné pour moi, ce sont les images évocatrices utilisées pour décrire les perceptions des personnages en situation de stress, leur rapport au temps et à l'eau. Cependant, elles n'ont pas suffi à compenser le manque de profondeur dans l'exploration des personnages.

En fin de compte, ma plongée dans "La Forme de l'Eau" a été une expérience partagée entre fascination et déception.

La Forme de l'eau est un roman qui m'a surprise, que je ne m'attendais à autant apprécier, pour être honnête. Il est plutôt éloigné de la fantasy que je lis le plus souvent ; se déroulant dans notre monde, en 1963 précisément, aux Etats-Unis de surcroit, et avec une écriture plutôt froide, qui a tendance à m'empêcher de rentrer dans l'histoire.

Et pourtant. Dès le début, l'alternance très rapide de narrateur, à l'aide de chapitres vraiment courts, m'a beaucoup plu.

Nous sommes plongés dans deux univers très différents, opposés, avec les points de vue d'Elisa, femme de ménage évoluant dans un milieu pauvre et aseptisé (dans son travail), et Strickland, militaire en mission en plein milieu de l'Amazonie pour y débusquer une créature. La jungle est étouffante, dangereuse pour l'homme, et fait perdre peu à peu la raison à ce militaire si rigide. Il passera 17 mois dans cette traque, période qui va complètement le changer, et même le briser.

J'insiste sur cette présentation de Strickland car pour moi elle est capitale dans tout le déroulé du livre. Je ne vois pas juste un homme méchant et sadique ; il est brisé, et ne parviens pas à se sortir de ses tourments et de son expérience. Restant en décalage avec les autres, toutes les relations en pâtissent; aussi bien dans son travail que dans sa vie privée. Il reste tellement bloqué dans la jungle qu'il est devenu incapable de s'adapter aux changements de la vie américaine.

Le personnage reste odieux, on est d'accord. Mais il m'a aussi inspiré de la pitié. En cela, je l'ai trouvé bien construit. Ce n'est pas juste le méchant pour être méchant, et qui apprécie le mal qu'il fait. Je vois juste un soldat qui essaie de sortir de l'influence d'un homme impitoyable, mais qui s'est perdue dans ses tentatives.

Je me suis attachée aussi aux autres personnages. Elisa, bien sûr, qui est touchante dans son mutisme et sa volonté de s'en sortir malgré cet handicap. J'ai aimé sa gentillesse et sa vivacité d'esprit. Le lien qui se tisse entre elle et la divinité des eaux est très intéressant. Il est impossible d'oublier qu'ils ne sont pas de la même espèce, et pourtant la romance s'installe doucement.

Les autres personnages sont aussi intéressants. Chacun à ses faiblesses et sa personnalité. Même Laine, avec qui j'ai eu beaucoup de mal au début, gagne en consistance et en caractère. Giles a réussi à m'émouvoir.

Le rythme du roman est assez lent. La construction de la relation entre Elisa et la créature met du temps à se mettre en place, et pas de vraie action avant le dernier tiers. Le milieu du livre a même un ventre mou, où mon intérêt a baissé, quand on s'éloigne du centre Occam.

Tout s'accélère dans les 100 dernières pages, avec un final haletant. Il n'y a pas de réponse à toutes les questions, notamment vis-à-vis de la créature elle même, mais je n'ai pas trouvé cela gênant.

La fin est belle, et laisse le lecteur à sa propre interprétation.

Si le centre du roman est une histoire d'amour, beaucoup de messages sont présents en fond ; la dénonciation de la condition des femmes dans les années 60 aux Etats-Unis, le racisme encore fort présent, comme la rigidité sociétale sur bien des aspects. C'est présenté de manière intelligente, sans overdose.

Un mot sur l'écriture ; la plume est assez factuelle, sans envolées lyriques ou poétique, et même froide par moments. Ca ne m'a pas sortie de l'histoire, car ca correspond bien à l'univers militaire du centre de recherches.

Il est intéressant de noter que le roman a été pensé et écrit en parallèle du film. Certaines scènes sont imprégnées de ce côté cinématographique, même si le film et le roman divergent sur certains éléments.

Je n'ai pas été complètement emportée par les émotions à travers cette lectures, et pourtant j'avais envie d'y revenir et de connaitre la suite. Ce n'est donc pas un coup de cœur à proprement parler, mais un joli roman bien construit, qui délivre des messages forts en dessous de son histoire d'amour.