Sok-Yong Hwang

Je n’ai pas accroché

J’ai bien accroché au début du roman mais la fin m’a déplue. La construction du récit est intéressante à travers l’histoire des deux personnages mais les thématiques abordées sont banales et malheureusement je n’ai pas accroché en persévérant dans le roman.

Dans ce livre que j'ai lu édition picquier poche, trois autres histoires accompagnaient La Route de Sampo: Herbes Folles, Oeils-de-Biche et Les ambitions d'un champion de ssireum. Ce sont des nouvelles d'une trentaine de pages, facile à lire.

C'est mon premier livre de Hwang Sok-yong, tout est nouveau pour moi. On parle de guerre et de recherche de travail.

Alors la première histoire, Herbes Folles, ne m'a pas trop emballée. Je l'ai lu, et c'est tout. Je n'ai rien ressenti. J'étais encore dans le stade "découverte" de l'auteur, de sa plume, de son style... Je suis restée perplexe. Ce que j'ai tout de suite remarqué, ce sont les annotations sexuelles qui sont présentes dans toutes ces histoires de ce recueil.

Les trois autres histoires m'ont davantage plu. Les pages défilaient plus vite et j'avais envie de connaître la suite. Peut-être parce que cette fois-ci, on avait le point de vue d'un adulte et non celui d'un enfant d'où ce sentiment de flou et perturbé que j'ai eu. En fait, je ne savais pas où l'histoire menait comme l'enfant ne savait pas réellement ce qu'il se passait. Les trois autres histoires étaient plus claires. Plus intéressantes.

Avec ma pauvre expérience dans ce domaine, je ne pense pas avoir tout compris ou tout percé à jour dans ce livre. Tout le long, j'ai eu cette impression de manquer quelque chose d'important, ce contexte majeur autour de ces histoires presque banales.

A propos de l'histoire "La route de Sampo", je l'ai trouvé pas mal, pas extraordinaire. Pas vraiment marquant. Mais tout de même, elle a suscité ma curiosité. En soi, les personnages principales derrières ces histoires se ressemblent malgré leurs différents noms et j'ai l'impression de suivre l'histoire d'un même personnage qui je pense, est un peu le cas.

Dans ces nouvelles, il y a beaucoup d'éléments autobiographiques.

Bref, après la première histoire, j'avais commencé à regretter mon achat mais les trois autres histoires m'ont plutôt plu. Reste à voir si j'ai su en pleinement profiter.

Ce roman, écrit sous forme de conte, nous raconte l'histoire d'une famille vivant différents drame se succède (famine, trafic d'êtres humains, clandestinité, perte, …).

Le style est réaliste, dramatique et est entouré d'une atmosphère mystique, fantastique.

À moitié chamane et guérisseuse d'âme, le personnage de Bari met une touche poétique et douce à l'histoire.

Un livre bouleversant, traitant de sujets forts et d'actualités, fait de magie et de légende qui permet d'atténuer la dureté et la violence de l'histoire.

Un bon livre si on aime en apprendre plus sur le sort de ceux qui sont passés de la Corée du nord à la Corée du sud durant la guerre.

Voilà longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi vite, anxieuse à chaque nouvelle épreuve rencontrée par Bari, anxieuse pour elle, oui, mais aussi pour ceux qui l'entourent, lui sont chers... Une capacité à sans cesse tisser des liens avec qui l'entoure et ce malgré ses pertes qui touche juste et sert le message de ce livre.

Seul petit bémol pour moi : j'aurais apprécié prendre plus de temps pour découvrir chacun de ses nouveaux environnements avec la même précision, les mêmes tranches de vies et souvenirs que nous ont été présenté ses deux premières maisons.

Alors... Que dire de cette lecture ?

J'ai trouvé que l'histoire globale était intéressante et poétique. Le personnage principal, Bari, est attachante, courageuse et très brave. Dès le début, on se sent liés à elle. Proche de sa famille. De son environnement. C'est d'ailleurs l'un des aspects positifs de ce livre pour moi. On suit les aventures de Bari tout au long de sa vie - et quelle vie ! On passe par un tas de péripéties et on ne s'ennuie jamais...

Mais voilà... Il y a quelque chose dans ma lecture qui a fait que la sauce n'a tout simplement pas prise. Pour moi, j'ai trouvé que dans l'ensemble, outre l'aspect philosophique avec " l'eau de la vie " et la sorte de quête initiatique qui attend notre Bari, l'histoire en elle-même était beaucoup trop brouillonne. Les personnages ne sont pas assez développés : plusieurs fois je me suis même surprise à me demander qui était tel ou tel personnage, et à la fin ça en devenant lassant. J'aurais voulu en savoir plus sur la vie de Bekky par exemple, de Luna ou encore du côté de Shang (du moins son point de vue). J'aurais voulu que l'aspect psychologique soit beaucoup plus creusé. Mais là, on reste en surface tout au long du livre. Bari est d'ailleurs la plupart du temps - si ce n'est la quasi totalité du livre - très passive ! Elle se laisse happer par les événements, à tel point que j'ai plusieurs fois eut envie de la secouer par les épaules Spoiler(cliquez pour révéler)surtout le moment avec Shang où elle l'a laisse seule avec sa fille pour aller à la laverie, alors que quelques chapitres avant on lui a bien dit qu'elle prenait de la drogue et qu'elle était instable.

Il y a beaucoup trop de répétitions, ce qui casse le rythme de la lecture, et qui peut vite agacer les personnes qui sont assez pointilleux sur ce genre de détail - dont moi, par exemple. Les chapitres en eux-mêmes sont décousus et manque de structure : on passe d'un jour à un autre sans repères spatio-temporel, d'un rêve à un autre sans transition, les descriptions sont pauvres... bref, il manque cruellement de détails, et je pense que cela aurait sans doute fait la différence pour que j'apprécie ce livre à sa juste valeur.

Spoiler(cliquez pour révéler)De plus, niveau romance, je n'ai ressenti aucun frisson quant à sa relation avec Ali. J'avais l'impression qu'elle se mariait avec lui par nécessité, et qu'il n'y avait pas de réel amour entre eux. Enfin j'ai trouvé cela mal expliqué de la part de l'auteur

La fin est... sans commentaire.

Je m'attendais à un réel coup de coeur avec livre. Après tout, il y avait bien là tous les éléments qui auraient pu faire en sorte que ce soit le cas. Malheureusement, le manque de structure du roman, le peu de crédit accordé aux personnages et l'écriture de l'auteur ont eu raison de moi.

Ce roman, m'a paru compliqué, car un des sujets est la politique en Corée du Sud des années 1980 à 2000. Je ne suis pas très à l'aise avec la politique en général (déjà avec celle de mon pays, c'est difficile, alors quand il s'agit de politique étrangère, je suis totalement perdue). De plus, je ne connais pas grand chose, pour ne pas dire rien, à la Corée (du Sud, comme du Nord). Son histoire, sa culture, ses traditions, ses modes de vie, sa géographie me sont tout a fait inconnus. Ces 2 faits ont rendu ma lecture un peu compliquée. Je me perdais dans les explications au sujet de la politique coréenne (d'autant plus que l'histoire commence au début des années 1980) et le pourquoi des actions "révolutionnaires" des héros et de l'emprisonnement du narrateur, outre le fait que la dictature sévissait.

Par contre, j'ai beaucoup apprécié l'histoire de Yunhi rapportée dans ses lettres. Cela était beaucoup plus abordable, plus dans ma réalité. Ses ressentis, ses questionnements, ses envies, ses amours... étaient décrits d'une belle plume liée, sans fioriture, sans lyrisme.

Ce roman m'a aussi fait découvrir une facette de la Corée à laquelle je ne m'attendais pas... Sa gastronomie. J'ai très envie d'y goûter et de me lancer à réaliser quelques plats de cette cuisine faite de saveurs inédites pour moi.

A travers le destin de Bari, l’auteur nous raconte, entre autres, la douleur en Corée du Nord, notamment l’époque de la grande famine qui a sévit durant les années 1994-1998.

On plonge également dans l’exil où là Bari va se retrouver à Londres mais pour se faire, elle traverse parmi tant d’autres l’océan, tous sont parqués dans des containers en bateau, où ils seront par les passeurs maltraités et pour aussi les femmes violées. Alors que certaines d’entre elles seront livrées à des réseaux de prostitution afin de rembourser le prix du passage. Bari, quant à elle, deviendra masseuse à Londres. Là-bas, elle rencontrera des personnes de religions différentes et connaîtra alors la solidarité, l’amitié et l’amour. Mais, on lui apprendra aussi le sort qui est réservé aux clandestins et aussi la confusion dans laquelle on plonge les musulmans car après, les attentats du 11 septembre, on ne fait plus de différence entre les musulmans et les terroristes.

Ainsi, nous suivons Bari, cette jeune femme forte et courageuse, qui grâce à son don surmonte des tragédies car elle peut communiquer en rêve avec sa grand-mère et son chien qui lui apportent alors du soutien et de l’espoir.

Vers la fin, bien que je l’ai vu venir, un des drames que Bari devra à nouveau surmonter m’a tout de même beaucoup ému, je ne peux vous le dévoiler car c’est le pire qu’elle devra endurer.

Bien que le récit soit dans l’ensemble émouvant, il est dédramatisé par le don de Bari qui apporte une petite touche de fantastique et donne l’impression alors de lire à des moments un conte.

Pour conclure, c’est un très beau roman qui aborde des sujets malheureusement encore bien actuels.

Avant tout, Shim Chong est une légende coréenne qui s’est transmise oralement de génération en génération, avant de prendre forme d’un pansori (art coréen du récit chanté, accompagné au janggu : sorte de tambour à double face), puis d’un roman. A travers ce roman, l’auteur nous décrit l’industrie prospère de la prostitution en Asie mais aussi, il donne des précisions historiques du XIXe siècle où les pays d’Extrême-Orient se trouvent mesurés aux défis des puissances occidentales.

Shim Chong, connaît une enfance difficile : déjà que son père est aveugle, sa mère, elle, décède quelque temps après sa naissance. A quinze ans elle a été enlevée pour être vendue. Ainsi nous suivons l’histoire de cette héroïne à laquelle je me suis beaucoup attachée par son intelligence, son courage et son avidité d’apprendre de nouvelles mœurs. C’est aussi une femme qui aime prendre soin de ses proches et qui aide les plus malheureux comme les enfants des prostituées entre autres.

Ce roman qui est très bien écrit, m’a captivé du début à la fin, il offre au lecteur une triste réalité de l’Asie au XIXème siècle. Même si, il y a quelques scènes crues cela n’a pas entaché ma lecture bien que je pense qu’elles peuvent rebuter certains lecteurs.

Bref, un très bon roman que j’ai dévoré en quelques heures.