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- Cette phrase de drague existe encore ?
- Oui, répond-il en riant. Et j'en ai tout un répertoire, si tu veux savoir.
- Fais-moi rougir.
- Très bien alors, c'est parti, dit-il en se mordant les lèvres pour ne plus rire. On m'a toujours dit de suivre mes rêves, alors ce soir, je te suis.
Afficher en entierChapitre 6 :
«… Oui, et d’ailleurs, comment se fait-il qu’il me parle après tout ce que je lui ai dit ? Comme Leila, je pensais qu’il allait m’en vouloir à mort, au point de me dévisager dans les couloirs du lycée et de balancer une montagne de saloperies à mon sujet. C’est étrange. Mais ce qui l’est encore plus, c’est la façon dont il vient de m’appeler.
[Reine de glace ?
C’est quoi, ce surnom débile ?]
[Tous les mecs t’appellent la reine des râteaux au lycée.
Moi, je préfère reine de glace,
ça sonne mieux. Puis, ça me donne surtout un peu plus d’espoir.]
Je dois lire ce SMS une bonne dizaine de fois car mon cerveau refuse de croire à ce que lui disent mes yeux. Ma gorge se bloque. Je n’aime pas ça. Pas du tout, même. Je jette mon téléphone sur l’oreiller, comme s’il était contaminé et pars dans la cuisine pour prendre mon petit déjeuner.
C’est la première et la dernière fois que je réponds à Célian Walsh...»
Afficher en entierChapitre 4 :
«… Encore un mot de travers et il signe son arrêt de mort.
— Tiens, prends cette bière, poursuit-il en la lui tendant. Tu dois être habituée à te consoler avec ça.
Le coup d’envoi est lancé. Je m’approche d’eux, contenant ma colère du mieux possible, et prends le bras de Lucy pour l’attirer vers moi. Sans que je m’y attende, elle se libère d’un geste brusque, sèche ses larmes du revers de la main, puis elle quitte le salon. Célian a déjà repris sa conversation avec la sangsue qui le colle depuis le début de la soirée et semble ne pas du tout se soucier du tsunami émotionnel qu’il vient de provoquer chez une adolescente psychologiquement fragile et hypersensible.
— Connard, lâché-je, les dents serrées.
Le connard en question lève la tête vers moi pour me fixer d’un drôle d’air. Ses yeux noirs ressemblent à deux feux dévorants.
— Excuse-moi ?
— Tu m’as bien entendue, mais je vais me faire un plaisir de te le répéter : connard.
Le silence retombe, telle une pluie glaciale. Tout le monde s’est figé pour écouter la réponse de Célian. Ceux qui avaient la tête penchée sur leur téléphone l’ont relevée, tandis que ceux qui discutaient se sont tus pour écouter. Célian jette un œil autour de lui, et dès qu’il comprend que toute l’attention est portée sur nous, je le sens fulminer de l’intérieur.
— Ta copine n’est pas mieux que moi.
Mon regard fait la navette entre Célian et la fille qui est assise à ses côtés.
— Oh, d’accord, j’ai compris ! Tu essaies de te donner une bonne image devant elle. Et je parie même que je suis en train de faire foirer ton prochain coup, c’est ça ?
Je me penche vers la fille et lui dis, assez fort pour que Célian m’entende :
— Tu as vu la grande blonde qui est partie en pleurant ? Tu vas te retrouver dans le même état si tu ne décampes pas vite d’ici. À ta place, j’éviterais les hommes dans son genre. Si on peut appeler ça un homme, ajouté-je en le regardant bien droit dans les yeux.
La fille murmure un petit « désolée » à Célian avant de s’éclipser. Il a l’air complètement abasourdi, et je profite de ce moment de faiblesse pour enfoncer le clou.
— C’était facile, dis-je avec un sourire satisfait. Je pensais que tu dirais quelque chose pour te défendre, mais il semblerait que tu n’aies aucun sens de la repartie. En plus d’être totalement insignifiant.
Sans lui donner l’occasion de me répondre, je tourne les talons mais à peine ai-je fait deux mètres que je reviens sur mes pas. Il fronce les sourcils lorsque je me penche vers lui, et plus encore quand je lui arrache sa bière des mains.
— Et même au bord du coma éthylique, Lucy vaudra toujours mieux que toi. Santé.
Je lève la bouteille en lui souriant, puis bois une gorgée avant de partir pour de bon...»
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