Extraits

Mon cœur fait une pirouette au point de me faire voir trouble. Il veut continuer de me voir ? Lui ? Genre, pour de vrai ?

– Je sais que ça va mal finir, je sais que je vais faire des choses qui te mettront hors de toi, mais j’ai tout le temps envie de te revoir. J’étais fâché, oui, mais ce n’est rien, une broutille, sérieux. J’ai plus envie de te voir que de t’éviter. Si jamais ça fait sens.

Il soupire.

– Puisque je suis incapable de rester loin de toi, c’est toi qui vas devoir t’éloigner, lâche-t-il.

Si on ne m'accordait qu'un seul souhait... je voudrais Sally.

C'est acté : Stuart m'a contaminé avec sa niaiserie.

Elle et moi, de temps en temps, c'est parfait.

Mais franchement, elle et moi, tout le temps, ce ne serait pas mal du tout...

« Est-ce que j'ai des vœux? Oui! Mais je ne sais pas manier les mots comme je sais prendre une photo, je ne suis pas douée pour ça. Je ne saurais pas dire combien je l'aime, combien j’ai besoin de lui, combien je veux qu'il ait besoin de moi. Est-ce que j'ai des vœux? Tout plein! Mais les mots ne sont décidément pas suffisants pour tout ce que je veux lui dire. »

« Ce quartier est bien beau, mais je n'appartiens pas à ce milieu et n'y appartiendrai jamais. On me l'a fait comprendre bien assez tôt. »

« Partout où je vais, je détonne avec mon look plutôt punk (pas punk sauvage, non plus, plus une inspiration!), ma robe courte noire et ma veste en cuir, mes bas résille et mes Docs jaune pétard, ma coupe pixie et mes piercings. Je ne suis tellement pas à ma place, contrairement à Ann qui, elle, est tellement classe, tellement élégante, tellement... bourge!

Voilà le mot que je cherche depuis que je suis arrivée! Ma sœur est une bourgeoise! Et si je me sens à l'opposé de ma petite sœur, que dois-je dire de la famille de Stuart? Les Olson sont un peu (beaucoup) la royauté new-yorkaise. »

– Mais qu’est-ce que je t’ai fait ?! demande Elliott.

– Tu es arrogant, prétentieux, condescen…

Je ne termine pas ma phrase. Et pour cause ! Les lèvres d’Elliott se posent sur les miennes et j’en perds le cours de mes mauvaises pensées.

Mes jambes flanchent. Je repousse Elliott avec mes poings sur son torse. J’ai le souffle coupé par la surprise du baiser, par sa force, mais je ne le lâche pas. Si je le fais, je m’effondre. Si je ne le fais pas, je m’effondre quand même.

– Je…

Je plonge mon regard dans le sien, figée. Je sens son cœur qui tambourine encore plus fort sous mes poings. La seconde d’après, sa bouche couvre à nouveau la mienne. Son baiser est fiévreux, énervé. Elliott entoure ma taille, ses mains dans mon dos me pressent contre son corps dur et musclé. Je passe mes bras autour de son cou, je me colle contre lui.

Il est arrogant ! Prétentieux ! Tu le détestes !

Il est sexy ! Il est beau ! Je le désire depuis le premier jour.

Non, je le déteste.

Non, je le veux.