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- Tu as un aspirateur ?
- Hein ?
Elle me lance un regard impatient depuis le seuil de ma chambre, les bras croisés sous ses petits seins.
- Un balai ? insiste-t-elle.
- Ça existe encore, ce machin ?
- Tu te fous de moi ?
- Non.
Afficher en entier"Nos regards se nouent. Lorsqu'on se fixe ainsi mutuellement, je ressens quelque chose d'étrange au fond de moi. C'est trop flou pour que je lui colle une étiquette, n'empêche que c'est là, et que ça remue dans mon ventre pareil à un enfoiré d'alien"
Afficher en entier— Tes seins.
— Hein ? !
Chris hausse les épaules.
— Tes seins m’excitent. Je pense que ça participe grandement au fait que je sois attiré par toi. Et puis aussi ton c… tes fesses. Il cache rien, là, ton pantalon. Tes cheveux, aussi. Ton odeur. Tes yeux… ah ouais, tes yeux. Wouah ! Chaque fois que tu me regardes, j’ai l’impression qu’on me…
— C’est bon ! Tais-toi ! je m’écrie, le cœur battant la chamade.
Afficher en entierJe me dirige vers mon casier pour récupérer ma verte en cuir et mon jean propre. Depuis que Kate gère le linge, mes vêtements sentent l'assouplissant. Tu parles d'une odeur de voyou: Vanille des îles... Ça me castre mais je trouve ça mignon. Y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond chez moi
Afficher en entier(Katherina - P.535-536)
- Je t'aime toujours, Chris.
Sa réaction ne se fait pas attendre : il ressemble à quelqu'un qui vient de recevoir un coup de poing dans le ventre.
- Même après cette horrible histoire. Même après tous ces drames et ces pleurs. Même après avoir su que tu avais une maladie. Même après deux ans de séparation. Je ne sais pas s'il existe une bonne façon d'aimer. Est-ce qu'il existe un cahier des charges qui explique ce que doit être l'amour, comment le donner ou le recevoir ? Est-ce qu'on est dans l'erreur en évoquant ce sentiment lorsque toi ou moi, on parle de ce qu'on ressent l'un envers l'autre ? Je n'en ai pas la moindre idée ; tout ce que je peux dire, c'est que durant ces deux fichues années... je n'ai voulu aucun autre mec que toi. Que penser à toi me fait mal, m'empêche de respirer normalement, me donne envie de pleurer. Et, en même temps, parler de toi me fait sourire comme une idiote..., me rend idiote. Je ne m'imagine pas dans des bras qui ne sont pas les tiens. Je n'imagine pas une autre bouche que la tienne sur mes lèvres. Tu es le seul qui me fait me sentir bien dans ce putin d'univers. Avec qui c'est naturel pour moi de vivre, main dans la main. Je pense que c'est une énorme responsabilité que je t'impose, je m'en veux terriblement de t'avouer çà, surtout que tu es, je l'ai compris, dans une période difficile, où tu dois fournir des efforts quotidiens pour t'approprier ta nouvelle vie. J'ai eu deux ans pour y penser, y réfléchir, j'ai tiré çà dans tout les sens. J'ai changé. Toi aussi. Cette épreuve nous a changés, parce que nous n'avions pas d'autre choix. La question qui me fait peur, là, en cet instant, c'est de savoir si on peut continuer ensemble même si tout est transformé..., nous y compris.
Afficher en entier- Allô ?
- Tu as préparé la bouffe ? fait une voix amusée que je reconnais immédiatement.
- Non. Je bosse mes cours.
- Ah. Bon, ne tarde pas trop, j'ai la dalle.
[...]
- Allô ?
- Tu as préparé la bouffe ?
Chris. Je vais le tuer.
- J't'ai dit que je bossais mes cours, t'es sourd ?
[...]
- Quoi, encore ! j'aboie.
Le rire de Chris me répond. Je vais lui arracher les yeux !
- Tu as préparé quoi pour manger, ´tite femme ?
Afficher en entier- La petite folle au harpon... ? Hé, oh !
- Arrête de m'appeler comme ça, c'est chiant. J'ai un prénom, je grogne.
- Katherina...
Il le prononce d'une telle façon que le rouge me monte aux joues, et je remercie le ciel qu'il ne puisse pas le voir.
- Kate, je rectifie aussitôt.
- Kathe...rina.
- Kate ! KATE ! Bon sang, t'es sourd ou quoi ?
Afficher en entierJe sais que je l'aime. Parce que le regarder me fait mal, ce qui me rend paradoxalement vivante. Comme des débris de verres qui s'enfonceraient dans ma chair, mes organes..., mon âme. Je l'aime parce que, quand il me touche, j'ai le corps qui explose en un millier de particules. Parce que, lorsque je l'écoute parler, j'oublie de penser. Parce que, quand il est près de moi, j'ai le sentiment que personne ne peut m'atteindre. Parce qu'il suffit que nous soyons dans la même pièce pour que mon univers se résume à lui. Je l'aime et j'étouffe. J'étouffe d'être impuissante à chasser ce qui le hante en cet instant.
Afficher en entier"Les rêves, c'est bien le seul chemin qui me reste pour venirjusqu'à toi."
Afficher en entier(Chris - P.6)
Je tire sur la toile d'une tente que j'ai réussi à agripper malgré mon équilibre d'ivrogne, puis souris. En grognant, j'ôte mes godasses pesant une tonne pour ensuite défaire la fermeture Éclair de l'entrée et ce, sans me vautrer lamentablement.
Lorsque je tombe sur un tissu moelleux qui ne pue pas, je suis surpris mais trop soûl pour comprendre que c'est justement là le signe qu'un truc ne tourne pas rond. L'idée même que Jo soit un fan de lessive déclenche en moi un stupide gloussement. Non sans mal, j'enlève mon jean, suivi de très près par mon tee-shirt, et soupire d'aise.
- Sacrée teuf, hein, Jo, je murmure.
J'ai probablement un air niais sur la figure, celui qu'affichent tous les mecs défoncés ayant glorieusement baisé comme des dingues.
Deux frangines suédoises. Des bombes.
Soudain...
- KAATEE ! hurle une voix fluette complètement terrorisée, hystérique même.
J'ouvre aussitôt les yeux et me fige. J'ai trop bu pour que mon cerveau arrive à évaluer la situation dans l'immédiat. Je ne suis sûr que d'une chose : Jo ne gueule pas de cette façon, donc ce n'est pas Jo dans cette tente merdique.
Si c'est pas Jo, putain..., mais c'est qui ?!
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