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Extrait ajouté par lilou68 2016-03-22T01:00:35+01:00

Depuis le miroir du lavabo, son reflet m’a adressé un regard vide. On aurait cru qu’il revenait d’une zone de guerre.

— Je te fais peur ? a-t-il demandé de sa voix éraillée.

Je l’ai regardé dans le miroir.

— Tu me terrifies, oui.

Il a acquiescé d’un signe du menton.

— Et tu me fais confiance ?

— Non.

Son regard noir comme la nuit s’est obscurci un peu plus et il a essuyé le sang de son visage avec son poing.

— Tu vas coucher avec moi ? a-t-il repris.

J’ai inspiré profondément par le nez. Impossible de le lâcher des yeux.

— Sans doute…

Finalement, Bax a détourné le regard et pris une serviette-éponge qu’il a plaquée sur sa blessure.

— La semaine dernière, j’ai baisé avec Roxie, a-t-il commencé. Je suis pas un mec bien, tu sais. J’ignore comment les choses vont tourner pour toi et ton frère, mais une fois que j’en aurai fini avec Novak, il y a de fortes chances pour que je sois mort ou de retour en taule. Alors, tu veux toujours qu'on couche ensemble?

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Extrait ajouté par LilyEden 2016-03-14T17:47:44+01:00

- Puis t'as ouvert ta bouche, a-t-il poursuivi. Et là j'ai découvert cette loyauté, tout ce truc innocent, pur et bon qui venait de toi, même si la vie t'avait vraiment pas fait de cadeaux. Et tout ce que je voulais, c'était qu'un peu de ta douceur et de ta lumière vienne me toucher moi aussi. Je sais pas ce que c'est d'être quelqu'un de clean, de bien, mais dès que je t'ai touchée, que je t'ai entendue, que j'ai été en toi... Putain Dovie, je me suis senti comme un roi. Un roi qu'on aurait ressuscité pour lui accorder une seconde chance.

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Extrait ajouté par Faithblack 2016-03-01T22:35:53+01:00

Une fois chez moi, j'ai halluciné: en même pas un quart d'heure, Dovie avait refait le lit, passé l'aspirateur, nettoyé la télé, rangé l'espace cuisine et pousséle linge sale dans un coin. On aurait dit un appart normal au lieu d'une piaule pour baiser et pioncer.[...] Elle a haussé les épaules et m'a lancé un regard genre "je m'ennuyais." [...]

_ Même si tu vires le bordel, ça change rien, tu sais.

_Est ce qu'on parle de l'appartement ou de toi?

_ Ni l'un ni l'autre, j'ai dit en posant mon doigt sur sa lèvre inférieure. Je serais jamais un gars bien, Red.

Elle a pris ma main dans la sienne et a embrassé le creux de ma paume. Mes veines se sont enflammées.

_Mais ça ne veut pas dire que tu dois rester un criminel. Pourquoi tu ne pourrais pas être un peu des deux?

Parce que je suis du genre tout ou rien.

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— Dire qu’il t’a offert sa voiture, j’en reviens pas, a-t-elle soufflé en secouant ses cheveux blonds. Si un mec m’offrait une bagnole pareille, il aurait droit à des pipes tous les soirs de l’année.

J’ai rigolé.

— D’après lui, tout le monde sait que c’est sa voiture, donc personne ne viendra m’embêter si je roule avec. Elle est plutôt rapide… genre trop rapide, même. Il m’a dit que j’avais tendance à attirer les problèmes et qu’il me fallait une voiture qui me permette de les semer.

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Extrait ajouté par Faithblack 2016-03-01T22:35:13+01:00

_On avait aucun accord. J'ai des trucs à faire qui n'ont rien à voir avec Race. J'ai cinq années à rattraper en plus de chercher ton frère. Et puis les filles qui embrassent la bouche fermée, c'est vraiment pas mon truc.

Il m'a regardé d'un air mauvais tandis que je débouclais ma ceinture de sécurité:

_ Franchement, je pense que tout ce qui possède un coeur qui bat et un vagin, c'est ton truc!"

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Extrait ajouté par Lauree 2016-06-01T16:19:59+02:00

- Il allait te cogner, bordel de merde. Il a du bol que je lui aie pas déjà brisé la nuque.

Un des gars du petit groupe a levé les bras au ciel, en guise de reddition.

- Ecoute, mec, on sait très bien qui t'es, mais je te jure qu'on savait pas que c'était ta meuf. C'est un malentendu.

Mauvaise réponse (...).

- Et si c'était pas ma meuf, tu pouvais la frapper, c'est ça que t'es en train de dire ? Parce qu'elle est plus petite et sans défense, tu peux tout te permette c'est ça ?

Il a secoué le gars si fort que j'ai entendu ses dents claquer.

- Et moi ? a continué Bax. Pourquoi tu t'en prends pas à moi, connard ?

La pauvre type semblait sur le point de pleurer.

- T'es un putain de malade ! Je t'ai vu bousiller le bras de ce mec chez Nassir !

- Ah ? Ben j'étais pas aussi énervé que maintenant !

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Je l'ai regardée s'éloigner. Et c'est là que je l'ai ressenti, dans une zone de mon palpitant que je croyais vide et condamnée pour toujours. Un pincement violent, comme une sensation de déchirure, à l'idée qu'elle s'en aille. Une nouvelle douleur à laquelle j'allais devoir m'habituer. Pour son propre bien.

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Une fois dehors, Dovie s'est aussitôt écartée de moi et a marché loin derrière moi sur le trottoir. Son regard noir ne faisait marrer. Elle avait du caractère, cette rouquine. En fait, ça me plaisait grave. Ca aurait pas dû. Comme j'aurais pas dû avoir envie de la balader dans ma caisse. Trop tard.

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Extrait ajouté par dancewithyou 2016-03-29T01:29:25+02:00

— Quel genre de filles n’aime pas acheter des fringues ?

Dovie m’a lancé un regard mauvais par-dessus son épaule et a rejeté ses cheveux en arrière. J’avais hâte de caresser cette crinière et d’en respirer l’odeur. On aurait dit des flammes, rouge et orange, autour de son visage pâle.

— Cette situation est déjà assez embarrassante, flippante et incontrôlable, elle a fait en nous désignant du doigt à tour de rôle. Il se pourrait que tu fasses du mal à mon frère et j’ai même la quasi-certitude que c’est ce que tu vas faire. Je ne suis pas ta copine et ce n’est pas la peine de me promener et de m’emmener faire les courses comme si c’était le cas.

— T’as plus rien, Red.

Sa grimace m’a fait sourire.

— Si, j’ai ma fierté. J’ai mon frère. Et assez de bon sens pour savoir que plus je traîne avec toi et plus ce sera dur quand tu auras eu ce que tu veux et que tu te débarrasseras de moi.

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Extrait ajouté par lilou68 2016-03-22T01:25:49+01:00

— Si je couche avec toi, est-ce que ça sera différent de quand tu couches avec Roxie ou la strip-teaseuse du bar ?

— Tu veux que je te mente ?

J’ai pris sa main et l’ai plaquée sur la serviette pour que je puisse m’occuper des dégâts de son visage. Puis je l’ai nettoyé avec un coton et de l’eau oxygénée, ce qui l’a fait grogner et me fusiller du regard. Enfin, j’ai soigné sa joue avec des pansements.

— Je crois que je préférerais, oui, ai-je répondu.

De toute façon, avec lui, impossible de différencier le mensonge de la vérité.

Il a grogné et ses yeux se sont plissés tandis que je nettoyais sa lèvre avec du gel antiseptique.

— Non. Ça sera pareil qu’avec toutes les autres.

Nos regards se sont alors croisés et nous sommes restés les yeux dans les yeux pendant une longue minute. Je me suis finalement éclairci la gorge.

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