Extraits

Key était loin d'être idiote, elle savait que j'avais connu des tas de belles femmes, mais lui en mettre la preuve sous le nez, alors que j'essayais de me l'attacher avec des chaînes indestructibles, ce n'était pas du tout dans mon intérêt.

- Cette gueule de tueur a été l'un des premiers à deviner, sûrement à cause de mon trop-plein hormonal ! Pour un rien, je me mets à chialer sur son épaule et, la minute d'après, je le menace de lui couper les couilles s'il ne me fout pas la paix.

Mais ce que j'avais lu dans son regard magnétique était clair : il avait décidé de s'occuper de moi et ça, à la seconde où nos yeux s'étaient croisés. Cette attitude possessive, ça m'effrayait de la part d'un homme que je ne connaissais pas... D'un homme qui troublait mon corps et mon coeur de jeune fille candide. Je ne possédais rien, et pourtant j'aurais voulu lui donner tout ce que j'avais. Ma soumission instinctive m'épouvantait.

- Je ne peux pas te haïr, Nassir, mais je ne sais pas si je pourrai t'aimer comme tu voudrais que je t'aime. Je trouve ces deux options aussi impossibles et effrayantes l'une que l'autre.

Je sortis du bureau de Nassir dans un état d’agitation extrême. Je tremblais comme une feuille. Jamais je ne l’avais approché de si près. Mais surtout, j’avais osé le mettre au défi ! J’en avais la tête qui tournait. Ce mec était terrible… Chaque fois que je pensais avoir l’ascendant sur lui, il se débrouillait pour retourner la situation. Associés en affaires, mon cul ! Comment avait-il pu suggérer qu’il ne me toucherait pas ? Depuis le temps que j’en rêvais ! C’était quoi, ce deal à la con ? Oh ! mais il allait très vite s’en mordre les doigts… Je n’étais pas douée pour grand chose dans la vie, excepté pour faire perdre la tête aux hommes, les abrutir de désir. C’était ma spécialité.

N’empêche… Qu’est-ce qui m’avait pris de lui demander de m’héberger, le temps que je me trouve un appart ? j’étais folle ou quoi ? Pénétrer volontairement dans l’antre du diable… il y avait plus brillant comme plan !

C’était peut-être ça, la morale de notre histoire. Il n’y avait pas de bonne ou de mauvaise façon d’aimer. Il fallait juste reconnaître l’amour qui nous unissait et le traiter avec tous les égards qu’exigeait ce trésor fragile et précieux.

Nassir à Key :

— Ne t’imagine pas que tu vas me baiser et me jeter comme un Kleenex, Key. On est tellement liés, toi et moi, que, séparément, on est presque méconnaissables. Tu fais tellement partie de moi que, sans toi, j’ai l’impression d’être amputé. Je veux pouvoir te voir, te sentir, respirer le même air que toi. Et si, pour te faire rester, je dois garder les mains dans mes poches et la queue dans mon pantalon, je le ferai.

« Le diable ne meurt jamais, il rentre juste à la maison. » p.173

Un roman « ...torride. Débridé. Animal. Bruyant. Un peu brutal. Et très cochon », tout ce à quoi on s’attend d’une superbe histoire. (p.215)

Spoiler(cliquez pour révéler)- Je m'y suis sûrement toujours mal pris avec toi, mais je t'ai toujours aimée, Keelyn Foster.

- On n'a pas tout de suite compris ce qui passait entre nous. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas tout faire pour que ça marche. Moi aussi je t'aime, Nassir Gates. On finira bien par le comprendre un jour...

« J’étais un mec désespéré qui faisait des choses désespérées pour une femme qui détestait le désespoir sous toutes ses formes. »