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PRÉFACE PAR OLIVIER GAY
Auteur de Les talons hauts rapprochent les filles du ciel, prix du premier roman du festival de Beaune
J’ai découvert le roman de Laurent Mély-Dumortier dans le cadre du dernier concours Fyctia. Le début de son histoire me semblait simpliste et j’ai levé les yeux au ciel en m’imaginant lire une nouvelle histoire de vampires.
Entendons-nous bien, je n’ai rien contre les vampires dans l’absolu. Ce sont des créatures fascinantes, et les romans d’Anne Rice comme le film de Neil Jordan ont bercé mon enfance (si vous n’avez pas vu Entretien avec un vampire, faites-le, c’est excellent).
Seulement, avec le phénomène Twilight, les vampires se sont multipliés dans la littérature, sous toutes les formes, sanguinaires, sexys, violents ou joueurs. Et j’avais fini par m’en lasser – jusqu’à ce roman.
La raison pour laquelle j’ai accepté de préfacer cet ouvrage est toute simple : j’ai aimé ma lecture. Petit à petit, insidieusement, je suis rentré dedans et je me suis retrouvé à tourner les pages pour chercher à connaître la suite, puis la fin. Le mythe du vampire est abordé ici sous un angle particulièrement intéressant.
L’histoire se passe à Paris, et c’est un point important pour moi. Nous sommes abreuvés d’œuvres traduites, dont l’action se déroule le plus souvent aux États-Unis ou en tout cas dans un autre pays. Même si nous avons déjà voyagé, ces villes n’ont pas le même attrait pour nous – pour moi – que Paris. On entend parler des bus de la RATP, de stations de métro, de rues qui existent et de RER directs pour la banlieue. Rouge Sang, évidemment.
Bien sûr, je ne vous en dis pas plus sur le scénario – vous découvrirez bien assez tôt le fin mot de l’histoire. Mais ce qui a toujours compté pour moi dans mes lectures, c’est la profondeur des personnages. Sont-ils crédibles ? Sont-ils intéressants ? Ai-je envie de les accompagner dans leurs aventures ?
Grâce à des dialogues modernes, des répliques percutantes et des motivations en demi-teinte, la réponse est oui à ces trois questions. Laurent parvient à donner vie à ses personnages, qu’il s’agisse d’Éric, d’Élisa ou de Narjess.
Surtout de Narjess, d’ailleurs. Mais vous verrez bien.
Je ne vous retiens pas plus longtemps. Plongez toutes canines dehors dans cette banlieue – et n’oubliez pas de fermer votre porte la nuit.
Comme si ça allait les arrêter.
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