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Barracoon, L'histoire du dernier esclave américain



Description ajoutée par anonyme 2019-05-01T18:24:59+02:00

Résumé

Barracoon désigne les bâtiments utilisés pour le confinement des Africains destinés à être vendus et exportés vers l’Europe et les Amériques. Ces bâtiments allaient du modeste « abri à esclaves » aux imposantes « maisons d’esclaves » ou « châteaux d’esclaves ». Les captifs y restaient souvent confinés pendant des mois entiers.  

En 1927, la jeune anthropologue Zora Neale Hurston, qui va devenir l’une des plus grandes écrivaines noires du XXe siècle part rencontrer en Alabama Cudjo Lewis. A 86 ans, Cudjo est l’ultime survivant du dernier convoi négrier qui a quitté les côtes du Dahomey pour l’Amérique. Pendant des mois, Zora va recueillir sa parole, devenir son amie, partager ses souffrances et des fiertés. Le témoignage de Cudjo restitue comme nul autre la condition, la vie d’un esclave : de sa capture en 1859 par un village voisin à sa terrifiante traversée, de ses années d’esclavage jusqu’à la guerre de sécession, jusqu’à son combat pour son émancipation.

Un témoignage unique d’une sincérité et d’une précision bouleversante.

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Classement en biblio - 7 lecteurs

extrait

L’histoire que recueille Hurston est présentée de telle manière qu’elle-même, l’interlocutrice, disparaît quasiment. L’espace narratif ainsi créé pour permettre à Kossola de se décharger de son fardeau est un espace sacré. Plutôt que de s’immiscer elle-même au sein du récit, dans le rôle de l’anthropologue culturelle érudite qui sonde son interlocuteur, de l’ethnographe sur le terrain ou de l’auteure souveraine, Zora Neale Hurston, dans son écoute muette, a la fonction d’un prêtre. Et dans cet espace ainsi libéré, Olualé Kossola lui transmet l’histoire épique de sa vie.

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Commentaires récents

Bronze

Je suis un peu mitigée sur ce livre.

J'ai adoré le récit de Cudjo Lewis, qui ne traite pas seulement (et finalement moins que je le pensais) de son passé d'esclave, de son enlèvement à après l'abolition de l'esclavage, mais aussi de son passé en Afrique (ou Affica).

L'autrice s'est battue pour que ce récit soit publiée dans sa langue vernaculaire, et non en anglais courant. Même si cela est dû à son approche ethnologique du récit et ainsi un souci d'authenticité, je lui en suis reconnaissante, car en dehors de la véritable beauté de cette langue, cela nous donne une approche réaliste de la culture afro-américaine.

Ce qui m'a éclairée davantage sur certaines de mes lectures d'auteurs afro-américains, et donné envie de lire d'autres livres de ce type.

Mais : sur un livre de de 237 pages, le récit en lui-même n'en fait que 81, auxquelles il faut ajouter les histoires, contes ou paraboles (et règles de jeu !) également contés par Cudjo Lewis, mis en appendice du récit.

Et surtout, ce récit est coincé entre d'un côté : la définition de "barracoon", un avant-propos, une introduction, une note de l'éditrice américaine, une préface, une introduction. Le récit commence donc page 53.

Et de l'autre, à partir de la page 163 : une postface, les remerciements (si, si, je les lis toujours), une liste des fondateurs et premiers habitants d'Africatown (qui aurait méritée d'être mieux placée), un glossaire (même remarque), les notes (dont beaucoup sont des références bibliographiques, au point que j'ai fini par repérer et ne plus lire que celles qui apportaient réellement un éclairage sur certains passages du livre), une bibliographie (...), une note sur l'éditrice américaine et une autre sur l'autrice.

Entendons-nous bien, tout cela est intéressant parce qu'instructif et nécessaire car il apporte un éclairage sur le récit en lui-même.

Mais, sans critiquer les choix de la maison d'édition américaine, je regrette que tous ces écrits soient aussi éparpillés et surtout qu'ils soient juste évoqués en quatrième de couverture, donnant ainsi l'impression que ce petit livre renferme essentiellement le récit de Cudjo Lewis. Alors qu'en nombre de pages, c'est l'inverse.

Petite frustration de ma part donc sur le récit en lui-même, mais curiosité intellectuelle et culturelle bien rassasiée par tous les autres écrits autour.

Mitigée, vous dis-je.

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Argent

Zora Neale-Hurston est une anthropologue et une « folkloriste » afro-américaine aujourd’hui reconnue mondialement. L’essai qu’elle écrit en 1925 (qui donnera lieu dans un premier temps à une publication sous forme d’article en 1927), son premier ouvrage, est resté inédit pendant 90 ans, du fait du langage utilisé, peu commode à la compréhension et aussi, par peur d’accusations racistes : Le fait que les africains aient participé activement à la traite négrière est un fait que les esclaves et globalement la population noire née en exil n’ont jamais pu comprendre et qu’à l’intérieur même du continent africain, la ségrégation existait elle aussi bel et bien du fait des guerres de clan et des dissensions tribales.

Pour cet ouvrage, il s’agit de la transcription des conversations qu’elle a eu avec Cudjo Lewis (de son nom africain, Oluale Kossola, il choisira « Cudjo » pour sa signification en yoruba qui veut dire « lundi ») considéré alors comme le dernier survivant de la traite transatlantique aux Etats-Unis (Redoshi fut « découverte » bien plus tard, en 2019) qui fut convoyé illégalement sur le « Clotilda », dernier navire négrier à aborder en terre américaine en 1860.

Pour conserver la véracité de ce témoignage, l’auteure choisit d’employer le langage dit « vernaculaire » (définition Larousse : Langue locale parlée à l’intérieur d’une communauté, par opposition au langage « véhiculaire » qui sert à communiquer dans le monde – Vernaculus = indigène et Verna = esclave).

Elle transcrit fidèlement ces entretiens, pour en garantir l’authenticité en se défendant de toutes interprétations personnelles qui pourraient interférer avec les déclarations de Cudjo. Elle le présente comme un texte « brut », factuel et impartial pour ce qui la concerne.

De la parole directe de Kassola, il en ressort un récit puissant et parlant qui retrace le cauchemar collectif vécu par des millions d’Africains déracinés et déportés vers l’Europe ou l’Amérique. Tout y est dit de façon subtile mais sans détour. La simplicité de Kossola est touchante ; il « raconte » naturellement, avec fatalisme, sans haine ni rancœur : il constate.

Alors âgé de 86 ans, Cudjo livre une histoire somme toute très parcellaire qui engendre des « raccourcis » sur des choses, soit dont il ne se rappelle pas bien, soit qu’il ne comprend pas (comme la mort de sa femme par exemple où l’on déduis qu’il n’en a pas saisi la raison, qu’il n’appréhende pas vraiment ce qu’il lui est arrivée – il évoque vaguement une « maladie »…) ; une mémoire hésitante qui laisse apparaitre des « trous » et des approximations.

Plus tard, il raconte que les esclaves libérés fonderont Africatown USA et Plateau (endroit nommé Magazine Point autour de Mobile, Alabama) lorsqu’ils comprendront que malgré toutes les « économies » qu’ils pourront rassembler ne suffiront pas pour retourner en Afrique. Cette ville constituera un dernier « rempart » contre les américains : les blancs, mais aussi les noirs de deuxième ou troisième générations qui considèrent leurs frères africains comme des « sauvages ». La ségrégation raciale bat alors son plein même après l’abolition de l’esclavage en 1865.

Le livre est non seulement composé du (court) témoignage livré par Zora Neal-Hurston mais il est étoffé par une préface d’Alice Walker (précieuse pour ses précisions et explications nécessaires à la compréhension du texte qui suit) et des notes en fin de récit écrites par son biographe Robert E. Hemenway.

Emma Langdon Roche, Zora y fait brièvement allusion lorsqu’elle cite ses sources. Emma est une écrivaine et artiste américaine qui a été en fait la première à interviewer les habitants d’Africatown et à avoir rencontré Kazoola (Kossola, bref, Cudjo ). Elle fut la première à écrire sur l’Histoire de ces anciens esclaves. Son livre « Historic Sketches of the South » n’a à ce jour, pas été traduit en français. Zora rencontrera elle aussi Cudjo par la suite ainsi que différents habitants de la région de Mobile.

Spoiler(cliquez pour révéler)Cela va donner lieu à une grande polémique. En effet, à la fin de « Barracoon », Hemenway fait quand même un procès d’intention à Zora où il souligne qu’elle aurait tout bonnement plagié la majeure partie des recherches et écrits d’Emma Langdon Roche tout en lui cherchant néanmoins quelques excuses vaseuses. C’est fâcheux car finalement cela minimise fortement l’impact du témoignage. Présenté comme un énorme travail de reconstitution, de mémoire, de transcription minutieuse, le récit est gravement relativisé par les accusations portées sur l’oeuvre de Zora.

Pour ma part, j’ai beaucoup aimé le récit de Kossola en lui-même avec son langage particulier par contre les commentaires après beaucoup moins. Si comme le présente la couverture, il s’agit bien du témoignage de Cudjo Lewis, « Barracoon » écrit par Zora Neale-Hurston, les commentaires de fin de livre sont tout à fait superflus. Il aurait eu sa place dans un autre livre consacré exclusivement à la biographie de l’anthropologue [Il existe je crois]. La préface d’Alice Walker suffit largement.

Cependant comme le travail d’Emma Langdon Roche n’est pas encore parvenu en France, celui de Zora Neale-Hurston reste très précieux et n’enlève rien à l’authenticité du témoignage de Cudjo. C’est cela qui me semble important.

Je remercie infiniment les Editions J.C. Lattès pour avoir fait traduire et éditer l’ouvrage ainsi que la plateforme NetGalley pour m’avoir permis de découvrir l’histoire de Kossola et de m’avoir interpellée sur le parcours de Zora Neale-Hurston.

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Or

L’esclavage, on connaît tous le mot et ce fameux commerce triangulaire. Mais il faut se l’avouer, les programmes scolaires aiment minimiser les événements quand ils ne sont pas glorieux pour notre histoire. Mais l’histoire, c’est avant tout protéger la mémoire, faire parler ceux qui ne parlent plus, comprendre ce qu’il s’est passé et dans la mesure du possible apprendre de nos erreurs. Cudjo Lewis (Kossola-O-Lo-Loo-Ay), est un des derniers survivants du dernier bateau arrivé aux Etats Unis. Et tout le livre est imprégné de la douleur, de la déchirure profonde qu’il a subie en étant arraché à son pays. Les choses sont écrites avec beaucoup de recul comme un observateur. Leur récit reste-t’il objectif, ça ne l’est jamais vraiment, on sent une sincérité dans l’écriture. Cudjo est un véritable conteur, et parfois il préfère raconter des contes et des histoires au lieu de parler de lui et de sa vie. Mais j’apprécie ce côté authentique chez lui.

http://souslaplumedelline.wixsite.com/blog-elline/single-post/2019/05/23/Barracoon-Histoire-du-dernier-esclave-am%C3%A9ricain

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Activité récente

Elline l'ajoute dans sa biblio or
2019-06-24T20:24:51+02:00

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Les chiffres

lecteurs 7
Commentaires 3
extraits 3
Evaluations 5
Note globale 8.2 / 10

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