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« Mais après, le gros Eddie m’a donné le fin mot de l’histoire en me racontant que Gums part tirer six mois dans un corps de réserve à Staten Island et que c’est de là qu’il le verra, le Viêt-Nam. On rigolait si fort qu’il y a eu des gens qui se sont arrêtés de chanter pour voir ce qui se passait. Ça, c’est une famille qui sait se faire une montagne d’un paquet de merde, on peut dire qu’ils ont le sens du théâtre. Bon Dieu, à les voir, on aurait cru que Gums partait assassiner le président Mao avec un pistolet à eau. Je suis bien content de me trouver de l’autre côté de la barricade, parce que des loquedus comme ça, ils sont nés pour perdre. »
Extrait de
Basketball diaries
Jim Carroll
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Afficher en entier« Cause toujours, cet abruti m’écoutait même pas, et à ce moment-là, laissez-moi vous dire que cette foutue école et cette foutue religion me sortaient par les trous de nez, plus que tout au monde, avec leurs putains de boîtes noires minuscules où il faut entrer comme si c’était des cabines téléphoniques en ligne directe avec Dieu. On devrait flinguer toute la bande, ils foutent en l’air des cerveaux qui leur appartiennent pas. »
Extrait de
Basketball diaries
Jim Carroll
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Afficher en entierLes gestes symboliques, ça donne bonne conscience mais ça n'est nourrissant pour personne.
Afficher en entierJe vais bientôt avoir 15 ans et la dépendance "pepsi-cola" à l'héro, que j'ai contractée cet été resserre son étau autour de moi de plus en plus. Pour la première fois depuis que j'ai perdu la virginité de mes veines, à 13 ans, j'ai le sentiment qu'il faut que je me remette d'aplomb vite fait, parce que le bahut, ça s'approche à une vitesse vertigineuse et pas moyen d'aller à l'école quand on est accro. La dépendance "pepsi-cola" à la poudre, c'est une première accoutumance bénigne qui s'installe subrepticement pendant qu'on se dit: "Merde, ça fait déjà trois ans que je fais le con avec la came, mais je sais à quel moment je dois m’arrêter, et je ne suis jamais accro." Mais un jour au réveil, le nez se met brusquement à couler, les yeux à pleurer, les muscles du dos et des jambes sont lourds et raides. On est le dindon de la farce , finalement, même si on croit être "maître du jeu" depuis longtemps. Alors je me regarde dans le miroir, et je m'aperçois que je ferais mieux de laisser tomber la poudre aussi sec. Je cesse de me raconter des histoires, quoi.
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