Ajouter un extrait
Liste des extraits
Oui, mais tout ceci est-il suffisant pour rendre cette visite unique ? Non, pour en faire un moment rare, inoubliable, il faut cette voix qui m’accompagne en contemplant la nuit sur le port, c’est simple, c’est bien, c’est évident. La soirée ne peut ensuite qu’être belle quand bien même elle sera passée dans la solitude. Même mon smartphone est charmé ; il affichera un vaillant 81 % à l’arrivée après pourtant au moins six heures passées en mode GPS, transcendé et immensément fier de ce qu’il vient de permettre.
Il arrive que certaines scènes apparaissant dans la bande-annonce n’apparaissent pas dans le montage final. Cela a failli être le cas pour la scène du karaoké sur le bourdon (Bumblebee) de Kasabian, que je ne voyais plus très bien où insérer dans mon récit. Mais, bien décidé à exister lui aussi, et, comme il se pose arbitrairement sur une fleur plutôt que sur une autre (mais est-il arbitrairement venu à ce moment-LÀ ? j’aime à croire que rien n’est moins sûr), le bourdon a décidé de se poser ici dans mon texte, en souvenir de ce moment exaltant, où, tout en écoutant son bourdonnement, le pied sur l’accélérateur, je prenais les derniers virages fluides, et en particulier celui à l’issue duquel les lumières, et la lumière d’Héraklion s'imposent, juste après que mon cœur a commencé à s’emballer aux premiers sons psychédéliques de l'introduction qui le précède, avec l’impression presque paranormale que tous les éléments convergent pour ne parler qu’à soi, oui, uniquement à soi, de soi, de ce pour quoi l'on est là, ici et maintenant.
Afficher en entierEssayer tant bien que mal de croire Liam Gallagher lorsqu’il m’affirme pendant plus de 9 minutes, que, mais si, « It’s gonna be ok » (« ça va aller »), le « mais si » étant de moi. Se convaincre définitivement (sans le « maybe ») lorsqu’elle arrive à la fin de la playlist « Give Me Gin And Tonic » (qui n’était pas encore finie, 81 titres, quand même), que Live Forever est bel et bien ma chanson préférée et que j’avais ô combien besoin de l’écouter aujourd’hui. Se faire réveiller de sa rêverie par Primal Scream et leur electro-psychédélisme stimulant. Se dire que, mais oui, le pouce « j’aime » et celui « j’aime pas » de Messenger fait penser aux empereurs romains lorsqu’ils décidaient, ou non, de laisser la vie sauve aux gladiateurs vaincus, ce qui me fait sourire.
Afficher en entierIl est inutile de parler du talent mélodique du bonhomme, de rappeler toutes ses chansons qui contribuent, d’une manière ou d’une autre, à la bande-son du film de la vie de chacun. Parfois, il faut savoir se passer de mots, et se laisser aller à l’émerveillement. Juste ressentir. On se contentera donc de se laisser porter par la beauté romantique de cette mélodie touchant à l'universel, magnifiée par des cordes discrètes (mais somptueuses), l’évidence et la justesse des paroles - qui d’autre que lui est capable d’écrire des mots aussi justes et puissants dans leur simplicité que « So come to me, Now we can be what we wanna be, I love you and now I see, This is the way it should be » (« Alors viens vers moi, maintenant nous pouvons être ce que nous désirions être, je t'aime et maintenant je m'aperçois que c'est comme ça que ça devrait se passer ») ? - en laissant voguer ses pensées, son intuition, son instinct, ses sensations et son cœur vers un espoir ensoleillé.
Afficher en entier