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- Alors comme ça, tu trouves que je suis mignonne quand je suis en colère? Eh bien prépare-toi, Tom Connoly, car je suis sur le point de devenir Magnifique ! Je le menace d'une voix sourde. Il se fige surpris. M'observe avec attention. Puis hurle à nouveau de rire.
Afficher en entierJe frissonne et souffle dans mes mains pour me réchauffer. Le froid me transperce, s'insinuant à travers mes vêtements. J'avais oublié comme il gelait dans le coin et ça ne m'aide pas à rester calme. Au contraire, plus le temps passe plus je m'impatiente. Je regarde l'heure à ma montre pour la quinzième fois depuis que je suis arrivé dans le parc. Il est en retard, comme d'habitude. Je soupire d'agacement. A quoi je m'attendait venant de lui, au juste ?
Afficher en entiermon père me surprend en me faisant un câlin.
Je le regarde sans comprendre.
— Tu sais, ma puce, parfois, certains hommes sont un peu...
— Stupides ? l'interrompt ma mère en levant les yeux au ciel.
— Ta mère a raison, tu sais.
— Amen ! Il était temps que tu le dises, mon amour, exulte-t-elle.
Mon regard passe de l'un à l'autre, et je ne peux retenir un gloussement en les voyant se chamailler ainsi.
Afficher en entierElle hausse les épaules et me coule un regard blasé.
— Tom, c'est moi qui ai la télécommande. Ce qui signifie que j'ai tous les pouvoirs et que je peux trouver une redif' de la revanche d'une blonde et sa suite et tu devras les regarder jusqu'à la fin. Imagine ça. C'est vraiment ce que tu veux ?
Je repose le saladier de friandises entre nous en soupirant exagérément et Jayla tape victorieusement des mains, à la manière d'une gamine de cinq ans.
— Jayla : 1, Tom-le-Gros-dur : 0. Victoire totale, applaudissement de la foule en délire !
Je la regarde se lever et se pavaner devant un public imaginaire en agitant la télécommande comme un trophée.
Afficher en entierBien entendu Monsieur Sexe-En-Feu...
Meg ne peut s'empêcher de rire.
— Tu lui as donné un surnom ? J'y crois pas ? Monsieur Sexe-En-Feu ! Oh. Mon. Dieu ! C'est trop drôle !
Je la fais taire d'un regard.
— Je t'y verrais bien, si tu étais à ma place. Bref. De l'autre côté de la cloison, c'était un véritable concerto. D'habitude, le volume est fort, mais là... je me suis demandé une bonne partie de la nuit ce qu'il pouvait bien lui faire pour la faire beugler comme ça ! Et pas moyen de leur faire baisser les décibels, en plus. J'ai tout essayé, taper contre le mur, crier plus fort qu'eux... enfin, tu vois le genre. J'ai même menacé de prendre un fusil parce que selon moi, les animaux malades, il faut les faire partir en paix.
Afficher en entier"Je reste bloquée quelques secondes encore sur le palier, me demandant ce que je peux bien faire du Tupperware que je tiens entre les mains. Plus que cela, je me demande si je ne me suis pas trompée sur mon voisin. Après la scène de la veille, jamais je ne me serais doutée qu'il... s'excuserait pour son comportement dénué de toute civilité en déposant un plat de spaghetti et boulettes devant ma porte, le tout accompagné d'un mot d'excuses griffonné sur un post-it. J'espère que celles-ci seront aussi bonnes que celles que vous avez perdues par ma faute. Je déchante immédiatement en découvrant autre chose au fond du sac : un paquet de bouchons d'oreille."
Afficher en entierIl fallait que je sorte de chez Tom, que je mette de la distance entre nous avant d'être contaminée par sa tristesse. Immense. Insupportable. Si douloureuse qu'elle en était palpable; étouffante. Je ne pouvais plus supporter son regard. Souffrance. Détresse. Remords. Le package complet du désespoir livré dans un beau paquet cadeau.
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