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– Je crois que tu n’as pas idée de l’état dans lequel me précipitent ces quelques grammes de tissu, annonce-t-il après quelques secondes. Mais je refuse que tous les hommes de la soirée éprouvent la même chose en te regardant ce soir, annonce William, les yeux plus que brillants. Évidemment, nous la prenons également, ajoute-t-il d’un air entendu.
Afficher en entierLorsque je me réveille, il est n’est pas encore six heures du matin si j’en juge par la faible lumière qui filtre à travers les rideaux tirés. William est étendu à côté de moi, de toute sa splendide nudité, et nos jambes sont emmêlées. Ma tête repose contre son torse et, lorsque je la relève, je constate qu’il m’observe.
– Bonjour, belle étrangère, me dit-il en déposant un doux baiser sur mes lèvres.
– Bonjour, dis-je dans un sourire encore endormi pendant que les images sulfureuses de la nuit que nous venons de passer me reviennent en mémoire.
J’ai d’ailleurs un peu l’impression de m’éveiller au beau milieu d’un rêve.
– Je crois que je ne t’ai jamais vu dormir, dis-je tendrement. Est-ce que cela t’arrive de temps en temps ?
– Oui, répond-il en riant. Un rien me réveille. Mais sache que j’aime tout particulièrement dormir auprès de toi, Solveig. Tu apaises même mes nuits… quand tu ne les rends pas incandescentes, ajoute-t-il, séducteur, pendant que je rougis en repensant à ce que nous avons fait quelques heures plus tôt, le visage dissimulé derrière une mèche de cheveux.
Afficher en entierÀ quoi bon avoir tout ce que je possède si mon soleil s’envole à l’autre bout du monde ?
Afficher en entierLe regard de William n’a pas cillé d’un millimètre. Il sait garder son calme, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais le silence, entre nous, distille une tension palpable. On dirait que, dans l’attente de ce qui va se passer, mon cœur, par contre, s’est carrément arrêté.
Alors, lentement, sans doute après avoir pesé le pour et le contre, et comme à regret, je l’entends me dire:
– Effectivement, j’étais bien là-bas. Comment as-tu su?
– La télévision. Les infos, dis-je laconiquement.
– Mais qu’est-ce qui t’a fait penser à moi?
– Le bleu que tu as, là, dans le cou, dis-je avec lassitude.
– Oh… ajoute-t-il en massant doucement sa peau à l’emplacement de la marque. Très bien. Que veux-tu savoir exactement?
– Mais je veux TOUT savoir! dis-je, agacée. Qu'est-ce que tu faisais là-bas? Pourquoi suis-je enfermée ici? Pourquoi tu me caches tant de choses, William? Quel est le secret que tu sembles si décidé à garder?
Afficher en entier– Vous vous êtes beaucoup amusée, ce soir.
La raideur dans sa voix m’indique que, même s’il tente de se maîtriser, quelque chose l’agace prodigieusement. J’essaie donc de ne pas alimenter sa mauvaise humeur en répondant vaguement :
– Oui, c’était très réussi.
– Et ce Luke ? dit-il, inquisiteur.
– Oui ?
– Il vous plaît ?
Pardon ? Qu’est-ce que c’est que cet interrogatoire ?
– Comment ça, « Il me plaît » ?
– Vous, en tout cas, vous lui plaisez, martèle-t-il d’un ton qui ne souffre aucune réplique.
Mais je ne peux m’empêcher de me défendre vivement.
– Mais non ! Pas du tout ! Il veut seulement être aimable, m’aider à m’installer ici, me faire des amis.
– Solveig, vous ne vous rendez compte de rien. Quel homme ne voudrait pas davantage quand il est près de vous ? me dit-il doucement.
En disant cela, il prend mon visage dans mes mains, me forçant à le regarder dans les yeux. Mon sang, d’un coup, se fige dans mes veines. Que cet homme est beau et attirant. Tout, dans ma tête, semble soudain s’effacer
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