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Commentaires de livres faits par bellajessica

Extraits de livres par bellajessica

Commentaires de livres appréciés par bellajessica

Extraits de livres appréciés par bellajessica

— Qu’est-ce que tu racontes ?
— Oh, ne fais pas celle qui ne se souvient pas !
— Julie ! grondé-je.
— Si je te dis Nathan, ça ne te dit rien ?
— Le cousin de David, celui que l’on a rencontré hier.
— Exactement. Et tu ne te souviens toujours pas ?
Oh, elle m’agace à faire autant de mystères ! Je garde le téléphone à l’oreille, mais parcours les quelques mètres qui me séparent de la porte et l’ouvre à la volée en espérant surprendre Julie… qui m’attend un grand sourire aux lèvres et un mug de café dans les mains.
— Tu es tellement prévisible ! Quoique, pour Nathan, personne n’a rien vu venir.
— Putain, mais tu vas arrêter de parler en énigmes et m’expliquer ce que tu me reproches.
— Installe-toi sur le canapé, je ne suis pas certaine que tu restes sur tes deux pieds quand je t’aurai tout raconter.
— Oh, ça va, ça ne peut pas être si horrible que ça, réponds-je en prenant place sur le sofa.
— C’est même pire.
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date : 13-05-2020
— Je vais regarder, dis-je en me forçant à sourire.
Josh me fourra l’ordinateur dans les mains. Un coup d’œil rapide aux paramètres du proxy confirmèrent mes soupçons.
— Tu as chopé des malwares.
— Quoi ?
— Tu as désactivé le pare-feu local ?
— Non, pourquoi ?
— Tu as un virus dans ton ordinateur. Il bloque ton accès Internet.
C’était la seconde fois en l’espace de quelques semaines que je devais débarrasser l’ordinateur de Josh de malwares. La première fois, son bureau avait été envahi de pop-ups pour des groupes de discussions entre adultes et des lunettes de soleil de marque discount.
— Sur quel genre de sites vas-tu ?
Il émit un reniflement de dédain.
— Tu sais, je n’aime pas ce que tu insinues. Tu n’as pas intérêt à m’accuser de n’importe quoi. Ça ne t’est pas venu à l’idée que, peut-être, tu n’avais pas réglé le problème la première fois ?
Reste calme. Ne discute pas.
— Je vais avoir besoin d’une ou deux heures pour réparer ça. Je peux le déposer à ton bureau avant le déjeuner.
— J’y crois pas, putain ! lança-t-il en levant les mains en l’air en un geste de frustration. Je ne peux pas tenir mes délais sans un ordinateur qui fonctionne. Qu’est-ce que je suis censé dire à Vijay ?
Que tu surfes sur des sites porno au lieu de faire ton travail.
— Je vais le réparer aussi vite que possible, Josh.
— Fais en sorte qu’il marche, cette fois ! lança-t-il avant de sortir, furieux.
Je fis pivoter ma chaise de bureau et lui tournai le dos, feignant de ne pas l’entendre jurer.
Le culot de ce type, d’essayer de me faire porter le chapeau. D’un autre côté, qu’aurais-je pu espérer de quelqu’un qui avait un sticker Free Mustache Rides sur le couvercle de son ordinateur portable ? Ce qui était vraiment une violation du Code de conduite de Hatch. Mais je ne serais pas la salope hystérique qui le ferait remarquer.
Au lieu de cela, je refermai calmement chacun des douze programmes que Josh avait ouverts et relançai le système en mode sécurité pour le préparer à une nouvelle session de nettoyage de virus.
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En cours de route, Idruk crut constater que le petit cortège ralentissait le pas, comme si tous appréhendaient ce qui les attendait. Le couloir s’élargit et deux faibles lueurs vacillèrent à l’autre extrémité. Elfric et l’abbé franchirent les premiers une immense arche gardée par deux moines qui priaient à voix basse. Ces murmures, émis par des bouches invisibles dans l’ombre de la grande capuche de l’habit bénédictin, éveillèrent un certain malaise chez le jeune alchimiste. En revanche, la scène qu’il découvrit de l’autre côté le remplit véritablement de crainte.

Les deux torches éclairaient faiblement l’entrée d’une vaste salle. De l’eau s’écoulait quelque part dans un gargouillis incessant, laissant deviner l’existence d’une source souterraine. Les grands piliers, les bassins et les lavoirs semblaient taillés dans la roche vive du soubassement de l’abbaye. On ne distinguait pas grand-chose d’autre hormis deux rangées d’arches, de chaque côté, qui disparaissaient dans l’obscurité en direction de galeries aux niveaux inférieurs. Mais le pire se trouvait sans doute plus loin, encore masqué par les ténèbres glaciales.

Luitpirc se saisit d’une des torches et avança, suivi de son apprenti. On eût dit que l’espace caverneux opposait une résistance à la lumière, comme si l’obscurité, animée d’une vie propre, en avait fait son repaire. Les piliers projetaient de longues ombres indécises qui se déplaçaient au rythme de leurs mouvements. Soudain, l’alchimiste s’arrêta près d’un lavoir et approcha sa torche de la surface de l’eau. Le cœur d’Idruk s’emballa. Qu’allaient-ils découvrir ?

La lumière ne parvenait pas à pénétrer le courant troublé par une teinte rougeâtre. Un seul regard de son maître suffit à Idruk pour comprendre que ce n’était pas la seule bizarrerie.
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date : 12-05-2020
Tandis qu’elle se dirige vers l’échelle, elle observe les autres baigneurs : le bassin grouille de bras qui fendent la surface. Ceux qui nagent la brasse sont les seuls dont on distingue le visage. En descendant les barreaux, Rosemary a l’impression d’être un arbre sous le vent. Ses membres craquent. Elle lâche la rampe et se retrouve aspirée par l’eau ; elle laisse sa fraîcheur l’envelopper et s’accoutume à la température avant de s’éloigner en douceur du bord d’une poussée de la jambe. Elle commence à nager à mouvements réguliers dans la brume. Elle ne voit pas le mur du fond mais sait qu’en continuant à battre des jambes elle finira par l’atteindre. Rosemary a quatre-vingt-six ans mais, dans l’eau, elle est toute jeune. Elle a vécu toute sa vie à Brixton. Même pendant la guerre : elle est l’un des rares enfants à être restés. En dehors des fois où les pompiers la siphonnaient pour éteindre un incendie à proximité, la piscine n’a jamais fermé et Rosemary s’y est baignée chaque jour ou presque. Au début, elle se sentait coupable de barboter pendant que son père et ses amis étaient au combat. Elle aussi l’avait échappé belle à plusieurs reprises, comme lorsque les bombes étaient tombées une nuit dans le parc juste derrière l’enceinte de la piscine et sur Dulwich Road qui la longe. Elle s’était rendue au parc le lendemain du bombardement et avait vu des familles aux yeux bouffis errer d’un pas chancelant dans les décombres tandis que les voisins intervenaient pour aider à sauver ce qui pouvait l’être des foyers détruits. Mais, malgré le chaos, la piscine était toujours là. Et à mesure que les mois passaient, il devenait impossible de rester d’humeur sombre tout le temps – c’était comme rester assise trop longtemps dans ses habits du dimanche. Au bout d’un moment, elle était obligée de remuer et de déboutonner sa blouse, de retirer ses souliers et de redevenir une adolescente. Ces années-là, la piscine était paisible. Presque tous les enfants de Brixton avaient été évacués loin de la capitale et mis en sécurité à la campagne, et puisque les hommes étaient au front et les femmes à l’usine, les surveillants de baignade étaient rares. Très souvent, elle avait l’eau bleue et fraîche pour elle toute seule. Par-dessus le mur, elle entend un bus repartir de l’arrêt. Elle perçoit le grondement d’un train aussi, une pause à Herne Hill avant de prendre le virage en haletant jusqu’à Loughborough Junction. La vie de Rosemary s’est bâtie à l’intérieur de ces noms. Ceux des collines : Tulse Hill, Brixton Hill, Streatham Hill, Herne Hill. Et ceux des « villages » : Dulwich, West Norwood, Tooting. Les noms ont dans sa bouche le même goût familier que son dentifrice. Elle reconnaît les numéros des lignes à la forme des bus et les noms des rues à leur sonorité – App-ach, Strad-ella, Dal-keith, Holling-bourne, Tal-ma.
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De grosses lumières s’allument et j’entends claquer des talons. Mon cœur va exploser tellement il bat vite.
Une femme habillée d’une jupe jaune soleil (quasi comme mon glaçage, mais encore plus lumineux) et d’une blouse mauve apparaît. Elle a une grosse chevelure rousse et un bandeau à motifs multicolores. Ses yeux verts pétillent et elle a le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Elle s’approche de moi et fixe avec envie la cuillère que je tiens toujours sans même m’en rendre compte. Je suis encore sous le choc. Estomaquée! Ses yeux brillants deviennent de petites lumières.
– Bonjour, Mini! Moi, c’est Félicité BedonMignon.
Elle m’arrache la cuillère des mains.
– Ohhh! Le beau glaçage! Il y a plein de sucre là-dedans. Ce n’est pas bon pour toi, trop de glaçage. J’aime la couleur! Peut-être que je peux prendre une petite lichette, juste une petite…
Aussitôt, une nouvelle voix féminine résonne au plafond:
– NON, Gourmandine, ne touche pas à ça! Souviens-toi de ce que ça te fait quand tu manges trop de sucre.
La femme en jaune soleil et en mauve (elle s’appelle Félicité ou Gourmandine? Je ne sais pas) répond:
– Hey, Les palettes cariées, laisse-moi rêver! Et appelle-moi pas Gourmandine! Mon nom, c’est Félicité!
La voix masculine réplique aussitôt:
– Gourmandiiiiiiiiine, neeeeeee faiiiiiiiit paaaaaas çaaaaaaaa.
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— Ida a raison, Hanna, intervint Magda. Nous ne pouvons rien faire tant que nous n’avons pas de nouvelles de maman.
Hanna piaffait d’impatience.
— Vous êtes incroyables, toutes les deux ! dit-elle en faisant les cent pas dans la chambre. Dans moins de deux semaines, ce sera le jour du Soleil de Minuit. Si nous n’avons pas trouvé les deux derniers globes avant, tante Véronica sera devenue assez puissante pour s’en emparer. Ensuite, elle régnera sur Nordovia et détruira tout !  Et nos parents ? Vous n’avez pas envie de les sauver ?
— Bien sûr que si ! s’exclama Ida. Je veux arrêter tante Véronica autant que toi !
— On ne le dirait pas ! répliqua Hanna.
Magda s’interposa.
— Ne vous disputez pas, s’il vous plaît, et écoutez-moi… Puisque nous devrons bientôt partir à la recherche du deuxième globe, pourquoi ne pas utiliser ma magie et aller prendre de la nourriture dans la cuisine, en attendant les instructions ? Nous en aurons besoin.
Hanna hocha la tête avec enthousiasme.
— Oh, oui ! J’adore ta magie !
Quelques jours plus tôt, les princesses étaient devenues magiciennes. Tous les membres de la famille Aurora étaient Gardiens des Lumières Éternelles et recevaient des pouvoirs magiques à l’occasion de leur douzième anniversaire. Hanna avait découvert qu’elle pouvait déplacer des objets par la force de son esprit, tandis qu’Ida avait le pouvoir de donner vie à ses dessins. Quant à Magda, elle était capable de se transformer en n’importe quel animal, terrestre ou volant.
Freya, la mère des triplées, était la maîtresse du temps. Véronica, leur tante, savait faire pousser les arbres et les plantes. Leurs pouvoirs avaient grandi au fil des ans. Mais, tandis que Freya utilisait les siens pour faire le bien, Véronica pratiquait la magie noire. Sa quête infinie de pouvoir l’avait transformée en Sorcière des Ombres et en ennemie de Nordovia, le pays qu’elle était censée protéger.
Ida se tourna vers Magda.
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Freya Aurora s’enfonça dans son siège et prit la main de son mari. Elle avait du mal à croire que ses filles fêtaient déjà leurs douze ans. Elles allaient devenir magiciennes, tout comme elle au même âge. Dans leur famille, chacun héritait de pouvoirs différents et elle avait hâte de connaître ceux que ses filles allaient recevoir.
Elle se souvenait de sa joie quand elle avait découvert qu’elle pouvait arrêter le temps. Après des heures d’entraînement et beaucoup de patience, elle était parvenue à maîtriser ce don. Elle fronça les sourcils en songeant à sa sœur cadette. Véronica était devenue magicienne un an après elle, mais avait choisi un tout autre chemin…
Magnus lui sourit et lui baisa la main. Il n’était pas magicien, mais c’était un homme bon, fort et courageux, estimé de ses soldats et aimé des habitants de Nordovia.
— Yah ! cria-t-il avec fermeté, afin que les loups accélèrent la cadence.
Ils atteignaient presque le cœur de la forêt, quand les deux bêtes s’arrêtèrent net.
— Que se passe-t-il ? gronda Magnus. Avancez !
Haletants, les loups poussaient des gémissements apeurés. Magnus descendit du traîneau, soucieux.
— Il se trame quelque chose d’étrange, dit Freya d’une voix inquiète. Sois prudent.
Les loups s’étaient immobilisés dans une petite clairière. Au pied d’une falaise qui se dressait devant eux, on distinguait l’entrée d’une grotte. Les loups se mirent alors à grogner.
Freya sauta à son tour du traîneau en murmurant des formules magiques. Elle suivit son mari, qui s’avançait vers la grotte, une épée à la main. Dès qu’ils y pénétrèrent, le bruit de leurs pas s’évanouit : le manteau de neige faisait place à un tapis d’aiguilles de pin séchées. Ils restèrent sans bouger, le temps que leurs yeux s’habituent à l’obscurité.
— Il y a quelqu’un ? cria Magnus. Montrez-vous !
Seul l’écho de sa voix lui répondit. Ils commencèrent à explorer la grotte, sans rien trouver, puis rebroussèrent chemin. Au moment où Freya ressortait dans la neige, une ombre surgit d’un fourré et lui agrippa le poignet.
Ce n’était pas une ombre, mais une femme.
Ses cheveux étaient plus noirs qu’une nuit sans étoiles et son visage était d’une pâleur extrême. Elle tenait dans la main gauche une baguette lumineuse, transparente et lisse comme du verre.
Ou plutôt, comme de la glace.
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date : 12-05-2020
- Nan ! Les boules ! C’est bien ça ! Il nous laisse encore en plan, s’insurgea Clémentine. Il y a donc encore une lettre à trouver. Il joue un peu avec nos nerfs là ! Tu trouves pas ?
- Hein ? Ah, heu… Oui, il est vache de nous faire ce coup là ! bredouilla Vincent. Excuse-moi Clém’, je suis encore sous le choc ! Tout ce que tu viens de lire est tellement énorme !
- Je reconnais qu’il y a de quoi être choqué, c’est certain ! Moi, déjà, j’ai bien aimé l’histoire des ovnis que des tas de gens croient avoir la chance et le privilège d’observer dans le ciel et qui ne sont en réalité que des engins terrestres qui ont décollé des USA ! Mort de rire !
- Des aliens terrestres en quelque sorte !
- Ouais, des extraterrestres pas si extra que ça finalement ! En revanche, j’ai pas tout capté sur la partie technique, je pense que tu as mieux compris que moi. Tu peux me la refaire en plus clair, chouchou ?
Le visage de Vincent avait viré au rouge vif, ses oreilles et son front étaient presque brûlants. Le jeune homme, troublé par ce nouveau document –  peut-être plus encore que par les précédents – eut besoin de quelques instants pour recouvrer ses esprits afin de répondre le plus clairement possible à son amie.
- Pour comprendre, tu dois puiser dans tes souvenirs de taupe. C’est pas si loin. Souviens-toi de tes cours de physique de maths sup et maths spé… et notamment les lois de l’électromagnétisme. Toutes les notions évoquées dans la lettre semblent faire appel aux équations de Maxwell, à la loi de Lenz, à Gauss, Ampère ou Faraday… avec une dimension impliquant aussi la mécanique des fluides.
- Houla ! T’es gentil toi mais c’est déjà vieux pour moi tout ça ! Je sais qu’on peut créer des forces magnétiques hyper puissantes avec des bobines traversées par un courant mais je ne vois pas trop l’application pour le sujet qui nous concerne… L’attraction terrestre n’est pas un champ magnétique polarisé que je sache !
- Le champ répulsif, qui permet aux engins de s’élever, s’appuie peut-être sur un coussin de plasma généré sous l’appareil, ce qui crée une poussée verticale, supposa Vincent en essayant d’expliquer ce qu’il avait cru comprendre aussi simplement qu’il le pouvait. Ou alors ils parviennent par ce biais à créer une surpression sous l’appareil qui peut ainsi surfer sur l’onde de choc générée… Voilà en gros ce que j’ai compris.
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date : 12-05-2020
Lisbeth et ses enfants roulaient sur un chemin de terre bordé d’arbres le long de la rivière James. Ils délaissaient Richmond pendant quelques jours pour rendre visite à une amie d’enfance de Lisbeth.
Lisbeth avait quitté la Virginie avant que Mary Bartley n’épouse Daniel. Dans les dix années suivant son mariage, Mary avait mis au monde sept enfants, dont cinq vivaient toujours, et elle était la maîtresse d’une grande plantation sur la rivière James. Daniel semblait avoir acquis d’autres terres pendant la guerre de Sécession.
Lisbeth était très émue durant le voyage : était-ce de la joie ou de l’appréhension ? Peut-être les deux. Elle et Mary avaient échangé une correspondance suivie, mais en évitant les sujets délicats tels que la guerre. Lisbeth craignait que Mary ne pense, comme sa famille, qu’elle avait trahi leur cause. L’invitation de Mary à lui rendre visite avec les enfants avait été plus qu’enthousiaste – Mary avait même beaucoup insisté –, mais Lisbeth était sur ses gardes.
— Je vous ai dit, n’est-ce pas, que Mary et moi étions de grandes amies quand nous étions petites, dit Lisbeth aux enfants.
— Étiez-vous des camarades de classe ? demanda Sadie.
— Nous ne fréquentions pas l’école, expliqua Lisbeth. Nous avions des tuteurs à la maison. Mais nous avons toutes les deux eu des leçons d’art de vivre avec les autres jeunes filles de la région.
— Des leçons d’art de vivre ? s’enquit Sammy.
— Pour apprendre les bonnes manières, l’étiquette, la danse, dit Lisbeth en haussant les épaules, et pour devenir des jeunes femmes comme il faut.
— Est-ce que je devrai apprendre l’équitette, moi aussi ? voulut savoir Sadie.
— L’étiquette, la corrigea Lisbeth en riant. Non. Heureusement, nous ne vivons pas comme ça en Ohio. Ah, nous y voilà.
Lisbeth indiqua la vaste demeure. Sammy en resta bouche bée. La façade de brique rouge avec ses hautes colonnes blanches était impressionnante. Il n’avait jamais vu de maison aussi majestueuse. Il en fut stupéfait.
— Ouahou ! fit-il. Et moi qui pensais que la maison de mamie Wainwright était spacieuse.
La porte d’un blanc étincelant s’ouvrit sur Mary qui courut à leur rencontre.
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C’est le froid qui lui fit ouvrir les yeux.
Un froid humide et pénétrant qui lui avait gagné tout le corps jusqu’à lui glacer les os. Jusqu’à ce que ses membres soient pris de tremblements incontrôlés.
Stella referma les yeux aussitôt.
Et si tout cela n’était qu’un cauchemar. Un rêve interminable qui allait prendre fin. Elle allait retrouver son loup, ses parents et son fiancé, le jeune comte au regard incandescent qu’elle rêvait de ne plus quitter.
Elle laissa les paupières se soulever.
Pas de miracle.
Le froid et la douleur.
Et l’impossibilité de bouger.
Au fil des secondes elle prit conscience de sa condition de prisonnière.
Elle était assise sur un sol de terre battue. Ses poignets étaient ligotés entre eux et la corde fixée à un anneau, lui-même rivé au mur. Ses chevilles étaient prisonnières d’un large scotch marron, type adhésif pour cartons de déménagement. Sur ses lèvres, un scotch identique l’empêchait d’ouvrir la bouche et d’émettre le moindre son, si ce n’est un gémissement intérieur qui ne passerait pas le seuil des murs qui l’entouraient.
En résumé, impossible pour Stella de se lever, de saisir quoi que ce soit entre ses doigts. Impossible aussi de crier ou de produire un son suffisamment fort pour être perçu de l’extérieur. Sous le bâillon serré, elle dut même renoncer au simple claquement de ses dents.
Autour d’elle, tout lui fit penser qu’elle était enfermée dans une sorte de cave. D’abord, le sol de terre froide, et puis la fraîcheur humide de l’endroit. Et tout ce fatras qui encombrait l’espace : des bouteilles vides par dizaines, des pots de peintures plus ou moins éventés, un établi et des outils à l’abandon. Des pommes de terre en tas, des jerrycans et, dans un coin, du bois coupé en bûches.
À sa droite, l’unique soupirail avait perdu de sa transparence. À travers le verre crasseux, il lui sembla distinguer la silhouette sombre d’un arbre.
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Plus jeune, Margaret était une belle femme qui faisait tourner les têtes avec ses cheveux roux comme des flammes. Contrairement à ce que laissait supposer l’incandescence de sa chevelure, Maggie était docile, gentille et gardait son calme dans les pires des situations. N’ayant pas vraiment conscience de sa beauté, elle n’usait en rien du pouvoir que confèrent les charmes et avait passé ses premières années de vie de femme comme cela, naturelle, un peu naïve, sans réelle stratégie de séduction.
Depuis quelques années déjà, le roux de ses cheveux s’était changé en gris et, en dépit des petites rides qui s’étaient installées autour des yeux et de la bouche, sa beauté avait gagné en densité.
En dehors de la botanique, Margaret s’intéressait aussi aux pierres. Elle prétendait qu’elles reflétaient l’histoire de la planète, que par leurs formes, leurs couleurs, les cailloux étaient à eux seuls une ébauche de l’art. Aussi, une fois son panier empli de plantes diverses, elle s’aventurait sur les plages argileuses qui bordent le lac. Là, les pieds dans la boue, elle se mettait en quête d’une rareté géologique. À chaque fois qu’elle se baissait pour nettoyer un galet étrange à ses yeux, les douleurs de son dos lui rappelaient son âge, mais elle n’aurait interrompu sa recherche pour rien au monde.
Ce matin-là, après une demi-heure de nage et vingt bonnes minutes de marche, alors que la promenade touchait à sa fin, le visage de Margaret Abbey s’illumina. À ses pieds, elle découvrit une faille dans la roche longeant la berge. Dans l’eau qui emplissait la brèche, elle devina un reflet clair, presque scintillant. Avec peine, elle s’agenouilla et plongea ses mains dans l’eau fraîche. Le reflet provenait d’un galet en partie enfouie dans la vase. Du bout des doigts, elle caressa la pierre. « Lisse comme un crâne et glaciale comme la nuit », furent ses premières pensées. Elle sentit le froid se propager dans son bras et remonter jusqu’à la nuque. Elle eut un frisson. De ce premier contact se dégageait une intensité surprenante. L’heure tournait mais il était hors de question de laisser cette pierre emprisonnée plus longtemps. Aussi, glissa-t-elle ses mains dans la terre gorgée d’eau. Elle enfonça les doigts le long du caillou emprisonné et prit conscience de la taille de l’objet. Un peu comme un iceberg, la partie la plus importante demeurait immergée.
Maggie avait maintenant les bras submergés de vase et tirait de toutes ses forces. Au fur et à mesure, se dégageait ce qui semblait être un petit rocher. Le pauvre dos de Margaret la faisait terriblement souffrir mais, étrangement, le simple contact de cette pierre lui faisait oublier la douleur. En cet instant, son cœur battait la chamade et, en dehors des ardeurs provoquées par la passion amoureuse, elle n’avait jamais ressenti une telle exaltation.
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À l’heure où le jour tarde à se coucher, Sébastien Mongel s’attardait, lui aussi, à contempler les lueurs orangées de la fin du jour. Sur le sentier qui menait à la ferme, les treize vaches du troupeau allaient leur train, s’arrêtant çà et là, au bord du talus, arrachant quelques touffes d’herbe sauvage. Dans la vallée, la cloche de l’église de Venteuges sonna les huit coups de vingt heures suivie, quelques secondes plus tard, par celle du village tout proche de Servilanges. Sébastien se dit qu’il avait peut-être pris trop de temps à rêvasser. Il lui restait encore cinquante bonnes minutes pour ramener les bêtes à l’étable, et il savait que le père, plus qu’à cheval sur les heures, allait lui passer un savon dont il avait coutume. Sans compter la paire de taloches qui l’attendait avant de monter au lit sous le regard silencieux de la mère. En contrebas du talus s’étalait le champ des Beauvillain, l’exploitation voisine ; des hectares de pâture qui descendaient tout droit jusqu’aux deux corps de ferme. Sébastien jeta un coup d’œil à sa montre, estima à une demi-heure le temps qu’il gagnerait à rejoindre l’exploitation à travers champs. En un clin d’œil, il dénoua le fil de fer de la clôture, se mit en travers du chemin et dirigea les premières vaches dans la pente. En bas, pareils à des bonshommes miniatures, les fils Beauvillain rentraient le bétail. « Sûr qu’ils allaient gueuler », pensa Sébastien. Leurs terres n’étaient pas un passage commun et il avait intérêt à courir vite pour éviter de se faire botter les fesses. Mais il préférait encore l’engueulade des voisins aux hurlements du père.
Parvenu au milieu de la descente, Sébastien distingua les fils Beauvillain lui faire de grands signes. Il entendit même le son de leur voix, tous ces mots prometteurs de coups de pied au cul. À leurs grandes enjambées, il comprit qu’ils montaient à sa rencontre. Alors, il obliqua sur la droite puis longea par l’amont le bosquet de bouleaux qui séparait la pâture en deux. L’ombre des arbres, sous l’effet du soleil couchant, s’allongeait au travers des herbes hautes. La brise du soir se leva d’un coup, et les premières vaches, museau au vent, stoppèrent brutalement leur marche, jusque-là tranquille. L’animal de tête se mit à meugler, entreprit de remonter la pente suivi du reste du troupeau. Quand Sébastien aperçut l’ombre noire et rousse de la bête s’extraire du petit bois, il saisit la raison de cette panique. La bête avança dans les fougères, puis se tourna vers le jeune berger. Sébastien sentit la pression sanguine lui marteler les tempes, son corps se couvrir de sueur. L’animal n’était plus qu’à une vingtaine de mètres, et l’adolescent ne pouvait quitter du regard les yeux brillants de la Bête. En contrebas, encore masqués par le bosquet, Bruno et Fred, les plus âgés des frères Beauvillain grimpaient à grands pas.
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Tomek se pinça la cuisse jusqu’au sang pour s’assurer qu’il ne dormait pas et se décida à se lever. S’il n’avait pas contemplé le ciel au-dessus de sa tête pendant qu’il était allongé, il se serait cru enfermé dans une boîte. Une très grande boîte en verre aux parois opaques sur lesquelles se reflétaient les rayons d’un soleil pourtant absent de la voûte céleste. Il regarda autour de lui. Il se trouvait au milieu d’un gigantesque losange, délimité par des cloisons qui s’élevaient à perte de vue.

Il avait du mal à rassembler ses esprits. Il oscillait entre le saisissement et la peur. La panique le guettait, tapie dans un coin de son estomac, prête à bondir pour le submerger entièrement. Il fallait qu’il lui résiste. Il devait comprendre où il était. Toute cette situation s’expliquait certainement de manière rationnelle. L’hypothèse la plus probable était que, suite à son évanouissement, on l’avait emmené à l’hôpital…

Il avança de quelques pas, prudemment. Il avait l’impression de distinguer du mouvement dans le fond de la pièce. Il entendit un bruit et s’arrêta. Il perçut une vibration, puis un pêle-mêle géant apparut sur le mur à sa droite. Tomek parcourut avec stupeur les portraits qui s’étaient affichés : il était le sujet unique de toutes les photos. Qui les avait prises ? Quand ? Il en reconnaissait certaines, mais il n’avait aucun souvenir de la plupart. Pire, il était convaincu qu’elles n’avaient jamais existé. «Sur chacune d’elles, il y a un truc qui cloche», se dit-il, comme si c’était le jeu des sept erreurs. Là, il portait le T-shirt favori de ses six ans, et il en avait au moins dix. Ailleurs, il arborait une coupe de cheveux qu’il n’avait jamais eue.

Un grésillement attira son attention. Il se retourna : un film démarrait sur le mur du fond, derrière lui. Le garçon découvrit sa mère, dans des draps bleu clair, épuisée mais souriante. Elle tenait un nourrisson contre son sein et l’embrassait. La vidéo passa en mode accéléré. Lena et Piotr promenaient une poussette avec un bébé à l’intérieur. Deux enfants couraient à côté. Tomek les identifia immédiatement : c’étaient Agata et Tadzio. «Alors, dans la poussette c’est moi ! déduisit-il. Je dois rêver… Ces images n’existent pas.» Il eut de nouveau le vertige. « Où suis-je ?» bredouilla-t-il, déboussolé.
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date : 12-05-2020
— Une légende de mon pays raconte qu’autrefois, trois sages protégeaient la Chine de la guerre. L’un était extrêmement généreux, le second très raisonnable, et le troisième, le plus vieux et le plus sage des trois, était très courageux. Ils étaient dotés d’un grand pouvoir. Un jour, alors que la paix recouvrait cette partie de la Terre, un énorme orage éclata soudainement, laissant place à une armée d’hommes de noir vêtus, venus pour tuer ces sages et prendre possession de la Chine. Les trois grands hommes se concertèrent. Le premier déclara qu’il fallait tenter de les raisonner par les mots, sans user de la moindre violence à leur égard. Mais les deux autres n’étaient malheureusement pas de son avis : ils étaient beaucoup trop mauvais. Le second déclara qu’il fallait demander des renforts pour mettre fin à tout cela : mais les deux autres ne furent pas d’accord non plus : les hommes vêtus de noirs étaient beaucoup plus nombreux que l’armée qu’ils s’apprêtaient à faire venir, et cela n’aurait que causé trop de morts pour rien. Le dernier sage déclara, quant à lui, de conclure un marché avec le maître de ce groupe. Étant donné que ces personnes souhaitaient le mal des sages et non de la population pour l’instant, il irait de lui-même se rendre, face à eux, pour sauver son peuple. Les deux autres sages refusèrent catégoriquement de perdre l’un des leurs, mais avouèrent à contrecœur ne pas avoir d’autres choix. Comme prévu, le vieil homme se rendit face à eux. Le leader de l’armée noire admirait son courage, ne s’attendant pas à cette réaction malgré les événements. Il décida donc de lui laisser la vie sauve, mais souhaitait quelque chose en échange : il devrait leur offrir sa sagesse. Le vieil homme était perplexe face à cette demande à laquelle il ne s’attendait pas : demander à un sage de renoncer à sa sagesse signifierait mourir, or il ne souhaitait pas sa vie. Il accepta, mais les deux autres sages, ne pouvant se résoudre à le perdre, vinrent avec lui et leur donnèrent, grâce à leur magie, ce qui leur était le plus cher. L’amour, la générosité, la raison et le courage. En retour, les trois sages furent maudits : ayant donné leurs qualités, ils étaient dans l’interdiction d’en faire usage à nouveau : ils tuaient ceux qu’ils aimaient en unique punition d’avoir été trop bons. Ces hommes sont mes ancêtres. Et grâce à Espoir, ma malédiction est brisée, ne laissant alors en moi que leurs qualités et leur pouvoir.

— Je vois... Je comprends mieux. C’est pour cela que tu es si sage.

Mais une apparition étrange vint interrompre leur discours. Espoir apparut soudainement face à Yuka, sous l’apparence qu’elle avait le jour de sa mort : peau très pâle, poches sous les yeux, lèvres gercées et bleues.

— E…Espoir ? annonça alors Yuka, choquée.

Mais le fantôme ne disait rien. Elle disparut et réapparut soudainement très proche d’elle, et toucha son front. Lors de ce contact, Yuka eut une vision. Mais cette vision n’était autre que le dernier cauchemar de sa sœur : l’incendie dans le refuge. Une fois la vision terminée, Espoir disparut soudainement. La jeune fille avait le souffle court. Lyn était lui aussi sous le choc de cette étrange rencontre.

— Yuka, qu’as-tu vu ?

— Je... J’ai vu le cauchemar que m’avait décrit Espoir... Son dernier cauchemar... Il n’a pas changé...

Le jeune garçon regardait Yuka inquiet.
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Les trois camarades prirent leur argent en grommelant et saluèrent leur hôte d’un geste distant. Ils étaient de mauvaise humeur et ne le cachaient pas. Leur affaire si juteuse s’était finalement révélée comme un fruit pourri. Ils étaient déçus et considéraient Salvator comme le responsable de cet échec.

Même son attitude généreuse n’était pas parvenue à les dérider, elle ne faisait que renforcer leur sentiment d’incompréhension. En principe, ce dernier était réputé pour la perfection de ses coups. Les rares fois où il s’était fait attraper, c’était lors d’action non préparée, où il avait vu une opportunité qui n’en était pas une !

Face à son silence, ses amis crurent qu’il était affligé par ce fiasco. Son comportement adoucit leur mécontentement et ils se séparèrent en bons termes. Or, Salvator ne s’inquiétait pas de sa réputation, mais ne voulait pas non plus se mettre à dos des alliés. Il était toujours bon de savoir que quelqu’un pouvait couvrir vos arrières.

Lorsque ses complices furent enfin partis, le brigand prit la bague dans ses doigts. Il la regarda avec appréhension, se demandant si cet objet n’avait pas un quelconque pouvoir. Il ignorait les capacités des métamorphes et de toute façon le démon était aussi une sorcière. Compte tenu de sa réticence à abandonner son bijou, il était tout à fait possible d’imaginer que cet objet renfermait une âme humaine qu’elle se réservait pour le dîner.

Le voleur décida de poser la breloque dans un coffret fermé à clef. Il se pouvait aussi qu’un esprit maléfique habite l’anneau et il ne voulait pas risquer de se faire posséder par ce dernier. Il était bien loin de la réalité, mais il ne pouvait bien sûr pas concevoir que ce petit ornement soit un symbole d’amour.

Suite à cette mésaventure, Salvator reprit sa surveillance avec une vigilance accrue. La chose ayant fait preuve d’une vive intelligence en n’exploitant pas ses pouvoirs de transformation, il devait lui aussi avoir recours à toute son astuce pour ne pas se faire prendre.

Le brigand jubilait chaque fois qu’il s’esquivait derrière un mur, il développait une ingéniosité sans faille pour s’immiscer dans la vie de la créature sans se faire remarquer, notamment en ayant fait un double des clefs de sa maison. Il avait profité de l’inattention de la jeune femme qui avait oublié sa clef sur la porte pour la subtiliser et en faire habilement une copie, avant de la remettre en place. L’opération n’avait pris que quelques instants, Salvator s’étant muni de terre glaise pour en reproduire la forme. Il ne lui restait plus qu’à fondre le métal dans le moule pour obtenir une clef à l’identique. Il pouvait à présent circuler à son aise dans sa demeure et s’amusait à déplacer les objets en songeant au trouble que devait éprouver sa cible en s’en apercevant.
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À partir de ce jour, Christophe fit partie intégrante de ce petit groupe d’amis au plus grand bonheur de ce dernier. Si Sarel et Christophe étaient déjà inséparables, Éliane ne s’était que peu intéressée à lui. Elle se mit donc à le découvrir progressivement et à l’apprécier de plus en plus. Alyssa renforça également sa relation avec lui et un lien très fort se développa entre eux.

Christophe fut régulièrement invité au château que ce soit pour bavarder avec Éliane ou pour s’entraîner à lutter avec Sarel. Christophe avait appris à combattre comme tous les jeunes nobles de la cité, mais la technique de Sarel dépassait de loin la sienne. Il put ainsi apprendre et développer cet art dans lequel le prince excellait. Les deux filles aimaient bien les regarder se battre à l’épée ou jeter des couteaux sur une cible au loin. Elles les critiquaient ou les encourageaient en fonction de leur humeur.

Christophe était aussi un très bon cavalier et il n’était pas rare de voir les quatre enfants galoper dans les prés du château. Ils se promenaient également dans la ville à cheval et saluaient toujours poliment les habitants. Personne ne s’étonnait plus de voir ces quatre jeunes gens toujours ensemble.
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— Si j’étais toi, je la rangerais en lieu sûr. Maintenant, retourne au travail. Je suis très honoré d’avoir fait ta connaissance.

Seth déglutit, convaincu que le Dr Thallomius le confondait avec quelqu’un d’autre.

— Quel est votre fruit préféré, monsieur ?

Ce fut tout ce qu’il trouva à dire, parce qu’il voulait vraiment le remercier pour sa gentillesse d’une façon ou d’une autre.

— Les abricots, répondit le Dr Thallomius.

Seth acquiesça, faisant défiler des recettes possibles dans sa tête.

— Allez, viens, Thallomius, appela le comte Bhalafr d’une voix rocailleuse. Buvons ce thé et racontons-nous les dernières nouvelles. Après ça, il devrait y avoir une partie de poker à quatre mains en bas. J’aimerais rencontrer les autres candidats, jauger un peu la concurrence. Et la dépouiller s’il y a moyen.

Par association d’idées, Seth porta la main à sa poche. La pièce était épaisse et lourde, et quand il la sortit pour la regarder, il vit qu’elle brillait d’un éclat jaune, comme si elle était en or massif. Mais pourquoi le Dr Thallomius lui aurait-il donné une pièce en or ? Ce devait forcément être une erreur. Pourtant, le vieil homme avait tant insisté…

Tout ce que Seth savait, c’est que malgré le peu de temps qu’il lui restait et les bougeoirs qu’il devait encore astiquer, il trouverait le moyen de préparer un dessert qui ravirait le vieux monsieur.
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— Oh, là, là ! On peut quand même s’arrêter deux minutes pour prendre des forces, a protesté Nathan en se levant. Moi, de toute façon, je ne peux pas réfléchir le ventre vide. C’est comme ça. Mes neurones sont connectés par un fil invisible à mon estomac.
— Ah, ouais, bien sûr. Allez, t’as gagné. On y va !
Avant de quitter la pièce, j’ai déclaré d’une voix forte :
— Bruno ! Peux-tu fermer la fenêtre du salon, s’il te plaît ?
— Mais tout de suite, ma chère Juliette, a répondu instantanément la voix robot.
— Heu… Merci, Bruno.
— Mais de rien. C’est avec grand plaisir !
Devant les portes-fenêtres qui se refermaient doucement comme par magie, Nathan est resté pensif un petit instant. Puis il a murmuré tout bas de peur que la voix ne l’entende :
— Ça me fiche les jetons, ce truc, Juliette.
— Bon, tu viens ?
On a repris le long couloir et on s’est faufilés dans la cuisine. C’était une grande pièce toute blanche et super bien rangée. Le sol étincelait de propreté.
— On se fait des toasts ? Il y a du pain sur la table, a déclaré mon cousin en ouvrant la porte du réfrigérateur.
Il a saisi le beurrier. Une voix grave a immédiatement résonné dans la pièce :
— Que désirez-vous manger ?
— HAAAAAAAA !
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— Le Tube, tu veux dire ? J’ai appris cette année que les Londoniens appellent le métro comme ça : The Tube. Ça me fait penser au tube de dentifrice, c’est comme ça que je m’en souviens.
— Ou au tube de colle.
— T’as écouté le tube de l’été dernier ?
— Bien sûr ! À pleins tubes !
On a descendu quatre à quatre les escaliers en direction des quais pour s’engouffrer dans le métro.
Après une petite demi-heure de trajet, on est arrivés à Trafalgar Square, l’une des places les plus visitées de Londres. En passant devant la colonne de pierre au milieu de la place, Nathan a levé la tête :
— C’est qui, ça ?
— C’est le général Nelson. Il a gagné une grande bataille contre les armées de Napoléon. On appelle cet endroit Trafalgar Square en commémoration de sa victoire, si tu veux tout savoir !
Je parlais un peu comme une prof d’histoire qui emmènerait sa classe au musée. C’est que, pour une fois, j’étais assez contente de pouvoir partager mes connaissances (ou d’étaler ma science, un peu comme de la confiture sur une tartine en grattant bien le fond du pot, c’est comme vous préférez).
Nathan a continué ses petits commentaires touristiques en continuant de pointer du doigt tout autour de lui.
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Comme si j’étais idiote, ou complètement
dépourvue de volonté. Une pauvre fille incapable de décider par elle-même,
incapable de savoir ce qu’elle veut ou ce qui est bon pour elle.

Hier soir, pourtant, ça ne faisait aucun
doute : je le voulais, lui.

Sa bouche. Ses mains. Et tout le reste.

Je comprends mieux de quoi parlait Cassie,
désormais. La peau en feu… ça ne m’était jamais arrivé avec Owen, mais
hier, quand Kieran m’a embrassée, quand ses mains se sont promenées sur moi,
alors oui, j’ai vraiment eu l’impression que mon corps tout entier était un
brasier.

C’était bon. Très bon. Sensationnel, en
fait. Mais ce n’était pas assez.

Kieran m’a repoussée au moment même où je
m’apprêtais à lui arracher ses fringues et à enlever les miennes. Ce qui, en
plus d’être frustrant, est aussi terriblement humiliant. Il a beau m’avoir
assurée que ce n’était pas de ma faute, que le problème venait de lui, et pas
de moi, je ne peux pas m’empêcher d’en douter. Et si j’avais fait un truc de
travers, sans même m’en rendre compte ? Et si je n’étais tout simplement
pas douée ? Après tout, je n’ai pas beaucoup d’expérience. Je n’ai eu que
deux copains avant Owen, et aucune de ces relations n’a duré plus de six mois.
Donc, peut-être que je suis tout simplement nulle.

Je devrais oublier ce mec. Ne plus penser
à lui.
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date : 12-05-2020
— Vite, venez m’aider à les sortir ! cria-t-il en direction de ses gardes.

Il se précipita vers la première victime, un jeune homme assez costaud.

— Je me charge de celui-là, lui dit Hastobald qui avait une carrure plus imposante.

Endïr hocha la tête, et se dirigea vers le devant de la cabine. Une autre créature était affalée sur ce qui ressemblait à une table équipée d’un système inconnu. À sa droite se trouvait une jeune fille, frêle et blonde, qui n’avait pas l’air d’aller bien.

L’air s’était engouffré dans l’engin, se répandant comme une traînée de poudre dans la petite carlingue. Respirant à plein poumon, il continua à inspecter les intrus. Il se tourna cette fois-ci vers une jeune femme, allongée sur le ventre. Son chignon mal fait indiquait que la situation dans laquelle ils étaient avait duré bien trop longtemps, et il se félicita d’avoir agi aussi vite. Endïr se pencha sur elle, replaçant une mèche brune et bouclée derrière son oreille.

— De… l’eau… l’entendit-il souffler, les yeux toujours fermés.

Cet être dont il ne connaissait ni la race ni la provenance parlait sa langue. Il la retourna délicatement sur le dos afin de vérifier qu’il n’avait pas rêvé.

— Soif… répéta-t-elle d’une faible voix.

Endïr n’avait jamais été confronté à ce genre d’événements, mais il sut directement quoi faire. Il n’attendit pas plus longtemps pour la prendre dans ses bras, faisant en sorte de ne pas trop la bousculer. Il la voyait maintenant de face, son visage angélique dévoilant des lèvres charnues, desséchées par le manque d’eau et la raréfaction de l’oxygène.
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date : 12-05-2020
Melinda remercia le jeune homme et partit se rasseoir, pensive. Elle attrapa machinalement son téléphone avant de le reposer instantanément. Ces objets utiles du quotidien étaient devenus comme une drogue pour ceux qui en possédaient, et c’était de pire en pire.

Bon, je regarde juste l’heure.

Elle prit de nouveau son smartphone dans sa main avant de remarquer quelque chose d’anormal. Elle n’avait aucun réseau. Les messages qu’elle avait envoyés à Haru n’étaient pas partis également. Melinda leva son téléphone et essaya d’autres endroits, mais rien à faire.

C’est bien mon jour aujourd’hui.

Elle se dirigea vers le comptoir, contrariée.

— Avez-vous le wifi ? Je viens de remarquer qu’il n’y avait pas de réseau, ici. J’aurais dû m’en douter, on est au bord de la plage, mais bon.

— Ah bon ?

Il attrapa lui aussi son téléphone, situé à côté de la caisse.

— Normalement on a toujours du réseau. C’est la première fois que ça m’arrive. Attendez, rajouta-t-il en prenant un petit papier. Essayez ce code.

— Merci.

Elle lança la recherche. Sans succès.

— Vous êtes sûr que ça marche ?

— Oui, c’est une toute nouvelle box, répondit-il, gêné. Je ne comprends pas.

— Laissez tomber, dit-elle en retournant à sa table. Merci quand même.

Elle espérait de tout cœur que Haru n’avait pas essayé de la joindre. Et s’il pensait qu’elle l’ignorait ? Ou qu’elle ne voulait plus le voir ?

Dix-huit heures trente-cinq.
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Bali, quelle drôle d’idée ! C’était loin, à de nombreuses heures de vol, pas sûr du tout. N’y avait-il pas eu des attentats là-bas ? Dans des discothèques, si ses souvenirs étaient exacts, au moins deux. Beaucoup de touristes y avaient laissé leur peau. À vrai dire, rares étaient les endroits aujourd’hui dans le monde où l’on était encore en sécurité. Mais que voulez-vous, il y aura toujours des personnes pour continuer d’éprouver cet étrange besoin de voyager. Et certaines veulent aller à Bali, pourquoi pas ! C’est tout de même une drôle d’idée, pensa Jonas. Il cherchait toujours à en apprendre davantage auprès de ceux qui venaient le voir pour une demande de passeport et parvenait à ses fins sans trop de difficultés. Découvrir une part de leur intimité réveillait en lui l’intérêt de l’écrivain pour l’extraordinaire diversité de nos vies. Les raisons personnelles l’intéressaient plus que les motifs professionnels. Qu’un ingénieur en pétrochimie soit missionné pour aller implanter un gazoduc dans les plaines de l’Oural titillait peu sa fibre romanesque. En revanche, que cette dame d’un certain âge parte en repérages à Bali dans l’idée de s’y établir lui donnait envie d’en apprendre davantage. Il suffisait de la faire parler, comme une pelote de fil qu’on déroule. Le physique avenant de Jonas lui facilita la tâche. Pour cette sexagénaire coquette et apprêtée, l’attention que lui portait ce beau jeune homme constituait une agréable surprise, la seule de sa journée selon toute probabilité. Alors elle s’épancha de bon cœur. « Vous comprenez, j’ai perdu mon mari il y a huit mois, après quarante ans de vie commune, ce n’est pas rien… » Jonas songea à ses quatre ans avec Nadège, qui n’étaient pas rien non plus. « Après sa mort, je me suis rendu compte que plus rien ne me retenait ici, pas d’enfants, pas d’amis… »
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date : 12-05-2020
Cent mètres plus loin, elles assistent à une scène qui provoque un début d’embouteillage. Pour sortir de l’autoroute, une voiture a délibérément pris la bretelle d’accès à contresens, ce sont les seules voies à ne pas être encore interdites à la circulation, réalise Lucille. Dominant le vacarme des moteurs, un mégaphone se met à tonner d’une voix métallique des sommations agressives.
Sur l’A6, la circulation s’est interrompue.
Au lieu de ralentir, le véhicule refuse d’obtempérer et accélère sa course. Sans doute le conducteur pense-t-il que la police ne va pas tirer. Toutes les personnes qui regardent l’espèrent aussi. Sur la banquette arrière, Lucille a aperçu une vieille dame qui serre contre elle deux enfants terrorisés. Son cœur se met à battre la chamade, comme si elle courait un sprint pour aller marquer un panier. Ces gens ne sont pas des criminels, juste des personnes ordinaires, une famille désespérée.
La police semble hésiter, puis finit par tirer sur les pneus avec du petit calibre. Le conducteur perd le contrôle de la voiture, qui fait un tête-à-queue et s’immobilise, bloquée contre la glissière.
Le comportement des forces de l’ordre ensuite est tellement surréaliste que Lucille se demande si elle dort encore.
Après avoir menacé les occupants de leurs armes, ils réparent les pneus avec des bombes anti-crevaison. Ils semblent disposer d’un stock impressionnant. Ensuite, une dizaine de policiers accourent et dégagent la voiture de la glissière de sécurité puis la forcent à repartir vers l’A6.
Le trafic reprend, régulé par une peur encore plus grande.
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Violette prit son temps pour rentrer de l’école. Elle n’était plus aussi pressée de retrouver les siens. Elle raccompagna son amie Valérie jusqu’au pied de son immeuble. En classe, elles étaient assises côte à côte depuis cinq ans. Cinq années passées à ricaner, faire des messes basses, s’échanger des autocollants Sarah Kay et des gommes Snoopy. Malgré les six heures qu’elles venaient de vivre collées-serrées, elles avaient encore des tas de choses à se dire. Sur le chemin du retour, Violette et Valérie avaient pour habitude de lambiner dans la rue, se repassant le film de la journée afin d’en tirer de nouvelles raisons de rire. Si l’une de leurs camarades avait eu le malheur de se montrer trop égoïste, pimbèche ou blessante, les deux amies pouvaient voler de précieuses minutes à ces adieux déchirants afin de tailler un chouette costard à la fautive. Violette aimait plus que tout faire rire son amie, ce qui n’était pas très compliqué. Cette grande bringue de Valérie était très cliente des clowneries de Violette. Quand enfin venait l’heure de se quitter, cette dernière attendait que Valérie apparaisse au balcon de son appartement pour lui envoyer un dernier signe, une ultime grimace. Quand Violette poussa la porte de la parfumerie, Mme Lorrain vantait les mérites d’une crème de nuit révolutionnaire. Jeanne et Brigitte se trouvaient dans les cabines de soin, occupées à un massage amincissant, une épilation ou quelque autre opération visant à rendre irrésistible une partie de la population féminine de la ville. Violette entendit la voix de Jeanne tandis qu’elle passait devant le rideau d’une des deux alcôves.
— C’est toi, ma chérie ?
— Oui. Je monte, répondit Violette sans prendre la peine de se montrer.
— Parfait.
Violette monta retrouver sa chambre. Elle en aurait mis sa main au feu, Jeanne et sa cliente étaient en train de vanter la sagesse de l’enfant, ses résultats scolaires excellents, sa ressemblance époustouflante avec Jeanne, ou Paul, ou peut-être les deux, enfin il fallait être aveugle pour ne pas voir qu’elle avait hérité de Jeanne son nez mutin, même si, bien évidemment, elle serait grande comme son papa. Violette avait volé ces bribes de conversation des dizaines de fois, discrètement postée près des cabines de soin. Pour l’heure, elle décida de se passer de cette parenthèse d’autosatisfaction. Sur le palier du premier étage, elle marqua un arrêt devant la chambre de ses parents. La porte était close, elle ne put qu’imaginer Paul assoupi dans la pénombre. Ce soir, il dînerait avec elles. Il ne pouvait manquer un énième repas. Ça n’était pas possible.
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date : 12-05-2020
Je comprenais la situation, mais je savais aussi que mon patron me taisait les véritables raisons de cette mise à pied. À quoi cela aurait-il servi d’en discuter de long en large, la décision était prise et il avait d’autres appels à faire!

Pour être honnête, ça faisait plus d’un an que je me questionnais sur ce mandat. Au fil des années et de mes lectures, j’avais développé ma spiritualité. J’avais de moins en moins le goût de lire de tout, et j’avais de plus en plus d’intérêt pour les livres qui réconfortent et qui nous aident à évoluer sur le plan de la conscience. On me reprochait souvent d’ailleurs de trop parler de ce genre de lecture. À l’occasion, je sentais que l’on riait gentiment de moi en m’apposant certaines étiquettes rose bonbon…

Je sentais que le cadre devenait pour moi trop restreint et j’osais parfois avouer à des proches mon souhait secret de me retirer de cette émission. On me répondait alors que j’étais folle puisque je me couperais assurément d’une grande visibilité. Mais à quoi sert une visibilité liée à ce qui ne nous représente pas tout à fait? On risque alors de s’égarer et surtout de s’éloigner de son essence…

Deux jours passèrent pendant lesquels je ne savais plus très bien si je devais pleurer ou me réjouir. Mon «petit moi» était déçu et choqué d’avoir été mis de côté, mais j’avais l’impression que la partie divine en moi était ravie de ce coup de pouce de la vie pour me permettre de me déployer davantage, et de suivre ma voie. Tout me porta à croire qu’il s’agissait d’un divin complot puisque je reçus une autre «mauvaise nouvelle»…

Je tenais également deux autres chroniques littéraires à la radio, pour d’autres émissions à forte cote d’écoute. Là encore, mes services devenaient non requis. Sur le coup, j’encaissai le choc en me disant qu’ainsi allait la vie, mais le soir au souper, je m’effondrai.
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