Commentaires

C'est une lecture qui me marquera, et que je relirai ( il y a des passages très forts sur la maternité, la résilience, les liens humains , ect ...), tout est si bien mené et construit et même si c'est déroutant par les analepses, et donc une narration qui peut être inconfortable et exigeante, c'est tellement beau et le fil se déroule petit à petit pour comprendre le passé de ses personnages et leur apporter toutes la consistance dont ils ont besoin pour exister.

C'était si beau, si humain et si animal à la fois avec une touche de fantastique, un rapport étroit avec l'au-delà. C'est un récit sensuel et charnel, c'est une ode à la vie mais sans rien épargner du mal que l'esclavagisme à laissé en héritage.

J'ai eu grand mal à terminer ce livre. Dès le début, j'étais perdue avec les flashbacks qui ne sont pas très clairs. Je ne comprenais pas l'histoire, le sens, c'est comme si des scènes avaient été mises à la suite les unes des autres sans grande logique. Au fil de ma lecture, je me suis habituée au style et j'ai réussi à repérer les retours en arrière, mais ce fut laborieux.

Concernant l'histoire, elle est bizarre. Je ne trouve pas de meilleur mot. Il y a beaucoup d'analogies, faites par les personnages, que je ne comprends pas et je suis restée dans le flou du début à la fin.

Je suis contente au moins d'avoir pu le finir.

Une maison hantée par un bébé malveillant, sacrée entrée en matière ! On apprend pourquoi et c'est dur et extrêmement violent.

D'ailleurs tout est dur, jusqu'à la sexualité des esclaves au Bon Abri, c'est cru, c'est sale, c'est affligeant.

Assez rapidement j'ai eu l'impression de me perdre, obligée de souvent revenir en arrière pour savoir qui est qui et de quel moment on parle. Sans compter tous les Paul et les liens de parenté… Je me suis dit que mon esprit n'était peut-être pas assez affûté pour comprendre Toni Morrison. Beaucoup de flash-backs et de digressions obscures m'ont égarée. Pourtant hors de question pour moi de lâcher l'affaire, il y a trop longtemps que ce livre m'appelle. Heureusement j'ai fini par me faire à cette narration particulière.

Ancien esclave au Bon Abri avec Sethe, Paul D débarque chez elle vingt-cinq ans plus tard.

Au fil des souvenirs cachés de Paul D et de Sethe, on entrevoit des souffrances subies inimaginables. Comme si les esclaves noirs avaient été victimes de choses dont nous n'avons absolument pas idée, que ce que nous savons de leurs souffrances est infime par rapport à la réalité. C'est glaçant tant la cruauté était sans limite.

Sauf que Sethe ne veut pas se rappeler, pas y penser, pas en parler. Elle veut juste que ça reste enfoui au plus profond d'elle. Alors que Paul D en parle, comme ça, juste parce que c'est là, que ça a existé.

Un jour, arrive chez Sethe et Denver une étrange petite personne qui dit s'appeler Beloved. Paul D la voit d'un très mauvais œil mais elle est fragile et faible et reste à demeure chez ces deux femmes qui se prennent d'une espèce de passion pour elle. Je me suis beaucoup demandé si c'était une grande enfant ou une petite adulte. En tout cas elle sait beaucoup de choses sur Sethe et puis son nom est ce qui est gravé sur la tombe du bébé assassiné.

Au fil des souvenirs évoqués, on apprend la tragédie de ces gens, de cette famille.

Toni Morrison raconte ici l'histoire terrible des noirs en Amérique et de l'esclavage. Il est aussi question de confiance et de trahison, de la condition des femmes noires, de la brutalité de beaucoup d'hommes et de la lâcheté de certains autres, à moins que ce ne soient les mêmes. Mais aussi de l'amour maternel capable de tout jusqu'à l'abnégation absolue, et on oscille entre surnaturel et folie, et peut-être est-ce la même chose. C'est un roman extrêmement déroutant. L'écriture est belle et ce qui est raconté est très fort, pourtant je ne saurais pas dire si j'ai aimé. Peut-être avec le temps laissera-t-il en moi une empreinte que je ne connais pas encore.

J'ai trouvé cette histoire oppressante et malsaine, le contexte terrifiant. Et comme souvent je me demande pourquoi l'humanité est si féroce.

Un livre au style exigeant avec énormément d'analepses et de points de vues multiples. L'histoire triste est finalement assez banale.

Inspiré par une histoire vraie aux allures de tragédie grecque, ce roman au lyrisme flamboyant est un hymne à l’amour et à la maternité, évoquant la difficulté du pardon et du deuil et la rédemption par l’oubli. Un meurtre peut-il être un acte d’amour ? Infanticide et esclavage illustre ces thèmes. Publié en 1987 il connut un succès retentissant.

Cependant, la répétition fréquente d’analepses et d’ellipses au cours d’un récit qui laisse planer nombre de non dits, demande une attention soutenue et un investissement certain de la part du lecteur, pour une lecture qui sera à n’en pas douter laborieuse pour la majorité des personnes. Personnellement, j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire tragique et saisir la vraie nature des personnages qui évoluent un peu comme des ombres. Certes le beau style de Toni Morrison est là, que l’on ne peut pas ne pas apprécier, mais d’intrigue, il n’y a point ce qui de fait par moment peut faire ressentir une impression d’ennui. J’ai eu bien du mal à aller jusqu’au dernier mot de la dernière page du roman: Beloved !

Ennuyeux, compliqué. On n'arrive pas à rentrer dans le sujet.

Je n'ai pas du tout accroché. Le lire a été une épreuve dans le sens ou je ne comprenais rien et je ne rentrais pas dans l'écriture. J'en étais à un point où je lisais paragraphe par paragraphe et vraiment il me fallait de la motivation pour aller au bout.

Je n'avais pas lu le résumé car j'aime bien découvrir l'histoire. A la 200ème page je me suis décidée à le lire car je n'avais pas du tout compris. Il y avait marqué que Spoiler(cliquez pour révéler)Beloved était le fantôme de la petite fille que sa mère a tué, mais au final on le découvre tard, je ne vois donc pas pourquoi le mettre dans le résumé. Comme si la pose du décors durait 300 pages.

Néanmoins, les personnages sont beaux et ont des jolies personnalités, notamment Denvers, tout est assez détaillé mais je n'y suis pas rentrée. J'ai eu l'impression que tout se répétait à chaque fois et qu'on avait un élément de plus dans l'histoire, mais au final pour atteindre cet élément il fallait relire de nouveau ce qu'on savait déjà, surtout que le texte est assez dense.

Ce n'était aussi peut être pas le moment.

L'histoire est attirante mais je l'ai trouvée un peu compliquée à suivre malgré plein de passages très captivants.

Un roman magistral que j'ai lu il y a des années déjà. Voici quelques notes prises à l'époque, concernant les éléments à retenir :

* Clearing : sorte de purification de l'âme par le chant ; synesthésie pratiquée par Baby Suggs puis par la collectivité.

* Esclavage : le crime central du roman, avec très peu de blancs excusables (Gardner), bons (Godwin) et beaucoup d'ignobles (Schoolteacher).

* Communauté : très importante, voire décisive en particulier dans la scène finale.

* Denver : l'héroïne du roman, qui est aussi son Bildungsroman. Son passage à la parole (elle était muette) est décisif, comme sa sortie dans le monde.

* Fantôme : c'est un ghost-story, mais dont le fantôme est psychologique et physique. Beloved a l'âge qu'elle aurait eu si elle n'était pas morte.

* Récit : le roman est fortement influencé par les techniques de narration orale, typiquement afro-américaine.

Wow ! Un roman dur et éprouvant à lire. le rythme est lent, mais ça permet à l'ambiance et aux personnages de mieux pénétrer la personne qui lit. Et puis au bout d'un moment, les événements s'emballent, et on se retrouve happée. Je ne veux pas trop en dire, mais c'est vraiment un roman à lire, pour comprendre le traumatisme. On en ressort changé.