Berenice, malgré elle
Auteur
- Laura Voisin (Écrivain)
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extrait
Bérénice contemplait le dôme qui rapetissait sous ses pieds. L’immense dirigeable s’élevait lentement, laissant Rivapolis et ses satellites derrière eux. Elle releva la tête, plissant les yeux malgré le masque opacifiant de son casque intégral. Les panneaux solaires qui recouvraient la coque rigide de leur aérostat étincelaient, l’éblouissant aveuglément. Elle reporta son regard vers la plaine désertique. Rivapolis vibrait et ondoyait dans les rayons solaires diffractés. Hallucination en forme de fin du monde. La jeune fille retint son souffle. Et si rien ne s’était passé ? Et si tout n’était qu’un horrible cauchemar ? Qu’un mauvais film ? Bérénice tressaillit et ressentit comme des picotements sur ses avant-bras. Elle visualisa ses poils courts et bruns se redressant, la granulosité distendant sa peau blanche sous la combinaison. Ce faux espoir lui donnait la chair de poule. Elle avait vu des poules (la visite d’une ferme faisait partie du cursus scolaire de primaire). Cependant elle ne voyait pas le rapport entre cet animal pondeur et son hérissement pileux. Peut-être avant ? Peut-être avant y a-t-il eu un rapport, mais plus maintenant ? Pour le reste… pour sa mère et Sadii… tout était bel et bien arrivé. Pour Anna aussi. Et tout était ferme et définitif. La mort de sa mère, la mort de son frère, la lente agonie d’Anna. Elle n’avait plus de nouvelles depuis que Charlène l’avait sèchement renvoyée, l’accusant de… C’était absolument stupide. Elle n’était pas atteinte, pas contaminée. Alors comment aurait-elle pu être la cause de la maladie d’Anna ? Bérénice grimaça.
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Bérénice vit dans un monde où la couche d’ozone ne protège plus la Terre. Résultat, seuls les scorpions et quelques autres rares espèces se sont adaptés et arrivent à survivre à l’air libre. Les humains, quant à eux, ne sortent plus que couverts d’une combinaison. Du moins ceux qu’on appelle les Externes. Les privilégiés vivent confortablement, bien à l’abri.
Mais cette fois, tout va changer pour Bérénice. Elle est la gagnante de la loterie et va pouvoir vivre une vie agréable sous les dômes. Du moins, c’est ce qu’elle pense. Jusqu’à ce qu’elle voit l’envers du décor…
L’univers de l’auteur est assez complexe et souligne bien ce qui pourrait arriver si l’Homme ne fait pas assez attention à son environnement. Le style est agréable à lire et l’intrigue bien menée. Cependant, j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire. Si je suis arrivée à m’imaginer sans trop de problème le décor et le contexte, j’ai trouvé les premiers chapitres un peu longs .De même je n’ai pas vraiment ressenti un attachement particulier pour Bérénice, j’ai eu beaucoup de mal à la cerner vraiment.
Passé ce « cap », le rythme s’accélère. On découvre alors de nouveaux personnages, mais sont-ils vraiment ce qu’ils paraissent être ? Bérénice se fera des amis, mais aussi des ennemis.
Cette partie-là a pour moi été beaucoup plus agréable à lire. Le récit devient riche en rebondissements, avec une fin que j’ai bien appréciée et je verrais bien une suite à ce livre.
Globalement, j’ai passé un moment agréable avec cette auteure que je découvre.
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2165, dans un monde qui a subi un désastre écologique, Bérenice est la grande gagnante de la loterie annuelle. Celle-ci rejoint les citoyens, habitants privilégiés qui vivent sous des dômes. Dehors, les Externes s’adaptent à un environnement difficile.
En tant que nouvelle gagnante à la loterie, Berenice sous les feux des projecteurs et des caméras, goûte au luxe de cette nouvelle vie, de son nouveau statut, et devient même l’égérie d’une grande marque de parfums.
Mais derrière les faux semblants, les sourires mielleux et condescendants, Berenice découvre rapidement des enjeux beaucoup plus importants, des secrets politiques et scientifiques bien gardés.
Et après avoir mis la main sur certaines informations, Berenice devient une cible et doit fuir.
C’est un roman qui mérite d’être découvert si l’on veut bien pousser un peu plus loin que les impressions laissées par un début un peu long à se mettre en place, j’avoue que j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire.
Cependant, c’est un univers complexe et bien travaillé. Des éléments s’ajoutent aux intrigues au fur et à mesure, notamment par le journal de bord du père de Berenice, reportant le récit dans le passé ainsi que la narration du point de vue de Glenn Paldwin.
Des personnages intéressants mais pour lesquels je n’ai pas toujours su cerner les actions.
J’ai trouvé l’IA particulièrement intéressante, j’aurais aimé la découvrir davantage du coup.
C’est donc une dystopie intéressante dans la complexité de son intrigue, un univers attrayant qui souligne également les enjeux écologiques de notre monde.
J’ai eu toutefois du mal à me représenter clairement l’environnement et je n’ai pas su m’approprier totalement l’histoire.
Pour autant, la plume est agréable, l’intrigue est bien menée donnant envie de découvrir davantage les personnages et leur passé.
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Résumé
En 2165, cela fait plusieurs dizaines d’années que le Désastre a eu lieu. Les hommes se sont adaptés. Quelques privilégiés, les Citoyens, habitent sous des dômes tandis que les Externes se contentent de vivre dans les villages alentour. Un des rêves de ces derniers : gagner à La Loterie annuelle le droit de devenir Citoyen.
Par un sinistre concours de circonstances, Bérénice est la gagnante de cette année. Elle va quitter son village troglodyte de Rivaside où plus rien ne la retient pour le dôme de Statanadyr. Propulsée à son arrivée parmi les riches familles du dôme, une nouvelle vie s’offre à elle.
Bien malgré elle, Bérénice va se retrouver emportée par les sombres machinations des puissants de ce monde. Y survivra-t-elle ?
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