Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique
Auteur
- Bertrand Tessier (Écrivain)
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extrait
Le 16 juillet au matin, Osvaldo Torres, complice des bons et des mauvais jours, lui rend visite, comme presque tous les jours.
— Viens avec ta guitare, lui a conseillé Tohra. Le musicien lui joue quelques airs.
Bernard réagit avec son pouce à chaque chanson.
— À demain, hein ? lui dit Bernard.
Le soir, il demande à être hospitalisé d’urgence. Il étouffe. À son arrivée à Pompidou, les médecins lui proposent un calmant.
Il refuse. Il veut voir ses enfants, qui passent le week-end chez leur mère, dans la Creuse. Ils prennent aussitôt la route pour Paris.
Il les attend.
Il sait que seule leur présence, au côté de Tohra, peut adoucir sa souffrance.
Il est en paix avec lui-même.
Il a toujours aimé l’aube.
Pour lui, c’était la promesse de nouvelles aventures. Ce matin-là, il était comme les explorateurs qui, au XVe siècle, prenaient la mer sans savoir si la Terre était plate comme un disque, au risque de tomber, ou sphérique comme un globe, avec l’espérance de nouveaux territoires à découvrir…
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Un grand voyageur devant l'éternel.........
Emouvante biographie d'une personnalité hors du commun.
Le parcours d'un homme parti de la mer pour affronter des cimes vertigineuses. Constant challenge pour atteindre les sommets de son art : théâtre, cinéma, romancier, documentariste.
Son cheminement vers sa fin de vie et son combat de la maladie est exemplaire et laissera une trace indéfectible.
Trop tôt disparu, une merveilleuse leçon de vie.
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Date de sortie
Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique
- France : 2011-04-27 - Poche (Français)
Activité récente
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Résumé
17 juillet 2010. En plein été, la nouvelle, redoutée depuis des mois, tombe : Bernard Giraudeau est mort. Fauché par le crabe qui le rongeait depuis dix ans. L'éternel séducteur au regard bleu piscine, compagnon d'Anny Duperey pendant 18 ans, était bien plus qu'une star. Il ne se contentait pas d'enchaîner les films et les pièces. Il vivait. À en mourir. Quand il a appris qu'il était malade, il a dit : « Je m'y attendais. Je voyais bien que j'allais vers quelque chose qui me rapprochait de l'abîme. »
Bertrand Tessier raconte l'acteur qui a dominé le box-office dans les années 80 (Le Ruffian, L'Année des méduses, Les Spécialistes) avant de préférer des films plus exigeants et de réaliser lui-même Les Caprices d'un fleuve. Il a aussi reconstitué son passage dans la Marine nationale : petit fils de cap-hornier né à La Rochelle en 1947, engagé à 16 ans, il a participé aux deux premières campagnes de la mythique Jeanne d'Arc, navire-école emblématique de la Royale. Une expérience qui a forgé son goût de l'aventure et qui sera le terreau de son oeuvre littéraire (Les Dames de nage, paru aux éd. Métailié, lui vaudra le prix des lecteurs de L'Express en 2007). Il évoque aussi, témoignages à l'appui, la manière dont il a pris le cancer à bras-le-corps pour se transformer et s'ouvrir aux autres : un ultime baroud dont il a fait une leçon de vie.
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