Commentaire de Thuringwethil

Je me suis lancée dans cette série par hasard mais aussi par curiosité. Un bestiaire amoureux, ça m’a intrigué.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. J’ai aimé l’originalité qui met en avant des êtres autres que les loups-garous. On fait la rencontre de Cal, une fée (et non une Fae). Ici, on a le droit à une vraie fée, comme celles que je m’imaginais dans les contes d’enfant et de Disney. J’ai trouvé cela très amusant. Cal a le caractère parfait avec sa nature. Il est tout le temps gai, joyeux, hyperactif, une pile électrique, aime tout ce qui est sucré et fait pleuvoir des tonnes de paillettes sur son passage. Il peu être renfrogné, bouder et ne pas être content mais même dans ce moments, je l’ai trouvé trop mignon. Sa particularité, c’est qu’il est un demi-fée. Ainsi, il a la capacité de se concentrer et d’être sérieux… quelques minutes, mais c’est déjà ça de pris. C’est un personnage que l’on apprécie rapidement pour s fougue et sa joie. Il met du bonheur dans votre quotidien mais cela peut se révéler aussi très fatiguant à la longue.

C’est ce que se dit souvent Ray Braningan.

Ray est un métamorphe, un loup plus précisément. Il est très différent de Cal. Il est plus sérieux, sourit rarement, est irascible, s’énerve assez vite et a peu de patience. Il est souvent fatigué et très très irritable. On comprendra très vite pourquoi. C’est un loup de ville qui ne vit pas en meute (chose très rare). Il a un physique très sympathique à regarder. Il adore Cal mais ce dernier l’énerve très très souvent. J’ai apprécié ce personnage sans vraiment m’attacher à lui. Il m’a fait de la peine mais j’ai aussi eu envie de lui retirer ses oeillères et de le secouer. C’est un très bon flic, il est doué dans son boulot mais concernant les sentiments amoureux… c’est un désastre.

Cal et Ray ensemble, ça fait des étincelles… avec des nuées de paillettes qui s’accrochent partout. Le duo est très surprenant mais amuse rapidement le lecteur. Ça a été un bon moment de voir les personnages évoluer en même temps. L’historie tourne autour d’aux mais sur un fond d’enquête policière ce qui rend le tout plus attractif. Une série de meurtre à lieu et semble désigner l’inspecteur Braningan comme suspect principal … ou peut-être pas ?

Je suis sortie de ma lecture plutôt mitigé. J’ai aimé mais plusieurs choses m’ont freiné dans ma lecture. Sans ces points là, je pense que le livre aurait pu être encore meilleur.

La difficulté que j’ai rencontré dans ce livre, ce sont les dialogues. De nombreuses fois, je me suis demandé «  qui parle à qui », «  qui dit quoi ? ». Ça m’a fait réfléchir et parfois j’ai du relire des passages pour bien m’imprégner de la scène. D’autres fois, plus rarement tout de même, j’ai continué à lire en restant dans le flou sans avoir pu dissocié les dialogues des personnages. Ça crée une cassure dans le rythme de la lecture qui est fort regrettable.

Le suspens est présent avec une intrigue plutôt bien travaillé mais j’ai eu l’impression de faire à quelques longueurs dans la résolution de l’enquête. Je me dit que certains passages auraient pu être passé plus vite. L’enquête trainait en longueur à mes yeux mais peut être cela était-il voulu ? Je pense que le bu était d’accentuer le fait que l’enquête était difficile à résoudre surtout du à un manque de preuves. Si cela a été fait dans cet intention, alors oui, l’écriture et certaines scènes complètent parfaitement ce tableau. Le rythme est cohérent avec ce que véhicule et souhaite renvoyer l’auteur. Le style d’écriture est particulier, je ne m’attendais pas à cela. Je n’ai pas complètement accroché mais j’étais toutefois curieuse de savoir comment allait terminer cette historie.

La conclusion de ce livre est logique. Il est facile de la deviner. Elle l’est depuis longtemps pour le lecteur mais il faut parfois un certains temps aux personnage pour voir l’évidence, surtout quand la réponse se trouve juste sous leur nez. Face à la tristesse et à l’envie de ne pas souffrir, notre inspecteur se met des oeillères et ne voit pas tout les signes qu’il a devant lui. C’est assez drôle, « pitoyable », et désespérant. C’est aussi ce qui fait le charme de cette histoire. L’intérêt du récit c’est de savoir comment ils vont arriver à leur fin et non s’ils vont y arriver finalement. Les dernières pages arrivent vite, trop vite. J’ai eu l’impression que l’auteur cachais la fin et la conclusion et puis plus rien. J’ai été déçue de voir que le livre se finissait de cette façon. Je suis sur ma fin et très frustrée. Ça rejoint mon avis sur le style d’écriture assez étrange de l’auteur. Curiosité oblige, je vais aller voir ce que donne les autres livres de la série afin de voir si c’est différent ou non.