Bienvenue dans mon monde

Le récit est très fluide et rempli d'humour et d'émotions. L'auteur se livre et nous donne accès à son intimité cérébrale et humaine. Cela permet de mieux comprendre un autiste asperger qui est avant out un être humain

Un récit que j'ai trouvé extrêmement poignant. Paul El Kharrat et tout son entourage ont souffert de la situation d'absence de diagnostic, de professionnels dans l'incapacité de poser ce diagnostic parce qu'ils ne sont pas formés pour ça, toute cette méconnaissance que l'on a aujourd'hui en France face à l'autisme. Beaucoup de souffrance et de vies brisées pourraient être évitées avec une meilleure information auprès du grand public, des professionnels de santé, du système scolaire...

Je le conseille à toute personne, autiste ou non, en recherche d'information sur l'autisme.

Ma chronique d'aujourd'hui sera un peu particulière, disons plutôt atypique. Je n'apporterai aucun jugement, ne serait-ce pas d'ailleurs malvenu ? Mais je tenais à partager cette autobiographie avec vous.

Paul, vous le connaissez peut-être, c'est le jeune prodige qui resta maître des douze coups de midi pendant longtemps. J'ai adoré le suivre en cette période et je ne peux que vous conseiller de chercher des rediffusions. Vous y verrez l'étendue de son talent, son indéfinissable manière de fonctionner. J'étais fascinée par la façon dont il semblait enclencher les rouages de son esprit. C'était nébuleux mais parfois, je le comprenais, j'y percevais même mon fonctionnement. J'aurais peut-être dû me poser les bonnes questions...

Mais bref, parlons de son livre. Récemment paru, ce dernier est vraiment personnel. Paul nous ouvre les portes de son monde avec une touchante sincérité même s'il pourra sembler rude à certain par moment. Il y décrit le syndrome d'Asperger et partage avec nous des parties de sa vie.

J'ai été admirative car il en faut du courage pour se mettre à nu, oser montrer le bon comme le moins bon. Oui, être Asperger ça peut avoir des bons côtés, surtout vu de l'extérieur. Cette mémoire pour le moins surprenante, cette pensée en arborescence qui nous ouvre les champs des possibles, il y aurait de quoi rêver. Mais qui peut réellement se douter du prix qu'il en coûte pour celui qui le vit en permanence ? Et quid de l'entourage qui n'est pas "programmé" de cette façon et pour qui tout cela est pesant ?

Paul nous montre tout, sans tabou. Il nous ouvre les yeux sur les diversités du cerveau humain encore largement méconnues. Cela nous incitera, je l'espère, au questionnement et à la tolérance. Grâce à son écrit et à sa renommée, il aidera les "neurotypiques", c'est-à-dire les gens normaux -Ce terme est affreux, la normalité n'est qu'une question de point de vue après tout-, à mieux appréhender le TSA (Trouble du Spectre Autistique) sous toutes ses formes.

Bonjour,

Paul est une personne positive, intrinsèque, qui ne se complait pas dans la différence pour excuser ses agissements

Lorsqu'il est violent, envers les autres, il en est désolé, au contraire d'une autre personnalité autistique qui se complait dans les sentiments ressentis pour les autres jusqu'à vouloir les anéantir consciemment lorsqu'il n'aime pas, les assujettir en quelque sorte à son pouvoir

Les pulsions qu'il décrit lorsqu'il est dans un état de souffrance (phobie sociale, troubles de la communication, colères insensées, manque de confiance en soi), sa descente en enfer aussi, rappellent les difficultés des gens en leur totalité - que l'on soit autiste ou pas je crois bien

Cette passion pour le dictionnaire me rappelle ma rencontre avec un garçon de 5 ans qui le savait déjà par coeur et qui m'a posé une question d'adulte et à laquelle j'avais répondu le mieux possible, et étonnamment en étant en relation d'adulte à adulte quant à l'échange des mots

Je ne savais pas que cela s'apparentait éventuellement à être différent par rapport à la "dite normalité"

Dite normalité, parce qu'en fait, qui l'est véritablement

Pouvoir cerner les spectres autistiques, je suis nulle en la matière. Je ne sais pas si un enfant doué en un domaine spécifique est précoce ou s'il est asperger par exemple

Suite à la lecture de cette ouvrage de 187 pages, devant mon ordinateur d'ailleurs, parce qu'il est intéressant de chercher le nom des personnes référantes dont il précise les recherches et d'en suivre les biographies, ou certains mots m'étant inconnus, je peux résumer ce livre ainsi:

Difficultés d’insertion, différence, sincérité, souffrance, solitude; ce qui s'apparente en fait aussi aux neurotypiques

Il est vrai que les sujets existentiels de la vie sont les mêmes également

Que l'on soit en handicap physique ou gestuel, cela comporte un rejet systématique (presque de tout le monde) par peur, par méconnaissance, et également devant l'incompréhension de la situation et de ce fait de n'être pas à la hauteur de l'évènement

Aimer apprendre: Paul a ce fil rouge et son existence est parsemée de recherches intellectuelles fructueuses

Essayer de faire comprendre: il arrive à définir ce qui le tracasse en termes directs, mais sans haine

Certains aspects de sa personnalité (le bien qui côtoie le mal) sont décrits spontanément, sans rien cacher; ainsi il ne fait le déni de rien; il évolue continuellement vers l'amélioration, car il ne se trouve pas d'excuses quand cela va très mal

Je conclus ce commentaire ainsi:

On est digne ou indigne de rien lorsqu'on sait que ce qui est en nous nous a été donné, même si on ne comprend pas du tout les aboutissants

On peut dire par contre que ce qui nous est donné ou pas en certaines occasions est utile à soi et à la société, pour faire avancer les choses, afin d'arriver à la compréhension d'autrui

On nait, on n'est, on ne paraît: voilà l'essentiel, que ce soit chez Paul ou chez moi

Et on fait au mieux aussi

Je pense être neurotypique, mais ne sait-on jamais!

En effet, il y a bien des aspects qui rejoignent mes préoccupations (par rapport aux injustices, au mensonge) à être intègre (et non intégriste), à souffrir de l'incompréhension par rapport au regard des autres (faire des efforts "surhumains" et s'entendre dire: mais laisse tomber, ce qui est inpensable, puisqu'on lutte pour arriver à se sortir d'une prison de par la façon de penser, d'appréhender, etc.)

J'ai aussi beaucoup de mal à effacer mon disque dur ......

Sur cette terre, il y aura toujours des questions sans réponse, ce qui est toujours tangent, voire angoissant aussi

Mais on fait avec jusqu'au jour où toute réponse nous sera donnée

Bonne route Paul et au plaisir de te lire à nouveau

Un livre sans prétention littéraire, juste une autobiographie d'un homme maintenant, atteint du syndrome asperger. Il nous livre tous ses tourments, ses joies, ses doutes, ses crises et les efforts que doit faire un asperger dans la société actuelle si normée. Il s'agit d'un témoignage personnel car, comme il le dit lui même, le syndrome se caractérise différemment selon les personnes. le livre est tout de même assez bien écrit et ce personnage est attachant. le point d'orgue pour moi est la chapitre qui traite de la norme. Une vraie réflexion philosophique, bien écrite et tellement vraie.

Dans ce récit, Paul se confie encore plus en profondeur que dans « ma 153ème victoire » (j’ai adoré cet ouvrage)

Il revient sur son enfance, son adolescence.

Il nous explique aussi son quotidien, ce qu’il vit, ce qu’il ressent, sans édulcorer la réalité. Car Paul, ne ment jamais, c’est inconcevable pour lui. J’aime son honnêteté.

Il est conscient de ce qu’il peut parfois infliger à sa famille, à ses proches. Mais exprimer ses sentiments n’est pas toujours facile…et il ne peut pas toujours contrôler ses réactions.

Il est lucide, assume ses défauts autant que ses qualités. Il se livre pleinement, c’est touchant.

C’est dur de s’imaginer ce qu’il vit en tant qu’Autiste Asperger, mais cela nous donne un aperçu de la difficulté.

« 𝗦𝗮𝗿𝘁𝗿𝗲 𝗮 𝗲́𝗰𝗿𝗶𝘁 : « 𝗟’𝗲𝗻𝗳𝗲𝗿, 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝘀. » 𝗘𝗻 𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗺𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝗻𝗲 : « 𝗟'𝗲𝗻𝗳𝗲𝗿, 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝘀, 𝗲𝘁 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗺𝗼𝗶. »

Il nous parle aussi de son amour pour la lecture et l’importance de celle-ci dans sa vie, je ne peux que comprendre.

Nous avons des points communs avec Paul, et j’ai le plaisir à chaque fois, d’échanger avec lui. C’est quelqu’un de très gentil... une belle personne.

Je vous souhaite de découvrir son nouveau livre, pour en apprendre un peu plus sur Paul et sur le syndrome d’Asperger.