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Bifrost N°113 : Intelligence artificielle : Le futur rêve-t-il toujours de moutons électriques ?



Résumé

SOMMAIRE :

Éditorial, par Org

NOUVELLES

Le Charme discret de la machine de Turing, de Greg Egan

Renaissance, de Jean-Marc Ligny

RêveVille, de Thierry Di Rollo

Rayée, d’Audrey Pleynet

RUBRIQUES ET MAGAZINE

Objectif Runes : les bouquins, critiques & dossiers

Anthos à gogo, par Philippe Boulier

Paroles d’illustratrice : Saralisa Pegorier, par Erwann Perchoc

AU TRAVERS DU PRISME : DOSSIER INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

Les Enfants de Vaucanson, par Pierre-Paul Durastanti

Les super-ordinateurs : mais pourquoi sont-ils si méchants ?, par Nicolas Martin

IA : l'essence de l'Art(Ificiel), par Éric Jentile

Nicolas Fructus

Marc Simonetti

Neil Clarke

Chen Qiufan

Les langages de l'intelligence artificielle, par Frédéric Landragin

Intelligence artificielle et science-fiction : une bibliothèque idéale

Nous sommes une espèce de la révolution de l'information, par Ada Palmer

SCIENTIFICTION

Les “Électroscopes”, entre science et merveilleux scientitifique, par Laurent Vercueil

INFODÉFONCE ET VRACANEWS

Paroles de Nornes : pour quelques news de plus, par Org

Prix des lecteurs 2023 : les lauréats

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Classement en biblio - 2 lecteurs

extrait

« Le spectacle de la machine qui produit du sens dispense l’homme de penser. » Il est tentant d’appliquer la formule de Jean Baudrillard à l’intelligence artificielle, et de l’envisager sous le prisme de la science-fiction qui, depuis toujours, s’occupe à produire du sens en pensant le spectacle de la machine. C’est là l’objet de ce numéro de Bifrost : les enjeux cultuels, socio-économiques, mais aussi de définition sous-tendus par la problématiques de l’intelligence artificielle. En se gardant de toute posture morale – autant que faire se peut. On s’intéressera ici à la façon dont la science-fiction d’hier et d’aujourd’hui aborde la thématique de l’IA, quelles sont les œuvres phares qui y sont liées, et comment la pensée exprimée par le genre a évolué au fil du temps. En pensant le monde futur, la SF contribue à cristalliser le présent ; une responsabilité aussi lourde que passionnante. Notre sujet présent en est un exemple éclatant. Un de plus.

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Argent

Après avoir démarré un abonnement avec le n° 114, je me suis précipitée pour commander le numéro précédent puisqu’il est consacré à l’intelligence artificielle !

On y retrouve les chroniques des dernières parutions (je suis un peu surprise par la faible proportion d’avis négatifs ou simplement mitigés chez les chroniqueurs du magazine. J’aime bien quand ça dézingue. Pourtant, j’vous jure que dans la vraie vie je suis gentille), quatre nouvelles et un long dossier sur l’IA.

Commençons par les nouvelles.

Le charme discret de la machine de Turing, de Greg Egan : titre ironique quand on lit la nouvelle. Même si elle n’est pas révolutionnaire, c’est la première fois où je lis un texte de l’auteur sans me sentir larguée par ses explications scientifiques (parce qu’il n’y en a pas). Dans un futur immédiat, Dan travaille efficacement. Il est licencié, et comprend qu’une IA a appris son métier et son savoir-faire en l’étudiant, puis l’a remplacé. Mais ce n’est pas grave, il va trouver un autre emploi. Il va se reconvertir dans un autre métier ! Croit-il. Si le sujet est classique, la nouvelle effraie car c’est notre actualité et le lecteur sait que ça arrive maintenant. La crainte est renforcée par un cadre réaliste, dans l’Amérique — presque — contemporaine. Bref, ce n’est plus vraiment de la science-fiction.

Renaissance, de Jean-Marc Ligny : dans un futur indéterminé, le narrateur lit un discours devant un auditoire, discours dans lequel il retrace des événements passés. Il est né à Renaissance, une des villes-grotte où se sont réfugiées quelques familles après la destruction de la planète. Les IA pilotent tout. Non seulement elles gèrent la ville et les besoins des humains, mais aussi elles font naître les bébés dans « Mère ». Les humains, eux, vivent dans la « Haute Réalité » (réalité virtuelle améliorée) et ne se rencontrent plus. Mais ne plus avoir de contrainte et de responsabilité provoquent des problèmes que les IA vont chercher à résoudre. L’auteur (que je n’avais jamais lu) s’interroge sur le sens d’une société où tout serait délégué aux IA, et son impact sur la psychologie humaine. La construction du récit (un discours relatant le passé, avec quelques arrêts où l’orateur s’adresse directement à son auditoire) est intelligente pour donner du recul et de la profondeur à sa réflexion. En ce qui me concerne, une jolie découverte.

RêveVille de Thierry Di Rollo : une courte nouvelle, difficile à résumer car on divulgâcherait inévitablement, et où la science-fiction se mêle au fantastique. Pessimiste mais bien amené.

Rayée, d’Audrey Pleynet : les derniers humains vivent la fin de l’apocalypse. Une maladie détruit lentement leur esprit (notion du temps, relation sociale, etc), avant leur décès inévitable. Les IA (et tout ce qui s’apparente à de l’informatique) ont été détruites dans un élan de fureur, puisqu’elles pouvaient tout faire mais pas combattre cette épidémie. Agathe se lance dans une quête éperdue : apprendre à une IA l’art. Se rend-elle compte qu’elle espère perpétuer l’œuvre de son mari disparu ? Une nouvelle bien écrite.

Ensuite, ce numéro propose un dossier sur l’Intelligence artificielle (en précisant que les robots sont écartés des analyses présentées). Après une revue du thème dans la littérature et le cinéma, en passant par les œuvres qui ont renouvelé la réflexion, on a le plaisir de lire des interviews d’acteurs du monde SFFF (deux illustrateurs français, un éditeur américain et un écrivain chinois) : ils passent en revue les avantages et les inconvénients de l’irruption des IA pour les images et les textes.

Ces interviews furent mon passage préféré. Les quatre interviewés détaillent, selon leur point de vue, les menaces (et les opportunités) pour la création artistique et sa diffusion. Une des pierres d’achoppement est évidemment la protection des droits d’auteurs pour les œuvres sur lesquelles ces outils s’appuient et « apprennent ». Je pense que sur le plan éthique, nous serons tous d’accord : ça pue. Reste à trouver les moyens légaux et surtout techniques, dans une industrie qui évolue rapidement, plus rapidement que ceux qui aimeraient une régulation. J’ai notamment relevé une remarque de Marc Simonetti : si les IA remplacent la majeure partie des illustrations, alors les jeunes artistes n’arriveront pas à se faire connaître. Il faut des années pour affiner son art et espérer percer, mais les IA risquent d’entraîner un assèchement du vivier des jeunes talents contraints d’abandonner si les opérateurs privilégient les IA pour des raisons économiques. Je fais le parallèle avec une inquiétude exprimée anonymement par des responsables de mission de cabinet de conseil, dans un article de la presse grand public. Ils voient les postes de juniors être supprimés par les associés au profit de l’IA, pour réduire les coûts, sous la pression des clients qui pointent l’arrivée d’une technologie « faisant le travail Excel ». Ces responsables de mission s’interrogent sur l’avenir : les tâches remplacées par les IA sont celles qui permettaient aux jeunes diplômés d’apprendre les bases du métier. Si plus de juniors, on condamne le secteur car il n’y aura pas de seniors expérimentés demain. Cette remarque, je crois, vaut pour nombre de métiers « intellectuels », et Marc Simonetti souligne que la création artistique n’y échappe pas.

Le dossier se clôt avec Ada Palmer qui se veut optimiste. Je crains les cris outragés de ces admirateurs à la lecture de ce qui suit : j’ai trouvé qu’elle passait à côté du sujet. Elle commence par réduire l’avènement des IA que nous connaissons aujourd’hui à une révolution de l’information dont nous profiterions tous. Au passage, elle oublie qu’avoir accès à une masse d’informations est inutile sans la capacité à les comprendre, les relier entre elles et les hiérarchiser. Quant à la menace économique sur les auteurs dont les manuscrits seraient écrasés par l’afflux de textes générés par ChatGPT ? Bah, ils sont déjà miséreux, ça ne changera donc rien (si, si, c’est son argument, même si elle tente de nuancer ensuite en militant pour un renforcement des droits d’auteurs). Les exemples qu’elle cite ensuite sur les bénéfices de l’IA ne m’ont pas convaincue, comme les films que les collégiens créeraient facilement ou les textes générés par IA qui permettraient aux étudiants d’aller plus loin dans leur réflexion (gneuh ?). Son analyse escamote les processus d’apprentissage. Là encore, quid de la réflexion personnelle, la créativité, les tentatives ratées dont nous tirons des leçons pour nous améliorer, tout cette mécanique longue et complexe où notre esprit essaie, tâtonne, apprend lentement, pose des questions, prend un chemin puis un autre, fait des erreurs et tout d’un coup trouve une réponse satisfaisante ? De l’apprentissage jusqu’à la maîtrise ? De l’expérience conduisant à trouver sa voie et sa voix ? J’ai eu l’impression de réflexions du même niveau que « pas la peine d’apprendre l’histoire/la géographie/(n’importe quelle matière scolaire nécessitant de retenir des informations), car Wikipédia nous dit déjà tout ». Ouaip. M’enfin. Une affirmation que les spécialistes en « science de l’apprentissage » avaient contredite en son temps, et ils s’opposeraient tout aussi bien à l’optimisme d’Ada Palmer sur l’apport de l’IA pour les collégiens ou les étudiants. Les neurosciences nous apprennent deux ou trois trucs sur l’apprentissage, voire un peu plus, mais l’auteure élude ce champ d’expertise. Recevoir une analyse prémâchée n’a pas la même valeur que la conduire soi-même pour la construction de nos savoirs. Ça prend des années, c’est parfois pénible et répétitif, parfois passionnant et source de fierté, mais c’est bien le chemin à prendre — selon les scientifiques — pour être un adulte qui sait et qui pense. Je la cite : « Un outil qui enseigne à mes étudiants les droits civiques et les aide à proposer des projets plus ambitieux qu’une simple dissertation est un bon outil. » Donc ChatCPT « enseigne » aux étudiants à faire mieux qu’une « simple dissertation ». Ada Palmer est adulée dans le milieu SFFF ; je n’ai pas encore lu sa saga Terra Ignota réputée « science-fiction philosophique », mais maintenant je m’interroge sur cette auteure.

Je réalise que j’ai écrit une bien trop longue critique : c’est la preuve que ce numéro n’est pas seulement intéressant, mais aussi source de réflexion.

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Note globale 8 / 10