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- Mm’oui, répondit-il, chaque fois que t’as eu des ennuis, c’est pas ton boy-friend que t’es allée chercher en courant. Non c’est moi. Tu m’aimes Josie Moraine, ajouta-t-il en reculant, lentement, très lentement, un petit sourire aux lèvres. C’est juste que tu l’sais pas encore.
Je restai devant la porte de la boutique à le regarder s’éloigner à reculons. Il hocha la tête et m’adressa son fameux sourire, un sourire « jessien » en diable. Il avait vraiment de belles dents.
- Oh, j’allais oublier, Jo, lança-t-il soudain, alors qu’il était déjà arrivé au milieu de la rue. De rien pour les fleurs !
Afficher en entier- Les grandes décisions, déclara-t-il, voilà ce qui façonne notre destinée.
Et, sans même ouvrir le livre, il se mit à réciter un passage de David Copperfield : "Deviendrai-je le héros de ma propre vie, ou bien cette place sera-t-elle occupée par quelqu'un d'autre?"
Acquiesçant d'un signe de tête, je terminai la phrase avec lui :
- "A ces pages de le montrer."
Nous étions tous les deux là, en face l'un de l'autre - deux inconnus qui se comprenaient parfaitement.
Afficher en entier- Mais qui nettoiera la maison le matin ?
- Quoi Ne me dis pas , Cendrillon, que ta brosse à récurer va te manquer !
Je m’appuyai contre le montant du lit de Willie.
- Non, c’est vous, ma marâtre qui allait me manquer.
Willie posa son stylo et pivota sur sa chaise.
- Comment sais-tu que je ne suis pas ta fée marraine ?
Nous échangeâmes un long regard. Willie était tout de noir vêtue, avec des lèvres couleur de chianti et des yeux à faire rentrer un serpent dans son trou. J’éclatai soudain de rire ;
- Ok. Fis-je. Vous êtes la marâtre au cœur de fée marraine.
- Je préférerais être comme toi, répliqua Willie. Cendrillon au cœur de marâtre.
Afficher en entier- Darcy ou Gatsby ? demanda Patrick.
- Oh, allons bon, Patrick ! Tu n'aurais pas pu trouver mieux ? raillai-je. C'est évident. Darcy.
- Je ne comprends pas pourquoi il est la coqueluche des femmes. Il est tellement complexé ! Gatsby, lui, a du style.
- Il n'a rien de complexé, insistai-je. Il est seulement un peu timide.
Afficher en entier" Il y a des choses qui ne s'en vont jamais, quelle que soit l'énergie que vous employez à frotter."
Afficher en entierRien de plus triste, de plus solitaire que des étagères sans livres : c'est tout bonnement absurde.
Afficher en entierElle était vêtue d’une robe en satin vert pomme ornée d’un énorme nœud pareil à un arc-en-ciel qui aurait fondu.
- Bon sang, qu’est-ce que c’est que ça ?
- Une tenue spéciale pour les riches Mexicains qui vont venir, répondit Dora en tourbillonnant dans sa robe pour Willie.
- Ce sont des Cubains, pas des Mexicains ! Va te changer et mettre ta robe en velours, pour l’amour du ciel ! T’es une prostituée, pas une pinata, que je sache !
Afficher en entierCharlie s'était effectivement montré bon pour moi. Un jour (j'avais alors quatorze ans), je lui avais confié que je haïssais ma mère. "Ne la déteste pas, Jo, m'avait-il répondu. Aie plutôt pitié d'elle. Songe qu'elle est loin d'être aussi intelligente que toi. Elle n'a certes pas tes possibilités, c'est pourquoi elle erre sans but, ne cessant de se heurter à toutes sortes de murs. C'est triste." J'avais compris les paroles de Charlie et, à compter de cette conversation, je commençai à percevoir ma mère sous un autre jour. Mais, selon une règle plus ou moins tacite, les parents ne doivent-ils pas être plus intelligents que leurs enfants ? Cela ne semblait pas juste.
Afficher en entier« Les roses sont rouges, et Dora est verte. Filez-lui vos dollars, et elle vous fera crier de plaisir. »
Afficher en entierToi, c'est cacahuètes salées et ces gens là bas, dans l'Est, c'est petits-fours. Ne tombe pas dans les clichés en te figurant que tu es Annie, la petite orpheline qui finit par se retrouver dans une sorte de château. Toi, je te le répète, Jo, c'est cacahuètes salées, et y a pas de mal à ça. Sauf que les cacahuètes salées ne sont pas servies avec les petits-fours.
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