Extraits

- Quelle imbécile! Si elle meurt d'avoir perdu trop de sang, je la tue!

"-Nous devons aller nous coucher, décréta-t-elle. Il est tard.

-Ça me va.

-Nous coucher. Pour dormir."

- Cela fait mal d'aimer si fort, finit-elle par admettre. Je sens au fond de moi tous les points sur lesquels nos esprits s'accordent, et tous ceux qui nous séparent, jusqu'à ce qu'on en parle et qu'on soit sur la même longueur d'onde. Comme maintenant, quand tu refuses d'abandonner le sujet. Je ressens le reste, les sujets épineux qu'on n'aborde pas, comme tes parents. Mais même ces points-là nous appartiennent. Je n'ai jamais rien partagé de tel avec quiconque. Maintenant, je ne suis plus vraiment heureuse qu'en ta présence. J'en suis au stade idiot où je veux te garder jalousement pour moi chaque instant, mais c'est impossible. Et si je te perdais un jour ? Ce n'est pas une force, c'est une faiblesse. On n'est pas censés ressentir ça.

- Tu es incroyable, dit-il en lui relevant le menton du pouce.

« Maintenant je ne suis jamais entièrement heureux si tu n'es pas avec moi.»

« Ca fait mal d'aimer quelqu'un à ce point.»

Certains peuvent considérer ça comme spoiler, à vous de choisir si vous lisez.

- Il y a une question que je souhaite te poser depuis un moment. As-tu l'impression d'être installée?

Le cœur de Gaia vacilla.

- A peu près, oui.

- C'est bien ce que je pensais. Alors quand nous marions-nous?

Il s'approcha d'elle et passa les bras autour de sa taille.

- Bientôt, répondit-elle.

- J'ai déjà entendu cette réponse quelque part. Que penses-tu de demain?

Elle rit. Puis elle y réfléchit. Pourquoi pas?

- D'accord

Le visage de Léon s'épanouit dans un large sourire; il l'attira plus près de lui.

- Je préfère.

La peine est notre lot, non ? Au moins, celle-ci, on la choisit

- Nous devons aller nous coucher, décréta-t-elle. Il est tard.

- Ça me va.

- Nous coucher. Pour dormir.

Il pencha la tête de l'autre côté tout en continuant de l'embrasser.

- Mais ensemble, non ?

- Mmm, commença-t-elle.

Il avait vraiment des lèvres très agréables. Elle ne le lui avait probablement pas dit explicitement, mais il lui était facile d'oublier ses problèmes quand il ..

Elle recula.

- Nous n'aurons aucune intimité ici, fit-elle remarquer.

- Vous n'avez pas un petit poulailler romantique dans le jardin ?

Elle rit.

- Je n'irai pas dans un poulailler avec toi.

Il lui offrit un dernier baiser léger et se leva en se tournant vers elle. Il lui tendit les mains.

- Je crois que ça te remonte le moral de me rejeter.

- Tu vas bien? demanda-t-il.

- Bien sûr.

- N'essaie pas de me mentir. J'ai vu Iris t'électrocuter, Et on t'a opérée. C'est ce que tu entendais par "éviscérer", c'est ça?

Elle ne supportait pas l'inquiétude qu'elle lisait dans ses yeux. Comme si ses problèmes à elle revêtaient la moindre importance, alors qu'il était peut-être en train de mourir!

- Mais je vais bien. J'ai survécu.

-Je veux que tu adoptes un enfant, un jour. Tu m'entends! C'est ce que je veux.

- Ne dis pas ça!

- Tu es ce qui m'est arrivé de mieux.

- Léon,non,souffla-t-elle en se penchant vers lui. Je ne te laisserai pas faire. Ne me fais pas tes adieux.

- Ce qui m'est arrivé de mieux.

Les cils bruns du jeune homme demeuraient immobiles sous ses sourcils légèrement courbés. La tendresse l'envahit. Elle l'avait déjà vu dormir mais, dans un sommeil naturel, ses traits semblaient toujours sur le point de bouger, chaleureux...attachants, d'une certaine façon.

Cette fois, il paraissait presque trop immobile.

Et s'il fallait vraiment consentir à ce sacrifice pour le libérer ?