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— À la fondation, nous avons discuté de votre problème avec les Nexus-6 en fuite et nous avons pensé, comme nous les connaissons bien, que vous auriez plus de chances de réussir si l’un d’entre nous travaillait en relation avec vous.
— En faisant quoi ?
— Eh bien, si l’un d’entre nous vous accompagnait quand vous vous mettrez en chasse.
— Pourquoi ? Qu’est-ce que ça me donnerait de plus ?
— Les Nexus-6 vont s’inquiéter quand ils vont voir un humain s’intéresser à eux. Alors que si c’est un autre Nexus-6 qui établit le contact…
— C’est-à-dire vous, en particulier.
— Oui, acquiesça-t-elle sur un ton grave.
— J’ai déjà assez d’aide comme ça.
— Pourtant, je pense que vous avez vraiment besoin de moi
Afficher en entier《Je vais te dire Roy à quoi nous nous fions beaucoup trop : à notre satanée intelligence supérieure !》
Elle lança un regard furieux à son époux, ses petits seins ne cessant de monter et descendre.
Afficher en entierUn instant de lecture suffit à le convaincre que pour une fois miss Marsten avait dit la vérité : le Nexus-6 était bel et bien muni de deux trillions de constituants et pouvait choisir entre dix millions de combinaisons d'activité cérébrale possibles. En moins de trois quarts de seconde, un androïde ainsi équipé pouvait adopter l'une des quatorze attitudes de réaction dont il disposait. Aucun test d'intelligence ne concernait un andro pareil. Et puis quoi? Ça faisait des années qu'on n'utilisait plus les tests d'intelligence pour les coincer, depuis les modèles rudimentaires du début des années 80.
Afficher en entierComme la plupart des gens, il s'était parfois demandé pourquoi les androïdes réagissaient n'importe comment aux tests de mesure de l'empathie. De toute évidence, l'empathie appartenait en propre à l'esprit humain, alors que l'intelligence se retrouvait, avec des différences de degré, à tous les échelons de l'évolution, jusque chez les arachnides. D'abord, la faculté empathique ne pouvait appartenir qu'à un animal social. Un organisme solitaire, comme celui de l'araignée, n'en avait aucun besoin. Bien au contraire, l'empathie amoindrirait probablement les chances de survie de l'araignée qui en serait dotée. Elle deviendrait consciente du désir de vivre de sa proie. Avec une telle faculté, tous les prédateurs, y compris les mammifères les plus évolués, les félins, crèveraient de faim...
Afficher en entierLe mouton n’était pas mal, avec sa laine et ses bêlements plus vrais que nature – les voisins n’y ont vu que du feu. Mais il arrive en fin de carrière : ses circuits fatigués ne maintiendront plus longtemps l’illusion de la vie. Il va falloir le remplacer. Pas par un autre simulacre, non, par un véritable animal. Deckard en rêve, seulement ce n’est pas avec les maigres primes que lui rapporte la chasse aux androïdes qu’il parviendra à mettre assez de côté. Holden, c’est lui qui récupère toujours les boulots les plus lucratifs – normal, c’est le meilleur. Mais ce coup-ci, ça n’a pas suffi. Face aux Nexus-6 de dernière génération, même Holden s’est fait avoir. Alors, quand on propose à Deckard de reprendre la mission, il serre les dents et signe. De toute façon, qu’a-t-il à perdre ?
Afficher en entierNow that her inital fear had diminished, something else had begun to emerge from her. Something more strange. And, he thought, deplorable. A coldness. Like, he thought, a breath from the vacuum between inhabited worlds, in fact from nowhere: it was not what she did or say but what she did not do and say.
Afficher en entierYou have to be with other people, he thought. In order to live at all. I mean, before they came here I could stand it, being alone in the building. But now it's changed. You can't go back, he thought. You can't go from people to nonpeople.
Afficher en entierLe déclic de l'orgue d'humeur situé près de son lit réveilla Rick Deckard. Agréablement surpris, comme chaque jour, par la qualité de son éveil, il se dressa dans son lit puis, debout dans son pyjama multicolore, il étira ses membres. Dans le lit jumeau, sa femme Iran ouvrit des yeux gris sans joie, cligna deux ou trois fois des paupières en grognant puis referma les yeux.
- Tu n'as pas réglé ton Penfield assez haut, lui fit-il observer. Je vais t'arranger ça, et tu te sentiras bien réveillée...
-Touche pas mon orgue ! Sa voix était pleine de rancoeur.). Je ne veux pas me réveiller.
Il s'assit à côté d'elle, se pencha et lui expliqua doucement :
- Si tu règles la décharge de manière à ce qu'elle soit assez forte, tu seras heureuse de te réveiller. C'est tout l'intérêt de la chose ! Tu mets le bouton sur C et tu atteins d'un seul coup à la conscience éveillée. Comme moi.
Parce qu'il se sentait bien disposé à l'égard du monde entier - il avait réglé son propre appareil sur D - il caressa la pâle épaule nue.
- Retire ta sale patte de flic de mon épaule !
- Je ne suis pas un flic !
Il se sentait irrité. Ca ne correspondait absolument pas au réglage de son orgue d'humeur.
- C'est vrai, répliqua sa femme, les yeux toujours fermés, tu n'es qu'un assassin à la solde des flics.
- Jamais de ma vie je n'ai tué un seul être humain.
Il était plus irrité, maintenant, carrément hostile.
- Non, bien sûr. Rien que ces pauvres androïdes.
Afficher en entier« Si les androïdes étaient restés médiocres, comme les anciens Q-40 fabriqués par Asimov et Cie, il n’y aurait pas de problème et on se passerait de mes talents. »
Afficher en entierQuel sale boulot je fais ! se dit [Rick]. Je suis un fléau, comme la peste ou les famines. Fléau de Dieu à la petite semaine. Comme l'a dit Mercer, il faut que je fasse le mal, j'y suis tenu. Depuis le début, je n'ai pas cessé de faire le mal. C'est pas tout ça, mais il est temps que je rentre chez moi. Peut-être qu’après avoir passé quelque temps chez moi, en compagnie de ma femme, j’oublierai tout ça…
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