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Rien à foutre de la vie, puisque la mort existe.

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Certaines filles te font tourner la tête par leur beauté. Beatrice me jette une brique sur l'estomac, un fardeau à porter, un fardeau agréable... à coup sûr, c'est le signe du véritable amour. Pas simplement de l'amour qui te donne le vertige, mais de l'amour qui t'ancre les pieds au sol comme la gravité.

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Tu commences à t'intéresser au ciel le jour où tu tombes amoureux.

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Merci, Silvia, d'être l'ancre qui m'interdit de dériver, la voile qui me permet de traverser la mer sans effort.

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De ce perchoir, le monde était plus visible, j'avais l'impression de pouvoir écouter le silence sans en avoir peur, de toucher l'obscurité.

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Tout a une couleur. Chaque émotion a une couleur. Le silence est blanc. De fait, le blanc est une couleur que je ne supporte pas. Passer une nuit blanche, rendre une feuille blanche, saigner à blanc, brandir le drapeau blanc, avoir un cheveu blanc… Ou plutôt, le blanc n’est même pas une couleur. Ce n’est rien, comme le silence. Un rien sans paroles ni musique. En silence : en blanc. Je suis incapable de garder le silence ou d’être seul, ce qui revient au même. Cela me cause une douleur juste au-dessus du ventre ou dans le ventre – je n’ai jamais bien compris –, qui m’oblige à monter sur mon Bat-scooter nase et sans freins (il faudra bien que je me décide un jour à le faire réparer), à me promener sans but en fixant les filles pour m’assurer que je ne suis pas seul. Un regard de leur part me prouve que j’existe.

Pourquoi je suis comme ça ? Je perds mon sang-froid. Seul, je suis déstabilisé. J’ai besoin de… je l’ignore moi-même. Merde ! En revanche, j’ai un iPod. Eh oui. Quand tu sors pour aller au-devant d’une journée au goût d’asphalte poussiéreux au lycée, puis d’un tunnel d’ennui entre devoirs, parents et chien, et rebelote, jusqu’à ce que mort vous sépare, seule une bonne B.O. peut te sauver. Tu te fourres les écouteurs dans les oreilles et tu pénètres dans une nouvelle dimension. Dans une émotion à la bonne couleur. Quand j’ai besoin de tomber amoureux : rock mélodique. Besoin d’être en forme : heavy metal pur et dur. Besoin d’avoir la haine : rap et trucs crus, surtout gros mots. De cette façon, je ne suis pas seul. Quelqu’un m’accompagne et colore ma journée.

Ce n’est pas que je m’ennuie. J’ai mille projets, dix mille souhaits, un million de rêves à réaliser, un milliard de trucs à commencer. Mais je n’arrive jamais à m’y mettre, car ça n’intéresse personne. Alors je me dis : Leo, pourquoi te prendre la tête ? Laisse tomber, profite de ce que tu as.

On n’a qu’une seule vie, et quand elle vire au blanc, mon ordi est le meilleur moyen de la raviver : je trouve toujours quelqu’un avec qui chatter (mon surnom, c’est le Pirate, comme Johnny Depp). Car écouter les autres, je sais faire. Ça me botte. Ou alors je prends mon Bat-scooter sans freins et je me promène sans but. Quand j’ai un but, je vais chez Niko, et on joue quelques morceaux, lui à la basse, moi à la guitare électrique. Un jour, on sera célèbres, on aura un groupe, on l’appellera La Chiourme. Niko prétend que je devrais aussi chanter parce que j’ai une belle voix, mais ça me fout la honte. Ce sont mes doigts qui chantent sur la guitare, et les doigts ne rougissent pas. Un guitariste, on ne le siffle pas. Un chanteur, oui…

Si Niko n’est pas dispo, je rejoins les autres à l’arrêt de bus. L’arrêt devant le lycée, celui auquel chaque mec a déclaré publiquement son amour. Il y a toujours un pote, et parfois une fille. Parfois il y a aussi Beatrice, et c’est pour elle que je vais à cet arrêt.

C’est bizarre : le matin, personne n’a envie d’aller au bahut, et l’après-midi tout le monde s’y donne rendez-vous. La différence, c’est que les vampires, c’est-à-dire les profs, n’y sont pas : des sangsues qui rentrent chez elles pour s’enfermer dans leurs sarcophages en attendant leurs prochaines victimes. Même si, contrairement aux vampires, les profs agissent le jour.

Quand Beatrice est devant l’école, ça change tout. Des yeux verts qui lui dévorent le visage. Des cheveux roux qui, une fois dénoués, vous jettent l’aube au nez. Des mots rares mais justes. Si elle était du cinéma, elle serait un genre à inventer. Si elle était un parfum : le sable au petit matin quand la plage est en tête à tête avec la mer. Une couleur ? Beatrice est rouge. De même que l’amour est rouge. Tempête. Ouragan qui te balaie. Tremblement de terre qui te démolit. C’est ce que je ressens chaque fois que je la vois. Elle ne le sait pas encore, mais un de ces jours je le lui dirai.

Oui, un de ces jours je lui dirai qu’elle est faite pour moi et que je suis fait pour elle. Pas moyen de s’en tirer : à l’instant où elle s’en rendra compte tout sera parfait, comme dans les films. Il faut juste que je trouve le bon moment et la bonne coiffure. Parce que c’est sûrement un problème de cheveux. Je n’accepterais de les couper que si Beatrice me le demandait. Mais je risquerais de perdre mes forces comme le type de l’histoire. Non. Le Pirate ne peut pas avoir les cheveux courts. Un lion sans crinière n’est pas un lion. Ce n’est pas pour rien que je m’appelle Leo.

Un jour, j’ai vu un documentaire sur les lions. Un mâle à la crinière énorme sortait des broussailles, et une voix chaude disait : « Le roi de la forêt a sa couronne. » Mes cheveux sont ainsi : libres et majestueux.

C’est pratique de les porter à la manière des lions. C’est pratique de ne jamais les peigner et d’imaginer qu’ils se dressent librement, comme mes pensées : elles explosent de temps en temps et se dissipent. Les pensées, je les offre aux autres, bulles d’un Coca tout juste ouvert. Avec ma tignasse, je dis un tas de trucs. C’est vrai. Ce que j’ai dit est vrai.

Tout le monde me comprend à mes cheveux. En tout cas, mes copains du lycée, de la bande, les autres pirates : Éponge, Échalas, Toupet. Mon père y a renoncé depuis longtemps. Ma mère n’arrête pas de les critiquer. Et quand elle les voit, ma grand-mère est au bord de l’attaque (mais elle a au moins quatre-vingt-dix ans).

Pourquoi les gens ont tant de mal à accepter mes cheveux ? Ils me disent Il faut que tu sois authentique, il faut que tu t’exprimes, il faut que tu sois toi-même ! Et si j’essaie de me montrer tel que je suis : tu n’as pas d’identité, tu copies les autres. C’est quoi, ce raisonnement ? Soit tu es toi-même, soit tu copies les autres. De toute façon, ils ne sont jamais contents. La vérité, c’est qu’ils sont envieux, surtout les chauves. Si un jour je deviens chauve, je me tue.

Si mes cheveux ne plaisent pas à Beatrice, je les couperai, mais je veux d’abord y réfléchir. Ils pourraient être une force. Beatrice, tu dois m’aimer comme je suis, avec cette crinière. Sinon tant pis, c’est fichu entre nous. Chacun doit être soi-même et accepter l’autre tel qu’il est – c’est ce qu’on dit à la télé – sinon, ce n’est pas de l’amour. Allez, Beatrice, pourquoi tu ne comprends pas ? Et puis tu as un avantage car tout en toi me plaît. Les filles sont toujours devant. Pourquoi elles gagnent tout le temps ? Si tu es une belle fille, le monde est à tes pieds, tu choisis qui tu veux, tu fais ce que tu veux, tu mets ce que tu veux… peu importe, on t’admirera toujours. Quel bol !

Moi, certains jours, je préférerais ne pas sortir. Je me sens si moche que j’aimerais me barricader dans ma chambre et mettre un voile sur les miroirs. Blanc. Le visage blanc. Incolore. Quelle torture ! Parfois je suis rouge, moi aussi. Un mec comme ça, ça ne s’invente pas ! J’enfile le bon tee-shirt, je lisse mon jean qui tombe bien et je ressemble à un dieu : seul Zac Efron pourrait me servir de secrétaire. Je serais capable de dire à la première fille croisée : « Écoute, ma belle, on sort ensemble ce soir parce que je veux te donner cette chance incroyable ! Tu as intérêt. Si tu te montres à mes côtés, tout le monde te regardera et dira : putain, comment elle a pu draguer ce mec génial ? ! Tes copains vieilliront de jalousie. »

Je suis vraiment un dieu. J’ai une vie bien remplie. Je ne tiens pas en place. Si je ne devais pas aller en cours, je serais déjà quelqu’un.

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"La souffrance et le malheur sont visiblement la meilleure façon d'amener les autres à prendre soin de toi et à t'aimer."

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"Beatrice est toujours absente.

L'après-midi, elle n'est même pas à l'arrêt devant le bahut.

Mes journées sont vides.

Elles sont aussi blanches que celles de Dante quand il a cessé de voir Béatrice.

Je n'ai rien à dire : sans amour, les mots n'existent pas.

Les pages sont blanches, la vie n'a plus d'encre."

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"Mon cœur semble battre partout, du gros orteil jusqu'à mon cheveu le plus au nord, et la force que je puise en moi pourrait recréer le monde entier dans cette pièce."

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"Je n'ai rien compris à la vie, à la souffrance, à la mort, à l'amour. Je croyais que l'amour l'emportait sur tout le reste. Une illusion. Dans cette comédie, on récite tous les mêmes répliques, avant d'être massacrés à la fin. Ce n'est pas une comédie, c'est un film d'horreur."

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