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Je pèse lourd. Des tonnes. Alliage écrasant de lard et d'espoirs défaits, je bute sur chaque pierre du chemin. Je tombe et me relève, et tombe encore. Je pèse lourd, ancré au sol, écrasé de pesanteur. Atlas aberrant, je traîne le monde derrière moi. Je pèse lourd. Pire qu'un cheval de trait. Pire qu'un char d'assaut. Je pèse lourd et pourtant, parfois, je vole.
Hypocrite époque qui exalte les modifications corporelles douloureuses... Souffrir pour maigrir, se muscler la viande ou s'affermir le croupion, se tatouer, se percer, se gonfler de plastique, se drainer la graisse comme on vide une fosse septique, se faire charcuter le nez, les joues, les lèvres, les mamelles, les complexes... Mais dès qu'on exprime le désir de se modifier l'esprit, surtout au travers d'une délicieuse ivresse, on devient un méprisable déséquilibré.
Géant. Moi qui déteste le mot lorsqu'il est utilisé avec la même désinvolture et platitude que les "sympa" ou "excellent" qui, s'ils n'apportent rien au propos, signent à coup sûr les personnalités sans envergure ni jugement propre. Eh bien aujourd'hui je l'utilise à dessein pour le Blast de Larcenet tome 1. Parce que dans ce mastodonte du comic, tout est démesure. Et heureuse démesure.
Tout commence comme un dans un polar classique, sauf que rien n'est classique sauf les flics. Interrogatoire d'un mec trop gros, trop rêveur, trop entier, trop vrai qui aurait buté sa copine et que les flics cherchent à pousser aux aveux... mais ça c'est juste l'accroche, le reste est de la pure folie graphique et psychique...
Manu Larcenet nous offre un premier tome de Blast à la fois déroutant mais captivant.
L'histoire débute dans une salle d'interrogatoire : deux flics face à un homme physiquement gros et un psychique très particulier. Ce qu'il est reflète son vécu, qu'il relate progressivement aux enquêteurs. Son surpoids représente le poids de son passé, son enfance, ses émotions. Pour l'illustrer, les desseins en noir et blanc accentuent cette ambiance sombre.
Son état psychique quant à lui s'explique certes par son vécu, mais surtout par le "blast" que vit Polza lors de moments intenses illustrés par l'explosion de desseins aux couleurs vives et au graphisme enfantin, contrastant avec la noirceur environnante.
La fluidité du récit vous oblige à ne pas lâcher l'album et à lire rapidement la suite pour connaître la vérité sur ce personnage atypique.
Oeuvre très particulière, retracant a la fois une descente en enfer et l'épanouissement psychique du protagoniste, à travers le concept de blast, souffle de vie intense provoqué par des moments clés, retranscrit visuellement de manière très singulière, contrastant avec le gris morne de l'existence.
Plusieurs lectures seront sans doutes necessaires pour bien saisir toute l'oeuvre, mais elle se fait rapidement.
Dérangeant... C’est clairement le premier sentiment qui m’a traversé. Les dessins en nuances de gris ne servent pas vraiment à enjoliver. Bien du contraire. Ils insistent sur des aspects déplaisants, ils mettent mal à l’aise. Ça percute. Il y fait très sombre là-dedans, disons qu’on accueille pas spécialement les côtés les plus joyeux de l’être humain. Pourtant, Polza, notre protagoniste, nous amène à compatir et partager son histoire. On ressent la lourdeur de son récit, de son personnage. La lourdeur de la mort, de l’incompréhension. Tout ce noir pèse, ce qui ne laisse pas présager une issue sympathique.
Polza se considère comme un raté, il s’improvise clochard, il paraît sale, poisseux. Les dessins transmettent impeccablement cette idée. Un raté? Pas vraiment. Tout au long de ce premier album, j’ai gardé cette pensée : nous existons au travers du regard des autres. Si nous n’apprenons pas à nous voir, nous penser vraiment, et pas nous définir du point de vue des autres, il semble inévitable que leurs conceptions nous imprègnent. Nous convainquent qu’ils ont raison. Polza balance sur cette corde. Il a conscience du jugement des autres, parfois agit en conséquence, mais il veut aussi le transcender. Au final, on découvre un humain – alcoolique, singulier à bien des égards – mais un humain. Il est inculpé d’un crime. Si tu veux découvrir le fin mot de l’histoire, tu peux bien attendre. Les flics impatients n’ont rien compris, et je pense que le lecteur est loin de comprendre tout après le premier tome.
L’être humain est sans cesse à la recherche de ce fameux blast. Cet état de suspension, entre le tout et le rien. Juste avant l’impact. Y’a t-il un moyen plus valable qu’un autre? Nous nous détruisons en recherchant cet idéal. Entre ce que la société te dicte et ce que tu veux vraiment. Sommes-nous libres de nos choix? Qu’en est-il de notre libre arbitre?
« Tout était organisé pour exclure les choix, les prises de décision… C’était rassurant »
Cette phrase prononcée lors de son voyage en hôpital psy, renvoie à mon sens implicitement (ou pas tellement) à son envie de s’évanouir, sa volonté de s’enfuir loin de cette société qui décide à sa place et à la place des autres. La nature, cet endroit qui reste pur et indemne de toute crasse ou corruption, est la seule à ne pas paraître immonde.
Un baptême réussi, un objet-livre incroyable et un cerveau tout remué.
Polza, à la frontière entre personnage grotesque et captivant est au centre d’un premier tome certes déstabilisant mais surtout très efficace. Il me tarde de découvrir la suite, en devinant presque que je n’aurai pas tout à fait les réponses à mes questions.
Je trouve cette bande dessinée de Manu Larcenet bien différente de celles que j'ai déjà lues. Les dessins sont sombres à l'instar de l'histoire et des personnages qui en font partie. Je ne sais que penser, j'attends de lire le tome suivant...
J'ai trouvé en Blast une oeuvre d'art, bien plus qu'une bande dessinée. En effet, même si les bulles sont nécessaires à la bonne compréhension de cette histoire loufoque et passionnante, les dessins sont simplement magnifiques, à tel point que certaines pages muettes se suivent et laissent au lecteur le temps d'admirer le style et la qualité du travail.
De plus, l'écriture est poétique, réfléchie et fluide. Jamais je n'ai réussi à décrocher de ce récit avant la fin, qui ne laisse aucun autre choix que de lire la suite de cette quête pour apprendre la vérité quant à notre héros mystérieux et fascinant.
Dans cette bande dessinée j'ai enfin trouvé ce que je cherchais : de la profondeur. Parce que c'est un peu ça le problème des BD, bien souvent elles sont superficielles. Je suis souvent laissée sur ma faim et ici ce n'est pas le cas. C'est une des premières BD où j'ai réellement ressenti de l'émotion (avec Walking Dead et Pico Bogue qui me fait mourir de rire). Certes Blast fait 200 pages et il ne s'y passe pas beaucoup de choses mais ce n'est pas ce qui se passe qui m'a le plus intéressé mais les pensées du personnage principal, Polza. Tout d'abord ce personnage a des propos très philosophiques sur la société, la nature, l'homme, etc. et j'ai bien aimé ce côté là. Ensuite Polza est intéressant et très touchant. Spoiler(cliquez pour révéler)Le moment qui m'a le plus saisi c'est au début lorsqu'il est assis dans la rue et qu'il étale ses barres de chocolat et qu'il commence à les manger... Pourquoi ça m'a marqué? Parce que cette image est tout le contraire de ce que nous inculque notre société. C'est-à-dire que les personnes en surpoids la plupart du temps essaye de maigrir et on le voit à travers toutes le pubs sur des produits pour maigrir. Dans cette case ce n'est pas le cas et personnellement j'ai ressenti du dégoût envers cet homme et ensuite envers moi. Je me suis dit que c'était n'importe quoi d'être dégouté parce qu'un homme gros n'essaye pas de maigrir. J'essaye le plus possible d'être tolérante mais là je n'y arrivais pas... alors ça m'a dégouté de moi-même et ça m'a fait réfléchir. Cette case est incroyable, elle résume à elle toute seule l'intégralité du tome 1. Elle a réussi à me choquer. Peut-être que ma réaction est exagérée mais c'est ce que j'ai ressenti.
Les dialogues sont aussi très bien écrit.
Et puis bien sûr un autre point fort et non négligeable de cette bande dessinée sont les dessins d'une grande qualité. Le trait est assez original et le rendu est parfois magnifique!
En bref, j'ai adoré. Cette BD est un petit bijou - que dis-je? c'est un chef-d’œuvre!
une bande dessinée policière qui est vraiment étrange. On y suit par de nombreux flash-back les aventure de Polza qui recherche le Blast, cette sensation étrange et indescriptible qui le pousse à relier avec la nature. Manu Larcenet après un humour léger, comme dans Le retour à la terre, nous déconcerte et nous tiens en haleine, le premier tome d'une série à suspense.
Une belle surprise, je suis vraiment heureuse d'être tombée sur cette BD, c'est juste sombre comme j'aime, et je pense que c'est tout bonnement un chef d'oeuvre.
Résumé
Je pèse lourd. Des tonnes. Alliage écrasant de lard et d'espoirs défaits, je bute sur chaque pierre du chemin. Je tombe et me relève, et tombe encore. Je pèse lourd, ancré au sol, écrasé de pesanteur. Atlas aberrant, je traîne le monde derrière moi. Je pèse lourd. Pire qu'un cheval de trait. Pire qu'un char d'assaut. Je pèse lourd et pourtant, parfois, je vole.
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