Commentaire de Im-a-Sassenach

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'une saga de mangas qui m'a suivie pendant plus de trois ans. Il s'agit en effet d'une série que j'ai su assurément savourer sur la longueur, et ce malgré son fort petit nombre de tomes comparé à d'autres franchises nippones.

Ce titre si cher à mon coeur, c'est Blue Spring Ride ou Ao Haru Ride en V.O. par Io Sakisaka et il était grand temps que je lui consacre un article digne de ce nom sur ce blog. Alors, let's go, direction le pays du Soleil levant pour vivre une histoire d'amour pas comme les autres !

Je le reconnais, j'ai lu les volumes qui constituent cette authentique épopée adolescente et amoureuse avec la lenteur d'un véritable escargot. Il y a deux raisons très simples à cela, et elles vont sans doute vous paraître tout à fait contradictoires. La première, c'est que je n'avais tout bonnement pas envie que cette fabuleuse tranche-de-vie romantique se finisse ; je tenais à faire durer le plaisir jusqu'au bout, jusqu'à la dernière planche, jusqu'à l'ultime bulle, ce qui explique pourquoi je rongeais à chaque fois mon frein pour ne pas m'enfiler l'ensemble des tomes sans prendre la peine de les digérer comme il faut. La seconde, c'est parce que pour en arriver au dénouement fleur bleue tant attendu et prévisible dès le départ (on ne va pas se mentir, le pitch de base l'annonce d'emblée de jeu), on doit en passer par une batterie de rebondissements et de soi-disant réflexions psychologiques et sentimentales profondes de la part des personnages agaçantes au possible et extrêmement frustrantes car on sent qu'elles ne sont là presque uniquement que pour maintenir un semblant de suspense afin que l'intrigue ne se déroule et ne se conclut pas trop rapidement comme on le souhaiterait... alors que tout aurait pu se décanter en quatre-cinq tomes (j'exagère probablement un tant soit peu mais l'idée est là) si la mangaka n'avait pas trouvé de bon ton d'agrémenter son récit d'autant de quiproquos et de complications qui m'ont indubitablement mis les nerfs en pelote au cours de ma lecture. Cependant, s'ils n'avaient pas existé, cela aurait été beaucoup trop facile, vous vous en doutez bien...

Énoncé comme cela, on pourrait croire que Blue Spring Ride s'apparente à un vulgaire shojo manga bourré de clichés culcul la praline, vus et revus et criblé de lacunes scénaristiques qui n'empêchent pas d'en faire un guilty pleasure de choix mais il n'en est rien. Je le reconnais, certaines décisions en terme d'avancée de l'intrigue et surtout de comportement des protagonistes ont parfois pu se montrer maladroites venant de Io Sakisaka mais elles restent cohérentes par rapport au passif et à l'évolution de ces derniers. Et puis, la vraie vie est suffisamment ambiguë, complexe et irrationnelle en soi pour que la fiction ne la dépasse guère. Autrement dit, je pardonne à la mangaka toutes les petites erreurs de parcours qu'elle a pu commettre car c'est ainsi que l'on progresse et parce que ce n'est pas ce qui importe vraiment ici.

En effet, ce que je retiendrai avant toute chose, c'est l'amour incommensurable qui m'a instantanément liée à l'ensemble des personnages, principaux comme secondaires, et ce tout du long. Bien sûr, beaucoup d'entre eux auront réussi l'exploit de véritablement m'exaspérer plus d'une fois (je pense notamment à toi en écrivant cela, TOYA - je suis méchante avec ce pauvre garçon, je le sais bien) mais qui suis-je pour leur jeter la première pierre ? N'aurais-je pas agi pareillement si j'avais rencontré des situations similaires à celles dans lesquelles ils ont pu se retrouver au fil du récit ? Et puis, après tout, l'erreur est humaine et c'est bien cela que j'apprécie le plus chez ces protagonistes tous autant qu'ils sont : ils ont leur vulnérabilité et leurs défauts qui leur sont propres mais cela ne les empêche pas de se battre comme des beaux diables afin d'atteindre leurs objectifs et d'aller de l'avant, ce que j'ai trouvé pour ma part profondément touchant et inspirant. La bande de Futaba et Kô est en quelque sorte devenue ma bande, je ne suis certainement pas prête d'oublier toutes les fabuleuses et exaltantes aventures qu'ils ont partagé avec moi. Quant à ces deux-là justement... Ils m'ont fait vivre un authentique conte de fées des temps modernes. Leur histoire commune m'a sincèrement vendu du rêve et au bout d'un moment, j'ai arrêté de compter le nombre de fois où mon coeur a loupé un battement à cause de leurs extraordinaires instants de complicité et d'amour à l'état pur qui n'a guère besoin de paroles pour s'exprimer. Attention, je ne dis pas que ce duo aussi divin qu'infernal ne vous fera pas tourner en bourrique à de nombreuses reprises, soyez prévenus ! Cependant, les sentiments qu'ils ressentent l'un pour l'autre sont si réels, palpables et merveilleux qu'on ne peut décemment pas leur en tenir rigueur !

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à découvrir Blue Spring Ride séance tenante. Comme son nom l'indique, cette saga est telle une douce et agréable brise de printemps qui réchauffe et illumine les cœurs d'un bleu sans aucun nuage à l'horizon... du moins une fois arrivé l'instant tant escompté du dénouement, aussi savoureux que douloureux. Avant cela, il vous faudra en passer par la grisaille des esprits et le mauvais temps des cœurs et des âmes mais c'est là le seul chemin possible vers l'éclat éblouissant et régénérateur de l'arc-en-ciel, n'est-ce pas ? Alors, qu'attendez-vous pour affronter la pluie battante en quête de jours meilleurs ? COUP DE CŒUR