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Commentaires de livres faits par Bluenn

Extraits de livres par Bluenn

Commentaires de livres appréciés par Bluenn

Extraits de livres appréciés par Bluenn

« Si vous écrivez pour devenir riche, alors, ce n’est pas une bonne raison. Selon moi, on devient auteur pour partager ses pensées les plus intimes, ou même ses peurs avec les autres. Écrire, c’est un peu comme lorsqu’on fait un songe si inhabituel, si surprenant, que l’on a envie de le raconter à tout le monde autour de soi. Les auteurs sont, en quelque sorte, des traducteurs de rêves, capables de mettre des mots sur des images, des sensations ou des odeurs qui les assaillent et d’emporter leurs lecteurs avec eux dans leurs songes. »
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— Et que voulez-vous créer, monsieur Turner ?
Zeera s’était approchée de la fenêtre. Celle-ci donnait sur un autre secteur de la base. Un alignement de hangars se dressait devant elle. L’un d’eux ouvrait ses grandes portes face à un hovercraft qui faisait demi-tour, dirigé par un type minuscule dont la casquette et l’énorme cache-oreilles lui donnaient un air ridicule. Zeera s’appuya nonchalamment contre le rebord et regarda la manœuvre. Sur la piste, un appareil de la Fédération était en train de se poser. Ses réacteurs faisaient un boucan d’enfer qu’on entendait malgré le double vitrage.
— Des surhommes, docteur Kingsley, continuait cependant Aryan Turner. Pas de simples augmentés comme vous et moi, non, mieux que ça…Des Hommes parfaits. Créez-m'en un, et vous serez engagée.
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Je m’écarte et lui tourne le dos. L’eau s’est infiltrée dans mes bottes, mon haut colle à mon soutien-gorge et ne parlons même pas de mon pantalon. Les mèches humides, plaquées sur mon front pâle, me donnent l’air d’une noyée, d’un spectre revenu chercher quelque chose… Quoi ? La Mort, évidemment.
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Une minute.
Deux.
Trois.
— Moi, je vois un autre chemin.
C’est trop tard pour elle.
Elle a dépassé le croisement et s’est enfoncée dans les ténèbres, jusqu’à un point de non-retour.
Mais ça ne l’est pas pour moi, non…
Je vais le massacrer.
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J’en suis à mon point de rupture.
Pourtant, aujourd’hui n’a pas été différent de d’habitude.
J’ignore pourquoi je me sens aussi étouffée, aussi enragée, mais j’ai décidé de devenir maîtresse de ma vie. Je suis prête à sauter le pas, à changer, à me battre.
Mais, pour ça, j’ai besoin d’elle…
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Il découvrit Aleksandr et Dmitri, qui se disputaient en russe.

— T’avais pas à t’en mêler !
— Je fais encore ce que je veux avec mon sang !

Un échange sibyllin qui prit brutalement fin au moment où le battant en bois rencontra violemment le mur de pierre.

Les deux vampires tournèrent d’un même mouvement la tête vers le nouveau venu et clignèrent des yeux, interdits, en détaillant le négligé de sa tenue. Il avait l’air de sortir du lit, sauf que techniquement, Nechtaàn prenait toujours au moins deux heures pour se préparer.

— J’hésite entre vous arracher les cordes vocales pour que vous la boucliez, susurra-t-il, ou vous demander si, par miracle, il y a une bonne raison à tout ce BRUIT !

Il tonna le dernier mot d’une voix gutturale, qu’il n’employait pas d’habitude. Cela eut pour effet de motiver le prince de Valachya à expliquer son problème.
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— Je rêve, pas vrai ? souffla-t-elle.
— Tu peux, si tu veux.

Ses doigts s’égarèrent sur ses jambes frêles, remontant de sa cheville jusqu’à son genou. Seuls son index et son majeur la touchaient, provoquant un frisson d’horreur mêlée à de l’excitation. Arrivé près de ses cuisses, il pressa sa peau pour l’enjoindre à les écarter. Mue par un élan irrésistible, elle obéit. Il caressa alors chacune de ses cicatrices et elle aurait aimé voir les émotions défiler sur son visage. Seuls ses yeux brillaient dans l’obscurité, deux billes émeraudes, comme dans ses rêves. Elle aurait pu jurer qu’il lui souriait.

— C’est beau.
— Quoi ?
— Les dessins sur ta peau.
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Paris est bruyante. Paris vit, même la nuit. Paris résonne des rires et des claquements, ceux des sabots, ceux des corps, ceux des mains qui s’entrechoquent entre elles ou contre des joues. Paris vibre, Paris est ivre de toute cette vie. Paris est belle. Elle est comme une putain habillée en noble dame. Personne ne sait que la syphilis ronge son sexe sous sa robe. On s’arrête à ses sourires, ses dents presque blanches, toutes joliment alignées. Et son corps dégénère…

Elle rêvait, cette nuit-là. Un songe qui tournoie dans son esprit, des images diverses, éparses, qui n’ont aucun sens mais qui bercent l’innocente. Puis une ombre apparait. Juste là. A côté de son lit. Elle ouvre les yeux mais est incapable de bouger. Elle ne voit que sa silhouette dans la pénombre et un morceau de son visage, éclairé par la demi-lune. Des yeux verts émeraude et des gouttelettes rouges sur ses joues. Sur son front. Dans son cou.

— Lison. Lison. Joli cœur.

Il fredonne, comme un enfant.

— Lison. Lison. Ma belle Lison.

Il approche son index et caresse sa joue. Quelque chose d’humide la marque.

— Pas encore. Mais bientôt. Tu m’attendras, Lison ? Lison…Lison…Joli cœur. Tu m’attendras, n’est-ce pas ? Tu es à moi.

La lune dévoile un sourire tendre et l’instant d’après, le songe s’efface.
Elle s’éveille en sursaut, porte la main à sa joue où subsiste la froideur de la caresse. Elle regarde ses doigts. Rouges.
Elle hurle.
Mais c’est trop tard.
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— Tsk tsk tsk, personne ne l’approche par les temps qui courent. Donne-moi ça.

Il agita les doigts et des ombres entourèrent le bébé pour l’emmener jusqu’à lui, tandis que d’autres sortaient de la pièce jusqu’à trouver les biberons improvisés. L’enfant gazouilla pendant que Nechtaàn lui gratouillait le ventre.

— Qui c’est le joli petit corps de papa ? gagata-t-il. Mais oui, c’est toi.
— C’est glauque.
— Mais non. Alors, qui c’est qui va manger pour grandir vite hein ? Mais ouiii c’est toi.
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— J’essaie juste de t’épargner une intense déception. La dernière fois, tes employés ont mis trois jours à ravoir le parquet.
— D’où le sol en béton, cette fois. Suis un peu, soupira Nechtaàn.

Après un ricanement bref, Aleksandr attrapa sa veste en cuir, qu’il jeta négligemment sur une de ses épaules.

— Je préfère fuir un peu ton entourage immédiat cette nuit et chercher de mon côté. Tu noteras ma dévotion à ta cause.

Son petit sourire condescendant donna à l’Ar’narakhe l’envie de lui arracher les yeux, avec une tendresse toute particulière.

— Ta foi n’a aucune limite.
— Mon amour pour l’immortalité non plus. Essaie de relativiser, quand tu auras échoué.
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Il pouvait se montrer infernal lorsqu’il était contrarié.
Sans mauvais jeux de mots.
— Ton ingratitude me blesse, Nechtaàn.
— Pauvre chéri, tu veux un bisou pour me faire pardonner ?
— Proposé si gentiment, rétorqua le vampire avec un sourire carnassier.
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— Enfin, tu vois, ça, ma petite chose, je ne l’ai pas entendu, mais je l’imagine très bien, avec ses grands airs…

En guise de réponse, Abygaël poussa un hurlement en se tenant le ventre à deux mains, tandis que le cambion qui y grandissait pendant plus de huit mois se frayait un chemin à coups de dents dans sa chair.

— Je ne t’avais jamais raconté cette histoire, n’est-ce pas ?
— Raphaël ! coupa Abygaël en haletant. Quand je t’ai demandé de faire quelque chose je voulais dire pour cette foutue monstruosité qui me bouffe de l’intérieur !
— Oh… Pourtant j’ai l’impression que mon histoire est plus intéressante, répondit-il, une moue boueuse plantée sur ses lèvres fines.
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date : 22-03-2013
Qu'importaient les victimes que la machine écrasait en chemin! N'allait-elle pas quand même à l'avenir, insouciante du sang répandu? Sans conducteur, au milieu des ténèbres, en bête aveugle et sourde qu'on aurait lâchée parmi la mort, elle roulait, elle roulait, chargée de cette chair à canon, de ces soldats, déjà hébétés de fatigue, et de ivres, qui chantaient.
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