Bobigny 1972

Une bande dessinée importante car mettant en avant le procès ayant permis une avancée pour les femmes et le droit à l'avortement.

Une très belle bd qui évoque le procès qui va faire évoluer la loi pour l'avortement avec la verve de Gisèle Halimi, le combat des femmes... N'oublions pas que c'est récent et que nous devons garder ce droit.

Je l'ai lu en complément d'Une liberté farouche, Gisèle Halimi la cause des femmes et de Gisèle Halimi une jeunesse tunisienne qui sont toute deux des BD. Et j'ai beaucoup aimée ma lecture qui m'a permis pour les BD d'avoir une vu d'ensemble et grâce à celle-ci d'avoir un point de vu plus précis sur l'affaire Bobigny une des plus grosses affaires de sa carrière.

À lire ! Une BD aussi belle graphiquement que dans son contenu. Se souvenir de ceux qui ont milité pour nos droits.

La bande dessinée "Bobigny 1972", écrite par Marie Gloris Bardiaux-Vaïente et illustrée par Carole Maurel, est passionnante.

J'ai été captivée par sa représentation du célèbre procès autour du droit à l'avortement en France. Le récit se centre sur Marie-Claire, une adolescente violée qui choisit d’avorter, un acte alors illégal, et sur l'impact historique de sa défense menée par l’avocate Gisèle Halimi. La force émotionnelle et l'engagement qui se dégage de cette BD documentaire est vraiment bluffante

Le dessin de Maurel (j'avais déjà adoré sont travail sur Phoolan Devi) qui, avec des couleurs expressives et des flashbacks bien intégrés, capture les émotions de cette époque marquée par la répression et le silence imposé aux femmes.

Les dialogues, réalistes et percutants, soulignent les tensions des plaidoiries, exposant les absurdités de la loi et la stigmatisation des femmes dans une société patriarcale.

Cette œuvre peut être qualifiée de "nécessaire" pour comprendre le cheminement du droit à l'IVG en France, m'a profondément touchée. 📚

Une bonne piqûre de rappel indispensable pour glorifier et remercier celles qui se sont battues pour que les femmes et les jeunes filles puissent choisir d'être mère ou pas. Le point central c'est Gisèle Halimi, cette avocate très engagée qui a défendu ces femmes pauvres, a renvoyé certains hommes à leurs bêtises. Le dessin de Carole Maurel renforce la beauté de coeur de ces femmes. Pour que l'IVG reste un droit...Que Simone veille à ce que son combat ne soit pas vain.

Cette bande dessinée est d'utilité publique, un texte percutant reprenant la plaidoirie de Gisèle Halimi, le discours de Simon Veil, la tribune des 343 et qui rend hommage à toutes celles qui se sont battues pour obtenir un droit fragile. Qui rend hommage à toute celles qui n'ont pas survécu et à celle qui sont encore là pour qu'on soit libres de notre corps et de nos choix.

Une histoire vraie absolument poignante qui méritait assurément d'être racontée avec le brio dont les autrices ont fait preuve. L'interprétation de Gisèle Halimi est la hauteur de son modèle. Le graphisme est simple et adapté au récit. On a souvent les larmes aux yeux et assurément, "Bobigny 1972" contribue à garder notre attention sur la lutte permanente que représente l'amélioration de la condition féminine. Il y a bien quelques longueurs, mais elles sont vite oubliées. Un très beau livre.

Une BD tellement importante, qui nous rappelle à quel point l'avortement demeure encore et toujours un combat et un débat, 50 ans après sa légalisation. L'histoire de cette jeune fille et de tant d'autres dans le monde est bouleversante. Je n'arriverai jamais à comprendre comment il peut y avoir débat. C'est affligeant.

Je me sens tout de même hyper reconnaissante envers Gisèle Halimi, Simone de Beauvoir et toutes ces personnes qui ont contribué à l'avancement de la loi et à la protection des victimes. Continuons le combat !

Cette BD retrace le procès de Marie Claire Chevalier qui a eu lieu à Bobigny en Seine Saint Denis en 1972. La jeune fille de 15 ans subit un viol suite auquel elle tombe enceinte. Trop jeune, trop pauvre, impossible de s’imaginer élever un enfant d'autant plus dans une société qui stigmatise les mères seules. Elle décide d'avorter et y est aidé par sa mère. Sauf que son violeur la dénonce. Le comble ! S'en suit un procès où son avocate, Gisèle Halimi, la défend et ouvre le débat sur l’injustice de la loi. Le verdict ouvrira la voie pour une évolution de la législation.

Ce livre fait tellement écho à l’actualité. Cinquante ans après et malgré les lois, les débats sont toujours les mêmes, c'est effrayant...