Bondrée

Il y a de nombreux personnages, probablement trop pour qu’ils soient tous très développés, mais les principaux, Andrée, Sissy, Zaza et l’inspecteur Michaud le sont très bien et on finit par éprouver un certain attachement à ceux-ci. La légende de Pete Landry est aussi très présente et met assez rapidement la table sur l’ambiance lourde dans laquelle on plongera.

mon avis complet:

https://uneboissonchaude.wordpress.com/2020/10/07/bondree-andree-a-michaud/

Ce polar écrit par une auteure québécoise est vraiment intéressant ! Cependant, l'absence totale de dialogue et un lexique très Canadien sans Index ne facilite pas la lecture et la parsemée d'embûche.

Livre écrit par une Québécoise. Le langage est extraordinaire pour nous Français. L'intrigue est sympa, les personnages attachants. Très bon polar.

Dans une clairière près d'un lac frontière entre le Canada et les USA, le corps d'Elizabeth Mulligan est retrouvé une jambe coincé dans un vieux piège à ours. Le policier chargé de l'enquête, après avoir interrogé tous les habitants, conclut à un accident. Mais quelques jours plus tard, la meilleure amie de Zaza va être retrouvée dans mes mêmes circonstances à la différence qu'elle a eu les cheveux tailladés à coups de couteau, la police est mise devant l'évidence : il s'agit bien de meurtres.

Faute de preuves et de témoins l'enquête tourne en rond même si les lecteurs connaissent l'assassin par son surnom.

Plus que l'enquête c'est l'atmosphère que l'auteure à mise en avant, de lourde au départ au fil des chapitres celle-ci devient oppressante, la tension monte crescendo au fil des interrogatoires des policiers.

Le récit nous parvient d'une manière indirecte, narré plus tard par une jeune fille qui avait douze ans au moment des meurtres. C'est par ses yeux que le récit nous est conté et de ce fait nous n'avons pas tous les éléments de l'enquête même si le deuxième narrateur est le policier.

Le rythme du récit est assez lent avec de nombreuses longueurs. On a droit à des flash-backs qui nous montre le tueur mais aussi de vieilles histoires locales, notamment celle d'un ancien trappeur qui s'est pendu et qui depuis longtemps hanterait les bois. Ces nombreuses longueurs ne permettent pas au lecteur de s'attacher aux personnages.

Le style de l'auteure est assez déroutant : une absence totale de dialogue qui crée une barrière entre le récit et le lecteur, un récit émaillé de courtes phrases en anglais non compréhensibles par un lecteur non anglophone, mais également des expressions canadiennes sans qu'il y ait de lexique ce qui a pour conséquence au départ de hacher la lecture pour trouver ces éléments su le net, puis de survoler ensuite les paragraphes par manque d'intérêt.

Un sentiment très mitigé qui ne donne pas envie de lire les autres romans de l'auteure.

J'ai décroché au bout de 30 pages.. lecture épineuse avec un mélange d'anglais et de français; des dialogues qui font corps avec le texte sans distinction amènent beaucoup de lourdeur. A vouloir se démarquer des règles d'orthotypographie, l'auteure se saborde elle-même malgré une ambiance et une écriture qui donnent vraiment envie.

c'est très rare que cela m arrive mais j ai abandonner la lecture de se polar au bout d une cinquantaine de pages impossible de m y interesser le mélange d expression anglaise et du français m a gêner des le départ

« Ce roman témoigne du formidable talent de l’auteure pour créer des ambiances inquiétantes. » -Josée Lapointe, La Presse.

Compliqué de décrire ce roman sans son meilleur atout : son ambiance noire et oppressante sans être lourde, malsaine sans pour autant nous dégouter, dominée par la Bondrée et sa forêt qui happent les vies; parce-que tous les éléments sont extrêmement bien dosés pour nous donner une parfaite ambiance de thriller où les disparitions mènent le pas.

Bondrée, ou Boundary prononcé par les Québécois, est un lac se situant tout juste à la frontière entre les Etats-Unis et le Québec. Plusieurs familles y passent leurs vacances d’été : des anglophones et des francophones. On est obligé de s’attarder sur la langue, parce-que l’auteure est québécoise, et que certains mots sont tout droits sortis de cette version du français ; mais surtout que des phrases entières sont en anglais. C’est donc assez étrange au début d’observer ce mix entre français/québécois et anglais, mais on s’y habitue tout doucement parce-que l’auteur arrive à nous donner une certaine harmonie au tout.

On a plusieurs points de vus tout au long du roman : une petite fille et une sorte de point de vu omniscient. Les points de vu de la petite fille sont presque les plus angoissants : elle ne comprend qu’à moitié ce qu’il se passe, se fait poursuivre au milieu de la forêt et désobéi à sa mère alors que le tueur rôde… D’ailleurs, les disparitions sont vraiment bien gérées, pas tant au niveau suspense, mais plutôt au niveau de l’ambiance qu’elles procurent. Quant au point de vu omniscient (ou tous les autres points de vu hormis celui de la petit fille) est plutôt là pour contribuer à la peur : les décors sont justement décrit, le lac, la forêt, la réaction des « adultes » et l’enquête.

On en vient au point faible de l’histoire : l’enquête. Cette partie du roman est juste assez inexistante dans la mesure où ce n’est pas ce que cherchais l’auteur. Ainsi, la résolution de l’enquête et la fin du roman ont, je trouve, été assez bâclé et c’est dommage.

Pour conclure, on a un très bon roman jouant surtout sur son ambiance, mais pour moi, il manque quelque chose au niveau de la recherche du tueur et de l’enquête pour être génial.

Je suis plutôt mitigée face à mon appréciation de ce Polar de Andrée A. Michaud.

Ce roman a gagné de nombreux prix littéraire et je comprends pourquoi... Sa plume est tout à fait sublime, on dirait que les phrases ont été couchées sur le papier comme une douce mélodie. Les détails sur l’environnement de Boundary Pond sont bien intégrés, nous avons l’impression d’être sur les lieux, de ressentir le climat. Les pensées et réflexions des différents personnages face aux évènements sont bien rendus, on y croit, ils semblent être authentiques. Pour ce qui est de l’intrigue, nous sommes complètement bluffés!

Là où j’ai eu du mal, c’est au niveau de la narration et de la construction.

Pour la narration nous décelons une alternance entre un narrateur omniscient et un narrateur présent personnifié par la jeune Andrée. Par contre, même si celle-ci fait partie du récit, la narration n’en devient pas à la première personne pour autant. Malgré cela, j’ai préféré quand le récit était raconté par cette dernière car son adoration pour les filles qui disparaissent, nous amène une perspective différente face à cette tragédie. Malheureusement, j’ai été incapable de me lier aux personnages, provoquant ainsi un total détachement d’intérêt de ma part.

Pour ce qui est de la construction, nous avons ici une absence complète de dialogue, ce qui rend alors les paragraphes trop compacts. La lecture donne un effet de lourdeur et par moment ça devient assommant. Je ne doute pas que certains lecteurs puissent adorer cette construction particulière car ça sort de nos habitudes, mais personnellement ça m’a fait décrocher.

Lu dans le cadre du Prix littéraire des collégiens 2015.

Sérieusement, c'était mon préféré dans tous les livres que nous devions lire, je suis un peu déçue qu'il ait perdu... Mais le livre gagnant (L'orangeraie par Larry Tremblay) est aussi magnifique, donc ça me va.

L'intrigue avance lentement sans pourtant perdre de son intérêt, ce qui selon moi ajoute beaucoup de réalisme puisque ce ne sont pas toutes les enquêtes (en fait presque aucune) qui sont aussi palpitante que ce qu'on nous présente habituellement dans les œuvres de ce genre. J'ai adoré l'aspect plus psychologique de l'histoire. Malheureusement, on se perd parfois dans le grand nombre de personnages.

Un très bon polar, magnifiquement écrit.