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Bons baisers des Treize-Vents



Description ajoutée par Baccovendee 2023-05-03T22:48:04+02:00

Résumé

Une mamie qui tient un commerce pourrait paraître une proie facile, même pour un voyou maladroit. Sauf que la patronne des lieux a plus d’un tour dans son sac.

Antoine va en colonie de vacances pour la première fois à Notre-Dame-de-Monts. Entre défilé, jeux et chasse aux voleurs, une aventure inattendue l’attend.

Paul et Andrée achètent une ancienne dépendance de la ferme des Treize-Vents. Lorsque leur chien n’arrête pas d’aboyer à proximité d’un tas de terre, ils décident de creuser, mais est-ce bien raisonnable ?

Pascal vit en foyer et a trouvé une occupation pour se rendre utile, une passion même.

Thomas est autiste. Il a beau vivre dans son monde, il n’en reste pas moins très proche du nôtre.

Amoureux de la Vendée, Benoit Morisset a écrit 13 nouvelles qui mettent en scène plusieurs générations de Magaud-Barteau, avec la ferme des Treize-Vents en fil conducteur. Rires, ­émotions, rebondissements, quiproquos, il y en a pour tous les goûts.

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extrait

Extrait ajouté par Baccovendee 2023-05-03T22:54:26+02:00

11

1. L’œil de Papy

Dimanche 08 juin 1997

La maison des grands-parents se trouvait dans un village paisible de la campagne vendéenne. Juste à la sortie du bourg de la Rocheboulogne, il fallait prendre une petite route à gauche après le calvaire qui vous emmenait au lieu-dit de la ferme des Treize-Vents, en bordure de la forêt de Grasla. Rémi et Gabrielle habitaient cette ancienne propriété qu’ils avaient exploitée pendant plus de 30 ans avec un cheptel de 600 chèvres.

À la retraite, après avoir vendu la majorité de leurs terres, ils gardèrent un lopin largement suffisant pour occuper leurs vieux jours. Le potager fournissait de nombreux légumes toute l’année, tandis que le verger produisait des kilos de pommes, poires, cerises et surtout des brugnons blancs au goût acidulé inimitable. Une dizaine de poules gambadaient dans la cour entre la grange et l’habitation, surveillées de près par Balzac, le vieux chien de ferme, lui aussi en retraite. Il restait également un modeste troupeau de chèvres pour le plaisir de fabriquer quelques fromages et d’en offrir à la famille, ainsi qu’aux amis.

Leurs deux petits-enfants adoraient passer leurs vacances ici ou même seulement quelques heures certains dimanches après-midi.

Jade et Maël, les jumeaux d’Antoine, leur fils unique, étaient des jeunes de la ville. Alors, les Treize-Vents représentait un véritable pays de Cocagne pour eux, et cela en toutes saisons. Ils ne manquaient pas de venir voir les nouveaux chevreaux nés entre janvier et février ou de se rouler dans l’herbe fraîche et cueillir les premières fleurs au printemps, pour égayer l’appartement de Nantes. Ils venaient chaque été en villégiature et se rassasiaient de tous les fruits du verger, avec parfois un mal de ventre d’en avoir trop mangé. Il faut dire qu’il y en avait des prunes, brugnons, cerises et fraises disponibles tout l’été.

Les week-ends d’automne, ils aimaient admirer les arbres changer de couleur et tapisser les chemins de feuilles multicolores, ou de suivre papy Rémi pour la cueillette des mousserons, bolets ou coulemelles qui le soir, poêlés au beurre, ravissaient leurs papilles.

Ici, tout était permis pour les jumeaux de 8 ans. Alors, ils ne se privaient pas de grimper dans les chênes de la forêt toute proche, de construire une cabane à l’aide de branches derrière le potager ou de déguiser Balzac avec des vêtements de poupée ou autres vieilles fripes chipées dans le grenier.

Rémi bricolait aussi énormément. Il maniait le fer ou le bois comme personne. Portails, clôtures, enclos, outils, tout ce dont il pouvait avoir besoin sortait directement de son atelier. Et comme il adorait ses petits-enfants, il leur fabriquait régulièrement quelques jouets extraordinaires : une trottinette avec un vieux cadre de vélo et des roues de tondeuses, une voiture de course avec une ancienne barrique de cidre et les roues de bicyclettes, et plein d’autres objets insolites.

— Je tiens cela de votre arrière-grand-père, aimait-il dire régulière- ment. Le père Baptiste savait tout faire de ses mains.

Il se ravissait de les voir sauter dans tous les sens et s’amuser dans la cour avec ses engins.

— Laissez. Chair qui pousse, faut qu’elle remue, répondait-il à

chaque fois que les parents voulaient calmer leur progéniture.

***

Ce dimanche après-midi se présentait différemment des autres. Sur le trajet, pendant qu’Antoine conduisait, Claire avait essayé d’expli- quer la situation aux jumeaux.

— Aujourd’hui, il faudra être très calme chez papy mamie. Papy est malade et n’a pas le moral. Le bruit le fatigue, alors évitez de de l’embêter, restez un peu tranquille près de lui ou allez jouer à l’extérieur.

- Ah bon ! Qu’est-ce qu’il a Papy ?

- Il a eu un accident hier en bricolant avec son poste à souder et il a perdu son œil gauche, mais ne lui en parlez pas, cela le rend encore plus triste.

A l’arrière de la voiture, le frère et la sœur s’étaient regardés et avaient haussé les épaules avec une moue d’incompréhension. Les adultes sont toujours compliqués quand ils veulent parler de choses sérieuses. Ils verraient bien sur place. Le reste du chemin se fit en silence et dès que le véhicule entra dans la cour de la ferme, Mamie Gaby sortit de l’embrasure de la porte pour accueillir toute la famille.

- Il est dans son fauteuil au salon, chuchota-t-elle, comme s’il ne fallait pas qu’il l’entende.

Claire et Bruno s’avancèrent en entrainant leurs loupiots dans leur sillage.

- Soyez gentil avec votre papy. Il est fatigué. Vous savez qu’il a perdu un œil ?, ajouta la mamie à l’intention des jumeaux.

En cœur, ils hochèrent de la tête. Oui il le savait, leur mère leur avait dit sur la route, mais, l’un comme l’autre, ils ne comprenaient rien à ce que cela signifiait et voulaient s’en rendre compte par eux-mêmes.

Rémi n’avait effectivement pas l’air dans son assiette, lui si joyeux habituellement. Un bandeau lui couvrait le côté gauche de son visage et son œil valide ne semblait regarder nulle part. Jade et Maël étaient accoutumés à ses blagues et à ses pitreries à chaque fois qu’ils venaient lui rendre visite. Qu’est-ce qu’ils rigolaient avec Papy lorsque il essayait de leur expliquer comment il fallait planter une laitue ou couper les gourmands des tomates, tout en faisant de grands gestes ou des grimaces.

Il s’est légèrement soulevé de son fauteuil et a tourné la tête en les voyant entrer dans le salon. Il a esquissé un sourire un peu forcé, faisant plisser le gros pansement blanc.

- Allez donc vous amuser dehors les enfants, dit la Mamie qui voyait bien que les jumeaux se sentaient mal à l’aise. Elle estima qu’il valait mieux qu’ils ne restent pas dans la maison dans cette ambiance.

En trainant les pieds, ils sortirent et rejoignirent la cour où ils jouaient à chaque fois qu’ils venaient. Ils étaient déçus de ne pouvoir chahuter avec leur grand-père et commencèrent à s’ennuyer.

Jade finit par rompre le silence.

- Il faut aller voir dans l’atelier de Papy !

- Pourquoi faire ?

- C’est là qu’il a perdu son œil, non ?

- C’est vrai, allons-y.

La poignée tournait difficilement et la porte peinait à bouger, mais à tous les deux, ils arrivèrent à pénétrer dans la remise et atteignirent facilement l’interrupteur. Le néon clignota trois fois avant d’éclairer l’ensemble de l’atelier. Papy serait contrarié s’il les savait seuls ici, mais cette fois-ci, il y avait urgence. L’accident datait d’hier, il était encore temps.

Ils regardèrent autour d’eux, d’innombrables objets encombraient la pièce. Rémi pouvait être un grand bricoleur mais moins un expert du rangement. Les outils s’étalaient un peu partout sur l’établi pour les plus petits, aux quatre coins du débarras pour les plus gros, souvent empilés les uns sur les autres. La tronçonneuse sur la motobineuse, un panier en osier sur la tondeuse à gazon, donnaient l’impression d’une caverne d’Ali Baba. Le poste à souder reposait là par terre, juste devant l’établi.

- C’est ça ! s’écria Maël qui avait déjà vu Papy Rémi s’en servir.

- S’il a perdu son œil en bricolant ici, il ne doit pas être loin.

A quatre pattes sous l’établi, Jade commença la recherche tandis que son frère soulevait tous les outils qu’il pouvait pour essayer de retrouver le bien précieux de leur grand-père. Au bout d’une demi-heure, l’atelier se révélait, davantage en désordre qu’avant leur arrivée, mais point d’œil de Papy !

- Il ne peut pas être ici, constata Jade avec découragement.

- Papy est toute la journée dans le jardin. S’il a perdu son œil, c’est sûrement là-bas ! s’exclama Maël....

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