Commentaire de Ninondiscrete

« L’homme est un loup pour l’homme, et surtout pour la femme ». Une phrase culte sortie du non moins culte film Dirty Dancing. Devon Whitehall est-il un loup pour la déconcertante Emmabelle ? Je ne pense pas, ce serait plutôt elle, le prédateur. Un dernier tome, assez différent des autres dans la construction de son héros mais malheureusement similaire dans le gout d’inachevé.

L’horloge biologique, la volonté de laisser une trace dans ce monde, voici des arguments qu’avancent Emmabelle et Devon pour conclurent l’un des plus étranges contrats qui soit : faire un enfant ensemble sans pour autant former un couple. Elle a besoin de subvenir aux besoin d’un enfant, il a besoin d’un héritier. Les clauses semblent équitables. Sauf que concevoir un enfant n’est pas qu’une transaction économique ou juridique. Il faut au minimum donner de soi, c’est un acte humain entre cet homme et cette femme qui jurent chacun de leur côté n’avoir aucun sentiment pour l’autre. Qui y croit vraiment ?

Emmabelle est la dernière de la bande des Boston Belles et secrètement elle aimerait vivre ce que vivent sa seule et ses amies : l’amour avec un homme, une famille, etc… Mais elle s’en sent incapable physiquement et émotionnellement. C’est une malformation dans son utérus qui lui rappelle que la vie est courte et lui permet d’envisager avec sérieux la proposition que lui fait Devon : un enfant qui lui sera fidèle, qui définira tout son monde. Ce qu’elle l’envisageait pas, c’est qu’un enfant se fait à deux et je ne parle pas seulement de conception… Il va falloir faire équipe avec Devon, cet anglais si charismatique que rien ne semble jamais atteindre.

Comme on s’en doute leur passé explique une grande partie de leur manque de confiance envers autrui et surtout leur aversion de l’engagement. Ne cherchez pas, il y a toujours une explication du côté de la mère ou du père !

Ce dernier tome nous entraine dans des révélations parfois sordides et tristes mais nous permet de mieux apprécier ces personnages très revêches. L’histoire m’aurait bien emportée si je n’avais pas trouvé la fin trop précipitée et rocambolesque.