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Extrait ajouté par Underworld 2020-01-01T15:26:56+01:00

** Extrait offert par Miranda Lee **

2.

Au bip insistant de son réveil, Charlotte répondit comme toute personne émergeant brutalement du sommeil à 5 heures du matin après s’être couchée à 2. Sortant un bras de dessous la couette, elle appuya sur le bouton de l’alarme, puis roula sur le côté et se pelotonna pour gagner encore dix précieuses minutes.

Au moment de sombrer dans une chaude somnolence cependant, elle se rappela la raison de ce réveil matinal. On était vendredi et l’avion de Gary arrivait à 6 h 20 !

Non que le trajet fût long entre Bondi et l’aéroport. Mais elle avait prévu de se faire belle jusqu’au bout des ongles pour retrouver son fiancé.

Repoussant la couette, elle bondit hors du lit et aussitôt laissa échapper un juron. Sa jambe venait de heurter le coin de la commode. Tout en se frottant la cuisse, elle boitilla jusqu’à la salle de bains.

— Aaah ! s’écria-t-elle en découvrant son reflet dans le miroir au-dessus du lavabo.

Son exclamation fut suivie par l’apparition de Louise, sa colocataire, dans l’encadrement de la porte.

— C’est quoi ce boucan ?

— Regarde-moi ! gémit Charlotte avec désespoir. Oh ! Pourquoi m’as-tu convaincue d’enterrer ma vie de jeune fille deux jours seulement avant mon mariage et la veille de l’arrivée de Gary ? Tu sais que je ne supporte pas l’alcool. Sans parler du manque de sommeil. Mon Dieu ! Je suis moche à faire peur !

Louise se mit à rire.

— Tu aurais beau t’appliquer que tu n’y arriverais pas. Même avec tes racines noires, tu réussis à être belle.

Charlotte laissa échapper un nouveau gémissement. Louise devait être aveugle ! Ses cheveux étaient dans un état épouvantable !

Tout ça parce qu’elle avait voulu rester la nymphe blonde aux longues boucles dorées que Gary avait connue sur la Gold Coast l’an dernier. Ses talents de coiffeuse et ceux de Louise ne parviendraient jamais à venir à bout des dégâts causés par les décolorations successives.

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Extrait ajouté par Underworld 2020-01-01T15:26:33+01:00

** Extrait offert par Miranda Lee **

1.

L’avion vira sur l’aile, décrivant une large boucle au-dessus de Sydney. A travers le hublot, Daniel contempla le sublime panorama. Ne disait-on pas que la ville possédait le plus beau port et les plus belles plages du monde ?

Cette réputation n’était pas usurpée, se dit-il. Il avait survolé New York, San-Francisco, Rio… Mais Sydney restait incomparable.

Peut-être cela tenait-il à la lumière matinale qui rendait ses eaux plus bleues et conférait à son port une éblouissante netteté, offrant un écrin de choix à l’incomparable réussite architecturale qu’étaient le Harbour Bridge et l’Opéra, célèbres dans le monde entier. En tout cas, ce spectacle lui remontait le moral à bloc.

Beth avait eu raison d’insister pour qu’il revienne « au pays », comme elle disait, même si ce n’était que le temps d’une visite. En réalité, il avait toujours considéré Sydney comme « sa » ville. C’était là qu’il était né et était revenu vivre à l’âge de sept ans, là qu’il avait passé toute sa scolarité, même s’il avait passé la majeure partie de sa vie aux Etats-Unis. A Los Angeles, plus précisément, la ville des anges — ou des démons, tout dépendait du point de vue d’où l’on se plaçait. Car Los Angeles était surtout une ville impitoyable. Daniel avait parfaitement su s’en accommoder, puisque que c’était là-dessus qu’il avait bâti sa réussite professionnelle.

Depuis quelque temps cependant, les coups durs s’accumulaient. Les dernières fêtes de Noël avaient été particulièrement tristes et solitaires, car sa mère était décédée huit mois plus tôt.

Un frisson lui parcourut l’échine. Huit mois, et il avait l’impression que c’était hier…

Il s’étonnait encore d’être parvenu à se contrôler en voyant son père apparaître aux funérailles, accompagné de sa nouvelle conquête. Une cinquième épouse, blonde bien sûr, et jeune. Elles l’étaient toutes. Quel âge avait son père à présent ? Soixante-cinq ans, dix de plus que sa pauvre mère. A croire que, quel que soit leur âge, leur état de santé ou leur apparence, les producteurs de cinéma ne cessaient jamais d’attirer les starlettes ambitieuses.

Sa mère elle-même avait été éblouie en rencontrant à Sydney le beau Ben Bannister, alors qu’elle n’avait que vingt ans, et Daniel s’était souvent demandé pourquoi son père l’avait épousée. La petite Australienne brune de Bondi ne correspondait pas au style de toutes les autres femmes qu’il avait fréquentées depuis.

Certes, elle était tombée enceinte, mais ce n’était pas une raison suffisante pour lui passer la bague au doigt. Il aurait mieux fait de retourner seul aux Etats-Unis en lui laissant le soin d’élever leur fils, ici, en Australie. Au lieu de les emmener vivre à Los Angeles, puis de les y abandonner…

Daniel avait alors six ou sept ans. Beth, de six ans sa cadette, commençait tout juste à marcher.

Quoi qu’il en soit, il avait été assez grand pour se rendre compte du chagrin de sa mère. Celle-ci avait commencé à prendre des antidépresseurs, puis s’était mise à boire. Des hommes enfin avaient profité d’elle, se servant de son corps et dilapidant son argent.

Quand la situation était devenue par trop insupportable, le grand-père maternel de Daniel était intervenu, les avait emmenés, lui et sa sœur Beth, chez lui en Australie pour leur donner une bonne éducation et une vie plus stable. Les deux enfants avaient adoré Sydney, Beth surtout. Daniel aussi, mais plus âgé, il s’était beaucoup inquiété pour leur mère. Celle-ci disait seulement dans ses lettres qu’elle avait cessé de boire et qu’elle avait trouvé un travail.

Ses études secondaires terminées, Daniel n’avait eu d’autre souci que de retourner à Los Angeles. Là, il avait constaté que sa mère avait beaucoup vieilli et qu’elle vivait dans une extrême pauvreté. Incapable de la convaincre de rentrer en Australie, il avait emprunté de l’argent à son grand-père pour qu’ils puissent habiter un logement décent et il s’était inscrit à la faculté de droit. Il avait travaillé dur pour assurer leur subsistance. Quand il avait été reçu premier de sa promotion, un prestigieux cabinet d’avocats de Los Angeles l’avait aussitôt engagé, et il était vite devenu le plus brillant dans les affaires de divorce.

Avec le temps, il avait décidé de ne plus défendre que les femmes et il éprouvait une grande satisfaction à faire payer les maris minables, qui avaient plus d’argent que de moralité, afin d’obtenir d’eux une sécurité financière pour ses clientes désemparées. Des femmes qui n’étaient plus assez jeunes ni assez jolies aux yeux de ceux qui avaient un jour promis de les chérir et de les respecter leur vie durant. Daniel était particulièrement dur quand des enfants étaient impliqués et que leurs géniteurs refusaient de faire face à leurs responsabilités. Et Dieu sait s’il y en avait !

— Mais ils ne sont pas tous comme ça ! lui répétait sa sœur au téléphone lors de ses appels hebdomadaires depuis Sydney. Si notre mariage échouait, jamais Vince n’abandonnerait notre enfant. Ou nos enfants, car j’espère que nous en aurons plus d’un.

Beth, qui n’était jamais revenue aux Etats-Unis, avait épousé un médecin australien et était enceinte de leur premier bébé.

— Non que notre mariage batte de l’aile, s’était-elle empressée d’ajouter. Nous connaissons des hauts et des bas, bien sûr, mais nous sommes toujours très amoureux.

Amoureux…, songea Daniel comme l’avion amorçait sa descente vers l’aéroport Mascot. Que signifiait être amoureux, au juste ? Il n’en avait pas encore fait l’expérience. Pas une seule fois en trente-six ans.

Il avait apprécié la compagnie de beaucoup de femmes, les avait désirées, séduites. Mais ce n’était pas la même chose qu’être amoureux. Il n’avait jamais été submergé par la passion au point de commettre une folie, comme par exemple une demande en mariage. Et même s’il succombait un jour, il ne s’imaginait pas convoler. Il voyait trop de divorces pour ça !

— Tu n’es qu’un salaud froid et cynique ! lui avait lancé sa dernière petite amie en quittant son bureau — et, du même coup, sa vie — deux semaines avant Noël. Je refuse de perdre mon temps avec toi, Daniel Bannister ! Tu ne m’aimes pas et je doute que tu saches même ce qu’est l’amour !

Tout cela était vrai, il en était convenu après le départ de la jeune femme, quand la fureur de celle-ci l’avait contraint à faire un long et difficile retour sur lui-même.

Ce qu’il avait découvert au terme de cette analyse l’avait du reste préoccupé.

Il avait toujours méprisé son père, parce qu’il changeait fréquemment d’épouse, mais lui-même était-il un homme plus correct dans ses relations avec les femmes ? Il était devenu un séducteur invétéré, allant d’une aventure à l’autre, sans jamais s’engager, ni s’émouvoir quand la relation prenait fin.

Alors, oui, il était un salaud, froid et cynique, et pas exactement le noble chevalier qu’il croyait être.

Voilà pourquoi, deux mois plus tard, il se trouvait dans cet avion au-dessus de Sydney, tâchant d’appréhender cette nouvelle image de lui-même et de justifier sa conduite passée. Sans beaucoup de succès, à vrai dire. S’il n’avait jamais fait de promesses sérieuses, ni abandonné d’enfants, il n’en avait pas moins blessé ses maîtresses qui avaient probablement attendu de lui bien plus qu’il ne pouvait leur donner.

Daniel se savait un beau parti — elles le disaient toutes — séduisant, brillant et aisé financièrement. Le genre de type que ses amis essayaient de marier à tout prix avec les jeunes femmes célibataires de leur connaissance. Il évitait les pièges les plus grossiers, préférant les femmes qui se destinaient à leur carrière. C’était une erreur, comme il le constatait souvent. Alors qu’elles annonçaient avec conviction, au début, ne rien souhaiter d’autre qu’une conversation intéressante au cours d’un dîner et un épisode sexuel en fin de soirée, elles finissaient toujours, à un moment ou à un autre, par lui parler mariage et maternité.

Tout en continuant de fixer le panorama, il se demanda si les hommes souffraient aussi de ces changements d’humeur vers la trentaine. Bientôt peut-être, il rencontrerait une fille et commencerait à éprouver des sentiments qui lui étaient jusque-là inconnus. Qui sait alors si l’amour, le désir, la passion incontrôlable ne lui feraient pas perdre la tête ?

Daniel laissa échapper un rire bref. Il pouvait toujours rêver ! Il serait bien le dernier à s’y laisser prendre !

L’avion se posant sur le tarmac le tira de sa rêverie et il embrassa la vue de Sydney. Sur sa gauche, la grande baie s’étendait, frangée de sable blanc, tandis qu’à droite, il distinguait une banlieue résidentielle.

La maison de sa sœur se trouvait dans le quartier est, à Rose Bay. Elle avait promis de venir l’attendre à l’aéroport, en dépit de l’heure matinale et de sa grossesse avancée.

Daniel savait que ces deux semaines à Sydney lui feraient du bien. Les Australiens étaient merveilleusement faciles à vivre et ne vivaient pas pour travailler, à l’inverse de beaucoup d’Américains. Ils travaillaient pour vivre.

Il tâcherait d’adopter un peu de cette philosophie pendant son séjour. Car il risquait de devenir un bourreau de travail, s’il continuait ainsi.

Oui, ces quinze jours de détente totale lui seraient sûrement bénéfiques.

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Extrait ajouté par anonyme 2016-02-22T17:37:25+01:00

Amoureux..., songea Daniel comme l'avion amorçait sa descente vers l'aéroport Mascot. Que signifiait être amoureux, au juste ? Il n'en avait pas encore fait l'expérience. Pas une seule fois en trente-six ans.

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