Commentaires de livres faits par bscmm
Extraits de livres par bscmm
Commentaires de livres appréciés par bscmm
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Dans ce roman autobiographique nous pouvons trouver des différences avec les autres épreuves de sa vie notamment dans la distance qui permet d'analyser sa vie avec moins d'embarras tant la relation à sa mère est cruciale. Elle met en avant la mère qu’elle considère comme un tout ayant été éternellement présent, presque une entité absolue. Par ce fait elle montre une femme conceptualisée à la manière de son imaginaire cependant il transparaît également un vouloir de mettre en lumière la personne dans toute sa réalité et son inscription dans les espaces et les temps de sa vie. Donnant le sentiment d'être à la recherche d'une vérité sur sa mère dans cette difficulté à saisir les aspirations de l'intime. On ressent comme l’envie de coucher sur le papier tout un ensemble de détails qui donne à voir la personne qu’était sa mère avec de la tendresse entremêlée de colère.
Elle retrace également les aspirations de sa mère en son sens avec la projection dans sa fille sur ce à quoi elle aurait aimé avoir elle-même accès, une sorte de transmission pour avoir une vie comblée dans les manques qui l'ont affecté. À l'inverse on voit la projection de la jeune enfant sur sa mère qu'elle imagine être le reflet de son futur. Puis vient cette rupture où commence le désir d'émancipation avec la distance qu'elle veut poser pour s'extraire de ce qu'elle pense être son futur qui la repousse et dont on la voit s'éloigner à grands renforts de dédain.
Cela ramène toujours à un questionnement sur le désir d'évasion sociale mais également le désir de s'écarter le plus possible de l'animalité avec la volonté de se différencier de la terre ou même des chiens en allant à l'église .
À travers ces divers aspects l'auteur veut réussir à contextualiser sa mère dans son individualité générale mais en gardant à l'esprit qu'elle est la proue de son foyer initial, celle qui maintient le cap fermement.
Puis arrive presque en conflit avec ses aspirations ce moment qui semble si absurde et déplacé. Ce moment que l'on voudrait ne jamais connaître, cette sorte d’inversion où la mère qui fait figure d'autorité devient tributaire des autres dans une presque incapacité enfantine à s'occuper de sa propre personne. Cet état violent de décharnement dans la reconnaissance que l'on ne veut pas faire de cet être qu'il faut associé à une autre si vaillante avec des points de détail qui nous ramène à l'atroce vérité de ce passé au présent si lourd.
On voit donc dans ce livre ce désir, presque besoin, de réussir à travers ce roman à lier tous ces éléments qui constituent l'individualité de sa mère et également la sienne. Il témoigne également d'une société et de ses mœurs en relatant ses traditions dans ses manières de vivre qui se délite peu à peu pour en venir à Annie Ernaux qui n’en est plus que « l'archiviste ». Cela en fait un écrit qui n'a pas d'âge, ou plutôt qui ne s'aliénera pas avec le temps, nous donnant ainsi pas l'impression d'un écrit obsolète par l'évolution des mœurs mais qui continuera à s'inscrire comme une archive de mœurs et d’époque.
A la sortie de ce roman je ressens une profonde et indicible tristesse.
Dans ce livre le témoignage autobiographique est intéressant à suivre avec le contraste de cette étrange et illusoire fiction qui règne entre les protagonistes. On découvre un double sens de secret allant des parents à l'enfant et inversement. Comme des funambules ils s'approchent d'un vide effrayant et d'une réalité qui ne veut pas être dite ni entendu. « Nous avons maintenu la fiction au-delà de toute vraisemblance ».
On peut constater que plus cet état de secret s'éternise plus le moment de le rompre ne vient jamais. Les raisons qui s'y attachent sont multiples dont celle de la protection contre le poids d'un être qui ne saurait jamais en faute et qui ont été cristallisées dans une béatification. Et finalement cette autre resté inconnu est lieux de projection irréelle autant de la part de l'enfant que de ses parents.
À travers cette autobiographie nous pouvons sentir la volonté de ne pas donner lieu une résurrection par sa propre personne, mais également par sa descendance. L'autrice ne veut pas d'une autre dans sa chair en revanche par cet écrit, par l'esprit elle consent, cela en est presque un besoin, à lui reconnaître son existence et la place que sa mémoire à conserver qui est plus est avec le désir te ses parents de conserver toute cette mémoire intacte malgré le secret mais dans une notion de pureté absolue.
Ainsi par ce livre Annie Ernaux trace les lignes d'un tabou, d'un mystère, qui prend place dans sa vie, avec beaucoup de limpidité et de sens.
Nous pouvons alors interroger la naissance de ce conflit qui se situerait dans des aspirations différentes qui les séparent ou encore le conflit qui les pousse à fuir les aspirations de l'un et de l'autre. N’en résulte pas moi un sentiment d'injustice face à cette autorité suprême du père. Nous pouvons voir que ce sentiment dominant prend une place majeure dans cette lettre cependant Kafka qui rejette son père ont ce rôle admet néanmoins quand tant qu’individu autre il a de l'intérêt. Cependant cette idée s'efface progressivement à l'avantage de son rejet et la vision négative qui le marque. Viens s'ajouter la notion de honte face aux rappels incessants de son père sur son statut de privilégié hérité. Cela le bloque peu à peu dans sa capacité à s’individualiser en dehors de cette pression et de cette honte. Il en devient paralysé dans ses évolutions avec une pression quotidienne dans les domaines qu'ils pensent contaminés par l'ombre de son père.
Cette lettre cristallise un besoin de compréhension, et de communication dans un rejet douloureux qu’est la relation du père et du fils qui s’emporte de plus en plus.
"La pitié dangereuse" seul roman à son effectif élabore avec précision le contexte d'un épanchement qui fleurit, la pitié. La pitié revêt différents aspects qui sont présents et s'accorde avec justesse aux propos. Nous pouvons y voir s’y mêler des éléments forts de colère, d'insouciance, de vanité d'exaltation, de désarroi, d'espoir, d'impuissance, de frustration et de lâcheté. Ces étapes qui s’associent à la composition du récit entraînent des questionnements dont l'auteur apporte des éléments de réponse disséminer au fur et à mesure que l'histoire s'étoffe.
L'intérêt de ce livre ne se dément à aucune occasion et nous plonge dans ses pages pour en ressortir sonné par ses élans.
Je ne sais pas si ce fait rentre en compte mais ce deuxième tome m'a moins plu. Je lui trouve une certaines longueur qui me donne plus envie de me pencher sur les prochains personnages que ceux de ce tome Nicholas et Isabel. Nicholas me semblait plus attrayant dans le premier tome que celui-ci où je le trouve plus terne. Cela est peut-être dû au personnage d'Isabel qui ne m'a pas fait grand effet si ce n'est celui de m'ennuyer par ses exaspérantes réactions. En cela le déroulement de l'histoire ne m'a pas paru follement trépidant.
Le développement de l'histoire bien que peu surprenante amène diverses actions qui étoffe le récit et le construits ainsi de manière très agréable. Notamment aux côtés de personnages tels que Calpurinia et Gabriel.
Ces personnages se détachent par divers aspects des conditions donnés aux personnages de leur genre.
Ils donnent ainsi un fil conducteur à l'histoire agréable et prenant à sa manière.
Lord Caire et Tempérance sont des personnages sympathiques à suivre qui se construisent au et à mesure que l'histoire se développe. Cependant il reste à certains égards creux ce qui ternit quelque peu ce récit.
Cela reste néanmoins un premier tome plaisant qui donne voix aux prochains.
En associant un chapitre à trois grandes questions cela permet de rester clair malgré l’intransigeance qui transpire dans les mots de l'auteur.
Je n'en garderai surement pas les moindres idées soulevées en mémoire cependant certaine marquante pour ma part serviront ma réflexion à plus long terme dont celle de l'approche de la littérature dans la société qui l'a nourri et qui l'élève.
Les mots édulcorés qui s'en rapprochent le plus seraient la faim, la soif, le froid, la douleur, l'oubli et la honte.
174517 restera surement gravé dans ma mémoire d'une part pour l'individualité de son expérience qui ne devrait pas tomber dans l'oubli comme tant d'autre à jamais perdu, et d'autre part par cette individualité qui est l’écho de toute ses autres qui ont pensé n'être jamais connu, entendu, et ce qui est surement le cas compris car il semble impossible d'atteindre une compréhension même approximative du décharnement subi par tout autre qui l'a pas enduré.
Ce livre est à connaitre ne serait-ce que pour éviter de reproduire ces éclats et afin de pas tombé dans un oubli qui rendrait cette mémoire passive et non active.
Ainsi c'est un témoignage clair qui se ressent comme net et fiable, avec une vision qui transmet en ne s'alourdit pas de ressentiment et livre presque à la manière d'un ethnologue son simple témoignage.
Au par ailleurs ce vouloir de transmission factuelle afin d'être sûr de son porté voulu par l'auteur, se retrouve dans un certain nombre de témoignages, ainsi on distingue nettement la nécessité de transmettre et d'être entendu et renvoi à un devoir de conscience active peu importe la temporalité.
Avec ce roman l'histoire touche de manière poignante et incisive dans un récit cour, direct, et limpide le tout avec simplicité sous le regard d'un enfant qui par ses mots nous fait comprendre ce qui lui est dissimulé. Cet aspect rend l'histoire d'autant plus poignante qui plus ait avec les derniers mots de l'auteur
Pas de nos jour." qui marque toute l'importance de la mémoire active. Sans oublier d'observer ce qui se passe dans notre propre temporalité.
Cassie et Keith m'ont totalement immergé à leurs côtés avec leur personnalité que j'ai trouvé vive et entraînante qui pour ma part change des personnages que j'ai pu découvrir. Keith apporte dans une certaines mesure beaucoup de douceur, quand Cassiopée offre de la tension et de l'intensité.
Cependant les deux parties qui composent l'histoire rebattent les cartes. J'ai apprécié cette longueur dans le temps qui donne plus de corps, cependant bien que le livre soit doté d'un certain nombre de pages je l'ai trouvé trop court pour le développement des personnages. D'une part très égoïstement car je n'avais pas envie que ça cesse, et d’autre part car la fin m'a semblé abrégée. J'ai l'impression que subitement tout s’enchaîne trop rapidement sans donner le temps aux personnages de clore en accord avec toute la progression du livre effectuée. Cela reste la note frustrante d'autant plus avec mon envie de repousser les pages.
Malgré ces points de détail je reste envoûté par ces personnages, leurs évolutions et leurs décors, à tel point que je ressens le blues de la fin en ayant refermé ces pages.
Bien qu'elle m'ait semblé quelque peu creuse j'ai apprécié la dynamique. Les personnages accompagnent agréablement le fil conducteur qui évolue avec naturel.
En somme ce roman n'est pas un coup de cœur néanmoins il est plaisant.
En revanche j'ai tout de même passé un bon moment dans sa lecture avec des décors plaisants et une évolution sympathique. Les personnages bien qu'ayant des profils déjà visités accompagne bien le roman.
En somme une histoire attendue mais néanmoins agréable à suivre malgré quelques idées jouant sur des ficelles rétrogrades à mon sens.
en somme c'est une lecture plaisante, qui exerce diverses pressions sentimentales mais à laquelle j'ai trouvé, dans la seconde partie, qui manqué de relief.
Je ne suis pas suffisamment renseigné sur le milieu de la danse classique et des ballets cependant e manière dont ce livre décris en partie ma conquise. J'ai aimé la manière dont l'exaltation sort de cette histoire faisant succéder différents rythmes et sensations qui immergent dans ses décors. La projection était pleine d'autant plus quand le texte renvoi à des recherches réelles sur ce milieu fascinant permettant également d'imaginer ces temps de danse qu'occupe les personnages.
Ses personnages Léo et Orion s'harmonisent complètement à l'ambiance donnée et rappellent certains danseurs flamboyants dont il est impossibles de détacher le regard.
La suite semble prometteuse et j'ai hâte d'y accéder.
En somme cette deuxième partie m'a plus sembler être une partie de transition qui débouche exactement sur la même fin que la première partie sans apporter beaucoup plus qu'auparavant et suspendant sur une même attente rendant cette partie vaporeuse.
Les personnages sont sympathiques sans pourtant être très originaux rendant peut-être certains redondants.
Il ne reste plus qu'à découvrir la suite pour voir où tout cela mène.
L'autre point qui m'a gêné est le développement de l'histoire qui m'est resté superficiel voguant d'un rehaussement scénaristique à un autre sans prendre le temps d'approfondir certains aspects qui l'auraient mérité. Ce même point s'applique aux personnages qui pour moi reste beaucoup trop en surface pour réellement donné du poids au développement.
En somme une lecture en demi-mesure.
En somme ce livre est facile d'accès et permet une approche globale tout en soulignant des points cruciaux cependant il reste encore de nombreuses zones d'ombre qui serait intéressant à découvrir dans d'autre ouvrages afin de compléter cette analyse.
En retraçant le parcours de cette lutte il permet d'appréhender les racines du féminisme qui ont isolé le sujet de la race et de la classe en ne permettant pas à la lutte d'être inclusive. Bell Hooks donne ainsi une place réelle qui passe par la reconstruction d'un mouvement pour faire prendre conscience des divers points qu'elle soulève à travers sa propre expérience ainsi que des témoignages et écrits qui aborde de front ces problématiques.
Ainsi l'auteur démontre que pour que reconstruction se fasse il faut que révolution se passe.
Une analyse aiguë et consciencieuse rédigée de concerto par un savant trio de professeures traitant d'un sujet au cœur de nos sociétés actuelles, ou du moins d'une partie, le droit des femmes. En réalité cela va bien plus loin que le droit des femmes, c'est un puissant appel à l'anticapitalisme, à l'antiracisme, à l'écologie, à l'anti-hétérosexisme, et à l'internationalisme: le féminisme des 99%, plus précisément celui qui regroupe l'essentiel face au femocrates qui représente 1%. Les femocrates représentation du féminisme néolibéral qui prône l'égalité d'un point de vue minoritaire qui cible l'axer à certaines sphères de la société pour un nombre restreint de personnes. Cet ouvrage montre de manière incisive et précise les différentes formes qu'adopte le féminisme et avec justesse en quoi cela consiste. Il donne la voix et permet de se libérer par rapport à ce qui peut sembler incohérent dans certains discours féministes à l'instar de l'élection d'Hillary Clinton et du soutien à apporté qui peut sembler incohérent, une femme au pouvoir n'est pas synonyme de féminisme, seulement de féminisme libéral qui repose sur un système défaillant et discriminant de par son essence même.
Ainsi de concise et maîtrisé ce manifeste, en s'appuyant sur divers points d'ancrage, mets en lumière différents angles de féminisme.
En somme un livre que j'ai trouvé fort intéressant.
Le développement de l'histoire est agréable voguant des Mayfair à Coven Garden aux côtés de Felicity et Devil.
J'ai apprécié les personnages dont Felicity calme et entreprenante cependant un brin trop naïve qu'en a sa confrontation avec Covent Garden qui reste très romancée dans à son esprit. Devil est également agréable à suivre même si certains passages le mettant en scène de manières très clichées m'ont bien fait sourire.
Dans l'ensemble j'ai passé un agréable moment qui me donne envie de découvrir les autres personnages.