Extraits

"-Tu veux bien me faire une promesse, Sin?

Je repense à la question que j'ai posée à Erin ce matin, allongée sur sa tombe. Je lui ai demandé ce qu’il fallait faire quand il n'y avait plus aucune promesse à tenir.

Jolan vient de me souffler la réponse sans le savoir.

On en fait de nouvelles.

-Oui.

-Promets-moi de ne jamais oublier la place que tu as dans mes bras. Ne pars plus comme tu l'as fait, j'ai eu la trouille de ma vie Sin."

"-Tu vas te faire mal.

-Comment ça?

-Je suis brisée, Jolan. A chaque fois que tu poseras tes mains sur moi, à chaque fois que tu essaieras de me saisir, tu te couperas un peu plus."

— Vous avez essayé au moins de lui poser des questions ? demande Sonia.

— Pas vraiment.

— Non, je pensais que Jolan s’en tirerait mieux grâce à sa queue. D’habitude, à la première pénétration, elles lui racontent toutes leurs vies. C’est le seul gars que je connais qui a une bite psychanalyste.

— T’es con Charly.

"J'ai toujours eu beaucoup d'imagination, c'est une faculté essentielle pour survivre dans mon monde."

— 9 heures du matin, top départ. C’est le copilote Charly qui vous parle. Sur votre gauche vous pourrez apercevoir les rues de San Francisco qui vous souhaitent un bon voyage. Mais je vous conseille de tourner vos têtes sur ma droite, où j’ai une vue panoramique sur les seins de Sonia qui n’attendent que moi…

Sa voix s’étouffe quand il plonge sa tête dans la poitrine de Sonia et je les entends rire tous les deux. Trop facile, je pense en contemplant Sin, qui sourit en regardant par la vitre.

— Elle m’attire.

Je serre le poing et tape sur ma clope pour en faire tomber la cendre, mais j’y suis allé trop fort et la fraise part avec. Merde. Je la rallume en posant ma tête contre le dossier, inspirant une bouffée sans fin.

— Mais pas comme toi, continue Brennan.

— Quoi ? je lui réponds en m’étouffant avec la fumée. Je t’attire ? Tu déconnes là…

— Mais non connard, pas comme toi elle t’attire ! Qu’est-ce que t’es bouché quand tu t’y mets.

" Je me noie et je sens presque le pois de l'eau sur mes épaules alors que je me laisse tomber en silence. Je relève les yeux vers Jolan et soudain, j'ai mal. J'appuie ma paume contre ma cage thoracique en grimaçant, un souvenir amer refaisant surface. Cette douleur, cette sensation de tisonnier enfoncé dans la poitrine, je l'ai ressentie chaque jour de ma putain de vie. C'est le signal d'alarme qui me rappelle à l'ordre quand je ne suis pas à ma place."

" J'arrête de hurler, je n'entends plus que le vent qui souffle à mes oreilles et emporte tous les déchets que j'ai pu accumuler dans ma tête. A chaque kilomètre, je me sens mieux, je me sens vivant.

Voilà ce qui passe de sa paume à la mienne. La vie, bordel. La vie."

" - Tu le sens, Jolan ?

- Quoi?

- TU LE SENS ,

- Oui j'ai compris Sin, mais quoi, je sens quoi?

- Le temps qui passe? "

"Cette fille est trop insaisissable, tout en elle respire l'éphémère : je déteste cette idée. Pour la première fois de ma vie, j'aimerais la garder près de moi pendant longtemps, cette fille là en particulier, à moitié cinglée et trop secrète pour être honnête."