Extraits

A trois chaises de là où il était assis, une fille parlait tranquillement à sa main. Enfin, au dos de sa main pour être précis, en écartant les doigts, dont les extrémités disparaissaient sous deux traits de couleur. Un rouge et un doré. Mais, attention, pas un effet de vernis à ongles. Non, comme si elle avait utilisé une bombe de peinture.

Le plus naturellemnt du monde, elle assurait à sa main que tout allait parfaitement bien.

"Tout va bien, qu'elle disait. Parfaitement bien."

Noah se fit la réflexion qu'elle avait l'air jolie, bien qu'il fut difficile de se concentrer sur son visage tant ses yeux étaient inexorablement attirés par les marques rouges laissées par une corde autour de son cou.

" Un homme sans désir est un homme qui n'a aucune idée de ce qu'est vraiment la vie."

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« Ils empruntent leurs noms à des fous parce que la folie est leur destinée.

Ils voyagent dans l’infiniment petit, là où se terrent les acariens, au plus profond de le chair.

Là. Dans la viande. Un à un, ils prennent part au combat. Dans le macro, dans le nano, ou dans les deux à la fois. Ils se battent pour la vie, pour la liberté, pour le droit inaliénable à sombrer dans la folie.

BZRK est leur méthode,

BZRK est leur cri de guerre,

BZRK est leur malédiction. »

La plupart des gens se lèvent le matin pour aller au travail et se démènent toute la journée sans recevoir aucune récompense en retour, à part le droit de se lever le lendemain pour recommencer. Le monde n'est pas parfait, et, parfois, le simple fait de vivre nous épuise. Tu peux l'accepter, faire face et aider les autres au lieu de leur nuire. Ou alors, tu peux te convaincre que les règles sont trop dures pour toi, ne pas en tenir compte et rendre la situation plus difficile encore pour tout le monde. Il faut parfois continuer à vivre malgré la tristesse. Malgré les blessures. Il ne s'agit pas d'être parfait, mais de faire front.

-Au fait, Noah, selon toi, qu'est-ce qui est le plus important: la liberté ou le bonheur ?

C'était quoi ça encore ? Une devinette ? Pourtant, visiblement, Jin ne plaisantait pas. Après un instant de réflexion, Noah répondit:

-Sans liberté, j'vois pas où pourrait être le bonheur.

L'Américain acquiesça d'un signe de tête.

-Quelqu'un a faim? Les marchands de donuts doivent être ouverts à cette heure-ci. On pourrait prendre un assortiment.

Personne ne moufta.

-Des vrais donuts, hein, poursuivit Wilkes. Frits, avec un trou au milieu. j'aime pas trop les autres, cuits au four, même si j'en mangerais quand même si on m'en proposait. Mais, bon, le problème avec ceux qui sont cuits au four, c'est que le trou est tout irrégulier. Pour moi, un donut doit avoir un vrai trou.

Elle laissa planer un court silence, avant d'ajouter, en lançant un grand sourire à Keats:

- Parce que j'adore mettre ma langue dedans.

Un certain affolement se lut sur le visage du jeune Anglais.

- Et toi, Blue eyes? demanda innocemment Wilkes. Tu aimes enfoncer ta langue dans le trou?

- J'ai pas faim, répondit Keats, sur la défensive.

Wilkes battit des paupières de manière théâtrale, feignant la surprise.

-Mmh... Plath, toi qui le connais bien, tu devrais savoir s'il aime mettre sa...

-Wilkes! gronda Vincent d'un ton las.

-Ben quoi? Faut bien que quelqu'un l'initie aux pratiques de chez nous.

Chapitre 20: pages 286-287

" Spoiler(cliquez pour révéler)-Et si on refuse ?

Le regard de Vincent s'écarta de Nijinsky pour se planter profondément dans celui de Plath.

-Vous n'en ferez rien.

- Pourquoi ? Qu'est ce qui te rend si sûr? Tu m'as fait quelque chose, c'est ça ?

- Je t'ai dit que jamais je…

- Alors comment tu peux être là, tranquille à parler de mission suicide ? Qu'est-ce qui te fais croire qu'on va y aller ?

- Sans doute le fait qu'ils aient assassinés ton père et ton frère. Et qu'ils soient passés tout près de t'avoir, toi aussi, répondit Vincent. Parce qu'il suffit que je dise ça pour que tes yeux brillent, pour que tes babines se retroussent, bref pour que ressorte la bête qui en toi. Une bête qui n'imagine certainement pas qu'un tel crime reste impuni. "

P.323

" Je ne suis pas Scipion. Je ne suis pas Bug Man. Tant de choses que je ne suis pas, pensa-t-il avec amertume. À tel point que je me demande parfois ce que je suis. "

P.319

" - Le truc, c'est de ne pas se laisser aller à de faux espoirs, affirma Keats. Ils veulent qu'on soit concentrés. En pleine possession de nos moyens. Peut-être que Vincent, Nijinsky, et les autres sont des gens biens. Peut-être qu'ils se battent pour une cause juste. Pour autant, ils ne sont pas à notre place. Alors, peut-être qu'ils peuvent nous embringuer dans leur guerre, mais certainement pas nous dicter ce qu'on doit ressentir."

P.273

" - Tout le monde meurt, répondit Burnofsky. Certains meurent en voulant s'arracher les yeux parce que des bactéries les bouffent de l'intérieur. D'autres… D'autres meurent heureux, sur un nuage, emportés par des vagues de plaisir douillet. Cette mort-là, c'est celle que Carla a eue. C'était mon prix, ce que son père aimant a obtenu pour elle.

- Et tu oses me faire un cours sur la mort ? Mais tu devrais te suicider, voeux schnock. Te suicider.

- Qu'est-ce qui te dit que c'est pas ce que je fais ? "

P.257