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« Je suis absent de ma vie. Je la regarde sans vraiment la toucher. »
Afficher en entier« J'ai appris à écrire sous une tonnelle de roses blanches débouchant sur un potager fleuri où les verts acides des poireaux se mêlaient aux rouges anémiés des carottes trébuchantes. J'ai appris à écrire sous une tonnelle blanche la nuit, dans le silence, à la limite du cri, et mon cœur battait aux rythmes des mots que je jetais comme des paysages dont la flamboyance me laissait pantelant. »
Afficher en entierQuand tu souffres tu crois que tu es seul. Et quand tu es heureux tu donnes des conseils.
Afficher en entierRaoul c'était mon grand-père il m'emmenait au bord de la mer il regardait l'horizon il me disait : un jour on va se casser tu feras du cheval tout nu t'auras des copains indiens je te regarderai de mon rocking-chair tu verras ma gueule
ça sera la belle vie mais il faut du pognon pour vivre sans pognon ah çà, grand-père il avait les pieds sur terre.
Afficher en entierMon gros cul déborde de chaque côté. Mon gros ventre me cache ma bite et mes couilles flétries écrasées par le bord de la matière plastique. Je suis tout nu dans la cuisine glacée.
Je mange avec des grands bruits. Je suis comme un vieillard avec des gestes d'enfant débile. Je t'aimais la vie, j'y croyais.
Afficher en entierJ’aimais ces matins clairs au printemps où, sortant d’un infect rade obscur et apaisant, nous découvrions qu’il ferait très beau ce jour-là.
Afficher en entierOn a l’impression qu’on va tout savoir faire, qu’on va en prendre plein les mirettes et pouvoir s’endormir le soir en repensant. Moi, j’oublie toujours quelque chose, ou je regrette de ne pas l’avoir mieux regardée.
Afficher en entierMoi je voulais devenir ivrogne. J’avais les dons, une envie de me perdre sans fin et de mourir sans avoir connu le grand amour. Ou de mourir de trop l’avoir connu.
Afficher en entierLui, il fallait bien qu’il aille voir ailleurs s’il avait droit au bonheur. Comme moi j’étais sûr que j’y avais pas droit on s’est jamais revus.
Afficher en entierLe sentiment que c’est trop tard. Que tout est trop tard. C’est faux. Tout vit. Même moi. Même toi. Tranquille un jour, devant l’olivier. En reprendre encore pour des siècles de cette vie infernale. Ne jamais vouloir mourir. Jamais.
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