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Un jeu pour ne pas pleurer trop tôt, pour ne pas nous rappeler notre enfance, pour ne pas penser a demain.
Un jeu pour être encore les trois petites filles de notre père.
Ne pas grandir pour ne pas voir mourir ceux qui nous ont élevés.
Afficher en entier"Se refusant d'opter pour la panoplie de golfeur, Jean déambulait sur les parcours en bermuda kaki, pataugas montantes et casquette de pêcheur. Avec son bronzage à la Donald Trump, c'est certain, il ne passait pas inaperçu sur les parcours.
Drôle de père ! Henri commençait à comprendre pourquoi l'expression « drôle de fille » m'allait si bien. "
Afficher en entier"Je n'aime pas ce mot « désormais ». Il signifie que nous nous sommes résolus à abandonner, résolus à être raisonnables, à ne plus espérer. C'est plus jamais, nada que dalle, finito, basta, ciao, qui se cachent derrière ce mot trop poli. Fini de jouer, fini de conjuguer au futur, fini de parler du Noël prochain et de Pâques qui est dans quatre mois. Et en quatre mois, tout est possible quand on est condamné. Condamné comme un repris de justice. Et si Jean se met à fumer une cigarette ou boire un bon petit whisky, qu'est-ce qu'il risque ? Le gniouf ?
Même chanté par Aznavour, « désormais » c'est foutu."
Afficher en entier"Mes amis rencontraient leur amoureux (se) sur Tinder ou Meetic. Ces rencontres virtuelles n'étaient pas pour moi. J'étais une trouillarde et craignais avec ma poisse habituelle de croiser un serial killer dans un bar. Et puis j'aimais trop la gent masculine pour faire un choix comme on feuillette un catalogue de la Redoute. Jeter ou garder un visage d'un coup d'index sur une tablette. J'aimais l'approche avant la rencontre, apprivoiser et être apprivoisée. En amoureuse d'un autre siècle, j'avais besoin de voir et toucher la bête sur pièce avant de connaître le détail de son pedigree sur un profil numérique. "
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