Ajouter un extrait
Liste des extraits
-Tu n'as pas de mobile pour l'appeler ?
Il me contemplait comme si j'étais le dernier des attardés.
-Non.
Cette fois je ne mentais pas. Je n'ai jamais eu de mobile. Et si j'étais un chien, je ne voudrais pas de laisse.
Afficher en entier"La première fois qu'elle m'a embrassé, nous étions suspendus par des câbles à cent vingt mètres du sol, avec quinze hommes armés à nos trousses. C'est peut être pour cela que, pendant longtemps, je n'ai pu l'approcher sans avoir le vertige."
Afficher en entierAvant, de zéro à six ans et demi, je tombais amoureux de tout ce qui passait devant moi avec des couettes et des chaussures à boucle. Ça finissait toujours mal. Le syndrome du grille-pain. Je sentais mon coeur commencer à chauffer agréablement des deux côtés et puis il sautait en l'air, très haut, et atterrissait sur le carrelage.
Afficher en entier"Ne tombe pas, ne tombe pas...
J'avais peur de tomber amoureux."
Afficher en entierElle est apparue un matin dans l’ascenseur. On a monté cent quinze étages en silence. Puis elle est entrée dans l’école, comme moi. Pendant la récréation, elle est restée dans la classe. Moi, penché au parapet de la terrasse de verre, je me répétais : "Ne tombe pas, ne tombe pas, ne tombe pas. " J’avais peur de tomber amoureux. A l’heure du déjeuner, elle est partie et n’a jamais remis les pieds au collège. Il fallait que je la retrouve.
Afficher en entierIl y avait un sous-titre sous la tache.
AMAZONIE. L'ADIEU.
Je pris une grande inspiration. J'avais déjà vu cette image. le dernier hectare de forêt d'Amazonie. Pas plus grand qu'un petit bois. Vu du ciel, il n'y avait plus que ce cœur rogné.
Afficher en entierEn fait, j'avais sauté du grille-pain, comme avant, mas cette fois je refusais de m'écraser sur le carrelage. Cette fois, j'avais décidé de rester en l'air.
Imaginons une tartine qui, au moment de toucher le sol, se redresse d'un coup, se met à battre des ailes, remonte, plane, frôle la toile cirée et file vers la fenêtre.
Imaginons une tartine qui se rebelle.
Afficher en entierLa première fois qu'elle m'a embrassé, nous étions suspendus par des câbles à cent vingt mètres du sol, avec quinze hommes armés à nos trousses. C'est peut-être pour cela que, pendant longtemps, je n'ai pu l'approcher sans avoir le vertige.
Afficher en entier" Le musicien a dit dans mon dos:
- Le pire, c'est que si c'était une personne, on trouverait le moyen de la sauver.
Je me suis brusquement retourné.
- De qui vous parlez?
Il a laissé passer un instant avant de répondre en montrant l'affiche:
- De la planète. Si c'était une personne, on ferait tout pour la sauver."
Afficher en entier