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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-22T19:01:24+02:00

– Ça va aller, me souffle-t-il.

– On avait dit plus de mensonges, répliqué-je dans un sourire triste.

– Je ne sais pas ce qui va arriver, Solveig. Tout ce que je sais, c’est que ce road trip est ce que j’ai vécu de plus beau, de plus vrai. Je ne suis pas hyper doué pour le bonheur, depuis que je suis né. Mais ça, pour la première fois, ça y ressemblait.

Sa voix grave et son regard profond, si intense, si sincère, me donnent des frissons.

– Demain, au procès… commencé-je à bredouiller. Personne ne doit savoir, pour nous.

– Je sais.

– Je n’ai pas honte de toi, Dante. De ce que je ressens, de ce qu’on a fait. C’est juste que…

– Je sais.

– Les gens penseront, parleront… S’en serviront contre moi… Contre vous.

– Je sais tout ça. Ne t’inquiète pas, dit-il en caressant doucement ma joue.

– J’ai peur de ne pas pouvoir le cacher. Je suis nulle à ça.

– Tu es bien plus forte que tu ne le crois.

– Si c’est la dernière fois que je peux te le dire… Je t’aime, murmuré-je dans un sanglot ravalé.

– Écoute-moi, Solveig, ajoute-t-il en entourant mon visage de ses mains. On n’a pas besoin de se dire ces choses-là. On les sait. On a juste à se regarder. C’est ce qu’on fera demain, et pendant tout le procès. Je n’aurai qu’à regarder mon bras pour savoir que tu es là. Tu n’auras qu’à sentir ton pendentif contre ton cœur pour entendre tous les mots que je ne te dis pas.

– D’accord… marmonné-je malgré moi, en essayant de le croire.

– Je préfère qu’ils soient gravés là plutôt que sur ta peau claire, sourit mon ténébreux en jouant avec ma plaque en or. Tu es la lumière, Solveig Stone, laisse-moi la noirceur.

– Je n’ai pas besoin d’un tatouage pour t’avoir dans la peau, Dante Salinger.

Nos bouches se soudent, nos corps se percutent, nos larmes se mélangent et nos cœurs insoumis cognent l’un contre l’autre, en secret.

Quand je rouvre les paupières, un poignard me transperce, un frisson lugubre me parcourt l’échine. Et je panique, intérieurement, en découvrant que Patsy et Russell Camden se tiennent là, face à moi. Juste de l’autre côté de la route. Leurs petits yeux tristes et pleins de reproches, rivés sur mon grand bonheur.

Sur mon pire et mon plus beau secret.

Révélé.

Je suis… foutue.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-22T18:57:49+02:00

Je ne sais plus très bien si j’ai envie de gagner. Pour quoi faire ? Convaincre les Camden que je n’ai pas fait assassiner leur fils pour récupérer l’argent de son assurance-vie ? Je m’en fiche. Ces pauvres fous ne savent pas ce qu’ils disent. Venger la mémoire de Preston et faire enfermer ce chauffard pour le reste de sa vie ? À quoi bon ? Je suis mal placée pour juger des erreurs des hommes et des punitions qu’ils méritent. Me battre contre des maîtresses aussi seules et abandonnées que moi, pour obtenir l’héritage qui me revient ? J’aurai sans doute l’impression de voler quelqu’un. Empocher des « dommages et intérêts » pour le « préjudice subi », comme l’espère mon avocate ? Ce jargon me semble soudain grotesque, cet argent dérisoire face aux cœurs brisés de tous ces gens. Le mien, ceux de Russell et Patsy, de (presque) toute la famille Lazzari. Celui de Dante que rien ne réparera jamais tout à fait. La justice pourra bien trancher, punir, décider qui est coupable ou innocent, bon ou méchant : elle ne changera rien à la souffrance, aux rancœurs, aux regrets, aux douleurs. Elle distribuera des peines à certains, des dollars à d’autres, mais rien qui ressemble à de l’amour, à du bonheur.

Et est-ce qu’on a besoin de quoi que ce soit d’autre pour continuer à vivre ?

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-22T18:31:12+02:00

Dante m’abandonne une petite heure, avec ma boule au ventre et cette solitude que je ne supporte plus, depuis lui. Mais il revient avec deux surprises : une ballerine aux cheveux platine tatouée sur quelques centimètres de peau encore vierge, à l’intérieur de son biceps. « À un endroit qu’il pourra regarder, qu’il pourra embrasser, dès qu’il le voudra, même quand je ne serai plus là », m’explique-t-il de sa voix étouffée. Je ravale mes larmes. Le deuxième cadeau est pour moi, un pendentif en or, comme une petite plaque militaire, sur laquelle apparaît un phœnix aux ailes déployées. De l’autre côté, une autre inscription gravée sur trois lignes :

À Tutu, mon Soleil, mon Insoumise.

Mes larmes coulent sans que je puisse les retenir. Les mots, eux, refusent de sortir. Ni les mercis ni les « je t’aime » que je voudrais lui hurler. Mon brun ténébreux attache la longue et si délicate chaîne en or autour de mon cou, je serre le pendentif contre mon cœur pendant qu’il me serre contre lui. Et je ne sais plus qui serre quoi, qui serre qui, juste que nous serrons fort.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-22T18:30:34+02:00

– Tu ne veux plus te faire tatouer ?

– Non. Le procès est dans une semaine. Je veux que ce soit la plus belle de notre vie. Je veux que tu prennes tous les détours, tous les chemins interdits. Qu’on s’arrête dans les motels les plus pourris et qu’on en fasse des palaces. Qu’on se baigne dans des piscines moches et qu’on se croie dans des super jacuzzis. Qu’on fasse l’amour partout tant qu’on a encore le droit. Qu’on ramasse tous les paumés qui traînent sur le bord de la route et qu’on les rende un peu plus heureux qu’avant. Qu’on leur donne un tout petit peu de ce qu’on a. De ta force et de ma folie. Je veux qu’on vive sans penser. Je veux qu’on arrête le temps et qu’on s’aime assez fort pour effacer tout le reste, le passé, le futur et tous les malheurs qui vont encore nous arriver. Je veux que le bonheur gagne, juste une semaine. Tu crois qu’on peut faire ça ? le supplié-je presque, les yeux pleins de larmes.

– Non.

– Dante…

– Mais comme on ne peut pas, on va quand même essayer.

Mon insoumis appuie sur l’accélérateur, un sublime sourire aux lèvres, et notre voiture se transforme en tapis volant, en licorne rose, en phœnix puissant, capable de nous mener n’importe où. De déplacer les montagnes qui nous entourent.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-22T18:28:25+02:00

– Qu’est-ce que tu veux faire, Tutu ? demande-t-il, tentant de m’apaiser en venant poser sa large main sur ma cuisse.

– Durer… Je veux faire durer. Ça ne peut pas s’arrêter.

– Je sais.

– Pourquoi on s’arrêterait, d’ailleurs ? Qu’est-ce qui nous oblige à freiner en passant Seattle ? Pourquoi on ne continuerait pas notre route, hein ? On a qu’à rouler, sans se retourner !

– Il y a l’océan après. C’est la fin de la côte, le bout du chemin. Si on ne s’arrête pas… on tombe.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-22T18:27:55+02:00

Nos sourires un peu bêtes s’entrechoquent et nos yeux rejoignent le bitume, comme s’ils avaient du mal à croire à tant d’amour, tant de bonheur, tant de simplicité. Ils ne sont pas habitués. Alors nos cerveaux torturés reprennent un peu le dessus, je le sais. C’est ce qu’ils font toujours en silence. Le sien revit sans doute sa dernière entrevue avec son père, s’inquiète pour sa mère et sa sœur. Le mien vagabonde entre New York où j’ai laissé toute ma vie, mon appart, mes rares amis, Ali… et Seattle où je vais bientôt revoir mes pires ennemis. Russell et Patsy Camden, ces parents éplorés prêts à tout pour tuer leur chagrin. Vittorio Lazzari, ce monstre inhumain. Annette Ewing, mon avocate presque aussi folle que moi. Andrea, que je pensais détester, mais pour qui j’ai presque de l’empathie. Même s’il mérite toujours d’être puni. Je repense aussi à Preston, à sa mort brutale. À l’époque, j’aurais tout donné pour prendre sa place, mourir plutôt que vivre sans lui. Aujourd’hui, je sais que sans sa mort, Dante ne serait jamais entré dans ma vie. Affreux paradoxe. Un mort et deux familles brisées contre le grand amour : terrible prix à payer.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-22T13:02:43+02:00

Mon Phœnix me rejoint dans un même souffle. Son cri rauque me déchire intérieurement. Et puis nos corps qui s’immobilisent. Le silence qui revient. Ses lèvres douces, paresseuses, qui déposent un infime baiser sur ma bouche. Et un « je t’aime » que je crois entendre, sans en être vraiment certaine.

Dante s’allonge sur le côté, je l’imite et me love contre sa peau. Nous nous serrons sur le siège en cuir de cette bagnole, pour ne faire plus qu’un.

Un seul et même corps.

Un seul et même cœur.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-22T13:02:06+02:00

Mon farouche acquiesce plusieurs fois de la tête, sûr de lui, déterminé, et me fait signe de raccrocher. On s’engage dans la Flathead National Forest qui s’étend entre les montagnes Rocheuses. Un doux parfum de pin et de nature sauvage flotte par nos fenêtres entrouvertes. Puis Dante pile subitement sur l’autoroute déserte. Et se rabat sur le côté.

– Tu entends ? me demande-t-il soudain.

– Quoi ?

– Le silence…

– Oui, rétorqué-je en souriant sans bien comprendre.

– C’est le bruit que fait le malheur quand il se barre… Et le bonheur quand il revient.

Le Phœnix me balance un de ses sourires ravageurs qui font battre mon cœur beaucoup trop fort.

– C’est pour ça que tu t’es arrêté ? Pour écouter le silence ?

– Non. Pour entendre tes cris. Tu ne devais pas te jeter sur moi en hurlant, à un moment ? souffle l’insolent en plissant ses yeux.

Ceux-là, je les connais par cœur. Joueurs, provocateurs, fous de désir et d’amour.

Nous nous défions du regard, l’un comme l’autre trop fier, trop borné pour céder. Ses iris noirs sont remplis d’un désir sombre, animal et je sais déjà que je vais craquer. Que je serai la seule à capituler. Mais je fais durer, juste parce que Dante est si beau. Si intense. Et que je ne me lasse jamais de le regarder.

– Embrasse-moi, Solveig. Fais-moi oublier.

Il a suffi d’une phrase, d’une seule, prononcée de sa voix de velours, rauque et sensuelle, pour que je plonge. Que j’atterrisse sur ses genoux. Entre son torse, sa chaleur, sa virilité et le volant du SUV. Déjà, nos langues s’emmêlent, nos mains s’empoignent, nos corps se rebellent de la plus belle des manières.

Insoumis, encore et toujours.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-22T13:01:10+02:00

– Tu n’as pas besoin d’être poli avec moi, Dante. Ni de me demander la permission pour conduire ta propre voiture. Je sais que tu n’es pas lui. Pas un macho, un tyran. Que tu ne me traiteras jamais comme il le fait.

– OK… dit-il après un long silence. Merci.

Il se tourne vers moi pour m’offrir son regard brillant, presque fragile, reconnaissant. Mon cœur explose, cette fois, de le voir si sincère, si tendre, si mis à nu devant moi.

– Arrête de me regarder comme ça ou bien tout ce que le FBI entendra, ce sera mes cris quand je me serai jetée sur toi.

– J’ai bien pris note de cette menace, confirme-t-il dans un sourire.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-22T11:57:03+02:00

Je suis épuisée. Dante aussi, probablement, mais il ne montre rien. Pas un signe de fatigue. De lassitude. De faiblesse. Rien. Mon genou me lâche à nouveau, le farouche le remarque mais s’empêche de commenter. Je réclame une dernière pause, il me masse à nouveau, mais la nuit menace de tomber.

Alors le Phœnix se lève et me tend les bras.

– Encore cinq minutes, lui demandé-je. Mon genou n’est pas prêt…

Le ténébreux insiste, je me lève tant bien que mal. Soudain, sa grande silhouette se positionne dos à moi et Dante plie les genoux pour se rapprocher du sol. Je ne comprends pas immédiatement ce qu’il manigance.

– Un petit problème de transit ? demandé-je en riant bêtement.

– Tais-toi et grimpe, fait sa voix profonde.

– Quoi ?

– Monte sur mon dos, Sol. C’est la seule solution.

– Je suis trop lourde !

– Monte.

– Je mange deux petits déjeuners par jour !

– C’est le meilleur repas de la journée.

– Dante, je vais te tordre la colonne…

– Elle est en titane ! Grimpe je te dis !

Il ne rigole plus. Du tout. Alors j’obéis, parce que mon genou ne me porte plus. Et parce que l’air de rien, faire du poney sur Dante Salinger, ça m’amuse un peu.

Beaucoup.

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