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Commentaires de livres faits par Cacoethes-scribendi

Extraits de livres par Cacoethes-scribendi

Commentaires de livres appréciés par Cacoethes-scribendi

Extraits de livres appréciés par Cacoethes-scribendi

date : 24-04-2020
Une belle journée d’été de 1935. Toute la famille attend le retour du fils aîné et la maisonnée se prépare, tout en accueillant des cousins sont les parents divorcent. Briony, jeune écrivaine en herbe, observe tout. Elle voit sa sœur et Robbie, le fils de la femme de ménage, se comporter étrangement. Elle voit sa cousine Lola se faire agresser par un homme, juste après avoir vu Robbie et Cecilia bien proches dans la bibliothèque. Il n’en faut pas plus pour qu’elle saute aux conclusions et produise un témoignage qui changera leur destin à tous…

Ce roman a de multiples facettes. D’abord, c’est un roman historique. Dans sa deuxième moitié, on suit Robbie, soldat de l’armée britannique qui quitte la France vaincue par l’Allemagne, puis Briony elle-même, infirmière de première année, elle aussi aux prises avec les atrocités de la guerre…

C’est aussi un roman psychologique. Particulièrement dans la première moitié, pendant cette journée où tout va basculer, l’auteur s’attache à décrire l’état d’esprit de nombreux personnages et notamment celui de Briony, pour que l’on comprenne bien comment on a pu arriver à un tel drame. Psychologique également, car on le comprend dès le titre : son thème principal est l’expiation. « Expier : subir la conséquence douloureuse de quelque chose dont on se sait coupable, en être puni. » C’est bien de cela qu’il s’agit, puisque Briony va vivre toute sa vie avec le poids d’une faute qu’elle a commise à 13 ans, d’une faute tellement grave et lourde de conséquence qu’elle en est impossible à se faire pardonner.

Enfin, c’est un roman sur l’acte d’écriture, sur le pouvoir de l’imagination. A 13 ans, Briony romance tellement la vie qu’elle en vient à déformer la réalité pour l’adapter à sa vision des choses. Puis, en tant qu’écrivain, elle va écrire et réécrire son histoire et celle de Cecilia et Robbie, l’histoire qui nous est donnée à lire dans Expiation, comme un acte rédempteur. Dans la fiction, elle peut faire en sorte de minimiser les conséquences de sa faute, de créer un « tout est bien qui finit bien ». Mais ce sont également Cecilia et Robbie qui, par le biais de l’écriture, se donnent du courage et de l’amour, alors même qu’ils n’ont presque rien partagé dans la vie physique.

On ne peut pas dire que ce roman soit un coup de cœur, mais il donne matière à réflexion ! Ayant vu le film, qui s’est révélé très fidèle au roman, je n’ai eu aucune surprise et connaissait d’avance le déroulement de l’histoire. Cela a sans doute nuit à mon expérience de lecture, qui a eu beaucoup moins d’effet sur moi qu’elle ne l’aurait fait si elle avait été une totale découverte.
Expiation n’en reste pas moins un roman unique, avec à la fois une histoire belle et passionnante et une expérience de lecture atypique par ses thèmes et sa construction.
Je vous le recommande totalement, surtout si vous n’avez pas vu le film !
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date : 20-04-2020
Kawthar est la fille chérie de son père. Cette relation privilégiée a un revers : sa mère et ses trois sœurs aînées ont toujours eu une dent contre elle. Quand, une fois adulte, Kawthar entame une relation avec un homme marié, sunnite de surcroît, même son père la renie.

Pourtant, surtout pour une femme moderne comme elle, la situation n’est pas facile. Briser le ménage d’un époux et père ? Accepter de devenir une seconde épouse, la législation koweïtienne autorisant un homme à avoir plusieurs femmes ? Comment s’abaisser à cela ? Et pourtant, pourquoi ne pourrait-elle pas enfin répondre à ses désirs et son besoin d’indépendance ?



Ici même est un roman très court sur les tergiversations d’une femme, dans un pays où la culture entrave beaucoup la liberté féminine. Rencontrer un homme dans un lieu public sans être mariés ? Avoir son propre appartement ? Beaucoup de combats restent à mener dans ce pays.



Encore une fois, en sortant des sentiers battus, je me suis exposée au risque de ne pas être touchée par ma lecture. C’est ce qui s’est produit dans ce roman, dont je suis restée accrochée simplement parce qu’il était court. Je l’ai trouvé lent et peu immersif.

Mais comme toujours, je ne regrette pas cette découverte, qui m’a donné un petit aperçu de la culture koweïtienne.
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Mes premières tentatives de découvrir Jules Verne par ses romans de science-fiction se sont soldées par ses échecs. Ces dernières années, j’ai donc décidé de plutôt le découvrir à travers un autre genre : ses romans d’aventure. Après avoir beaucoup aimé Deux ans de vacances, lu en 2015, j’ai décidé de lire pendant ce confinement Le tour du monde en 80 jours.
Je connaissais bien l’histoire, car je l’avais en album illustré quand j’étais petite. J’ai un peu honte de l’avouer, mais je n’ai pas eu l’impression de gagner beaucoup au change avec cette lecture du roman original.
Nous suivons donc Phileas Fogg, gentleman anglais, ainsi que son valet Passepartout, dans son pari de faire le tour du monde le plus rapidement possible, pour l’époque. Il y a un peu d’humour, on a l’impression que Jules Verne met beaucoup de lui dans la narration, ce que j’ai apprécié.
Cependant, cette histoire est beaucoup trop rocambolesque pour que j’y prenne vraiment plaisir. Pour moi, c’est plutôt un classique à destination de la jeunesse (et encore, pas forcément pour de jeunes lecteurs contemporains, parce que le regard de l’homme occidental du 19ème siècle sur les êtres humains d’horizons différents pique un peu… du style, qualifier les Papous d’êtres « placés au denier degré de l’échelle humaine »).
Si j’ai bien aimé le style de narration, le dépaysement des voyages et la sensation d’urgence qui se dégage de parle pari relevé par Fogg, ce n’est pas une lecture qui m’aura charmée !
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date : 10-04-2020
Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre quand j’ai commencé ce roman et je n’ai pas du tout été déçue, bien au contraire !
L’histoire commence lorsque Tara, disparue il y a 20 ans, revient chez ses parents. Que s’est-il passé entre temps ? L’explication de la jeune femme, c’est qu’elle a été bloquée dans un monde féérique, mais que pour elle, ce temps n’a duré que six mois. Autant vous dire que ses proches ont du mal à la croire ! Affabulations, traumatisme psychologique… ou réalité ?
L’histoire alterne entre flash-backs d’avant sa disparition, son témoignage à elle, notamment pendant ses séances de psy, les rapports dudit psy et le présent, le retour de Tara et les réactions de ses proches.

J’aime beaucoup les histoires fantastiques – au sens littéral du terme, c’est-à-dire qu’on hésite entre une explication rationnelle ou surnaturelle. Dans ce roman, on penche très facilement du côté de l’explication surnaturelle, on croit l’héroïne – mais ça n’empêche pas les explications psychologiques d’être passionnantes.
Comme un conte m’a fait penser à Morwenna de Jo Walton, on y retrouve le même folklore celtique et ce charme fantastique, en moins poétique mais avec plus d’action.

Ce fut une lecture super agréable, qui me change de mes habitudes et que j’ai grandement appréciée, malgré quelques petits défauts (par exemple, j’aurais aimé que l’univers féérique soit plus décrit/mieux construit).
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date : 08-04-2020
J’ai choisi de lire ce roman dans la continuité de mon envie de découvrir toujours plus de littérature étrangère. Celui-ci nous emmène en Mauritanie, à la fois dans sa capitale et en plein Sahara.

Rayhana est une jeune bédouine, qui se fait séduire par un jeune ingénieur de passage. Elle tombe enceinte et pour éviter le déshonneur, sa mère la fait accoucher au loin, lui enlève son bébé puis la marie de force avec un jeune homme de sa tribu. Mais Rayhana ne peut pas accepter ce sort : elle va s’enfuir, emportant avec elle le tambour sacré de sa tribu, et tenter de retrouver son enfant.

La narratrice est Rayhana elle-même : elle nous décrit, de façon détachée, son histoire. Malgré tout ce qu’elle subit, j’avoue que cette manière de raconter a affaibli mes émotions, alors même que je ressentais de l’empathie pour elle.
Au-delà du drame, ce roman est l’occasion de découvrir la culture bédouine contemporaine, comment elle conserve ses traditions en parallèle des grandes villes plus modernisées. De ce point de vue, ce fut une lecture très dépaysante et enrichissante.
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Frankenstein fait partie de ces classiques que j’ai vu pas mal passer il y a quelques temps et qui me tentait pour ses côtés précurseurs : roman de science-fiction classique ET écrit par une femme, c’est rare !
Je ne connaissais rien. Dans ma tête (comme dans celle de beaucoup j’imagine), Frankenstein était le nom du monstre, l’histoire était glauque et s’attachait principalement à sa création.

Eh bien pas du tout. Victor Frankenstein est un jeune homme avide de savoir. Intelligent, il parvient au cours de ses études, dans sa fièvre scientifique, à créer – on ne sait trop comment – un être de toute pièces. Il est horrifié par ses actes, s’enfuit et sa créature s’en va vadrouiller à sa guise. L’histoire a pour cadre les massifs alpins, on est donc loin du sombre laboratoire que j’imaginais : le héros se pose quantité de questions et réfléchit aux conséquences de ses actes tout en se promenant dans la nature, en faisant du bateau sur le lac de Genève…
Voilà ce qui constitue la majeure partie du roman : les questionnements moraux et l’accablement de Frankenstein, qui s’accuse des crimes commis par sa créature.

Du coup, une grande partie du roman n’était pas passionnante, d’autant plus que je n’ai pas du tout aimé ce héros. Il n’arrive pas du tout aux bonnes conclusions et ça m’a beaucoup agacée.
Néanmoins, cela m’a fait réfléchir. Frankenstein m’a fait penser à une métaphore de l’être humain, qui crée des choses sans les maîtriser et qui essaye ensuite de réparer les symptômes du problème sans jamais apprendre de ses erreurs.
J’ai eu beaucoup de compassion pour la pauvre créature (elle ne reçoit jamais de nom), livrée à elle- même. Encore une fois, le problème pour elle a été les êtres humains, qui ne lui ont jamais laissé de chance d’être autre chose qu’un monstre.

En résumé, je dirais que ce roman fait réfléchir à la nature humaine et qu’il pose les bases pour de nombreuses œuvres de science-fiction postérieures. Rien que pour ça, il vaut le coup d’être lu, même si certains passages ne sont pas passionnants !
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date : 03-04-2020
Ce roman me tentait depuis sa sortie. Il a fallu que je tombe dessus en bouquinerie pour que je lise enfin et ça valait le coup d’attendre !
Odette, Clarice et Barbara Jean sont trois quinquagénaires afro-américaines. Leur présent dans les années 2000 est le fil conducteur du roman, qui s’attache aussi à nous raconter les évènements marquants de leur passé. Mari infidèle, rêves mis de côté, amour interdit, alcoolisme… L’auteur met à l’honneur trois femmes fortes, qui ont vécu des drames mais que leur amitié fait tout surmonter – ou presque.
Je voulais du romanesque et j’ai été servie. J’ai été souvent touchée, parfois amusée (car il y a beaucoup d’humour dans ce roman). C’est vraiment un roman parfait pour s’évader : il se lit facilement, n’a pas de temps mort, aborde des thèmes variés, à la fois graves et légers…
J’ai été totalement conquise par Odette et ses amies, par leur personnalité et leurs failles.
Je n’ai pas grand-chose de plus à en dire : c’est un bon roman comme on souhaite en lire !
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date : 30-03-2020
Hamlet fait partie de ces textes classiques très connus, presque incontournables dans une vie de lecteur. Donc je me suis lancée, ne connaissant de l’histoire que le fameux « Être ou ne pas être… ? ». Ah si, juste avant ma lecture, on m’avait rappelé que Le Roi Lion en était une réécriture : voilà qui me donnait quelques indications sur le scénario et à vous aussi. Un fratricide, donc, et la mise à mort finale du traître (désolée pour le spoil éventuel).

Comme très souvent quand je lis du théâtre, je n’ai pas été touchée (je pense que seuls Antigone d’Anouilh, Cyrano de Bergerac et Roméo et Juliette font figure d’exception). J’ai lu, parfois difficilement, les longues tirades en vers, à haute voix pour mieux les comprendre au besoin.
Je ne peux que donner mon avis, qui est celui d’une lectrice du 21ème siècle et qui ne se veut pas « critique ». Je me suis relativement ennuyée (mais la pièce est courte). Sans doute un peu parce que les thèmes de base ont été vus et revus dans les siècles suivants – ce qui prouve bien entendu qu’il s’agit d’une œuvre majeure, mais qui ne participe pas au plaisir de lecture… Et puis trop de morts à la fin de la pièce, pourquoi tant de haine ?

Pour résumer, je n’ai rien d’intéressant à dire sur cette pièce. Je l’ai lue, je vous encourage à la lire également pour vous faire votre propre avis.
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date : 26-03-2020
Ludovic est recouvreur de dettes. Vous savez, la personne qui vient réclamer des impayés auprès des personnes démunies. Pas un boulot facile, mais parfois nécessaire pour que les commerces restent à flot. Un beau jour, il fait la connaissance de sa voisine et ils tombent amoureux. Or, Aurore a monté sa propre société de mode et se retrouve justement face à un mauvais payeur qui risque de faire couler sa petite entreprise ; leur liaison prend alors une autre tournure…

Ce roman est décidément trompeur. Je m’imaginais une mignonne petite romance, un peu feel-good… Mais sous ses airs de lecture légère, il cache bien son jeu : nous avons ici un roman qui tire un peu vers le thriller ! C’est léger, certes, mais tout de même bien présent.
En effet, les deux personnages passent leur temps à douter, avant tout l’un de l’autre. Sur ce que l’autre attend de cette relation, sur la confiance qui les lie… ce qui fait monter la tension de manière imperceptible et nous fait basculer dans un autre registre.

Je n’ai eu aucune difficulté à lire ce roman, l’adictivité était bien présente. En revanche, la plume ne m’a pas trop plu. Ce sont des longues phrases, qui reproduisent le fil de la pensée des deux héros. Pour certains passages, c’était indiqué et agréable, mais dans la majeure partie du roman, c’était juste de trop !
Heureusement, l’histoire m’a passionnée et était facile à lire, donc j’ai facilement pu passer outre ce souci de style.
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date : 25-03-2020
C’est un titre que j’avais pas mal vu passer à une certaine époque ; pour moi c’était une sorte de valeur sûre. Je n’ai donc pas hésité quand je l’ai vu à la bibliothèque.

Kimiâ est une Iranienne, réfugiée en France depuis l’enfance. Sur 300 pages, elle raconte l’histoire de sa famille, sur 3 générations, de manière pas totalement linéaire. Telles les Mille et une nuits, ses histoires s’emboîtent pour n’en former qu’une, au fil de ses souvenirs. Cette construction peut être parfois difficile à suivre : savoir de quelle partie de la famille on parle, à quelle époque… Et il y a beaucoup d’informations sur la politique iranienne du 20ème siècle que j’ai eu un peu de peine à digérer.

Ce fut donc une lecture un chouïa laborieuse et pourtant j’ai beaucoup aimé la plume de l’autrice et la personnalité de sa narratrice.
Négar Djavadi aborde plein de thèmes passionnants et variés : la culture iranienne et orientale, l’émigration et l’immigration, l’opposition à une dictature, l’homosexualité, l’insémination artificielle… Elle nous fait voyager dans l’exotisme de son passé familial et dans les problématiques du monde actuel, en s’adressant parfois directement à nous. J’ai aimé sa fraîcheur et le sentiment de proximité qu’elle a créée entre elle et sa lectrice/son lecteur.

Même si ce ne fut pas une totale réussite pour moi, je suis contente d’avoir enfin lu ce roman et je pense qu’il me marquera !
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D’Erik L’Homme, je connaissais les romans jeunesse, qui ont contribué avec Harry Potter et Ewilan à me faire rêver adolescente. Je découvre ici son écriture pour adulte, dont la poésie ressemble beaucoup à celle que j’avais observée, un peu surprise, dans Le regard des princes à minuit.
Dans ce roman, nous sommes dans un futur où le soleil est caché, ne traverse pas les nuages. Dans cette obscurité quasi-permanente, les inégalités se sont exacerbées, entre la populace qui vit dans des caves, selon des clans, et les plus nantis qui bénéficient d’une technologie permettant de rallonger leur vie.
Les existences se croisent et avec elles les questionnements sur le but de la vie. Poésie, sensualité, adrénaline, proche de la nature : quelques clés qui semblent donner un sens aux vies humaines.
Vous remarquerez que je ne parle pas de l’histoire. Tout simplement parce qu’elle me semble un prétexte à ces thèmes, à cette vision du futur. Et que je me suis retrouvée un peu incapable, une fois le roman refermé, à exprimer l’histoire que l’auteur avaient voulu nous narrer.

Indéniablement, ce roman sombre a particulièrement résonné avec le moment où je l’ai lu : la période de confinement liée au Coronavirus. Ces quelques jours où l’on a pris conscience que la Nature pouvait parfaitement reprendre ses droits et qu’on y pourrait pas grand-chose. Ces quelques jours également où on a bien vu la différence entre les différentes couches de la population : celles qui font un travail souvent ingrat ou difficile et pourtant absolument nécessaire à la survie de tout le monde, celles qui pouvaient se permettre de se mettre au vert sans peur financière, celles qui ne pouvaient que se terrer dans des conditions pénibles en attendant que ça passe.

Un de ces romans un peu contes philosophiques, qui percutent certain.e.s et pas d’autres, à certains moments et pas à d’autres. Pour moi ce fut une jolie parenthèse et une redécouverte de la plume d’Erik L’Homme.
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date : 20-03-2020
Le roman entier est compris dans son titre. Celles qui attendent. Celles qui attendent, dans le roman, sont quatre femmes : deux mères et deux épouses. Les deux mères ont réussi à faire partir leurs fils pour l’Espoir, pour l’Europe. Juste avant, voire même juste après, un mariage à la va-vite : cela fait rêver toutes les familles, ces jeunes hommes qui vont tenter leur chance en Europe pour y revenir un peu moins pauvre, un peu plus moderne.
Le style du roman est à cette image : les phrases sont languissantes, elles ne vont pas droit au but et imitent la lenteur de la vie au village. En raison de ce style, ce n’est pas un roman qui se lit rapidement. On sent que l’autrice a cherché à nous faire pénétrer dans cette touffeur, dans ces familles où l’espoir se dispute à la résignation.

Peut-être que ce n’était pas le bon moment pour cette lecture, qu’il m’aurait fallu un roman avec plus d’action pour m’aider à m’évader pendant ces premiers jours de confinement lié au Coronavirus. Plus d’une fois, mon cerveau a lu un mot à la place de ce lui qui était écrit ; je pense que c’est lié à cette période particulière…

Si je n’ai pas été totalement emportée, je dois dire qu’objectivement c’est un beau roman. Un roman qui montre l’émigration plutôt que l’immigration, les espoirs des familles qui restent au village et qui continuent leur routine sans savoir si le fils ou le mari reviendra. J’ai beaucoup aimé cette vision de l’intérieur, à la fois sensible et réaliste.
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Raquel, Rocco et Rosetta. Trois Européen.ne.s qui se retrouvent à Buenos Aires en espérant y trouver une vie meilleure. Raquel a 13 ans et dès l’enfer de sa traversée, elle comprend dans quel enfer elle s’est fourrée et fera tout pour essayer de s’en sortir. Rosetta fuit un baron cruel qui veut sa tête – et son corps, tandis que Rocco fuit la mafia sicilienne On découvre alors les bas-fonds de Buenos Aires en 1913. Les femmes n’ont qu’un seul métier possible au milieu de ce monde d’hommes : prostituées. C’est un monde sombre que nous dépeint l’auteur, qui, à son habitude, pour contrebalancer, met en scène des personnages lumineux et solidaires.

Avec Luca Di Fulvio, depuis le temps, on sait à quoi s’attendre. On sait que c’est un vrai conteur, qui aime les histoires dures, les hommes forts et tendres, les femmes fortes et indépendantes. Un seul défaut seulement, pour moi, qui est malheureusement récurrent dans ses derniers romans et j’espère qu’il va finir par changer ça : l’extrême violence des personnages « méchants », leur perversité. Déjà, je préfère lorsque les méchants ont une psychologie un peu plus subtile. Mais aussi, cette répétition de scène de viols, de roman en roman, commence à beaucoup me déranger…

Quoiqu’il en soit, il faut tout de même bien reconnaître que ce roman est un vrai page-turner. Je l’ai d’ailleurs pioché dans ma PAL pour cette raison : je savais qu’il me ferait vibrer et que ce serait un vrai plaisir de lecture. J’ai particulièrement aimé la petite Raquel et son désir d’écrire ! D’ailleurs, les élans féministes de Di Fulvio sont super agréables, surtout quand elles sont drôles !

Bref, je vous conseille ce roman pour un dépaysement garanti, mais âmes sensibles s’abstenir parce que plusieurs passages sont d’une violence extrême. De ce que je m’en rappelle, Le soleil des rebelles, sont précédent roman, était moins violent que les autres, donc c’est surtout lui que je vous recommande si vous hésitez à découvrir Luca Du Fulvio pour cette raison :)
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date : 13-03-2020
Dans L’Imprudence, l’autrice s’adresse à son frère. Tous les deux nés au Laos d’immigrés vietnamiens, ils sont partis avec leurs parents vivre en France très jeunes. La différence, c’est que son frère a passé ses 10 premières années au Laos, alors qu’elle-même a entièrement grandi en France, c’est une Occidentale.
Ainsi, l’héroïne a décidé très tôt de vivre sa vie loin des attentes familiales conservatrices, que ce soit au niveau professionnel ou sentimental.

Ils sont adultes lorsque leur grand-mère décède. L’occasion pour eux de revenir dans leur pays natal et de mesurer une fois de plus leurs différences culturelles : en ce qui la concerne, malgré son physique, il n’y a rien à faire, elle ne peut pas être prise pour une Vietnamienne, elle ne parle même pas la langue couramment. L’autrice voit son frère souffrir de cette culture perdue, de la déchirure de son enfance lorsqu’il a quitté son pays et le reste de sa famille.

Dans ce roman, l’autrice analyse tout cela : les racines, la culture, le poids des attentes familiales aussi. C’est un roman très court, qui ne m’a pas vraiment embarquée. C’était intéressant, mais l’autrice était peut-être un peu trop détachée de sa propre histoire pour que je sois touchée, même si j’ai eu l’impression de bien comprendre ce qu’elle vivait.
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date : 10-03-2020
Dans ce roman-témoignage, Milena Makarius livre une histoire tout à fait particulière. L’histoire de sa vie : si elle a vécu celle-ci de manière relativement banale, vue depuis le présent, on peut en avoir une interprétation plus sombre. C’est justement à cela que s’est attachée sa fille : enquêter sur le passé de sa mère en Bulgarie, à l’époque de l’URSS et de la police communiste. Ça ne s’arrête pas là, puisque sa fille, réalisatrice, veut en faire un film-documentaire : filmer les étapes de leurs recherches sur le passé de Milena, ainsi que ses réactions.

Dans les grandes lignes, voici les thèmes de ce livre, qui sont à la fois vastes et complexes, qui posent des questions socio-historiques mais aussi psycho-philosophiques.
Milena Makarius nous rapporte cette expérience dans des termes simples, telle qu’elle l’a vécue.

Ce qui m’a le plus marquée, c’est la relation mère-fille. La fille fait un film sur le passé de sa mère et comment elle digère des implications dont elle n’avait pas conscience jusqu’à présent, en l’enregistrant parfois à son insu et en déformant relativement la réalité pour les besoins du film. J’ai trouvé choquant la manière dont elle s’approprie l’histoire de sa mère sans avoir toujours son consentement, en la jugeant et en publiant le résultat de son analyse à elle.
J’ai fini par admettre qu’il était tout aussi important pour la fille de comprendre et digérer le passé familial que pour sa mère, mais il y avait peut-être des moyens moins extrêmes.

Bien entendu, les aspects historiques sont tout aussi passionnants et glaçants. Cette époque de surveillance permanente, de confinement, de relégation au bas de la société (ou pire) pour la moindre suspicion d’atteinte envers le régime… Et on comprend que malgré tout, cela est comme perpétué par le nouveau système, avec la possibilité d’accéder à certaines données sur d’ancien.e.s agent.e.s du régime… alors que certain.e.s, comme Milena, n’avaient même pas conscience d’être classé.e.s comme tel.le.s !

Bref, un témoignage court mais foisonnant, qui fait grandement réfléchir ! J’aurais apprécié que certaines informations soient plus approfondies, notamment en ce qui concerne les aspects bulgares, pour mieux les comprendre.
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C’est mon troisième roman de Rainbow Rowell, après Eleanor & Park qui est un roman doudou et Fangirl, qui m’avait un peu déçue. Mais c’est dans ce dernier que l’autrice évoque les personnages principaux de Carry On pour la première fois : l’héroïne est fan de leur univers à tel point qu’elle en écrit des fanfictions qui ont un gigantesque succès. Dans ce roman, l’histoire de Simon et Baz m’avait intriguée… Et il y a quelques semaines, en passant devant à la bibli, je me suis dit qu’un petit shoot de Rainbow Rowell, avec ce que je savais de l’histoire de ce roman, serait parfait comme lecture prochaine.

Eh bien ce fut parfait.

L’autrice s’est basée sur le monde magique d’Harry Potter, en en reprenant les codes et en les détournant. C’est juste jouissif, mais il n’y a pas que cela. Les personnages sont vraiment sympa (grosse préférence pour Baz) et il y a une tonne d’humour et de clins d’œil. Je regrette un peu que la traduction et la différence de culture aient dû souvent m’empêcher de tous les apprécier, car j’ai adoré ceux que j’ai relevés.

Et pourtant, l’histoire en elle-même n’est pas folle dingue, il y a même quelques incohérences dans le comportement et les réflexions des personnages (ce que j’impute en général à la littérature jeunesse, qui souvent ne se soucie pas de certains détails). Mais c’est racontée de manière tellement fun et décalée, Baz et Simon sont tellement attachants… que globalement c’est un petit coup de cœur. Le genre de bouquin qui enthousiaste malgré des défauts objectifs.

J’ai passé un super bon moment de lecture, j’ai dévoré ce roman. Si vous aimez Harry Potter et l’humour, foncez. Et si vous voulez aussi découvrir une jolie romance gay, vous ferez coup double ;)
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date : 03-03-2020
Hanoï, c’est le cimetière d’éléphants de David. David a un cancer du cerveau, il n’a plus que quelques mois à vivre. Ses parents sont décédés, le reste de sa famille n’habite pas aux Etats-Unis… Il décide donc de partir sans déranger personne et de vider son existence. Il dit à ses proches et ses voisins qu’il déménage dans un autre Etat, leur donne toutes ses affaires. Mais c’était sans compter sa rencontre avec Alex, jeune maman de 22 ans…

Ce n’est pas une romance dramatique pleine d’émotions. Bien au contraire, tout y est pudique, doux, non dit. David n’a plus rien à perdre et a tout à donner, mais il ne peut s’empêcher de nouer une relation avec une femme et un enfant. Je pense que l’autrice a voulu dire que, malgré tout, on ne peut que vouloir éviter de mourir seul.e. Elle a créé une histoire pleine de générosité, sur des humain.e.s qui font de mieux avec ce qu’iels (s)ont.

C’est le genre de roman court qui ne se dévore pas (comme la majorité des romans courts, d’ailleurs). La plume est légère, je ne sais pas comme le dire autrement. Comme des pensées saisies au vol.

Hanoï est une jolie histoire et je retiendrai le nom d’Adriana Lisboa pour de futures lectures !
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date : 29-02-2020
J’ai choisi ce roman pour découvrir la littérature israélienne, vers laquelle j’allais un peu à reculons. Mais sa quatrième de couverture m’a convaincue : une histoire d’amour entre une Israélienne et un Palestinien, qui se rencontrent à New York… Cela me semblait correspondre à mon envie de romanesque.
Malgré toutes leurs différences, avant tout politiques, Liat et ‘Himli s’aiment. Leur histoire a une date de fin : celle du visa de Liat… Pour elle, qui se languit de son pays natal, ce n’est pas plus mal, car leur amour est tout simplement impossible. Pour lui, qui se voit bien vivre aux Etats-Unis, c’est plus compliqué. Mais comme c’est surtout le point de vue de Liat que nous aurons dans le roman, difficile de savoir ce que lui en pense vraiment.

Le roman commençait très bien. Malheureusement, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. Dans une romance, c’est important de comprendre ce que chacun aime chez l’autre… et je ne l’ai pas vu ici.
De plus, si j’ai apprécié en savoir un peu plus sur le conflit israélo-palestinien, j’aurais aimé que ce ne soit pas biaisé. Ou plutôt, je déplore que le roman soit faussement neutre : il donne l’impression de donner la parole aux Palestiniens, mais j’ai cru comprendre que cette parole retransmise était faussée…
Après, tout n’était pas si mauvais. J’ai bien aimé découvrir les deux cultures, comprendre aussi qu’elles étaient proches sur certains points.

C’est malheureusement une lecture que j’oublierai assez rapidement, je pense.
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date : 25-02-2020
Ce court roman nous plonge dans une petite bulle de douceur. On y retrouve la mélancolie des souvenirs de l’enfance et d’un pays natal quitté. La volonté de perpétuer et de faire découvrir une culture, des traditions, des saveurs. Mais aussi la découverte de l’autre et la sublimation de la rencontre entre des éléments étrangers, en gastronomie comme en sentiments…

Pour lui assurer une vie meilleure, la mère de Mãn lui trouve un mari, un Vietnamien vivant au Québec. La jeune femme travaille alors avec lui dans son restaurant, enrichissant la carte de multiples nouveaux plats, au ravissement des clients. Le bouche-à-oreilles permet alors un développement professionnel, avec des collaborations avec des pâtissiers, des ateliers de cuisine… Voilà pour le plan professionnel. Mais l’épanouissement de Mãn se fait aussi grâce à l’amitié de Julie et sa rencontre avec Luc, un Français dont les parents ont bien connu le Vietnam à l’époque de l’Indochine…

Voilà les grandes lignes de l’histoire, qui se déploie à travers une multitude de chapitres-paragraphes, petits instantanés de réflexions et de souvenirs, qui s’enchaînent comme en cascade.
C’est un roman tout en douceur et sensibilité, qui nous entraîne pour découvrir avec Mãn les subtilités de la gastronomie et de la culture vietnamiennes, avec quelques évocations du passé récent.

Je suis bien ravie d’avoir croisé ce roman au hasard d’une déambulation en bibliothèque. Parfois le hasard entraîne une déception (comme ma lecture précédente, que je ne critiquerai pas faute d’avoir un avis vrais constructif à partager), mais quel plaisir lorsqu’au contraire il conduit à une belle découverte !
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date : 24-02-2020
La nuit des béguines se passe à une période bien connue des amateurs et amatrices de littérature historique médiévale, puisqu’elle se passe au moment où débute la saga des Rois Maudits. Cependant, si les évènements politiques y sont évoqués, c’est seulement pour le cadre, car le roman ne se focalise pas sur les grands personnages de l’époque. Non, il nous décrit la fin d’une institution méconnue : le béguinage.
Le béguinage, c’est une institution créée par Louis IX et permettant à des femmes de vivre de manière relativement indépendantes, sans être mariées mais pas pour autant nonnes. Assez incroyable aux temps obscur du Moyen-âge !

Ainsi, à Paris en 1310, existait une communauté de femmes vivant en béguinage. Parmi elles, la vieille Ysabel veille sur l’infirmerie. L’histoire commence lorsqu’elle doit secourir une jeune fille fuyant un mariage forcé… Le roman mêle diverses histoires de femmes aux machinations politico-religieuses (Templiers et autres personnes prêchant une théologie un peu différente de celle de l’Eglise en place ; place des béguines ne plaisant pas à tout le monde…).

Si j’ai apprécié ma lecture, je dois dire que j’en ressors un peu déçue. Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages et à leurs histoires. Le roman est facile à suivre, mais insiste trop sur certains aspects qui n’avancent pas le récit, à savoir les machinations politico-religieuses citées plus haut. Bien sûr c’est intéressant d’avoir du contexte, mais parfois c’était un peu trop répétitif à mon goût…
Pourtant, j’ai beaucoup aimé la plume et le message de l’autrice ; on perçoit sa passion pour cette époque et cette institution disparue qu’est le béguinage. C’était très agréable de se promener dans les rues de Paris auprès des personnages et d’essayer d’y calquer mes propres connaissances de la ville !
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Quelle belle lecture. C’est clairement un roman marquant et que je relirai sans doute un jour !
Dans une passe difficile, Méréana décide de casser des cailloux au bord du fleuve pendant quelques semaines, afin de se payer une formation et remettre sa famille à flots. Au même moment, la construction d’un aéroport dans le pays fait que ces sacs de graviers deviennent une denrée recherchée… Méréana, la plus « éduquée » du groupe, se retrouve alors porte-parole des casseuses de cailloux, qui veulent augmenter de 50 % le prix de leur travail. C’est alors le début d’un bras de fer avec les politiques, car leurs revendications risquent d’écorcher l’image lisse qu’ils souhaitent donner de leur pays à ce moment-là.

Honnêtement, en débutant ce roman, je ne pensais pas qu’il me passionnerait autant. Une lutte sociale ? Merci bien, j’ai lu Germinal… Mais ce roman va plus loin et est véritablement féministe : l’auteur dénonce les injustices dont sont victimes les femmes, souvent par « tradition » et nous propose de magnifiques portraits de femmes, fortes et solidaires.
Au-delà de Méréana, nous faisons connaissance avec plusieurs femmes abîmées par la vie : une femme d’affaires ruinée par sa belle-famille à la mort de son mari, une villageoise dont tout le village, y compris ses enfants, a voulu brûler la tente dans son sommeil pour sorcellerie, une femme qui s’est enfuie de son village à 13 ans la nuit de ses noces… En demandant le juste de prix de leur labeur harassant, c’est un peu de dignité qu’elles veulent récupérer, une preuve qu’elles ne valent pas moins que les hommes et que les un peu plus riches.

Emmanuel Dongala nous dépeint des situations dramatiques, mais terriblement concrètes et a priori encore d’actualité… Le patriarcat a de beaux jours devant lui, mais c’est avec de petites avancées et des prises de conscience telles qu’il nous le montre dans ce roman que le monde évoluera peu à peu.
C’est un très beau roman, sensible et engagé, que je suis heureuse d’avoir trouvé !
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Nous sommes en 1899, dans un Paris un peu différent de notre réalité. Liberté répare des automate, son amie Carmine est apprentie boucher (un métier important dans cette société) et Nathanaël est un orphelin qui cherche à savoir qui il est. Les trois adolescent.e.s sont ballotés entre les intérêts des dirigeants de Larispem et les machinations des Frères de sang, une société secrète.

J’ai un avis un peu tiède sur ce premier tome.
D’un côté, l’univers uchronique est bien pensé : on se retrouve à Larispem, Paris devenue une cité-Etat après que la Commune de 1870 a constitué une vraie Révolution qui a conduit à la dissolution de l’aristocratie et du clergé. Comme dans toutes les uchronies, c’est très ludique de retrouver des éléments familiers, qui n’ont pas subi la même transformation (ici Notre-Dame transformée en gare, une Tour Verne à la place du Sacré-Cœur, une Tour Eiffel… à Lyon).
D’un autre côté, ce premier tome est très court pour un roman de ce type (250 pages) et clairement je suis restée sur ma faim. On en sait un peu sur tout, mais pas assez sur rien ! Il y a pas mal d’action, j’ai eu le sentiment que c’était un peu « fouillis ». Finalement, peut-être les défauts d’un roman jeunesse, tout simplement… En attendais-je un peu trop, du fait qu’il avait gagné le même concours que Les fiancés de l’hiver ?

Néanmoins, c’est clairement une lecture agréable. Tout est en place pour que tourner les pages se fasse sans effort et avec envie. Je lirai sans doute le tome suivant, ne serait-ce que parce que je suis très curieuse de découvrir le fameux code dont il est question !
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date : 16-02-2020
Je ne connaissais pas ce roman avant de tomber dessus pendant une foire aux livres. Le résumé, qui évoquait une psychanalyse à Vienne et une histoire d’amour qui entraîne le héros dans une affaire d’espionnage dans toute l’Europe au début de la première guerre mondiale, m’avait vraiment alléchée. Après ma dernière lecture qui était moyenne, je me suis dit que ce roman d’aventure historique serait parfait pour renouer avec le plaisir de lire.

Je n’ai pas eu tout à fait tort, car cette lecture, qui me change un peu de mes habitudes, a été très agréable. On suit Lysander, un acteur londonien, d’abord à Vienne où il soigne un problème psychologique auprès d’un disciple de Freud et se retrouve finalement contraint de rentrer à Londres sous couverture suite à une plainte pénale mensongère. Ses capacités à se déguiser donne des idées à deux gros bonnets de l’armée, qui le recrutent pour dénicher une taupe… Au centre d’une machination, notre héros a le sentiment de se faire manipuler… mais par qui ?

L’histoire prend son temps, mais ça ne m’a pas dérangée. J’ai aimé rencontrer des personnages différents, découvrir des lieux différents (Vienne <3, Londres…) et les différentes étapes du roman. Je suis toujours friande de héros qui se déguisent (Arsène Lupin, Monte Cristo…) et cet aspect m’a donc beaucoup plu !
En revanche, le dénouement m’a un peu déçue. L’auteur insiste sur quelques éléments qui semblent donner des pistes et au final ça n’est pas le cas, donc je n’ai pas vu l’intérêt de cette insistance…

De même, j’ai réalisé à la fin un défaut, nouveau pour moi : la vision « masculiniste » de ce roman. Au bout de 300/400 pages, j’ai eu l’impression que ce roman était fait par un homme, pour des hommes, avec une vision de la virilité que je ne partage pas. Par exemple, le héros déshabille des yeux quasiment toutes les femmes qu’il rencontre, jusqu’à s’imaginer au lit avec elles, quand bien même il n’y a aucun contexte romantique. Si j’ai apprécié cet aspect sensuel eu début, cela a fini par me lasser et à me donner l’impression d’une sorte de « James Bond » (sauf que du côté du héros, rien n’est fait par l’auteur pour charmer les femmes ou les lectrices, il n’est pas du tout décrit physiquement par exemple). Je ne sais pas comment l’exprimer, il y a sans doute d’autres éléments que je n’ai pas identifiés mais qui participent de cette impression globale.

Un roman d’espionnage historique plutôt sympathique, qui m’a bien tenu en haleine et fait voyager, mais qui me laisse une impression finale un peu mitigée !
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date : 12-02-2020
Si ce roman ne faisait pas 215 pages, je ne serais jamais allée jusqu’au bout : j’ai lutté, lutté pour avancer.
Sulayma et Nassim se rencontrent dans la salle d’attente de leur psychiatre, à Damas, en 1991. C’est tout ce que j’ai compris de l’histoire. En effet, le roman est plutôt composé d’une succession de réflexions, de bribes de souvenirs, de rêves. Avec également des extraits d’un manuscrit écrit par Nassim, dont les pages se confondent avec ce que l’on comprend de la vie de Sulayma.

Ce roman parle de la peur, celle de perdre les gens qu’on aime. Il parle de familles séparées par des idéologies insensées. De la fuite, du renoncement à ses idées pour survivre.
Au final, ce roman nous plonge dans un état d’esprit plus que dans une histoire. Et malheureusement, ce n’était pas assez palpable pour moi ; mon intérêt était très très peu souvent tenu en éveil…

Je suis donc sans nul doute passée totalement à côté de ce roman, que j’ai trouvé au hasard des rayons de ma médiathèque mais dont le résumé me promettait beaucoup.
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date : 10-02-2020
Valentine Goby a un grand talent pour imaginer des histoires qui dépassent la simple « histoire de vie » : non seulement ses personnages traversent des crises, des évènements d’une gravité extrême, mais en plus elle inscrit leur parcours dans un contexte historique, culturel, qui nous apprend quantité de choses passionnantes.

Ce roman débute en 1956, lorsque le jeune François subit un accident électrique qui oblige les médecins à l’amputer des deux bras. Entiers, jusqu’aux épaules. A 22 ans, comment apprend-on à re-aimer la vie, sans mains pour toucher et manipuler, sans bras pour effectuer le moindre geste, conserver son équilibre ?
Avec une grande sensibilité, Valentine Goby décrit le parcours de ce jeune homme brisé. Humilié, obligé d’avoir recours à « une tierce personne » pour l’aider à la moindre action quotidienne : s’habiller, manger, se laver, aller aux toilettes. A la fin des années 50, si les prothèses se développent pour aider les mutilés de guerre, elles ne sont tout de même pas bien pratiques… et François préfère se passer de cette armure lourde et encombrante et se fait réaliser de multiples systèmes pour être le plus indépendant possible : crochets pour tirer sur ses vêtements, éponges accrochées à des ventouses sur le mur de la salle de bains pour se laver…
De fil en aiguille, François reprend goût à la vie, jusqu’à devenir murène : il apprend à nager. Toujours sans bras. On assiste alors aux débuts du handisport, avec des compétitions d’abord réservées aux paralysé.e.s (et non aux mutilé.e.s…). En parallèle de la guerre d’Algérie, se mène une bataille pour la reconnaissance des sportif.ve.s handicapé.e.s.

Murène c’est un roman poignant sur la résilience, le handicap, la différence. Un roman historique également, avec la technologie et les préoccupations des années 50/60 en France. Un grand roman comme Valentine Goby sait si bien les écrire.
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Andrus Kivirähk est un peu l’auteur incontournable pour découvrir la littérature estonienne. J’avais un peu peur de me lancer, craignant que ce soit trop loufoque pour moi.
Je ressors donc de ma lecture contente d’avoir tenté le coup : ça a été un bien meilleur moment de lecture que ce que je craignais ! Certes, c’est farfelu. Mais on comprend bien où va l’histoire, il n’y a pas de longueur… Ce roman aux allures de conte s’est révélé plutôt facile à lire et même addictif à certains moments !

Nous sommes dans un petit village estonien comme les autres, avec les paysans estoniens et les nobles allemands du manoir. A ceci près que les gens du village passent leur temps à se voler les uns les autres et à tromper les nobles pour mieux les voler. Ils sont aussi très vengeurs, gare à ceux qui dépasseraient les bornes… Ainsi, ils font des pactes avec le diable à tours de bras, réclament des philtres à la sorcière, fabriquent des créatures de bric et de broc pour les servir… Bref, l’auteur s’en est donné à cœur joie avec le folklore estonien.
Sur 30 chapitres, un par jour du mois de novembre, nous suivons la vie du village, avec les petites aventures de chacun et les problèmes collectifs. Faire fuir la peste en l’enfermant dans un four, trouver des trésors, tomber amoureux de la mauvaise personne… il s’en passe des évènements dans ce village et j’ai plutôt pris plaisir à suivre tout cela.

Certain.e.s m’ont fait part de leur coup de cœur pour L’homme qui parlait la langue des serpents du même auteur, donc je n’hésiterai pas à le lire, maintenant que je sais à quoi m’attendre ;)
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