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Commentaires de livres faits par Cacoethes-scribendi

Extraits de livres par Cacoethes-scribendi

Commentaires de livres appréciés par Cacoethes-scribendi

Extraits de livres appréciés par Cacoethes-scribendi

date : 30-11-2019
Ma lecture n’a pas été si laborieuse que cela, mais je n’en ressors pas grand-chose.
Dans un monde futuriste, une société, LoveStar, a la mainmise sur les relations amoureuses, sur les publicités, sur la manière de s’occuper des morts… sur énormément d’aspects de la vie des gens, sous prétexte d’optimiser au mieux la vie de chacun et la société en général. « LoveStar et ses experts avaient le pouvoir de soustraire les hommes à ce fardeau qu’était la liberté »
Nous suivons deux histoires en parallèle : celle du créateur de cette entreprise toute-puissante, qui réalise que son œuvre est allée trop loin, et celle d’un couple fou amoureux, qui apprend qu’ils ne sont pourtant pas des âmes sœurs selon LoveStar…

Certains éléments du roman m’ont parlé ou m’ont touchée, car il nous montre une humanité ultra connectée, mais totalement déconnectée des principes les plus essentiels de dignité. La mort est réduite à un simple spectacle à sensation, l’amour à un algorithme, les humains sont des publicités ambulantes, la nature est détruite pour des intérêts financiers… Plus rien n’a de sens dans cette société. C’est la logique du monde actuelle, mais poussée à l’extrême.
C’est une réflexion passionnante, mais l’histoire est trop décousue, pas assez aboutie, pour être efficace. J’ai été souvent un peu perdue, me disant que je comprendrai plus tard… et au final, ce n’est pas vraiment le cas.

LoveStar est donc un roman à part, peut-être un peu trop exigeant, qui ne peut pas plaire à tout le monde. Pour ma part, j’ai eu un peu de mal à entrer dedans, puis j’ai commencé par être assez à l’aise, mais la fin n’a pas été à la hauteur de mes espérances. C’est donc un avis assez mitigé, mais s’il vous intrigue, n’hésitez pas à tenter l’expérience ;)
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Je viens de finir ce quatrième tome. Je viens de terminer la saga de La Passe-Miroir.
Très clairement, un sentiment domine, mais j’y viendrai plus tard.

Je voudrais commencer par saluer l’incroyable imagination de Christelle Dabos. Depuis le tome 1, on connaît son talent pour créer un univers riche et foisonnant, surprenant à de nombreux égards. Depuis le tome 3, on comprend que l’intrigue se déploie comme rarement dans un roman de fantasy. Cette saga m’a déstabilisée, car elle repose sur des ressorts totalement différents de ceux des autres romans fantasy, d’aventure. Tout était imprévisible. Ce tome 4 nous donne enfin les réponses à nos questions et, comme je m’en doutais, je n’ai pas encore tout compris à 100% à ces histoires d’échos, d’Autre et d’inversements.
Ce que je sais, c’est que ce tome, comme les précédents, m’a totalement immergée dans son univers et je suis ravie de ma lecture.

Mais tout de même, le sentiment prédominant, c’est la frustration. Certains passages m’ont bouleversée mais j’aurais voulu une autre fin (et je suis certaine que je ne suis absolument pas la seule…).
Spoiler(cliquez pour révéler)
J’aurais voulu une belle fin pour Thorn et Ophélie, enfin ! Avec un Thorn réparé et en paix, ils auraient pu être enfin heureux et libres…[/spoiler] Une fin pas forcément en apothéose, mais une fin plus glorieuse en tout cas ! Aussi, comme pour le tome 3, je suis frustrée de ne pas avoir plus vu des personnages importants [spoiler](Bérénice, Archibald, Victoire, la tante Roseline… Je les aimais tellement dans les deux premiers tomes que je suis déçue de leur peu de présence dans les deux derniers !)


Je suis consciente que ce sentiment de frustration, c’est la preuve que le talent de Christelle fonctionne. Je sais aussi que l’intrigue est résolue et que c’est le principal. Mais je ne peux pas m’empêcher d’être un peu triste pour tous ces personnages, un peu délaissés au profit de l’Histoire.

Je vais sans doute cogiter encore un peu à propos de toute cette intrigue que Christelle Dabos a mis en place, Dilleux, l’Autre, les échos, l’Envers. Je vais aussi m’imaginer la suite de l’histoire avec cette nouvelle donne. Cela ne me dérange pas que la fin soit ouverte : la saga de La Passe-Miroir pourra ainsi continuer dans l’imagination de chacun.e d’entre nous…
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date : 25-11-2019
A la fin du 19ème siècle, Li Chin est danseuse à la cour de roi de Corée, favorite de la reine, lorsque Victor Collin de Plancy, diplomate français, est ébloui par son charme. Après l’accord des souverains, Li Chin quitte alors son pays pour suivre son compagnon en France…

Ce scénario me faisait penser à l’histoire de Pocahontas : une jeune femme étrangère suit un Occidental en Europe, avec le choc culturel que cela implique, des deux côtés. Mais ce roman va beaucoup plus loin.
Déjà, il est fortement ancré dans le contexte de son époque : au 19ème siècle, la Corée est ballotée en le Japon et la Chine, chacune des deux puissances essayant d’obtenir le contrôle de la petite péninsule. Li Chin et Victor Collin ont tous deux des raisons pour connaître les détails des manigances diplomatiques et l’autrice ne se prive pas pour nous en faire part. C’est le genre de roman qui donne envie de se documenter après lecture, pour mieux comprendre les évolutions politiques du pays !
Ensuite, il est d’une très grande sensibilité, bien typique d’un roman asiatique. Il est parfois difficile de cerner Li Chin, de différencier par exemple sa volonté de son devoir, mais, sans s’attacher à elle, on ne peut que ressentir de la compassion pour la détermination de cette jeune femme.

J’ai apprécié tant les chapitres en Corée que les passages qui se passent à Paris. Dans les deux cas, je me suis immergée dans la culture de l’époque, vue alternativement par les yeux de la personne native que de l’étranger.e.
Je regrette simplement la fin trop rapide et les irrégularités temporelles. J’aurais bien aimé m’arrêter plus longuement sur certains moments, mieux comprendre certaines situations…
En revanche, j’ai beaucoup aimé les efforts de l’autrice pour nous faire passer son amour pour la Corée et son affection pour la France, tout en nous montrant les défauts des deux pays.

Je vous conseille complètement cette biographie historique romancée pour vous immerger dans la Corée du 19ème siècle.
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date : 22-11-2019
En 2182, mille six-cent humains partent en vaisseau spatial pour aller coloniser une planète. Le voyage doit durer deux siècles, ils sont placés en sommeil artificiel. Mais lorsqu’ils se réveillent enfin, surprise : ils ne sont pas là où ils devraient être et il semble s’être écoulé plutôt 30 000 ans !
La communauté se scinde rapidement en deux camps, deux possibilités de futur : les partisans de l’exploration, pour savoir où ils sont et comment sortir de l’immense tunnel dans lequel le vaisseau semblé échouer, et ceux qui préfèrent d’utiliser les ressources qu’ils ont à leur disposition pour assurer leur survie et leur confort sur place.

Même si j’ai passé un très bon moment avec ce roman de 500 pages, qui est très immersif, j’ai quelques regrets, notamment que les réflexions et l’action tournent un peu en rond pendant une grosse partie de l’histoire, avec notamment un personnage principal qui passe son temps à regretter les décisions qu’il prend, mais il « ne peut pas faire autrement ».
En revanche, j’ai beaucoup aimé la diversité de personnages, leurs évolutions pour certains, en bien ou en mal.
De même, ce roman m’a fait me poser plein de questions sur l’espace-temps, les voyages dans l’espace, etc. Je n’ai pas l’habitude de lire ce type de littérature, donc beaucoup d’éléments et de réflexions étaient nouveaux pour moi.
L’auteur s’est amusé à distordre le temps, avec des trucs du genre « je pars 3 semaines et quand je reviens il s’est en fait écoulé 10 ans… ». J’ai trouvé ce procédé intéressant, aussi parce qu’il a permis, sur la fin, de voir en accéléré le développement d’une telle communauté. Mais du coup j’ai un goût de trop peu, j’aurais aimé en savoir plus ! Et les lenteurs du début, avec son lot de manipulations et de complots, sont encore plus frustrantes, car j’aurais apprécié lire un roman vraiment centré sur le space-opera.

Je recommande ce roman aux personnes curieuses de voir se développer des communautés dans un milieu hostile ou inconnu ou qui aiment les jeux de pouvoirs et de manipulation !
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date : 18-11-2019
Il s’en passe, des petits drames et des histoires, pendant un mariage. Celui de Bérengère et Vincent ne fait pas exception à la règle : une petite fille trisomique, au grand dam des organisatrices perfectionnistes, est demoiselle d’honneur, le prêtre se trompe de prénom, la grand-mère replonge dans ses souvenirs, les couples se demandent s’ils ont encore quelque chose à faire ensemble, la sœur de la mariée ose enfin de montrer au grand jour, un séducteur cherche une « jeune moche » à accrocher à son tableau de chasse…

A chaque chapitre, un nouveau personnage, un nouveau point de vue. J’ai beaucoup aimé jusqu’à la première moitié, qui laisser présager de bonnes choses, et au final, la fin est retombée peu à peu comme un soufflé. Certes, les histoires présentent certains liens, mais je pensais qu’une intrigue allait se construire, qu’on verrait certains problèmes sous plusieurs angles avant de les résoudre. Alors qu’au final, rien n’est vraiment résolu et certaines histoires ne sont pas vraiment terminées ou ne trouvent pas du tout d’écho dans les autres.
C’est dommage, car ça aurait vraiment pu être intelligemment construit, alors que finalement ce n’est qu’une succession de petites histoires pendant un mariage.

C’est un roman mignon, qui aborde certaines problématiques du couple et de l’amour… mais rien de plus. On reconnaîtra certains éléments de notre famille parmi la myriade de personnages, certains comportements immuables, qui prêteront à sourire.

Un moment de lecture agréable, mais dont le début est presque trop prometteur par rapport au reste du roman !
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date : 17-11-2019
J’ai découvert ce classique russe avec Songe à la douceur de Clémentine Beauvais (qui en est une réécriture). L’histoire ne m’était donc pas inconnue et j’ai apprécié voir les similitudes entre les deux.
Eugène Onéguine a le spleen, rien ne le divertit, rien ne trouve grâce à ses yeux. Quand la jeune Tatiana lui écrit une déclaration d’amour, il s’amuse à draguer sa sœur, Olga… qui se trouve être la fiancée de son propre meilleur ami.
Eugène ne fait donc pas de très bons choix, d’autant plus qu’il attend que Tatiana soit mariée pour tomber amoureux d’elle.

L’histoire est donc simple, mais le ton est plus passionné que mon fade résumé ! L’auteur donne son avis sur les personnages, parle de son propre processus d’écriture et de son histoire… Et tout ceci en vers. Apparemment, dans la version originale, il y a des rimes, mais, dans mon édition, le traducteur a privilégié le rythme aux rimes.
Je n’ai pas pu m’empêcher, pour les premières dizaines de pages, de lire à haute voix, tellement le récit est mélodieux.

Une fois encore, sans doute aurait-il fallu que j’étudie ce roman avec un professeur pour pouvoir l’apprécier à sa juste valeur, car j’ai l’impression d’être un peu passée à côté de ce classique, ce qui me désole, car j’étais toute prête à l’admirer !
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Amaryllis et sa mère mènent une vie monacale dans leur manoir d’Esver. Sous la conduite de Gersande, obsédée de botanique, Amaryllis étudie les plantes jour après jour, sans jamais que l’une d’elle ne sorte du domaine. Chaque soir, Gersande administre à sa fille un sirop qui éloigne les démons qui la guettent pendant la nuit. Jusqu’au jour où la jeune fille, suite à une dispute, s’éloigne de sa mère et ne prend pas son fameux sirop. Elle découvre alors un univers parallèle où l’Armée de Lumière combat toutes les nuits contre les démons qui tentent d’envahir le domaine…

Ce roman n’est pas aussi simpliste qu’il en a l’air. Sous ses airs de roman d’apprentissage classique se cache en fait une histoire fantastique sur les traumatismes et la maltraitance familiale.
Les romans où la frontière entre le fantastique et la réalité est floue me fascinent et me touchent tout particulièrement. C’est ce que l’on doit appeler, dans le plus pur sens du terme, le fantastique. J’adore quand c’est à la lectrice ou au lecteur de choisir si le monde féérique est bien réel ou n’existe que dans l’imagination du personnage. Je trouve ça très poétique, mais aussi très réaliste, puisqu’en tant que lectrice un peu rêveuse, je crois dur comme fer que toutes les histoires existent « quelque part » (ne serait-ce qu’en nous…).

J’étais un peu sceptique au début de ma lecture, mais j’ai beaucoup apprécié la direction que prenait l’histoire. Malgré quelques maladresses ou facilités, je l’ai trouvée très intelligente et sensible et elle a fini par me toucher.
J’aurais surtout aimé mieux me plonger dans l’atmosphère de ce manoir, car malgré les efforts de l’autrice, quelque chose ne fonctionnait pas pour vraiment s’immerger dans les lieux, alors qu’il y avait vraiment de quoi (les plantes qui prennent possession des pierres, la décrépitude, les détails insolites…).

Je pense que le mieux est de prendre ce roman comme un conte. Un conte qui aborde finement les traumatismes d’enfance, le deuil, la culpabilité, mais aussi la violence familiale.
C’est donc une jolie surprise que cette lecture !
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date : 14-11-2019
C’est Aragon qui rédige la préface de ce roman qu’il a tant aimé. Bien qu’il explique sa déception face à la nouvelle de Rudyard Kipling « La plus belle histoire du monde », il n’hésite pas à sous-titrer lui-même Djamilia « La plus belle histoire d’amour du monde ». Il est donc parfaitement conscient d’exposes le/la lecteur/lectrice à la même déception que celle qu’il a expérimentée enfant.
Ca n’a pas loupé.

Comment dire… ce roman est court. Très court. 150 pages, préface comprise, gros caractères. Le narrateur est un jeune adolescent, obligé de travailler aux champs car tous les hommes sont à la guerre. Nous sommes au Kirghizistan, alors à l’extrême sud-ouest de l’URSS.
Les personnages principaux ne sont pas tant sa belle-sœur Djamilia et l’énigmatique Daïinar que la région elle-même : ce roman est plus un chant d’amour au Talas qu’une romance !

Je suis apparemment totalement passée à côté du charme de ce roman. Je ne sais pas trop quoi dire, à part que j’y suis restée un peu insensible… sauf à une scène, celle du chant de Daïinar pour son pays, qui ensorcelle Djamilia et le narrateur.

Djamilia m’a fait penser à plusieurs autres titres : principalement L’étrangère aux yeux bleus qui se déroule en URSS également, mais à l’opposé du pays (à l’extrême nord-est), mais aussi un peu La belle de Joza (tchèque) et Gioconda (grec) pour l’atmosphère et la romance naissante.

Tout ça pour dire que participer à des challenges pour découvrir de nouveaux horizons, c’est bien… mais malgré ce qui nous est vendu, on ne tombe pas toujours sur des perles – à notre goût, bien sûr.
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date : 08-11-2019
Homo Sapienne. Ce roman est un petit ovni, une expérience de lecture. Je ne sais plus quels avis m’avaient tant donné envie de le découvrir, mais ils ont été efficaces ! Et ce fut l’occasion de découvrir les éditions La Peuplade.
Homo Sapienne, c’est cinq personnages en quête d’identité, autour des relations familiales, amicales, amoureuses, sexuelles. Les deux premier.ère.s narrateurs/narratrices m’ont déstabilisée, j’ai été plus à l’aise avec les suivant.e.s. Sans doute parce que l’autrice ne s’embarrasse pas de présentations et nous embarque directement au milieu des soucis de Fia et son frère qui se découvrent une nouvelle orientation sexuelle, Arnaq, la traîtresse paumée, Iviq dont les problèmes de couple font comprendre qu’il est un homme dans un corps de femme et Sara aux pensées noires qui cherche une lueur d’espoir.

Auprès de ces cinq jeunes Groenlandais qui font la fête comme n’importe quels autres Européens, on ne découvre pas la culture groenlandaise, mais on est aux prises avec des problématiques actuelles de la jeunesse occidentale, sur les identités de genre, l’orientation sexuelle… Certains personnages étaient très touchants, notamment le couple Iviq/Sara.

L’autrice de 23 ans ne s’est pas contentée d’écrire une histoire. Elle l’a écrite avec les codes de sa génération : les expressions groenlandaise (traduites) côtoient des phrases en anglais (non traduites) et des extraits de conversations SMS (en screenshot) et quelques hashtags sont glissés ici et là.

Ce n’était pas ce que je recherchais en ouvrant ce livre, donc je n’étais pas prête pour les réflexions abordées, c’est dommage !
Mais je vous conseille ce roman si les personnages en quête d’identité vous attirent ou si vous aimez les romans à la forme originale.
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date : 06-11-2019
30 mars 1924. Une journée dans la vie de Jane Fairchild, une jeune bonne qui profite de son seul jour de congé de l’année pour rejoindre son amant, promis à une belle héritière.
Ça vous évoque plein de choses ? Des amoureux éperdus ? Une fuite à deux ou une séparation déchirante ?
Tout ce que vous pouvez imaginer à la lecture du résumé est erroné. Ce roman est une totale surprise, donc j’essaierai de ne pas trop en dire.

La principale originalité de ce court roman, c’est la narration. On a parfois l’impression qu’elle est omnisciente, mais en fait tout est du point de vue de Jane. Sauf que cette dernière, en plus de raconter ce qui se passe, évoque aussi ce qui ne s’est PAS produit, ce qui s’est produit, ce qui va se produire. On a donc une narration un peu tentaculaire où le fantasme se mélange à la réalité et où le présent, le passé et le futur s’entrechoquent.
Heureusement que le roman est assez court pour ne pas que cela devienne excessivement fatiguant.
Et on se prend au jeu des deux Jane, la Jane du passé qui exploite de nouvelles possibilités et la Jane du futur qui pose un regard tendre sur cette journée qui a bouleversé sa vie.

Ce roman est un hommage à l’imagination, dans la forme comme dans le fond. Il illustre comment la réalité s’invite dans la fiction.
L’auteur se plaît à sublimer certains détails (presque) insignifiants. Encore une fois, si le roman avait plus long, cela aurait été lassant, mais le format permet de déguster ces descriptions qui allongent le temps, qui posent à merveille une atmosphère, la vérité d’un moment.

Je ne saurais dire si j’ai vraiment aimé ou non ce texte, car il n’y a pas vraiment d’histoire et c’est ce qu’il me manque, mais indéniablement, j’y repenserai et je le relirai sans doute !
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date : 04-11-2019
Mine de rien, Shining est une petite brique : 570 pour ce huis-clos, que je découvrais totalement puisque je n’ai jamais vu le film.
Et pourtant, on ne s’ennuie pas. Les personnages sont tellement bien travaillés que même s’il ne se passe pas grand-chose au début, les pages se tournent bien, et vers la fin on les tourne même plutôt fébrilement !

Le travail sur la psychologie des personnages, c’est ce qui me marquera le plus dans ce roman. Observer ce père s’amender, être plein de bonnes intentions, et peu à peu s’aigrir jusqu’à se faire manipuler, aidé par l’alcoolisme, son point faible, était fascinant, quoiqu’un peu rapide vers la fin, où le fantastique prend clairement le dessus. King dénonce ici l’alcoolisme et la maltraitance familiale et tous les travers qui se transmettent à la génération suivante et dont il est si difficile de se débarrasser.

Quant au côté fantastique, je l’ai trouvé à double tranchant. Certes, l’auteur avait besoin d’un enfant doté de pouvoirs pour justifier pourquoi des puissances maléfiques se réveillaient pile à ce moment-là, mais le fait de savoir dès le début, grâce à Danny, que les évènements « étranges » étaient bien réels casse le côté dérangeant du fantastique (puisqu’on sait tout de suite que ce n’est pas les personnages qui deviennent fous).
Du coup, je n’ai pas bien vu l’aspect horreur/épouvante du roman ; pour moi ce fut simplement du fantastique, voire même de la fantasy dans le vrai sens du terme.

Pour finir, j’aimerais évoquer un point de détail, mais qui me chiffonne, concernant l’édition française : la bêtise de nommer ce roman Shining en version française. Juste en le lisant, il est impossible de comprendre ce titre. Il faut lire la version originale, avoir vu le film ou connaître le titre VF original (L’enfant lumière) pour comprendre qu’il est fait référence au don de Danny. Je sais que ce titre reprend celui du film, comme souvent, mais c’est agaçant.

Ce n’était pas vraiment ce à quoi je m’attendais et pourtant je dois quand même avouer que je ne verrai sans doute plus jamais les buis taillés de la même façon…
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Miyuki est veuve et doit accomplir la dernière mission de son pêcheur de mari : livrer huit de ses plus belles carpes à la capitale, pour agrémenter les étangs sacrés du temple impérial.
Au fil du périple qui l'expose à bien des dangers, Miyuki fait le deuil de son mari, chaque chose lui rappelant un souvenir.
Une fois à la capitale, elle découvre que le directeur du Bureau des jardins et des étangs est bien moins intéressé par ses carpes que par un tournoi de parfums...

Tous les thèmes étaient réunis pour que ce roman soit un coup de cœur (Japon médiéval, destin de femme...) et finalement ça n'a pas vraiment fonctionné.
J'ai trouvé que l'auteur en faisait trop. Trop d'allusions aux odeurs. Trop d'évocations érotiques. Trop de phrases trop bien tournées et pas assez naturelles.

Alors même qu'en soi, j'ai apprécié l'histoire et je me suis sentie plusieurs fois comme dans une estampe japonaise, j'avais du mal à avancer dans ma lecture.
C'est donc une petite déception !
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Pendant huit mois, Sal, 13 ans, a préparé sa fugue dans les bois avec sa petite soeur de 10 ans. Vidéo YouTube pour fabriquer une hutte, dépecer des animaux, faire un feu. Utiliser les cartes bancaires du copain de leur mère pour acheter du matériel sur Amazon. Lui piquer du liquide ni vu ni connu.
C'est ainsi que Sal et Peppa se retrouvent dans une forêt écossaise et organisent leur survie. Ça vaut toujours mieux que ce qu'elles subissent – ou risquent de subir – à la maison et, pire que tout, être séparées si les services sociaux le décidaient… de toute façon, pour Sal, elles ne peuvent pas revenir en arrière. Elle a tout fait pour préserver sa petite soeur et elle continuera, peu importe où cela les mènera.

Sans grande surprise, j'ai beaucoup aimé ce roman qui me tentait depuis sa sortie. Les récits de survie me fascinent toujours autant donc ce côté-là j'ai été servie : dans les bois enneigés, Sal fabrique une hutte avec une bâche et de l'épicéa, elle chasse le lapin, elle fait des feux pour les tenir au chaud.
Plus encore, j'ai été touchée par la situation des deux sœurs et par la volonté de fer de Sal. La narration peut agacer, mais moi elle m'a aidée à comprendre cette jeune adolescente à la fois très intelligente et pourtant « en difficulté » scolaire.

C'est un très beau roman de survie et de résilience, qui m'a beaucoup émue. Ce n'était pas tout à fait ce à quoi je m'attendais, mais je n'ai pas été déçue !
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J’ai retrouvé dans ce roman tout ce que j’aime dans la Fantasy, ce qui fait que j’aime m’y plonger régulièrement.
On a une héroïne en plein apprentissage de son travail de Reine, qui doit se battre à la fois pour survivre et pour se faire respecter. Je me suis attachée à Kelsea, même si parfois ses réactions étaient un peu trop idéales et pas assez maladroites.
On a un univers à découvrir – et ça, c’est sans doute ce que j’apprécie le plus dans la Fantasy : comprendre au fur et à mesure les règles qui régissent ce monde inconnu, ses liens éventuels avec le nôtre… J’aime beaucoup quand tout n’est pas dit dès le début et quand les indices sont distillés au fur et à mesure et c’était plutôt bien fait dans ce premier tome ; j’ai l’impression de bien situer les choses.
Et on a toute une galerie de personnages secondaires hyper chouettes. Entre un Lazarus-Massue qui est un peu le couteau-suisse du protecteur, le Fetch qui est un Robin des Bois, la Reine Rouge qui ressemble à Maléfique et plein d’autres personnages pittoresques, l’héroïne est bien entourée !
Bref, je n’ai pas boudé mon plaisir, loin de là.

Pour en venir à l’histoire, c’est celle de l’héritière du royaume qui va récupérer sa couronne le jour de ses 19 ans, alors qu’elle avait vécu cachée jusque là. Ses ennemis tentent tout pour la tuer, mais la Garde de la Reine veille sur elle… il faudra bien ça, car à peine en place, elle remet en cause les injustices flagrantes qu’avait toléré son oncle, le Régent.
Rien d’ultra original, mais le tout est bien amené, ce n’est pas trop prévisible (ce que je reproche souvent à de la Fantasy parfois un peu trop « jeunesse »), pas de triangle amoureux gnian-gnian (d’ailleurs à peu près pas de romance dans ce premier tome)…

Ce roman fait le job : j’ai dévoré ses 600 pages en deux jours, ça veut tout dire ! Je pense emprunter les prochains tomes à la bibli dès que je le pourrais.
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date : 21-10-2019
Ce n’est peut-être pas du Proust, mais c’est tout de même un roman qui se mérite ! Ma lecture a été parfois un peu trop laborieuse à mon goût…

Du jour au lendemain, les humains deviennent aveugles, les uns après les autres. Au début, le gouvernement les met en quarantaine pour limiter la contamination.
C’est ainsi que pendant la moitié du roman, nous suivons un groupe d’aveugles placé dans un asile de fous désaffecté, au milieu de centaines d’autres, sous la menace de militaires qui leur tirent dessus s’ils s’avisent d’en sortir.
L’atmosphère de cette partie était déprimante et glauque. On croit avoir touché le fond en voyant les pauvres aveugles mourir de faim, sans aucune possibilité d’hygiène d’aucune sorte, mais ce n’est pas terminé : certains sont prêts à tout pour améliorer leur quotidien, y compris instaurer une sorte de dictature morbide dans cette microsociété.

En plus de cette ambiance sinistre, le style de l’auteur ne facilite pas la lecture : des phrases à rallonge, des dialogues avec le minimum de ponctuation possible et surtout pas de point d’interrogation ou d’exclamation, pas de prénoms mais des périphrases pour désigner les personnages (« la femme du médecin », « le premier aveugle »…). Ce roman demande clairement de s’accrocher et de rester concentré.e, j’ai souvent eu du mal à garder le fil !

J’ai été payée de ma persévérance dans le derniers tiers du roman, où les choses bougent un peu plus, dans le bon sens et dans une atmosphère moins étouffante et déprimante, ce qui me permet de dire qu’au final, j’ai plutôt apprécié ma lecture.

Je ne suis pas prête à relire rapidement un autre roman de cet auteur ! Il demande beaucoup d’efforts à son/sa lecteur/lectrice et je n’ai ni les capacités ni l’envie de lutter autant pendant mes lectures.
Pour autant, je suis contente d’avoir découvert cet auteur et ce roman. J’espère ne pas vous avoir découragé.s ; mais je voulais vous avertir, car ce n’est pas un roman que l’ont peut lire « à la légère »…
Je reconnais en revanche que, pour ma part, ses qualités de réflexions sont passées au second plan face à mes efforts simplement pour suivre l’histoire… je les ai perçues sans qu’elles me parlent vraiment.
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Dans la foulée du premier tome des aventures d’Arsène Lupin, le recueil de nouvelles Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur, j’ai lu L’aiguille creuse, l’un des plus célèbres romans qui met en scène le fameux voleur.

Aucun doute, j’ai largement préféré les nouvelles ! Je me suis un peu ennuyée dans le roman…
Déjà, Arsène Lupin y est trop peu présent à mon goût – en tout cas, en tant que « lui-même », car il a une fâcheuse tendance à se déguiser et à être finalement partout, mais sa personnalité m’a manqué.
Ensuite, le mystère part dans toutes les directions et s’empêtre dans des considérations historiques qui ne m’ont pas passionnée.
Enfin, la fin est très rapide, trop rapide ! « Tout ça pour ça », ce que je déteste me dire à la fin d’une lecture et malheureusement ça n’a pas loupé.

Si j’ai été contente de découvrir enfin la fameuse Aiguille creuse, le roman ne m’a pas charmée plus que cela.

Avec cette double lecture, j’ai triplé le nombre de livres que j’ai lus mettant en scène Arsène Lupin. En plus des nouvelles et des romans, saviez-vous que Maurice Leblanc a aussi écrit des pièces de théâtre sur son héros fétiche ? Il s’est bien amusé avec lui !
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Ce premier tome des aventures d’Arsène Lupin est composé d’une dizaine de nouvelles. Les trois premières sont liées, puisqu’elles ont trait à l’arrestation, l’emprisonnement puis l’évasion d’Arsène Lupin.
J’ai d’ailleurs trouvé très amusant que les aventures du gentleman-cambrioleur débutent par le milieu : son arrestation et son emprisonnement, alors qu’il est déjà un célèbre cambrioleur. Cela renforce l’idée du personnage intemporel connu de tous.
En revanche, la nouvelle Le collier de la reine nous en apprend plus sur son enfance et sur son premier larcin !

J’ai dévoré ce recueil de nouvelles, sans savoir ce que je pouvais bien lui trouver de si additif. Il n’y a qu’une seule nouvelle qui m’a ennuyée, Le Sept de cœur, toutes les autres étaient très agréables. Sans parler du charisme du héros, je crois que ça tient au ton adopté par l’auteur : un mélange de classe et d’humour, qui donnent aux textes une atmosphère très agréable.

Mon édition comporte également le roman L’aiguille creuse, donc je vais enchaîner avec lui et je pourrais comparer les mérites entre nouvelle et roman pour narrer les aventures de notre gentleman-cambrioleur.
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Je connaissais bien ce titre, sans avoir jamais lu le roman, ni vu le film qui s’en est inspiré. Pour moi c’était une valeur sûre et je ne me suis pas trompée, même si je n’ai pas été aussi émue que je l’aurais imaginé – d’ailleurs, l’histoire a pris des tournants inattendus…

Lorsque Grace, montée sur son cheval, a un accident de la route, sa mère a une idée folle pour effacer le vide infernal qu’elle voit de plus en plus dans les yeux de sa fille : trouver une solution pour soigner Pilgrim, le cheval devenu fou, qui ne fait plus confiance aux humains. Malgré l’opposition hostile de Grace, qui ne veut plus en entendre parler, elles vont aller jusqu’au Montana pour convaincre Tom Booker de s’occuper de Pilgrim. Cette rencontre avec « le chuchoteur » va bouleverser plusieurs existences…

Moi qui imaginais des moments humains-cheval en tête à tête, à communiquer avec Pilgrim pour le guérir en même temps de Grace, je n’ai pas vraiment été servie… Le cheval n’est finalement qu’un prétexte pour démêler les relations familiales. Dans les grands espaces du Montana, Annie et Grace vont donner un nouveau sens à leur vie. Annie, loin de l’agitation newyorkaise, va avoir le recul nécessaire pour voir que sa vie n’est pas obligée d’être survoltée et stressante. Grace va apprendre à mieux comprendre sa mère et que sa vie continue malgré une jambe en moins.
Les relations entre Annie et Grace sont finement analysées, sans jugement et avec un grand réalisme. L’auteur illustre bien les mauvaises réactions, les réflexes qu’on ne contrôle pas.

Avec une plume efficace, Nicholas Evans m’a facilement emportée au pays des cow-boys. L’histoire n’a rien d’extraordinaire, mais elle fonctionne bien.
Sans que ce soit un coup de cœur, c’est un roman dans lequel je me suis sentie très à l’aise et je ne me suis pas ennuyée du tout, loin de là. Je vous le recommande !
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date : 11-10-2019
Déçue et contrariée, voilà comment j’ai terminé cette lecture.
Ce roman pourtant, sur le papier, n’annonçait que du bon et j’étais assez confiante pour découvrir une thématique que je n’avais jusque là jamais osé aborder, en littérature ou en film : le djihadisme.

Jenny est une ado franco-française mal dans sa peau : pas d’amis au lycée, en conflit avec ses parents… Lorsque le beau gosse du lycée la rejette, c’est apparemment la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour la pousser dans les bras d’une jeune fille secourable, qui la console avec de douces paroles : « Un jour, ils pleureront des larmes de sang ». C’est ainsi que Jenny se convertit à l’Islam, mais va plus loin que porter le hijab ou même le jilbab (voile intégral) qui choque tant ses parents : Dounia, sa nouvelle mentor, lui montre en gloussant les vidéos de mise à mort des otages de Daech.
En parallèle, le président de la République sur le déclin combat son ministre de l’Intérieur aux allures de Sarkozy qui commence à broder sur le thème de l’anti-Islam…

Entre l’évolution de Jenny, la vision de ses parents et le point de vue du Président, le roman avait tout pour bien fonctionner, mais la sauce n’a pas pris.
Ce qui était intéressant à comprendre, c’était comment une jeune fille en vient à se radicaliser au point de participer à un attentat-suicide. Et malheureusement, ça n’a pas vraiment marché.

D’abord, le roman est un peu trop fouillis, entre les différents personnages, l’histoire qui n’est pas linéaire, l’auteur qui dédouble son héroïne (ce qui aurait pu être un procédé intéressant, mais ça n’apporte au final pas grand-chose, voire même affaiblit le propos, puisque ce n’est plus Jenny qui agit mais une autre personne).

Ensuite, j’aurais tout de même pu y croire, malgré quelques incohérences (il y en a dans tous les romans). Je ne m’y connais pas en la matière, donc j’aurais pu le suivre et penser que s’il le dit, c’est bien possible que des ados se radicalisent aussi vite pour aussi peu de raisons. Mais l’auteur a déformé des éléments sur deux sujets que je connais (Belfort et Harry Potter), donc j’ai du mal à lui faire confiance sur le reste…
D’ailleurs, la fixette de l’auteur sur Harry Potter m’a prodigieusement agacée. Il en parle toutes les trois pages, pour tout et n’importe quoi, en faisant des parallèles simplistes et souvent douteux. Jusqu’à la toute dernière phrase, c’est dire.

Quant au style de l’auteur, s’il n’est pas désagréable au début, il a fini par me lasser. Sur la fin, j’ai sauté quelques pages pour échapper à son verbiage qui n’en finissait pas…

Ma critique est un peu dure alors que je l’aurais voulue mitigée, c’est la déception qui prend le dessus dans ces cas-là !
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Quelle réussite que cette plongée au cœur du clan du Papillon, avec ses coutumes, ses croyances, ses liens sociaux et familiaux.
L’héroïne, dont je serais incapable d’écrire le nom sans l’écorcher, nous fait part de sa vie au sein du clan, de son passage de l’enfance à l’âge adulte. L’année est rythmée par les célébrations religieuses, pour invoquer des dieux une bonne récolte, le retour du soleil… Et la tribu est également divisée en sociétés, chacune dédiée à un aspect de l’existence (on peut presque parler de « corporations »).

Certain.e.s pourront être un peu frustré.e.s, car la narratrice ne s’adresse pas au lectorat occidental et ne nous explique donc que très peu les choses qui lui paraissent évidentes et qui nous sont pourtant étrangères.
Mais cela participe de l’immersion : je n’ai pas DU TOUT eu l’impression que l’autrice était d’une autre culture que la culture hopi ou qu’elle n’avait pas baigné dedans pendant des années.
Pendant un épisode, l’esprit de la jeune fille, atteinte d’un mal mystérieux, se retrouve au pays des morts, aux côtés du dieu des morts. J’ai trouvé cette expérience spirituelle absolument fascinante et, aussi étonnant que cela puisse paraître, réaliste. La culture hopi se joue autant dans notre univers terrestre que dans le monde spirituel et j’ai été bluffée par le naturel avec lequel ce passage est narré.

Ce roman est poétique, mais loin d’être lent. La plume est parfaite, fluide et belle, jamais lourde. Il m’a manqué un petit quelque chose pour que ce soit un coup de cœur, peut-être que je m’attache un peu plus à l’héroïne.
En tout cas, pendant un week-end, je n’étais plus à Paris, mais en Arizona auprès du clan du Papillon ; pour ça : merci.
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date : 04-10-2019
C’est mon quatrième roman de Mitch Albom. Il y a 7 ans, j’avais été enthousiasmée par Les cinq personnes que j’ai rencontrées là-haut, puis par Le vieil homme qui m’a appris la vie. Ce sont des romans qui m’ont fait réfléchir sur le sens de la vie, des romans feel-good avant l’heure qui ne ressemblent pas à ceux que l’on trouve partout de nos jours. Plus récemment, j’en ai lu un troisième qui ne m’a pas fait une grande impression, et aujourd’hui celui-ci, sur lequel je n’ai pas grand-chose à dire non plus…

Charley a la cinquantaine et l’impression qu’il a raté sa vie. Il est alcoolique, sa femme l’a quitté, sa fille unique ne l’a pas invité à son mariage... Il décide alors d’en finir, mais son suicide ne se passe pas comme prévu : au lieu de mourir, il se retrouve à passer une journée avec sa mère décédée.

Ce n’est pas le roman du siècle, mais ça se lit bien. Personnellement, j’aime toujours lire de temps en temps des histoires qui me rappellent que c’est important de prendre soin de ceux qu’on aime, qu’on peut toujours réparer ses erreurs, etc., du moment que l’intrigue n’est pas trop cousue de fil blanc. C’est un peu le cas dans ce roman, mais la trame reste suffisamment originale pour qu’on ne voie pas TOUT venir.

A part les dernières lignes qui sont complètement incongrues, j’ai bien aimé ce petit conte moderne. Le genre d’histoire qui ne prend pas la tête et qui se lit facilement. Je ne vais pas le garder dans ma bibliothèque, mais je suis satisfaite de ma lecture.
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Je n’aime pas les zombies. Je n’aime pas les films sur les zombies, les livres sur les zombies… La créature ne m’intéresse pas, tout comme les aspects flippants et gores qui l’accompagnent en général.
Mais vu l’auteur, je savais que les côtés flippants seraient assez inexistants et que le gore serait contrebalancé par une bonne dose d’humour (noir, forcément, mais tout de même).
J’avais pas tort, ouf !

Une fois passées les 100 premières pages un peu lentes qui tournaient en rond, j’ai apprécié ma lecture aux côtés des punks les plus attachants du monde.
Fonsdé et Deuspi sont une vraie caricature de drogués, Eva et Mange-Poubelle sont plutôt du genre à participer à des manifs « radicales » et Krotopkine est l’intellectuel du groupe. Tous aiment la musique que j’appellerais , moi, « bourrin » et un style vestimentaire assumé, toute cette esthétique étant, donc, du punk (chacun ses goûts).
La bande doit survivre lorsqu’un beau jour, des êtres humains se transforment en zombie et mangent ou contaminent les autres. Leur première idée face au monde moderne qui s’effondre : aller planter le drapeau anarchique en haut de la Tour Eiffel (ça vous donne une idée de l’absurdité/du fun du roman).
Leur principal ennemi seront les survivants du MEDEF, qui veulent devenir/rester la classe supérieure. Ils découvriront également l’impact étonnant de la musique sur les hordes de zombies…

Humour noir, absurdie et esthétique punk jusqu’au bout des ongles font toute l’originalité de ce roman de zombies pas comme les autres. Il y a beaucoup d’action (comme souvent, je l’ai trouvée parfois un peu brouillon, rapide), on redécouvre Paris et on fait connaissance avec un monde peu dépeint dans la culture populaire, celui des punks.
J’aime le fun, mais avec des limites, et ce roman était parfois un peu trop psychédélique et absurde pour moi ! Je n’ai cependant pas boudé mon plaisir quand je le trouvais et j’ai savouré les petites piques, les petits clins d’œil…
Karim Berrouka a une plume sympathique et manie aussi bien l’argot et autres vulgarités que les mots justes, à la façon de Virginie Despentes (tiens, oui, ce roman m’a un peu fait pensé à du Despentes dans la démarche).

J’ai peut-être préféré son roman Fées, weed et guillotine, qui était un peu moins loufoque.
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date : 30-09-2019
Début des années 70 en Irlande. Nora Webster est veuve de fraîche date. Ses deux grandes filles poursuivent leurs études tandis que ses plus jeunes garçons sont encore à la maison. Les voisins et la famille s’invitent régulièrement pour faire part de leur compassion.
Mais Nora Webster n’a que faire de la pitié des autres. Elle aimerait pouvoir vivre son deuil comme elle l’entend sans qu’on lui dise ce qu’elle doit ressentir, trouver une solution aux problèmes d’argent qui s’annoncent, savoir comment continuer à vivre malgré la douleur et l’absence et comment s’assurer que ses plus jeunes fils iront bien eux aussi.
Malgré les apparences, Nora est une forte tête. Trouver un travail, tenir tête aux bons sentiments un peu trop autoritaires de ses proches… Elle compte bien gérer sa nouvelle vie sans tenir compte de l’opinion des autres, qui trouveront toujours à lui reprocher l’achat d’une nouvelle robe, une nouvelle coiffure ou l’excentricité de cours de chant.

Le début est déprimant au possible. L’ambiance est morose, Nora se sent presque traquée par son entourage, elle ne sait pas ce que ressentent ses enfants… Mais petit à petit, elle reprend des forces et nous avec elle. J’ai ressenti son épuisement à être jugée par tout le monde, à ce que le moindre de ses actes soit commenté, et j’ai adoré la voir répondre aux autres à sa façon.
La narration est très sensible, mais aussi détachée, en un sens, en ce qu’elle nous explique très peu « pourquoi » les personnages agissent ainsi – j’ai trouvé ça juste et émouvant, puisque dans la vraie vie, on ne sait pas toujours « pourquoi » on fait quelque chose, on suit son instinct, ses émotions.

C’est une histoire très humaine sur le deuil, qui nous dépeint également l’Irlande au début du conflit nord-irlandais. J’aurais aimé que les tenants et les aboutissants de ce conflit politique soit plus approfondi, pour mieux comprendre le contexte du roman.

C’est mon deuxième roman de l’auteur – d’ailleurs, tout au début, est évoqué ce que devient l’héroïne de Brooklyn, j’ai aimé ce clin d’œil à son précédent roman !
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date : 24-09-2019
Mon premier George Sand ! Je comptais la découvrir avec La mare au diable, mais ma lecture de Du côté de chez Swann évoquant François le Champi aura au moins eu le mérite de me donner envie découvrir d’autres titres de cette autrice.

Il faut commencer par expliquer son titre, peu engageant au premier abord (François le Champi(gnon) me faisait penser à une sorte de petit troll. Oui oui.) Un champi, dans la campagne de George Sand, c’est un enfant abandonné par ses parents, trouvé dans les « champs ».
On comprend alors vite deux choses. D’abord, ce que raconte ce petit roman : l’histoire d’un enfant abandonné, recueilli, mais en bute à toutes sortes de préjugés – être un « champi », c’est très péjoratif. Ensuite, que George Sand va utiliser les codes du conte sur la base d’une réalité qu’elle connaît (on pense au Petit poucet abandonné par ses parents par exemple).

Le petit garçon du début du roman, recueilli par Madeleine, devient un adulte grand et fort, tant physiquement qu’intellectuellement, et surmonte tous les obstacles.

Je n’ai pas beaucoup à dire sur ce roman. Une fois encore, il aurait fallu l’étudier pour comprendre les réflexions de l’autrice sur son époque et ainsi l’intérêt de certains passages.

Ce que j’ai préféré dans ce roman, c’est la plume. George Sand rend hommage au parler paysan de son époque et de sa région et c’est assez savoureux de lire plein d’expressions pittoresques ou archaïques. Cela donne tout son sel au récit, qui est raconté oralement par deux narratrice/narrateurs différent.e.s.
Ce qui était assez dérangeant dans mon édition, c’est la multiplicité de notes de bas de pages pour expliquer chaque mot qui n’est pas du français contemporain. Quelquefois c’est pertinent, mais là c’était juste surchargé !!

François le Champi est une mignonne histoire pleine de bons sentiments, que j’aurais aimé pouvoir apprécier à sa juste valeur.
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date : 23-09-2019
Ce quatrième tome est à l’image du reste de la saga : sensible, à la fois tendre et mélancolique et profondément ancré dans la nature et la culture norvégiennes.

Quatre ans après la fin du 3ème tome, on retrouve Torunn, Margido et Erlend.
Torunn, après sa dépression, essaie maintenant de reprendre sa vie en main et prend des décisions surprenantes, qui la feront renouer avec Neshov et sa famille paternelle.
Margido, le « rectangle gris » se révèle de tome en tome. Au début, sa routine banale mais solide, ses réflexions terre-à-terre et son triste travail de croque-mort me déprimaient un peu. Mais justement, ses quelques écarts n’en sont que plus émouvants et c’est un personnage auquel je m’attache de plus en plus.
Quant à l’exubérant Erlend, il est fidèle à lui-même dans sa nouvelle configuration familiale. En effet, depuis le 3ème tome l’autrice s’attache à décrire l’évolution d’une famille d’un genre atypique : deux mamans, deux papas, qui ensemble ont eu des jumelles et un petit garçon ! J’adore cette touche de modernité qu’apportent les chapitres sur la vie d’Erlend, qui tranche avec les aspects plus mélancoliques des autres personnages – même si Erlend a ses propres failles…

J’ai beaucoup aimé ce tome, que j’ai lu presque d’une traite et qui m’a habitée pendant les moments où je ne lisais pas. J’ai adoré retrouver les personnages et j’ai presque versé une petite larme d’émotion à la fin.

Si vous avez déjà lu les trois premiers tomes, n’hésitez pas à poursuivre avec celui-ci, vous ne serez pas déçu.e.s !
Si vous ne connaissez pas cette jolie saga familiale originale, je ne peux que vous encourager à la découvrir. Les relations entre les personnages sont réalistes, leur psychologie est finement travaillée et l’atmosphère douce-amère nous fait voyager instantanément : qu’attendez-vous ?
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date : 18-09-2019
Amatrices, amateurs de culture celtique, ce roman est fait pour vous !
Il commence à Saint-Malo, dans un univers SF/uchronique en 1922. Judicaël survit difficilement de petits larcins lorsqu’il découvre un jour par hasard des magouilles militaires à l’usine marémotrice du barrage de la Rance… Ses aventures le mèneront jusqu’au pays des korrigans et du Roi et de la Reine des fées et croiseront la route de l’I.R.A irlandaise.

Le gros point fort de ce roman, c’est son atmosphère : purement bretonne, on sent les embruns, la pierre grise et le folklore à plein nez. L’auteur s’est plu à mélanger plein de thèmes et ça fonctionne assez bien à mon goût.
J’aurais juste préféré que l’histoire s’y déploie pleinement, pour en profiter le plus possible et de ce côté-là j’ai été un peu frustrée.

En effet, le scénario est trop simple, limite bâclé. Pour cette raison, je conseillerais plutôt ce roman aux ados, parce que pour des lecteurs/lectures expérimenté.e.s, je le trouve à peine assez bien construit (en revanche, il faut avoir une certaine culture pour comprendre certaines références, comme celles à Marie Curie ou à l’énergie atomique).
Seul Judicaël est vraiment travaillé, les autres personnages sont survolés alors qu’ils auraient pu être très intéressants. De la même façon, l’auteur évoque plein d’éléments du folklore celte et j’aurais adoré avoir plus d’explications, me sentir intégrée au pays des korrigans.

Ce roman m’a fait penser à deux autres histoires. D’abord au Livre des étoiles d’Erik L’Homme, qui est un classique de ma préadolescence, pour toutes les références au folklore celto-breton. Ensuite à Frankenstein 1918 de Johan Héliot, que j’ai lu en début d’année, pour l’idée du super-soldat et les travaux de Marie Curie.

En résumé, j’ai été charmée par l’ambiance et les thèmes principaux, mais un peu déçue par l’histoire en elle-même.
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