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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-08T20:31:15+01:00

Je n'avais jamais été un grand amateur de fêtes foraines. Mon frère et moi y avions passé quelques années, par intermittence, durant notre enfance. Sophia, notre mère, ou pour être plus précis, notre réservoir à whisky de donatrice d'ovule, avait exercé son métier dans certaines des fêtes qui comptaient parmi les plus miteuses de la profession. Elle était diseuse de bonne aventure. Je ne connais pas le terme latin désignant les escrocs radins, ni si cette maladie est officiellement recensée dans une publication médicale sur les dérangements mentaux, mais Sophia n'avait encore jamais rencontré de pièce de cinq cents qui ne soit pas à son goût, ni de personne qu'elle ne puisse arnaquer le sourire aux lèvres.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-08T20:31:07+01:00

Il n'était pas déraisonnable de ma part de supposer que Niko aurait d'autres trucs bien affûtés sur lui. Ce qui n'aurait eu aucun sens, ç'aurait été d'imaginer que ce surplus se limitait à un article. Niko pouvait déclencher les détecteurs de métaux à trente mètres à la ronde avec toutes les armes qu'il trimballait. Sa main disparut dans son long manteau, qui n'était pas tant un article de mode qu'une réserve où l'on trouvait tout ce qui était mortellement dangereux en ce monde, et celle-ci réapparut avec une petite boîte en carton.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-08T20:30:55+01:00

Gloire à nos illustres héros. Faites péter la fanfare, filez-nous les clefs de la ville et aboulez les poignées de biftons. Malheureusement, nous n'étions pas «en temps normal» La chose avait arrêté de tressaillir parce qu'elle s'était levée. Eh oui. Avec le sommet du crâne ouvert comme un œuf à la coque pourri, elle s'était remise sur pieds et souriait comme une citrouille d’Halloween, la bouche dégoulinant de sang. C'était déjà bien assez troublant, mais quand le bodach commença à parler... l'atmosphère monta d'un cran dans l'échelle du craspec.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-08T20:30:45+01:00

La peau brune de momie disparaissait sous les épais pigments, mais les lèvres charnues et souriantes ne faisaient aucun effort pour dissimuler les dents, tout aussi brunies par le sang séché. Quand la chose souriait, on aurait presque juré que sa tête se retournait comme un gant, et elle était hilare comme Jack l'Éventreur un soir d'entrée libre pour les demoiselles dans une boîte de nuit de Whitechapel quand elle laissa tomber la poupée pour se ruer sur moi. J'esquivai de côté, saisis le bras de la créature de ma main libre et tirai, la laissant poursuivre sur sa lancée. Tandis que les griffes et la main d'un blanc d'ossement passaient à une bonne distance de mes côtes, j'enfonçai le canon du Glock sous le menton chafouin et fis sauter le sommet de la tête aux boucles orange.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-08T20:30:33+01:00

Niko ne voyait peut-être pas ce que j'avais perçu, mais il savait quand quelque chose clochait. Quand on connaît quelqu'un depuis toujours, on a à peu près autant de mal à lire ses pensées qu'à déchiffrer le supplément BD du journal, même quand le quelqu'un en question préférerait l'éviter.

J'ignorai la question que sous-entendait cette interpellation et continuai à marcher, scrutant chaque caillot de nuit dans les ténèbres. « Cal. » Cette fois, ce n'était pas une question, mais une sollicitation. Et connaissant Nik, une sollicitation sans appel.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-08T20:30:19+01:00

À ma droite, Niko continuait à me lorgner avec un dédain fraternel. Vêtu d'un pantalon et d'une chemise noirs, il se serait fondu dans les ténèbres sans la teinte plus claire de ses cheveux courts. Sans doute pour conserver l'équilibre avec sa coupe zen, il s'était récemment laissé pousser un court bouc impeccablement entretenu, tout aussi clair sur son teint olivâtre. Mes propres cheveux étaient indissociables des ombres qui nous entouraient. D'ordinaire, je les rabattais en un court catogan, mais ce soir, je les avais détachés pour dissimuler l'éclat de lune blafarde de ma peau. Niko ne craignait pas que sa carnation le trahisse : il était une version décolorée de Bruce Lee. Cependant, moi, je n'avais rien contre un petit coup de main. N'allez pas me faire dire ce que je n'ai pas dit: je sais me débrouiller face à la plupart des monstres surgis de contes à dormir debout.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-08T20:30:11+01:00

Plusieurs mois auparavant, les cheveux blond foncé de Niko, généralement attachés en queue de cheval ou tressés en natte, lui tombaient quasiment au bas du dos. Maintenant, c'est à peine s'ils lui frôlaient les oreilles, ou du moins l'auraient-ils fait s'il ne les avait impitoyablement plaqués en arrière. 11 s'était coupé les cheveux en signe de deuil, une coutume de nos ancêtres grecs. C'était là une des rares histoires que notre mère avait jugé bon de partager avec nous. Le clan de Roms dans lequel elle avait grandi avait traversé toute l'Europe des siècles auparavant. On les appelait les Voyageurs de rien. Avant de finir par aboutir dans ces bons vieux États-Unis, ils s'étaient installés pour un temps en Grèce, épousant parfois des natifs du pays, ce qu'aucune des deux communautés ne voyait vraiment d'un bon œil. Le produit de ce brassage, c'était ce curieux mélange de traditions rom et grecque qui avait coûté ses cheveux à Niko. Et je lui en faisais baver à cause de ça, même si je mettais quand même la pédale douce. Après tout, c'était pour pleurer ma mort qu'il l'avait fait, c'était mon deuil qu'il portait. Ce petit détail avait tendance à étouffer les répliques sarcastiques sur mes lèvres. Et c'était vrai que j'avais trépassé, même si ça n'avait été que temporaire. D'abord, Niko m'avait poignardé, et ensuite un ami guérisseur avait arrêté mon cœur. Ma mort n'avait duré que quelques secondes, mais j'avais bel et bien été un cadavre. Je n'en gardais aucune rancune. Tout cela résultait d'un effort pour arrêter la créature qui avait pris possession de moi, un être qui entendait bien recréer le monde. Et me recréer, moi. Même une mort permanente aurait mieux valu que ce qu'elle me réservait.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-08T20:30:01+01:00

Qu'on m'en désigne un à l'âge de trois ans et je courais en chialant dans la direction opposée comme si j'avais tous les chiens de l'enfer aux fesses, tout emballées dans leur couche qu'elles étaient. Et même maintenant, ils me fichaient la trouille. Pathétique, hein?

J'avais combattu des êtres si monstrueux que l'esprit se refuse à les appréhender. Et mon arbre généalogique abritait des créatures pires encore, mais qu'importe, ça comptait pour du beurre. Je ne pouvais pas piffer les clowns. Bon, soyons honnête: tous les gens sains d'esprit sont de cet avis, non? Citez-en une, une seule personne, qui n'ait pas la chair de poule en les voyant. Ces mains boudinées, boursouflées. Ces minuscules yeux brillants enfouis dans des orbites caves maquillées de noir. Ce sourire de pervers, barbouillé d'un rouge malsain, écarlate comme le sang. Le sang de qui ? On ne peut pas s'empêcher de le demander, avec un peu d'appréhension. Le vôtre, peut-être, si vous ne vous carapatez pas assez vite sur vos petites canes grassouillettes de gamin. Certes, il y avait aussi ces gens qui s'habillaient comme des animaux de dessins animés avec leurs grandes langues pendantes en peluche, leurs yeux vitreux, grands comme des soucoupes, et leur rire gras de détraqué mental. Sacrément barrés, ceux-là, mais ce n'était rien à côté des clowns. Doux Jésus. Il n'y a pas déjà assez de trucs cinglés pour déglinguer les gosses dans ce monde?

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-08T20:29:49+01:00

J'étais un monstre, c'était de naissance.

Pas de quoi en faire un plat, hein? Des monstres, il y en a partout dans le monde. Mais je ne parle pas du genre pédophile moite ou tueur en série dont le jardin abrite tout un harem froid et muet. Non, ce dont je vous parle, là, c'est du lourd. Des créatures qui cavalaient à la surface de ce monde quand l'air était composé d'acide sulfurique et que la lune, la nuit, dévorait quasiment le ciel tout entier. Des écailles et des crocs, du venin en guise de sang, l'esprit aussi perverti que le corps, de sombres légendes incarnées dans la chair. Ces légendes avaient toujours été une réalité, mais du genre que les yeux des humains modernes se refusaient à percevoir. Les monstres existaient bel et bien, et ils étaient légion, alors un de plus un de moins...

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