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Extrait ajouté par pwachevski 2017-12-26T22:22:58+01:00

Nous étions tous trois originaires de la même ville bosniaque, mais nous avions quitté trois pays différents : Bego avait fui le royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes ; Irfan avait fui la République socialiste fédérative de Yougoslavie ; et moi, je fuyais le jeune État de Bosnie-Herzégovine. Ce qui donne une petite idée de la situation dans les Balkans : les régimes se succèdent, aucun ne dure, mais tous poussent à la fuite

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Extrait ajouté par mandarine-43 2013-04-10T09:36:21+02:00

[ Incipit ]

Extrait du carnet I : la fuite, d'Ismet Prcic

Pendant la guerre, quand son pays avait le plus besoin de lui - de son corps comme bouclier, de son doigt pressé sur la gâchette pour défendre les frontières, de sa santé mentale et de sa part d'humanité pour les offrir en sacrifice aux générations à venir, besoin de son sang, aussi, pour fertiliser le sol natal -, en ces temps d'urgence et de nécessité, l'entraînement de Mustafa ne dura que douze jours. Douze jours pour se préparer à intégrer les unités spéciales de combat. Douze jours au cours desquels il effectua très exactement vingt-quatre fois le parcours d'obstacles ; lança six fois de fausses grenades à travers un gros pneu à plus ou moins grande distance ; s'entraîna à tirer avec un fusil à air comprimé pour ne pas gaspiller de vraies balles ; et fut, au moins une fois, jeté au sol, roulé dans une couverture et passé à tabac par ses pairs pour avoir parlé dans son sommeil. Douze jours pour accomplir un nombre incalculable de pompes, de tractions, de sauts, de bonds et de roulades, enchaînés et répétés à l'infini, non pour le rendre plus fort, mais pour l'abrutir à tel point que le sergent instructeur puisse, le moment venu, lui inculquer le bien-fondé de la hiérarchie militaire et faire de lui un combattant efficace, trop terrifié pour désobéir - un soldat qui crèverait quand on lui dirait de crever.

Au bout d'un moment, on lui apprit à manier de vraies armes. «Ça, c'est un Uzi. Et voilà comment ça marche... On n'en a pas, alors, oublie. Ça, c'est un lance-roquette antichar. Et voilà comment ça marche... On n'en a qu'un petit nombre et on les confie à des gars qui savent déjà s'en servir. Toi, t'auras jamais l'occasion d'en avoir, alors, oublie...» - et ainsi de suite.

L'instructeur ès armes blanches lui montra où et comment enfoncer, selon le but recherché, la lame dans la silhouette humaine tracée sur le sac de sable pendu devant lui. L'instructeur ès mines lui expliqua comment poser des mines antipersonnel et antichar, et fit l'éloge de leurs charmes mortifères. Le médecin militaire avala une gorgée d'alcool de prunes et décréta que la guerre était une gigantesque merde dans laquelle lui, Mustafa, n'était qu'un fétu de paille, puis il lui conseilla de ne pas remettre les pieds dans son cabinet à moins d'avoir une blessure si large qu'il pourrait faire du kayak dedans.

Et ce fut tout.

Avant de partir, il hérita comme tout le monde d'une kalachnikov, d'une cartouche de munitions, d'une grenade et d'un couteau. Pour que ses supérieurs décident de l'affectation la mieux adaptée à son cas, on l'envoya d'abord au front avec l'armée régulière, histoire de lui montrer ce que la guerre pouvait offrir quand elle ressemblait à ce qu'on lit dans les manuels. Après ça, il intégra les unités spéciales de combat.

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