Commentaires de livres faits par Missclairelit
Extraits de livres par Missclairelit
Commentaires de livres appréciés par Missclairelit
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Il se lève lui aussi, je tremble instinctivement. Il fait une bonne tête de plus que moi.
– Autoritariste avec ça. Tu ferais bien de baisser d’un ton, sans moi, vous ne pouvez rien faire.
Il me menace ?! Le pire, c’est que j’ai bien peur qu’il ait raison. On a besoin de lui pour le gala d’ouverture. Et faire imploser l’équipe dès le premier jour de ma prise de poste ne me gagnera certainement pas la confiance des associés. D’un autre côté, quel genre de boss s’écrase devant ses équipes ? Je lui en veux terriblement de me mettre dans cette situation impossible.
Je le regarde durement, mais l’animal tient sans broncher. Et le vert profond de ses yeux commence à me troubler… pour le cacher, je lui réponds d’un ton le plus glacial possible.
– Tu te surestimes, Matt.
– Je… Tu…
– Lexie, dit-il dans un souffle en se rapprochant, les yeux brûlant d’une lueur que je ne parviens pas à cerner.
Serait-ce du désir ?
– Riley, ce n’est pas… commencé-je sans pouvoir terminer ma phrase.
Que m’arrive-t-il ? J’ai les mains moites, la respiration rapide et le cœur qui bat plus fort. Une sensation agréable me traverse quand je regarde cet homme, torse nu devant moi. Une sorte d’excitation, comme si je ressentais de l’attirance pour lui. Pourquoi ce mec me fait autant d’effet ? Je ne devrais même pas ressentir ça. Il est imbu de lui-même, odieux et… Il essaie juste de me mettre mal à l’aise. Encore une de ses techniques minables pour imposer sa supériorité. Virilité en carton, ouais !
La porte s’ouvre en grand, laissant apercevoir une très belle brune aux yeux verts.
– Bon sang, tu es là ! J’étais morte d’inquiétude. Mais heureusement, tu ne t’es pas perdue.
– Ne te tracasse pas, Sophia, elle venait juste me donner des conseils pour mon dos, répond Riley à ma place lorsqu’il voit que je pique un fard.
– Oh. Et bien, c’est gentil de sa part. Lexie, il va falloir que tu me suives si tu ne veux pas rentrer chez toi demain matin, réplique-t-elle en riant.
– Merci, mademoiselle Clark, continue Riley avec un clin d’œil.
Je ne réponds rien, trop honteuse de la tournure qu’aurait pu prendre la scène si Sophia n’était pas arrivée. Est-ce qu’il l’a ressenti lui aussi, ce truc entre nous ? Ou est-ce qu’il joue avec moi ? Le mieux à faire, c’est de me tenir loin de cet homme. Car même s’il est séduisant, ce mec est intouchable. Tout d’abord parce qu’il est juré de l’émission, et ensuite parce qu’il est vaniteux, provoquant et… insupportable !
Donc, très chères hormones, coucouche panier !
– Allons, Chaton…
– Ne m’appelez pas comme ça.
Il balaya ma remarque d’un revers de la main avant de la poser sur ma hanche avec négligence. Je lui frappai le poignet mais il remit sa main au même endroit sans se démonter.
– Le discours pour votre pétasse vaut aussi pour vous, Coleman.
– Je vous ai dit que ma pétasse, c’était vous.
– Vous allez prendre un coup de poing bien mérité.
– Essayez donc, ricana-t-il.
– Tentez-moi, répondis-je sur le même ton.
Il sourit avec insolence en se rapprochant de moi, son corps effleurant le mien par intermittence.
– Je pourrais vous faire vous sentir belle et désirable, Harper Reeves…
– Vous… avez écouté ma conversation ?! dis-je, estomaquée.
– J’étais derrière vous, admit-il sans honte.
J’entrouvris les lèvres sans être capable de lui renvoyer une seule réflexion au visage. Mais pour qui tu te prends, connard ?! Ma conscience me hurlait de lui envoyer mon poing dans la tronche mais mon corps refusa de bouger. Je posai ma main sur la sienne et essayai de le repousser en reprenant une expression neutre. Il secoua sèchement la tête en rompant le peu de distance qui restait entre nous.
– Vous pouvez dire au gars là-bas, qui joue les Don Juan que sa femme l’attend de pied ferme et qu’elle est mécontente ?
Il se tourna vers son collègue qui avança vers le propriétaire des lieux. Je vis de la surprise dans ses yeux et il prit conscience de ma présence. Je lui fis signe de s’avancer vers moi ce qu’il entreprit de mauvaise grâce. Il passa derrière les cordelettes et arriva à mon niveau.
– Ma femme, hein ?
Il me détailla de la tête aux pieds et se mordilla la lèvre. Je savais qu’il allait dire une imbécilité.
– Et quand est-ce que j’aurai le droit de consommer le mariage ?
– Jamais ! Oh mais quel pervers ! J’avais juste quelque chose pour vous.
Je lui collai ma note sur le torse. Je pouvais sentir ses muscles sous sa chemise blanche.
– Je suis contente que la maison m’invite. C’est très aimable de votre part. Oh et puis… il faudrait clarifier si cet endroit est un cabaret, un bar ou une boîte de nuit. Ce serait plus simple pour les clients. Passez une bonne soirée.
Je tournai les talons. Je n’étais pas qu’un peu fière de mon coup. Je savais qu’il était en train de me regarder disparaître dans la foule et j’aurais bien voulu me retourner pour voir sa tête ahurie, mais je devais m’abstenir. Les femmes fatales ne se retournaient pas.
On reste quelques minutes à se regarder dans le blanc des yeux quand sa tête s’approche lentement de la mienne, son souffle chaud vient percuter le lobe de mon oreille.
– J’ai très envie de t’embrasser, princesse, m’avoue-t-il d’une voix emplie de désir.
Je secoue la tête pour lui montrer que c’est une mauvaise idée. Mes mains posées sur son torse, j’essaie de le faire reculer, mais rien n’y fait. Son contact me fait frissonner, me transcende. Et lorsqu’il replonge ses yeux dans les miens et maintient le regard, ce qu’il provoque en moi fait tomber toutes mes barrières.
Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Je me sauve comme une voleuse et puis je fantasme ensuite sur ce type !? Ce type sexy… Ce type sexy et incroyablement séduisant… Ce type sexy, incroyablement séduisant et dieu de la danse et du sexe… Mmmm, je soupire… J’aurais peut-être dû rester.
Mais oui, bien sûr ! ricane la petite voix à l’intérieur de moi. Comme ça tout le monde aurait pu voir à quel point tu es stupide ! Et le trophée de la gourde de l’année est attribué à… Carolina ! Mesdames et messieurs, applaudissez ce merveilleux spécimen ! Allez, reprends-toi ! Il n’avait pas l’intention de poursuivre quoi que ce soit avec toi, tu as été sa distraction de la soirée, il a été la tienne et puis c’est tout ! C’est le genre de chose qui arrive… J’essaie de m’en convaincre, parce qu’en réalité, ce n’est pas le genre de chose qui m’arrive à moi.
Ses doigts plongent sur mon sexe. Ma tête s’appuie sur son épaule et je sens sa hampe tendue contre la raie de mes fesses.
Il me pousse encore une fois contre la paroi de douche, je plaque mes mains sur la vitre. L’une des siennes passe sur ma gorge qu’il serre légèrement. D’un léger coup de genou, il écarte mes cuisses. Il passe lentement son membre sur mon sexe et d’un mouvement de hanche, il me pénètre sans délicatesse. Ses doigts sur ma gorge se resserrent encore un peu et je penche mon visage pour lui offrir ma bouche. Il me mord légèrement la lèvre.
– Ne t’avise plus jamais de me ridiculiser comme tu l’as fait devant Angelo.
Un coup de bassin plus dur et il s’enfonce un peu plus en moi.
– Al…
– Est-ce que tu comprends, Lynn ?
Un autre coup de reins. Un gémissement sort de ma bouche.
– Il va falloir que tu apprennes à obéir et surtout, ne t’amuse pas à me dénigrer devant mon personnel.
Sa main libère mon cou pour s’agripper à ma hanche tandis qu’il m’assène des va-et-vient brutaux. Je suis au bord du précipice.
– Alvaro…
Il me pilonne et je sens l’orgasme arriver à vive allure mais soudain, au moment où mon corps se tend pour profiter de ce moment intense, il se retire et quitte la cabine de douche. Je reste collée contre la paroi, haletante et frustrée de ne pas avoir ressenti le choc électrique. Pourtant il n’était pas loin mais Alvaro a décidé de me punir et de me laisser pantelante.
Je sors de la cabine de douche, j’enfile nerveusement une longue serviette autour de mon corps et une plus petite autour de ma tête pour sécher mes cheveux. Mais pour qui se prend-il ? Il croit vraiment qu’il peut se servir de moi de cette façon ?
Pas besoin qu'elle me le dise deux fois. Mes mains avides empoignèrent ses hanches et je basculai sur le lit, l'entraînant avec moi.
Désormais assise à califourchon sur mon ventre, elle se pencha vers moi et m'embrassa à pleine bouche. J'enfouis mes mains dans ses cheveux, mais sa main attrapa l'un de mes poignets et le plaqua contre le matelas. Merde, elle jouait les dominatrices, maintenant ? Tout compte fait, j'adorais cette suite d'hôtel.
– D'ailleurs, tu sais quel jour on est, aujourd'hui ?
J'avais du mal à réfléchir, avec son corps chaud pressé contre le mien. Mon cœur battait à tout rompre jusque dans mes tempes, et mon sang désertait peu à peu mon cerveau pour irriguer une partie bien plus basse de mon corps.
– La Saint-Valentin.
J'eus à peine le temps de me rendre compte de son changement de ton que quelque chose de froid enserra mon poignet. Alors que j'étais encore en train d'essayer de comprendre ce qui était en train de se passer, elle déposa un vif baiser sur ma joue.
– Et à la Saint-Valentin, on ne contredit pas sa copine, déclara-t-elle en se levant avec agilité.
En essayant de me relever à mon tour, une résistance au niveau de mon bras m'arrêta dans mon élan. Et là, je compris. Putain, je venais de me faire avoir comme un bleu. Elle avait retourné ma technique d'approche contre moi et m'avait piégé en beauté. Merde, elle m'avait carrément menotté au lit !
– Qu'est-ce que tu fous, bordel ?
- A ton avis ? grommelle-t-il. Où est-ce que tu atterris chaque fois que j'apparais dans ta vie ?
Les urgences.
Je clique d’abord sur la notif’ et mon cœur amorce une chute libre vers mon estomac… Putain de merde !
« Ethan Martins a accepté votre demande d’ami »
Quoi ? Quelle demande d’ami ? Mais je ne lui ai jamais fait de demande ! À moins que… Merde, merde, merde ! Avec l’écran tactile j’ai dû appuyer sur « ajouter » sans m’en rendre compte… Je ne vois que ça… Ça m’apprendra à fouiner, non mais quelle gourde !
Je souffle.
Bon… tant pis, autant prendre les choses avec philosophie… Ce qui est fait est fait ! Et si on voit le bon côté des choses, il a accepté plutôt rapidement.
Je passe ensuite au message privé, avec un léger pressentiment.
« Ethan Martins, 08h47
Il semblerait que tu ne puisses plus te passer de moi, Victoria… »
Évidemment, il n’a pas pu s’empêcher de commenter notre nouvelle amitié Facebookienne… Et bien sûr, il crâne, ce con !
Ni une, ni deux, je décide de lui répondre, histoire de le faire redescendre d’un étage :
« Victoria Donatti, 11h38
Ne rêvez pas, cher docteur ! J’ai dû faire une fausse manœuvre en cliquant sur votre profil par accident… »
Je préfère lui dire une demi-vérité plutôt que de le laisser s’imaginer que je lui cours après !
« Ethan Martins, 11h43
Par accident ? Je me demande comment on peut se retrouver sur le profil de quelqu’un par accident… Et pourquoi t’entêter à me vouvoyer, je t’intimide tant que ça ? »