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– Je sais que Noël approche, mais si je pouvais ne pas ressembler à un Christmas tree…
– Si tu me fais arriver en retard, tu vas voir ce que je vais faire à tes boules, sourit-elle malicieusement.
– Ce job est naze, Joe.
– Je sais, mais pour l’instant c’est tout ce que je t’ai trouvé, soupire-t-elle en me faisant signe de récupérer mon sac à main.
– Je n’ai pas besoin d’argent, j’ai beaucoup mis de côté. Je pourrais…
– Tu pourrais quoi ? Te morfondre pendant les trois prochains mois ? Rester assise sur ce foutu lit et fixer le mur ? Je sais que ce boulot d’hôtesse n’est pas l’idéal, mais au moins ça t’oblige à sortir de chez toi ! À parler, sourire, marcher, bouger, vivre ! Et je peux garder un œil sur toi…
– Ça veut dire quoi, ça ? haussé-je vivement les sourcils.
– Que je ne sais pas de quoi tu es capable. Tu l’aimes tellement, ce con, que… Bref, je préfère ne pas le dire à haute voix.
Afficher en entierCet e-mail sordide, je l'ai relu cent fois. Autant de fois que ce paragraphe qui s'acharne sur moi. Ma personnalité, mon passé. L'auteur vénal et sans coeur avec qui j'ai gâché six ans de ma vie ne sera jamais à court d'idées pour me persécuter. C'est le prix que j'ai à payer pour être tombé sous le charme d'un menteur professionnel. Pour lui avoir accordé ma confiance à une époque où je ne discernais pas totalement le vrai du faux, le bien du mal.
Je suis en partie coupable de mon sort. J'ai laissé Mathias me mener à la baguette. J'ai fermé les yeux trop de fois, préférant de rien savoir plutôt qu'admettre qu'il était un sale type. Malveillant, cupide, froid, irrécupérable...
Afficher en entierIl se penche sur elle – me laissant tout le loisir d’admirer son fessier musclé, malheureusement emprisonné dans ce pantalon noir –, lui susurre quelques mots, l’embrasse en la faisant glousser, puis la prend dans ses bras. Il se dirige ensuite vers le salon, en me faisant signe de le suivre. Je m'exécute et l'observe alors qu'il pose la rouquine sur le tapis, en lui tendant un livre sonore.
– Tu vas bien ? me demande-t-il, en me prenant par la main, pour m'emmener à l'écart.
Direction le couloir. D'ici, Emmett peut garder un œil sur sa fille, sans que celle-ci ne nous voie. Je ne peux m'empêcher de le bouffer des yeux. Son visage semble moins tendu que quelques minutes auparavant, son regard plus serein. Mais il est toujours aussi insolemment beau. Comme si son charisme, son magnétisme ne suffisaient pas. Je tente de les ignorer, mais tous mes sens sont à l’affût.
– Oui, je crois, soufflé-je enfin.
Ne pas crier victoire trop vite. Le cas « Mathias » n’a pas encore été abordé. Rien n’est réglé…
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