Camille Senon : Survivante du tramway d'Oradour-sur-Glane
Auteur
- Guy Perlier (Écrivain)
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extrait
"Ma foi, oui, j'ai eu une belle vie, une vie de combats et de plaisirs simples, une vie riche de rencontres et d'échanges. Et je compte bien la poursuivre. Je ferai encore violence à mon corps qui parfois se dérobe, j'irai jusqu'au bout, un jour de plus, toujours, encore. J'aime la vie, pour moi, pour les autres. C'est une aventure enthousiasmante...
Une seule pensée me taraude vraiment chemin faisant. Aurais-je assez vécu pour tous ceux qui sont morts?"
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Témoignage de Camille Senon sur le massacre d'Oradour, c'est le choc, en particulier quand on apprend que ce crime aura été mal jugé, voir impuni. Camille Senon n'aura eu de cesse de vivre à fond et de se battre contre toutes les injustices mais aussi pour rendre hommage à tous ceux (femmes, enfants, hommes, personnes âgées) qui auraient aimé continuer à exister. À méditer.
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Résumé
Camille vient d'avoir dix-neuf ans. Comme chaque samedi, elle prend le tram gare des Charentes à Limoges pour rentrer chez ses parents au Repaire, village voisin d'Oradour-sur-Glane.
Nous sommes le 10 juin 1944...
Elle ne reverra jamais son père, ni ses grands-parents, ni ses oncles et tantes, cousins et amis, tous massacrés par le détachement de la Waffenn-SS Das Reich.
Avec sa mère et les autres rares survivants, elle en est réduite à gratter les décombres du village à la recherche de quelques restes de leur vie passée...
Deux mois plus tard, dans l'enthousiasme de la Libération, Camille décide de devenir une militante. Elle intègre l'administration des Chèques postaux à Strasbourg, puis à Paris. Membre dirigeant de la fédération CGT des PTT, secrétaire générale du syndicat des Chèques postaux, l'entreprise féminine la plus importante d'Europe, elle est de toutes les luttes pour l'amélioration des conditions de travail, en particulier celles des femmes, mais aussi contre la guerre d'Indochine ou d'Algérie,et elle participe avec fièvre à Mai 68.
Jamais pourtant elle n'oubliera son village, militant toujours de près ou de loin au sein de l'Association des familles des martyrs d'Oradour et des Familles de fusillés et massacrés de la Résistance. Elle trouvera aussi la force de témoigner lors du procès des auteurs du massacre, à Bordeaux, en 1953.
Depuis son retour en Limousin à sa retraite, Camille Senon œuvre inlassablement contre les horreurs de la guerre, pour la paix, la fraternité et la justice, organisant des visites dans les ruines d'Oradour.
Aujourd'hui, à quatre-vingt-dix-huit ans, ce grand témoin a accepté de laisser la plume de Guy Perlier parcourir sa vie.
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