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- Attends une seconde, souffle Raf. Oh ! Dios mío, t’es dans la meeerde, mec… Énerver Tory équivaut à chercher des noises à Sauron. Elle va te marabouter, t’es un homme mort !
— Il va se mettre à baragouiner en latin, boire sa pisse et dévaler les escaliers en marchant sur ses coudes, complète Dallas. Fous ton matelas dans notre chambre, Torres, ce sera plus prudent.
J’ai l’intention de leur dire d’aller se faire foutre, mais Lewis attrape son verre d’eau, avant… de me le balancer en pleine figure. Sidéré, je reste immobile et dégoulinant.
— J’peux savoir pourquoi t’as fait ça ? j’articule en m’essuyant du revers de la manche.
— L’eau a touché mes lèvres, il m’explique. Ce qui la rend automatiquement bénite. Je viens de sauver ton âme, Junior.
Il tape deux coups contre sa poitrine et me pointe du doigt.
Afficher en entierLe problème avec Tory, c’est qu’il est compliqué de déterminer si elle pousse la blague toujours plus loin ou si elle tente désespérément de se sortir d’une situation gênante en vomissant un flot de paroles. Le danger avec son cerveau sans limites, c’est l’escalade, et à ce rythme, le sommet est proche.
Afficher en entierJe préfère une existence entière de malchance avec toi qu'une vie de chance sans ta présence.
Afficher en entierMes pensées agréables se noient lorsque je sens quelque chose se faufiler le long de mon dos. Je bats des bras et des jambes en hurlant. Si fort que des oiseaux s’envolent des arbres.
— Qu’est-ce qu’il y a ? s’inquiète Luke en nageant à toute vitesse jusqu’à moi.
Je ne lui laisse pas le temps de reprendre son souffle, je m’accroche à sa nuque et noue mes jambes autour de sa taille. Surpris, il boit la tasse.
— Merde, Tory, il tousse en galérant pour flotter.
— Quelque chose m’a touchée ! C’était long et énorme.
— Je n’ai pourtant pas retiré mon caleçon, il ricane.
Je lui frappe la tempe.
— Ce n’est toujours pas le moment ! Là, regarde !
Redoublant d’efforts pour nous maintenir à la surface, il balaie l’eau avec sa main, et je vois ses doigts se fermer sur une forme longiligne.
— Oh ! Mon Dieu ! il crie en agitant son bras dans tous les sens. Oh ! Mon Dieu !
Je crie encore plus fort que lui, enfonce mes talons dans ses reins et cache mon visage dans son cou.
— C’est un anaconda ! il braille, avant d’exploser de rire.Je relève la tête aussi sec.
— C’est une plante, il se marre en hissant une longue tige feuillue hors de l’eau.
— T’es vraiment un connard !
Afficher en entier- Tu es...
- Tory, la copine de Luke.
- Tory ? Tory comme...
- Comme Tory. Y'a aucun piège.
- Oh si ! Y'a un piège !
- Je te filerai des conseils pour survivre, Junior. Je te déclare officiellement membre de la ligue majeure des Campus Drivers ! Après Rafael, te voici le deuxième à Miami.
Afficher en entier— Je n’ai pas marché sous une échelle ce midi. On n’était pas ensemble, en plus.
— Pardonnez-le, il ne sait même pas ce qu’il fait… elle adresse dans l’air. Je t’ai vu, Luke Winchester. Tu ne m’as pas entendu hurler d’horreur ?
— Attends, c’était toi, ce cri guttural sorti de nulle part ?
Afficher en entier- Génial ! Merci. Tu es merveilleuse !
Ses prunelles me toisent comme si je l’avais injuriée.
- Ok, pas merveilleuse.
Afficher en entier- Alors, qui est-il ?
- Un cousin... un peu lointain.
- Quel cousin ?
- Attends, Ramos Fernando existe vraiment ?
Afficher en entier— C’est le fameux ouvrage de rituels dont tu m’as parlé ? il s’enquiert.
— Oui.
Je le devine lire rapidement la page sur laquelle je me suis arrêtée exprès pour l’emmerder.
— Pourquoi tu t’intéresses à celui-ci ?
— Je planche sur tout ce qui te sera utile pour t’en sortir.
— C’est une cérémonie pour guérir l’impuissance sexuelle, il chuchote. Y’a absolument aucun rapport avec mes problèmes.— T’en es certain ? je le cherche.
— Évidemment !
— T’es censé ne pas avoir couché avec une fille depuis le démarrage de notre partenariat. Comment tu peux en être aussi sûr ?
— Justement ! J’ai besoin de te faire un dessin ?
— Peut-être que la malchance contaminera bientôt cette partie-là aussi, mieux vaut anticiper.
Il m’arrache le livre des mains, tourne plusieurs pages au hasard et le repose sur mes cuisses.
— Tu ne ressens aucune empathie pour mon triste sort.
— Oh ! Si, crois-moi ! La preuve, je suis assise dans un avion, pour jouer la supporter de mon faux mec, qui pratique un sport inventé pour contrôler le taux de mortalité du pays. Si c’est pas de l’empathie, c’est au moins être masochiste.
— Chut !
— Pardon. Reparlons de tes futurs problèmes d’érection, c’est plus sûr.
— On ne pourrait pas avoir une conversation normale ?
— Ça dépend, définis-moi la normalité.
— En gros, tout l’inverse de ce que tu me proposes jusqu’ici.
— Donc je ne suis pas normale ?
— Pas vraiment… Tu es plutôt atypique.
— Ce que tu racontes ne veut rien dire. Je suis en vie, je ne fais de mal à personne et je m’attache à des choses qui me rendent heureuse. C’est la seule normalité qui devrait exister.
Son front se plisse.
— Tu as raison, il admet. Mais on peut au moins ne plus parler de mes problèmes d’érection ?
— Donc tu reconnais en avoir, on progresse. »
Afficher en entier- J'ai hâte de te larguer.
Il a déposé ces mots derrière mon oreille, donnant l'illusion de me bécoter le cou.
- C'est moi qui briserai ton petit cœur.
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